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Le CHAPITRE de Rennes

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évêché de Rennes

Origines du Chapitre. — Maisons prébendales. — Prérogatives. — Présidence. — Armoiries et sceaux. — Revenus. — Privilèges. — Réception et résidence. — Statuts. — Chanoine théologal. — Chanoines honoraires. — Protestation et dispersion du Chapitre en 1790. — Les seize Prébendes de Rennes et les chanoines qui les occupèrent de 1445 à 1790.

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évêché de Bretagne : évêché de Rennes

 

LE CHAPITRE DE RENNES

évêché de Rennes

Les chanoines étaient, à l'origine, de simples prêtres vivant en commun et résidant auprès de l'église cathédrale, pour aider l'évêque à la desservir. Ils dépendaient entièrement de ce dernier, étaient nourris du revenu de l'évêché et demeuraient tous sous le même toit, étant considérés comme la vraie famille et le conseil du premier pasteur du diocèse. Ils furent même héritiers de ses meubles jusqu'en l'an 816, époque à laquelle le Concile d'Aix-la-Chapelle le leur défendit. Toutefois, en souvenir de cet antique usage, les chanoines de Rennes réclamèrent souvent les ornements pontificaux et les vases sacrés laissés par les évêques mourants (nota : les Anciens Statuts du Chapitre disent en effet : « Statuimus quod, mortuo Episcopo Redonensi, statim, et illico omnia et cuncta ejus ornementa et integra capella sint Ecclesioe et capitulo Redonensi, ipso jure acquisita et eidem remanere debeant ». Ces prêtres réunis ainsi prirent le nom de chanoines, canonici, à cause de la pension appelée canon ou prébende qui leur était assignée, et aussi parce que l'Eglise leur donna des règles ou institutions canoniques selon lesquelles ils furent obligés de vivre. 

Dès le XIème siècle, avant l'an 1008, sous le règne du duc Geoffroy Ier, une charte curieuse, publiée par Dom Lobineau et Dom Morice, nous apprend que les citoyens de Rennes, cives Redonenses tam majores quam minores, rassemblés dans la cathédrale de cette ville, votèrent une redevance en nature, un pot par tonne de vin et un demi-pot par demi-tonne, sur le produit de leurs vignes, pour contribuer à l'entretien et à la nourriture du Chapitre, propter victum canonicorum (De la Bigne Villeneuve, Bulletin de l'Association bretonne, VI, 55 – Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 357). 

Telle est la première preuve historique de l'existence du Chapitre de Rennes. Dom Lobineau ajoute que peu de temps après, vers l'an 1035, Guérin, évêque de Rennes, « occupé du soin d'instruire les peuples de son diocèse et de rétablir la discipline dans son clergé, obligea tous ses chanoines à vivre en communauté » (Histoire de Bretagne, I, 92). 

C'est alors que dut être construit le cloître de Saint-Pierre qui se trouvait au Midi de la cathédrale, et dans lequel se réunirent les chanoines pour mener la vie commune. Ils vécurent ainsi quelque temps ; mais, se lassant de cette existence presque monacale, ils s'en affranchirent et allèrent habiter des maisons dites prébendales, parce qu'elles dépendaient d'un bénéfice, construites autour du cloître et du cimetière de Saint-Pierre, dans les rues de la Cordonnerie (nunc de la Monnaie), Saint-Denis (nunc des Dames), du Four-du-Chapitre, du Griffon et des Lauriers. Mais ces demeures prébendales ne furent jamais en nombre suffisant pour les seize chanoines composant le Chapitre : il n'y en avait que neuf en 1532 et treize en 1640, « lesquelles maisons estoient du patrimoine de l'Eglise, mais si anciennes qu'elles étoient presque toutes caduques et ruineuses » (nota : Déclaration du Chapitre — Voici où demeuraient les chanoines, logés par l'Eglise, en 1566 : Sébastien Thomé, trésorier, à la Trésorerie ; — Guill. Jullienne, au coin du cimetière et de la rue des Dames ; — Jean du Breil, entre les chapelles de la Cité et de Saint-Martin ; — Guill. Drouault, rue de la Cordonnerie, vis-à-vis le portail du manoir épiscopal ; — François Thomé, rue des Dames ; — Pierre d'Argentré, au coin des rues du Griffon et des Dames ; — Claude Dodieu, à côté du précédent ; — Clément de Bardy, derrière la cathédrale ; — N... Le Bauldrayer, à côté de la Psallette). Ce petit nombre faisait qu'on les donnait ad turnum aux plus anciens chanoines. 

En 1754, comme le nombre de maisons n'avait pas augmenté, les chanoines résolurent « de les réunir toutes au Chapitre, à qui en reviendrait la jouissance, lequel s'engagerait, par contre, à fournir à chacun des douze plus anciens d'entre eux 250 liv. par an pour tenir lieu de logement » (Règlement concernant les Maisons prébendales, du 5 août 1754 - Archives départementales, 5 G, 36). Mais, dix ans plus tard, le Chapitre décida la construction de deux vastes logis dans les terrains qu'il possédait rue des Lauriers et rue Saint-Sauveur ; en conséquence, il fit bâtir dans cette dernière rue, sur l'emplacement des maisons archidiaconales détruites par l'incendie de 1720, l'hôtel qui existe encore à la fin du XIXème siècle au n° 4, et dont les plans furent l'oeuvre de l'architecte Chocat de Grandmaison. Après l'achèvement de cet édifice, en 1767, ceux des anciens chanoines qui voulurent y prendre un logement purent s'y rendre en renonçant à leur indemnité de 250 livres ; les appartements de l'hôtel restés inoccupés furent loués à des particuliers [nota :  les travaux de cette « maison chapitrale » furent mis en adjudication le 19 juillet 1764 ; le renable en fut reçu le 7 décembre 1767 (Archives départementales, 5 G, 13). Quant à la maison de la rue des Lauriers, elle ne fut pas bâtie, mais le Chapitre reconstruisit le logis prébendal de Fontainebleau, rue des Dames, et y trouva le célèbre trésor envoyé au roi en 1774]. 

Maintenant que nous connaissons les demeures des chanoines, revenons en arrière. Tout en renonçant à la vie commune, ces chanoines ne cessèrent pas pour cela de former un corps tout à part, se réunissant, pour la célébration quotidienne et intégrale de l'office canonial, au choeur de la cathédrale, et pour l'administration de leur société. Ils usèrent pendant bien des siècles de leur droit d'élire les évêques de Rennes, et, tout-puissants dans la cathédrale, ils allèrent jusqu'à prétendre s'opposer à ce que ces prélats vinssent en faire la visite sans leur autorisation [nota : en 1629, l'évêque Pierre Cornulier voulut visiter la cathédrale pour en « examiner la tenue, les ornements, les archives et livres de comptes », mais le Chapitre s'y opposa et fit fermer les portes de cette église ; il fallut un arrêt du Conseil du roi, en date du 20 décembre 1629, pour permettre à l'évêque d'effectuer sa visite. Toutefois, Mgr Cornulier suspendit ipso facto les dignitaires du Chapitre qui avaient dirigé cette malheureuse affaire (Archives départementales)]. Considérés comme les conseillers-nés de l'évêque pour les affaires importantes de l'administration ecclésiastique, ils se trouvèrent, par suite, mêlés à un grand nombre d'actes épiscopaux. Mais leur principale prérogative était celle qui leur conférait le droit, à la vacance du siège épiscopal, de gouverner le diocèse et de nommer les vicaires capitulaires pour l'administrer jusqu'à la prise de possession du nouvel évêque ; ils créaient aussi, dans ce cas, une nouvelle officialité, nommaient un chancelier ou secrétaire capitulaire, et conféraient enfin tous les canonicats et prébendes venant à vaquer aux mois de l'évêque. 

Le Chapitre de Rennes se composait de seize chanoines. Dans le Registre des Délibérations capitulaires que nous possédons depuis l'an 1470, il n'est jamais question d'un doyen ; il n'en est pas fait mention davantage dans les Antiqua Statuta Capituli, qui désignent invariablement le chef du Chapitre « chapitrant » par ces mots : qui tunc et Capitulo presidet, et qui ne nomment même pas le trésorier de Saint-Pierre. Cependant, avec le temps, ce trésorier, prenant de l'importance au point de marcher le premier après l'évêque et avant les archidiacres, devint de fait le président du Chapitre, sans prendre toutefois le titre de doyen, lors même qu'il fût chanoine. Dans les délibérations capitulaires, quand le trésorier n'était pas chanoine, c'était le dignitaire chanoine le plus élevé après lui qui présidait ; si aucun des cinq dignitaires n'était chanoine, ou si, l'étant, ils se trouvaient absents, la présidence revenait au plus âgé des chanoines présents. En dehors des séances de délibération, c'est-à-dire au choeur, en procession et partout ailleurs, le droit de présider le Chapitre appartenait toujours au trésorier ou, à son défaut, au plus élevé des dignitaires, qu'il fût chanoine ou non. 

Les armoiries du Chapitre de Rennes étaient : d'azur à deux clefs d'argent passées en sautoir, les gardes en bas. Nous connaissons plusieurs sceaux du Chapitre de Rennes, que nous croyons devoir reproduire ici dans l'ordre chronologique où ils parurent. 

- 1153. Ogival en cuvette : Saint Pierre en costume d'évêque, vu de face, à mi-corps, bénissant de la main droite et tenant ses clefs de la gauche. Légende : + SIGILLUM CAPITULI SCI. PETRI REDONENSIS.

- 1314. Ogival : Saint Pierre assis, revêtu d'un costume épiscopal, avec une mitre pointue, vu de face, bénissant de la main droite et tenant ses clefs adossées de la gauche. Légende : +  S. CAPITULI BEATI PETRI REDONENSIS. 

- 1381. Ogival : Saint Pierre debout, tourné de trois quarts à droite, tenant ses clefs sur l'épaule gauche et ayant un livre à la main droite. Légende : + S. CAPITULI REDON. AD CAS. (AD CAUSAS). 

- XVIème siècle. Ogival : Saint Pierre assis dans sa chaire, tenant de la main gauche deux clefs adossées, et bénissant de la main droite. Légende : + SIGILLUM CAPITULI B. PETRI REDONENSIS. 

- 1732. Ovale et armorial : d'azur à deux clefs d'argent passées en sautoir, les gardes en bas. Légende : + SIGILLUM CAPITULI RHEDONENSIS. 

Terminons par un sceau du Chapitre pendant la vacance du siège épiscopal, en 1676. Ovale : Saint Pierre vêtu en pape, assis, la tiare en tête, bénissant de la main droite et tenant ses clefs de la gauche ; au-dessus de lui s'élève une seconde tiare avec ses fanons flottants. Légende : + SIGILLUM CAPITULI REDONENSIS SEDE VACANTE (Bulletin de l'Association bretonne, IV, 216, 247 – Archives départementales, 26 H, 263 ; 9 G, 18 – Douet d'Arcq, Collection des Sceaux de France). 

Le Chapitre de Rennes jouissait d'une juridiction seigneuriale ayant droit de haute justice, et s'étendant dans sept bailliages, dont voici les noms : le grand-bailliage de Rennes, comprenant les rues qui avoisinaient la cathédrale ; le bailliage de Cleusné, ayant cours dans les paroisses de Toussaints et de Saint-Jacques-de-la-Lande ; — le bailliage de Saint-Laurent-des-Vignes, en la paroisse de ce nom, près Rennes ; — les bailliages de Saint-Grégoire et de la Chapelle-des-Fougeretz ; — le bailliage ou fief des Pilletières, en cette même trève de la Chapelle-des-Fougeretz, — et le bailliage de la Chapelle - Calendron, en Cesson. Tous ces bailliages rapportaient quelques rentes au Chapitre ; mais le plus important, le grand-bailliage de Rennes, ne valait toutefois, en 1640, que 20 livres 16 sols 8 deniers. 

Le Chapitre possédait en outre : un four banal, situé dans la ville même, près de la rue du Chapitre ; — la moitié du four banal de Saint-Grégoire, qu'il partageait avec le seigneur du Désert ; — la quatrième partie des moulins du Bourg-l'Evêque, par indivis avec l'évêque de Rennes (c'était un don de Mgr Anselme de Chantemerle) ; — le droit de tenir une foire en la ville de Rennes le lendemain de la Saint-Pierre, et une autre foire au bourg de Saint-Laurent, le 10 août ; — le droit de tenir des plaids généraux au bourg de Saint-Grégoire ; — certains droits communs avec l'évêque de Rennes et le seigneur de Vitré sur la foire des Pollieux, à Rennes ; — un droit de bouteillage, appelé pot Saint-Pierre, accordé vers l'an 1008 par les bourgeois de Rennes ; — les devoirs de lods et ventes ; — une prairie nommée la Folie, située dans le bailliage de Saint-Laurent, etc. 

Remarquons en passant que les vassaux du Chapitre jouissaient de plusieurs privilèges, tels que : « exemption de droit de cohuage, estalage, minage, pavage, lignage, coustumes et autres subsides et gabelles »

De plus, le Chapitre possédait les maisons prébendales dont nous avons précédemment parlé ; il recevait des pensions que lui payaient les archidiacres et un certain nombre de recteurs et de prieurs ; il levait des dîmes dans les paroisses de Toussaints, Saint-Etienne, Saint-Hélier et Saint-Laurent de Rennes, Le Sel, Laillé, Saint-Grégoire, Saint-Germain-en-Cogles, Acigné, Messac, Guipel, Corps-Nuds, Vezin, Saint-Jacques-de-la-Lande, Saint-Erblon, Orgères, Châtillon-sur-Seiche, Gévezé, Plérin et Pordic ; il touchait un certain droit synodal appelé denier du Saint-Esprit, parce qu'il se payait à la Pentecôte ; il jouissait aussi d'une dîme sur les vins du pays de Rennes, dits vins bretons, et possédait enfin plusieurs rentes constituées (Déclarations faites au Roi par le Chapitre de Rennes – Archives départementales – Compte des receveurs du Chapitre). 

Si nous voulons savoir ce qu'étaient au juste les revenus du Chapitre, nous pouvons ouvrir un compte de 1444, et nous verrons toutes ses recettes inscrites et divisées en quatre quartiers correspondant aux quatre saisons de l'année. Nous citons d'abord les chiffres totaux de chaque quartier :

diocèse de Rennes

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Outre ces pensions en argent, le Chapitre recevait encore quelques autres pensions en grains ; en voici le tableau en 1615 :

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Quant aux deniers du Saint-Esprit que touchait le Chapitre aux fêtes de la Pentecôte, voici ce qu'ils rapportaient à la même époque (1615) :

diocèse de Rennes

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Sur le total de ces sommes, le Chapitre devait non-seulement donner un traitement à chacun de ses membres, mais encore payer un certain nombre de pensions congrues aux recteurs des paroisses où il dîmait, solder les très-nombreux officiers, tant clercs que laïques, dépendant de lui, subvenir aux frais du culte divin à la cathédrale, entretenir cet édifice de moitié avec l'évêque, faire d'abondantes aumônes, etc. Ainsi, il faisait de nombreuses distributions de grain et de pain aux indigents de Rennes, envoyait régulièrement des secours aux hôpitaux, aux couvents et aux collèges, soulageait les prisonniers et les pauvres honteux ; ses registres sont pleins de dons semblables, et, chaque année, un chanoine, portant le beau nom de père des pauvres, était élu pour distribuer ces aumônes. (Voir les Registre Capitulaires). 

Voici le tableau des portions congrues que payait le Chapitre en 1785 :

diocèse de Rennes

Le total général de toutes ces portions congrues montait à 6.205 livres, 2 sols 10 deniers ; or le revenu de toutes les dîmes perçues par le Chapitre à cette époque n'atteignait que 24.037 livres.

Mais certains revenus diminuèrent avec le temps : quelques pensions cessèrent d'être payées ; les dîmes des vins bretons récoltés dans les paroisses de Saint-Laurent, Toussaints, Saint-Hélier et Saint-Etienne de Rennes, affermées, en 1475, 60 livres par an, et rapportant, en 1488, trente pipes de vin, furent de nulle valeur dès 1640, « par suite du défrichement des vignes » (Registre des délibérations du Chapitre) ; plusieurs fondations s'éteignirent à Saint-Pierre ; enfin, le Chapitre fut imposé par le roi en 1516 et obligé, depuis lors, de payer chaque année environ 448 livres de décimes. 

Tout cela nous explique la modicité relative du revenu de chaque prébende canoniale. En 1640, chaque chanoine ne recevait que 12 mines de seigle, 4 mines de froment et 8 mines d'avoine, en tout 192 boisseaux (d'après D. Lobineau, qui évalue la mine à 8 boisseaux de roi), comme pension fixe ; c'était ce qu'on appelait le gros des prébendes ; il recueillait de plus, en distributions manuelles, environ 200 livres de rente, s'il assistait exactement à toutes les heures de l'office canonial. Voici quelles étaient les distributions manuelles en 1415 : « Pour savoir le nombre et la manière de la distribution de chacune sepmaine de l'an : La distribution cotidiane ès chanoines prébendez en liglise de Rennes par chacune sepmaine de l'an, quelle se comance à compter à none de chacun vendredi de l'an, est, s'il n'y a double, doze sols monnaye, et est de deiz-et-ouyt deniers par jour, dont y a à matines seix deniers, à prime dous deniers, à la grant messe dous deniers, à sexte dous deniers, à none dous deniers, à vespres dous deniers, à complies dous deniers ; au dimanche, pour la stacion, seix deniers ; au lundi et vendredi à chacun pour chappitre autres seix deniers, ainsi font celx doze sols, et en cestes distribucions mesmes et ès ensevantes distribucions chacun des quatre grans chappelains y prant une moitié de ce que un chanoine y prant. Et s'il y a aucune sepmaine où il y ait dimaine (dimanche) double ou feste double, quelle feste l'en pourra voir par le kalendrier, il y a pour chacun double doze deniers de croissance qui se croissent oultre le cotidian, scavoir est à primes vespres dous deniers, à matines du jour seix deniers, à prime dous deniers, à la grant messe dous deniers. Les complies de Karesme valent chacune quattre deniers de distribucion et en aultre temps ne valent que dous deniers. Et lorsqu'il avient processions ordinaires en la ville de Rennes hors du temps de Karesme il y a doze deniers de revenu, et ès processions quant len va hors la ville il y a dous sols de devoir à chacun chanoine, et ou temps de Karesme, à chacun mardi et vendredi, pour chacune procession il y a seix deniers et non plus » (Livre des Usages de l'Eglise de Rennes). D'après un tableau présenté à l'assemblée générale du clergé de France, en 1785, un canonicat ne produisait à Rennes, en ce temps-là, que 1.060 livres 6 sols 10 deniers par an, y compris les distributions quotidiennes, qui étaient alors de 30 sols, et qu'on perdait si l'on était absent plus de cinquante-deux jours par an ; les douze plus anciens chanoines recevaient en outre, comme nous l'avons dit précédemment, 250 livres pour indemnité de logement. A cette même époque (1785), le revenu total du Chapitre de Rennes, tant en dîmes qu'en rentes de diverses sortes, s'élevait à la somme de 50.675 livres 7 sols 2 deniers (Annales de l'Eglise de Rennes ms.). Quand vint la Révolution, voici, d'après la Déclaration du Chapitre du 26 février 1790, quels étaient ses revenus : 

diocèse de Rennes

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Restait net un revenu de 37.272 livres 3 sols 12 deniers (Archives départementales, 1 V, 25). 

Mais si les chanoines n'étaient pas aussi riches qu'on se le figure bien à tort de nos jours, ils jouissaient du moins d'une très-grande considération ; aussi reçurent-ils de nombreux privilèges de la part de leurs souverains. D'accord avec les bourgeois de Rennes, le duc Geoffroy Ier leur donna le droit de bouteillage « sur tous les vendans vins ès cité et neuf paroisses de cette ville » ; la duchesse Berthe et le comte Geoffroy leur concédèrent le droit de pasnage dans le tiers de la forêt de Mont-Mohon [« Silva quœ Mons-Mohon nuncupatur » (Cartulaire de Saint-Georges) — Cette forêt s'étendait au Sud et aux portes de Rennes, depuis le cours de la Seiche jusqu'aux villages de Cleusné, le Bois-Rogon et la Coardière ; son territoire comprenait toutes les paroisses de Saint-Jacques, Bruz, Noyal-sur-Seiche, Châtillon, et une partie de celle de Toussaints de Rennes. Lorsque la culture fit disparaître cette forêt, le Chapitre y recueillit des dîmes en échange de ses pâturages] ; en 1421, le duc Jean V les exempta du logement des gens de guerre, par lettre du 20 mars ; en 1584, un arrêt du Conseil du roi leur remit l'entrée de ville établie à Rennes pour les vins et cidres ; enfin, en 1596, d'autres lettres royales les exemptèrent de contribuer aux impositions nécessitées par les nouvelles fortifications de la ville (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 357, 430 – Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 5 G, 12). 

Le Chapitre de Rennes était donc un corps fort honoré. Il envoyait deux de ses membres aux Etats de Bretagne, et l'un d'entre eux présida même aux petits Etats tenus à Rennes en 1574 ; chaque année il députait deux autres chanoines « pour assister aux assemblées et délibérations de la Maison Commune de ceste ville de Rennes et y donner leur advis et suffrages » ; à l'ouverture des séances du Parlement, il célébrait une messe solennelle en présence des membres de cette haute Cour de justice ; lorsqu'un grand personnage venait à Rennes, il fêtait son arrivée en lui envoyant ce qu'on appelait les honneurs du Chapitre ; jouissant d'une juridiction seigneuriale, les sentences portées par ses juges relevaient directement du Parlement ; il avait ses prisons et ses fourches patibulaires reconstruites en 1532, et il était non moins jaloux que l'évêque du droit d'asile dont jouissait Saint-Pierre. En 1483, l'évêque Michel Guibé s'étant permis de faire saisir un homme qui s'était réfugié dans la cathédrale, le Chapitre en demanda raison à l'official du prélat, ordonna la visite des prisons épiscopales et en fit sortir le malheureux détenu par les officiers de l'évêque (Registre des délibérations du Chapitre). Enfin, le Chapitre ne sortait point en corps sans un certain appareil, toujours accompagné de ses officiers et précédé de ses massiers (Registre des délibérations du Chapitre). 

Le Chapitre, en corps, présentait les principaux officiers de la cathédrale, c'est-à-dire : les quatre semi-prébendés, les quatre prieurs, le sous-chantre, le sacriste et beaucoup de chapelains ; de plus, les chanoines présentaient, chacun en son mois, les seize cures dépendant de leurs prébendes et appelées bénéfices monoculaires (nota : le bénéfice monoculaire était celui dont le patron et présentateur ecclésiastique disposait en tout temps et mois qu'il venait à vaquer), c'est-à-dire celles de Servon , — Saint-Grégoire, — Luitré, — Saint-Germain-en-Cogles, — L'Hermitage, — Visseiche , — Antrain, — Corps-Nuds , Saint-Erblon, — Javené, — Gévezé, — Vezin, — Saint-Hélier, — Saint-Laurent, — Saint-Etienne — et Saint-Germain de Rennes. 

Pour être pourvu d'un canonicat, le sacerdoce n'était pas requis : la tonsure suffisait. On donnait le nom de chanoines mineurs à ceux qui n'avaient point encore reçu les Ordres sacrés et leur position était exceptionnelle. Alors même qu'ils avaient pris possession et accompli leur rigoureuse (nota : on appelait rigoureuse la première résidence de six mois que devait faire tout chanoine avant de toucher les fruits de sa prébende), ils n'avaient ni stalle haute au choeur ni entrée au chapitre ; ils occupaient au choeur une stalle basse correspondant à la stalle de leur prébende. Avec la permission de leurs confrères, ils pouvaient poursuivre leurs études dans quelques Universités ; devenus diacres, ils prenaient leur stalle au choeur, leur place en chapitre et le pas en procession « du jour de leur réception » (Mémorial d'un Chanoine – Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 5 G, 36). 

En 1247, le pape Innocent IV voulut que les seize prébendes de Rennes fussent égales, et il chargea l'évêque d'Angers d'examiner les coutumes du Chapitre de Saint-Pierre et de régler par des statuts quelques difficultés qui s'étaient élevées entre l'évêque de Rennes et son Chapitre. Le Nécrologe de Saint-Pierre renferme de très-curieuses notions sur les règlements qui furent alors faits, et qui furent observés pendant tout le moyen-âge (Bulle d'Innocent IV, à la fin du Nécrologe de Saint-Pierre). Outre ces vieux documents authentiques, l'Eglise de Rennes possède encore un bel exemplaire ms. des anciens Statuts du Chapitre ; ce précieux volume porte en tête les armoiries du Chapitre et le titre suivant : Antiqua Statuta Capituli Rhedonensis Ecclesiœ cathedralis Sancti Petri. Nous ne pouvons nous dispenser d'en donner une courte analyse qui complètera ce qui précède. 

Les chapitres ordinaires se tiennent toutes les semaines, le lundi et le vendredi, après prime ; les chapitres généraux quatre fois l'an, à la Saint-Pierre-ès-liens, la Toussaint, la Purification et la Quasimodo. Les affaires importantes sont traitées spécialement dans ces dernières assemblées, où doivent paraître les chapelains, choristes et serviteurs de l'église, pour y recevoir des avis convenables. Dans les chapitres ordinaires et généraux, les chanoines présents reçoivent chacun six deniers de monnaie bretonne, « sex denarios antiquœ monetœ Britanniœ », les grands chapelains trois deniers de monnaie semblable. 

Tout nouveau chanoine doit, avant sa réception, présenter ses lettres de provision à l'examen du Chapitre, payer à la fabrique dix livres de monnaie bretonne, prêter serment sur les Saints Evangiles d'observer la résidence personnelle et d'obéir aux statuts de l'Eglise de Rennes. Voici la formule « de juramento per canonicum recipiendum prœstando : - Ego N... Ecclesiam Rhedonensem, intraturus juro ad Sancta Dei Evangelia quod sum de legitimo matrimonio natus, prout credo, et quod non sum servilis conditionis nec alicui religioni astrictus. - Item juro quod in meorum canonicatus et prebendœ assecutione nulla (saltem quam sciverim) intervenit symoniœ labes, pravitas seu alia quœvis illicita pactio. - Item juro quod primam personalem residentiam in ecclesia Rhedonensi per illius canonicos fieri solitam et consuetam faciam et peragam ; nec super ea quominus illam integre faciam, dispensationem aut gratiam aliquam per me vel alium impetrabo et si qua per me vel alium nomine meo impetrata fuerit, illa non utar. - Item juro quod infra sex annos a tempore receptionis meœ computandos unam cappam de scrico dabo ecclesiœ Rhedonensi ad minus valoris 20 scutorum auri, et quod ad hoc omnes dictos grossos fructus meos et etiam quascumque distributiones meas in ecclesia Rhedonensi lucrandus et cetera mea bona specialiter obligo. - Item juro observare consuetudines, jura, privilegia, libertates et statuta capituli Ecclesiœ Rhedonensis, ipsaque pro viribus tueri et defendere, ac etiam res et bona Ecclesiœ ac prebendœ hujus modi non alienare vet alienata pro posse revocare ; honorem et reverentiam Episcopo, dignitatibus ac antiquioribus meis prœstare ; secretaque dictorum ac capituli et Ecclesiœ Rhedonensis non revelare ; nec etiam aliquod unquam patrocinium contra Ecclesiam Rhedonensem aut ejus jura, ad quemcumque statum devenero, prœstabo, nec eidem adversabor. - Item juro me nihil unquam contrarie honori, splendori, dignitati aut utilitati Ecclesiœ cathedralis Rhedonensis facturum out fieri permissurum imo pro viribus impediturum » (Antiqua Statuta Ecclesiœ Rhedon). Conduit, après ce serment, à la stalle qu'il doit occuper au choeur, il rentre ensuite au chapitre, où il reçoit le baiser de paix et prend place parmi ses confrères. Par son serment il s'oblige aussi à donner à l'église une chape de soie de la valeur de vingt écus d'or au moins  (nota : en 1670, le droit de réception fut fixé pour les chanoines à : 100 livres pour pain du Chapitre, 100 livres pour la chape, 18 livres pour la fabrique et 16 livres pour le bas-chœur). 

Tout chanoine nouvellement reçu doit, avant de jouir des gros fruits de sa prébende, faire une première résidence de six mois consécutifs, demeurant dans l'intérieur de la ville, « inter muros civitatis », et assistant chaque jour au moins à l'une des trois principales heures, qui sont matines, messe et vêpres ; ces six mois doivent s'écouler tout entiers immédiatement avant ou après la fête de Saint-Pierre-ès-liens. Les deuxième et troisième résidences, ainsi que les suivantes, doivent également être de six mois, mais elles n'obligent pas à une aussi grande assiduité que la première, et le chanoine peut vaquer pendant cinquante-deux jours à ses affaires personnelles sans rien perdre des gros fruits de sa prébende [« Chacun des chanoines aura par chacun an 52 jours de vacance francs et libres, à l'effet d'en gagner les distributions quotidiennes, absent comme présent, pourvu que dans la même année il ait assisté neuf mois de 30 jours, en tout 270 jours de suite ou interrompus, malgré qu'il ait été absent le reste du temps » (Décision du Chapitre général du 16 avril 1779, approuvée par Mgr de Girac)]. 

Pendant les résidences ordinaires, le chanoine absent peut être considéré comme présent et toucher conséquemment ses gros fruits, s'il est en voyage de dévotion à Rome, à Jérusalem, à Compostelle, à Notre-Dame de Rocamadour, ou s'il a entrepris le voyage des Sept-Saints de Bretagne (nota : Ce voyage des Sept-Saints de Bretagne, très-fréquent au moyen-âge, consistait à visiter les tombeaux de saint Patern à Vannes, saint Corentin à Quimper, saint Pol à Léon, saint Tugdual à Tréguier, saint Samson à Dol, et enfin saint Brieuc et saint Malo dans les deux villes qui portent leurs noms). 

Le chanoine étudiant en théologie, ou même en droit canon ou civil, dans une Université célèbre telle que celles de Paris, Orléans, Poitiers et Angers, ayant fait sa première résidence, ne touche que dix livres sur ses gros fruits, à moins que le Chapitre ne veuille lui donner davantage. Il peut attendre la fin de ses études pour faire ses autres résidences. 

Les infirmes et les malades sont exempts de la résidence tant que durent leurs infirmités et leurs maladies ; les chanoines âgés de soixante-cinq ans sont dispensés d'assister aux matines. 

Suivent les obligations particulières de chacun des membres du personnel ecclésiastique de Saint-Pierre ; nous les retrouverons plus tard. Les Statuts se terminent par les règles admises pour les sépultures à la cathédrale : personne ne peut être inhumé dans cette église sans la permission du Chapitre, et nulle pierre tombale n'y peut être placée sans la fondation d'un anniversaire pour le moins : « Quod si tumbam lapideam aut œream habere voluerit in ecclesia, fundationem unius anniversarii ad minus aut aliam fundationem œquivalentem redditibus propriis dotare tenebitur ». Cela nous explique le grand nombre d'anniversaires fondés à Saint-Pierre, où tous les ecclésiastiques attachés au Chapitre et plusieurs seigneurs séculiers désiraient avoir leur sépulture. 

Ces Anciens Statuts, rédigés, d'après la tradition, en 1415, conservèrent toujours force de loi, et le Chapitre y eut souvent recours dans ses contestations avec les semi-prébendés et les prieurs. Les évêques Aymar Hennequin en 1588, et Le Tonnelier de Breteuil en 1728, de concert avec le Chapitre, donnèrent bien d'autres « statuts et ordonnances à être inviolablement observés », mais ces derniers ne regardent guère que la tenue au choeur et la réglementation des offices ; nous extraierons cependant quelques passages de ceux de 1588, parce qu'ils contiennent des détails de moeurs dignes d'intérêt. 

Ces Statuts font d'abord connaître les règles à suivre : pour entrer au choeur, dont les portes doivent être fermées, une fois l'office commencé ; — pour porter « la tonsure ou couronne », — pour se revêtir de chape aux matines, — pour jouer des orgues à l'office canonial, etc. Nous copions ensuite le manuscrit : « Est défendu de porter chemises froncées au collet ny aux manches, ny robbes à collet renversé ny d'autre couleur que noires ou violettes, à peine de 20 sols d'amende applicable à la fabrique.........  - Doresnavant les matines commenceront aux jours de Pasques, de l'Ascension, de la Pentecoste précisement à cinq heures du matin, et les autres fêtes à six heures, et ce jusques après la Nostre-Dame de septembre, et depuis ce jour jusques à Pasques les festes à six heures précisément, et aux jours de dimanche et les jours de féries durant l'hyver se diront à six heures et demie. - Nul ne pourra monter aux haultes chaires au choeur s'il n'est constitué actuellement en l'ordre de diacre, et demeureront aux basses chaires les chanoines sous-diacres …  - Se tiendra le chapitre aux jours de féries (lundi et vendredi) qu'il a accoustumé, à huit heures du matin, excepté durant le temps des Advents et Caresme qu'il se tiendra après neuf heures, le sermon estant fait. - Tous chanoines et tous choristes habitués et autres chapelains, estants promus en l'ordre de prêtrise seront tenus précisément dire et célébrer messe trois mois après leur promotion, à peine de 20 livres envers la fabrique, et si aucun demeurait un an entier sans dire messe après sa promotion (si ce n'est pour cause de maladie), il perdrait les fruits et distributions manuelles affectés à son bénéfice ou à sa charge, lesquels seraient appliqués à la fabrique » (Archives du Chapitre – Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). 

C'était à l'un des chanoines qu'incombait toujours la charge de théologal ; voici en quoi consistait cet emploi. « Les scholastiques ne prêchant pas assez souvent pour l'instruction du peuple et ne faisant que de rares leçons aux chanoines, différents Conciles prescrivirent d'ériger dans chaque cathédrale, et au sein même du Chapitre, la fonction théologale, avec charge au titulaire de faire deux ou trois fois par semaine, en public et à la cathédrale, aux jours et heures déterminés par l'évêque, des leçons d'Ecriture Sainte ou de théologie. Celui de Trente décréta que dans chaque cathédrale le premier canonicat vacant serait affecté à cette fonction, qu'il estimait nécessaire pour combattre les erreurs du protestantisme. En France, et non sans raison, le gouvernement lui-même attachait une grave importance à cette nouvelle création. Aussi tous les Parlements du royaume hâtèrent-ils l'établissement des chanoines théologaux. Sur la remontrance de son procureur général, celui de Bretagne, séant à Vannes, ordonna le 3 septembre 1549, à chaque évêque de la province, de conférer le premier canonicat vacant de sa cathédrale à un docteur ou à un bachelier en théologie, avec mission d'annoncer la parole de Dieu et d'interpréter les Saints Evangiles tous les dimanches, à l'église cathédrale. Quoique d'une condition spéciale, ce canonicat demeura, comme les autres, à la collation du Pape et de l'Evêque, suivant les mois de vacance. Non-seulement comme chanoine, mais encore comme titulaire de cette fonction, le théologal était inamovible, c'est-à-dire que l'évêque ne pouvait pas le révoquer de cette fonction pour en revêtir un autre chanoine. Le théologal ne fut pourtant jamais un dignitaire proprement-dit ; au choeur, dans les cérémonies religieuses, aux assemblées capitulaires, il n'avait aucune préséance et n'occupait que le rang et la place attribués à son canonicat. A l'origine, comme on le voit par un décret de la congrégation du Concile de 1619, tous les chanoines devaient assister aux leçons du théologal. Ils s'affranchirent bientôt de cette obligation, et cette même congrégation se contenta, en 1648, de les exhorter à s'y trouver, n'y contraignant que le chanoine pénitencier seul. Pendant toute la durée du jour où il faisait sa leçon, le théologal pouvait s'absenter du choeur sans préjudice de ses distributions manuelles, et, quant à ces leçons elles-mêmes, il avait droit aux vacances ordinaires des autres docteurs des Universités, et pouvait les interrompre de la fête de saint Thomas, apôtre, jusqu'au lendemain de l'Epiphanie, du dimanche de la Septuagésime jusqu'au premier dimanche de Carême, du dimanche des Rameaux jusqu'au dimanche de la Quasimodo, et, enfin, de la Nativité de saint Jean-Baptiste jusqu'au 5 de novembre. Cette dernière période lui fournissait le moyen de prendre aussi ses mois de vacance comme chanoine. Si, par ailleurs et sans empêchement légitime, il manquait de prêcher à la cathédrale les dimanches et fêtes solennelles, et de faire ses leçons perdant la semaine aux jours désignés par l'évêque, celui-ci avait droit de correction sur lui, et, au besoin, de recourir aux censures pour le contraindre à y être plus fidèle à l'avenir » (M. l'abbé Luco, Organisation du personnel ecclésiastique d'un diocèse).

Le théologal de Rennes était le chanoine possédant la XVème prébende, qui présentait à Saint-Erblon ; il est donc inutile de donner ici la liste des titulaires de ce bénéfice, que l'on trouvera à la fin de ce chapitre. 

Il nous faut aussi dire quelques mots des chanoines honoraires. Jadis on ne donnait point ce titre à de simples prêtres, mais seulement à d'anciens chanoines titulaires ; lorsqu'un de ces derniers résignait son canonicat, le Chapitre, pour lui témoigner son estime et ne pas le perdre entièrement, le nommait chanoine honoraire. La première trace de cet usage nous apparaît dans les registres capitulaires en 1636 ; mais l'on y voit que ce n'était point une coutume nouvelle. « Le 31 octobre 1636, — est-il écrit, — vénérable et discret Louys Odesping, cy-devant chanoine, fut reçu, par Messieurs, chanoine honoraire, pour avoir l'entrée du choeur et y porter les draps, comme ont fait et font les précédents chanoines honoraires ». Au XVIIIème siècle, la plupart des chanoines qui résignaient leur prébende à Rennes demandaient et obtenaient d'être nommés chanoines honoraires ; quand éclatèrent les troubles de 1790, il y avait à Saint-Pierre cinq chanoines honoraires, tous anciens chanoines (Registre des délibérations capitulaire – Annales ms. de l'Eglise de Rennes). 

La Révolution française vint, en effet, terminer brutalement l'existence séculaire du Chapitre de Rennes. La conduite des chanoines en présence de ce terrible évènement fut digne d'éloges. Le 17 novembre 1790, tous ceux qui se trouvaient à Rennes signèrent une protestation pleine de fermeté et de noblesse contre la Constitution civile du clergé ; nous regrettons vivement de ne pouvoir reproduire ce document historique, trop long pour être inséré ici. Les choses n'en restèrent pas là. Dès le mois suivant, le dimanche 5 décembre, le Chapitre se vit obligé de suspendre son office religieux et de protester de nouveau contre la violence qu'on lui faisait. Cette seconde protestation, signée des mêmes noms que la première, est le dernier acte capitulaire rédigé par les chanoines avant leur dispersion ; aussi nous faisons-nous un devoir de la reproduire intégralement ; de tels écrits ne se lisent qu'avec respect et sympathie : « Ce jour dimanche, 5 décembre 1790, le choeur étant assemblé à l'heure de matines, sans qu'elles eussent été annoncées par le son des cloches, il s'est trouvé que tout ce qui sert à la célébration des divins offices : ornements, linge, argenterie, cire, livres de choeur et autres effets étaient renfermés sous des scellés ; de sorte même que quelques membres de l'église n'ont pu paraître en habit de choeur. Et néanmoins l'office ayant été psalmodié à l'aide des bréviaires et des lumières dont chacun était fourni, MM. se sont ensuite rassemblés à la sacristie pour savoir d'où provenait une pareille voie de fait. A l'endroit, MM. du Pargo, trésorier, de Rommilley, archidiacre, et de la Croix, chanoine syndic, ont rapporté qu'hier samedi, 4 de ce mois, ayant été avertis que des commissaires envoyés par le District de Rennes se disposaient à cinq heures du soir à mettre le scellé sur tous les effets appartenant au Chapitre dans la sacristie de la chapelle Saint-Yves, où l'office canonial est transféré, ils y étaient allés pour leur donner connaissance des sentiments et des dispositions du Chapitre consignées dans la délibération du 30 novembre dernier ; que les susdits commissaires avaient déclaré qu'on était libre de faire toutes les protestations que l'on voudrait, mais qu'il ne leur était pas permis de les recevoir ; qu'ils avaient, en outre, notifié verbalement une défense aux membres de la Compagnie de s'assembler soit à l'église, soit en chapitre, sous peine d'être poursuivis criminellement ; que sur la proposition faite par eux à M. du Pargo d'assister à l'apposition du scellé, celui-ci avait représenté que comme il était trop tard pour convoquer le Chapitre, il convenait de surseoir jusqu'à lundi, afin que la Compagnie pût délibérer et aviser à ce qu'elle avait à faire et nommer même de son côté des commissaires, si elle le jugeait à propos ; ce qui ayant été refusé, et pareille invitation étant faite à mondit sieur le syndic d'être présent au procès-verbal et de le signer, il avait refusé l'un et l'autre, déclarant n'avoir aucune commission à cet effet, et ne pouvoir ni par sa présence, ni par sa signature autoriser ou approuver une pareille opération, ne la reconnaissant point pour légitime et valable ; à tout quoi le sieur Dubuisson, sacriste, a ajouté que les mêmes avaient fait défense au domestique, sous peine de prison, de sonner les offices ; que les enfants de choeur n'avaient manqué de se rendre à matines qu'en conséquence de la défense à eux intimée par les mêmes commissaires, qui s'étaient rendus à cet effet à la Psalette, et lesquels avaient aussi déclaré le dessein de revenir lundi continuer l'apposition des scellés et procéder à l'inventaire. Le tout considéré, attendu l'impossibilité de célébrer l'office divin avec la décence convenable, la précaution ayant été poussée au point même de ne laisser rien de ce qui est nécessaire pour la célébration des messes en basse voix, et vu les circonstances qui commandent impérieusement de céder à la nécessité du moment pour le bien même de la religion, il a été résolu de cesser l'office, en protestant de nouveau contre une entreprise de cette nature. Conclu et arrêté ledit jour 5 décembre 1790. « SIGNÉ : Du Pargo, trésorier ; — Loaisel de la Villedeneu, chantre et chanoine ; — de Rommilley, archidiacre de Rennes ; — Le Mintier, archidiacre du Désert ; — Fournier ; — de la Croix ; — Le Prévost de Bourgerel ; — Le Mintier ; — de Fajole ; — de Corcin ; — de Ravenel du Bois-Teilleul ; — Gascher du Val ; — de Goyon ; — Le Maistre ; — Lesné de Penfautan ; — par procuration de M. du Noday, de Ravenel du Bois-Teilleul ; — par procuration de M. Viale de la Sepouze, de la Croix » (Registre des délibérations du Chapitre – Annales ms. de l'église de Rennes). 

CHANOINES DE SAINT-PIERRE DE RENNES CHRONOLOGIQUEMENT PLACES DANS L'ORDRE DE LEURS PREBENDES, DE 1415 à  1790 

(nota : Pour ce travail, nous nous sommes surtout servis du Livre des Usages, de diverses notes ms. trouvées aux Archives départementales et des Registres d'insinuations ecclésiastiques de Rennes ; cependant cette liste n'est pas tout à fait complète, car nous avons trouvé quelques chanoines dont il nous a été impossible de déterminer la prébende). 

« Le Mémoire acertain du mois de chacune prébende de Rennes et quelle Yglise o cure est en la présentation de chacune »

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I. — « Le mois de la prébende que tient vénérable et honeste doc­tour Monsr Pierre Levesque commance le premier jour de janvier et dure par vingt et trois jours, et par cause de sa chanoinie présente à liglise de Vissaiche »

— Pierre Levesque, fils du seigneur du Molant, ratifia en 1381 le traité de Guérande, fut élu évêque de Rennes mais non sacré, fonda son obit à Saint-Pierre et mourut le 26 juillet 1421. 

— Jehan Marion, inhumé à Saint-Pierre. 

— Robert Ferré (1484). 

— Pierre Feillée (1488-1493). 

— Jehan Belonneau, archidiacre de Rennes, recteur de Toussaints et prieur de Gahart (1514 et 1520).

— Jehan Jamoays, doyen d'Aubigné et prieur de Beré, décédé le 16 septembre 1547 ; inhumé dans la chapelle qu'il avait bâtie dans la cathédrale, au bas des nefs. 

— Jehan Picault, recteur de Feins et doyen d'Aubigné (1547-1557) ; inhumé dans la vieille chapelle servant de sacristie en 1755 (nota : On y retrouva son tombeau portant cette inscription en caractères gothiques : « Cy gist venerable Picault en son vivant chanoine de Rennes, recteur de Feins et doyen d'Aubigné... »).

— François Thomé (1560), abbé de la Vieuville, plus tard trésorier de Rennes et évêque de Saint-Malo.

— Sébastien Boscher, trésorier de Rennes (1580). 

— François Le Prévost, trésorier de Rennes (1598). 

— François Huart, trésorier de Rennes (1615-1653). 

— Claude Huart, déjà chanoine de Vannes, devint chanoine de Rennes en 1654, décédé à Paris en août 1660. 

— Jean-Gervais Huart, frère du précédent, reçu le 13 septembre 1660. 

— René-Henry-Hyacinthe de Francheville (1679). 

— Urbain Bouessay, député aux Etats de Vitré en 1683, vicaire général et official de Rennes en 1690.

— Gervais Bouessay, prêtre du Mans, reçu le 1er avril 1698 sur la résignation du précédent, fonda à la cathédrale l'office de Saint-Gervais, décédé le 17 novembre 1707. 

— Jean Mottais, prêtre du diocèse, prit possession le 17 avril 1708, décédé en 1737. 

— Charles-Louis du Quengo du Rocher de Crenolle, sous-diacre, prit possession le 7 février 1738, décédé le 29 décembre 1777, âgé de soixante-huit ans, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Louis Loaisel de la Villedeneu prit possession le 21 janvier 1778, et fut vicaire général et chantre de Rennes, prieur de la maison de Sorbonne, etc., décédé chanoine en 1823. 

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II. — « De la prébende que tient vénérable et discret home mestre Pierre Huguet, arcediacre du Désert, le mois commance le vingt quatriesme jour de janvier et dure par vingt et trois jours ensevans, et présente à liglise de l'Ermitage »

— Pierre Huguet, archidiacre du Désert (1415). 

— Pierre Uguet (1440). 

— Robert du Fresne, trésorier de Rennes (1494). 

— Olivier Baud, trésorier de Vannes, décédé le 13 février 1533. 

— Olivier Brunel, reçu coadjuteur du précédent le 23 septembre 1529 et chanoine en 1535, inhumé dans la chapelle de Brillet, à la cathédrale. 

— Guillaume Julienne, recteur des Ifs (1566). 

— Jehan Blandin, recteur de Rhetiers, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle Saint-André. 

— Jean Chauvel, chanoine dès 1596, devint recteur des Trois-Maries et vicaire de l'archevêque de Tours, décédé le 17 mars 1620, inhumé dans la cathédrale (nota : On y retrouva en 1755 son tombeau portant cette inscription : « Cy gist le corps de vénérable et discret Missire Jean Chauvel, chanoine de céans, recteur des Trois-Maries et vicaire de Monseigneur l'archevesque de Tours, qui fonda un obit chacun an et décéda le 17 mars 1620 » (Inventaire de la Cathédrale). 

— René Louvel, recteur de Moigné en 1639. 

— Joachim de Beaucé, député aux Etats de Vitré (1673) et aumônier de la duchesse d'Orléans (1679).

— Jean-François Ferret, dit le Jeune (1680), décédé le 13 septembre 1726, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle Saint-André. 

— Jacques-Emmanuel de Montalembert, vicaire général et official, ne prit possession que le 5 février 1729, décédé en 1739. 

— René-François-Achille-Louis Gouyon de Vaurouault, prêtre de Saint-Brieuc, prit possession le 9 novembre 1739, décédé en 1758. 

— François de Lesquen, seigneur de la Menardaye, abbé de Langonnet, recteur de Crozon et vicaire général de Quimper, prit possession le 2 octobre 1756, décédé le 26 octobre 1765, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Pierre-Olivier-François de la Corbière de Juvigny, clerc minoré d'Avranches, prit possession le 26 mars 1766, résigna en 1771, et devint archidiacre de Vannes en 1787. 

— Jean-Jacques Provost de la Bouexière de Boisbily, prêtre de Tréguier, licencié en théologie, prit possession le 2 novembre 1771 et résigna en 1773. 

— Esprit-Félicien-Casimir Ravenel du Boisteilleul, prêtre de Rennes, recteur de Fouesnant et ancien vicaire général de Quimper, docteur en théologie, etc., prit possession le 7 mai 1773 et résigna l'année suivante.

— Yves-Jean-Michel de Saint-Cristan, prêtre, conseiller au Parlement de Paris et vicaire général de Rennes, prit possession le 21 février 1774, décédé le 2 novembre 1781, âgé de trente-cinq ans, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Benjamin-René de Goyon des Hurlières, prêtre de Nantes, licencié en théologie, prit possession le 11 mai 1782, devint abbé de Coëtmalouen et vicaire général de Rennes, chanoine honoraire et vicaire général en 1817. 

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III. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Pierre Beauchesne le mois commance le seiziesme jour de février et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint Germain de Coglais ».

— Pierre de Beauchesne (1415). 

— Olivier Le Comte (1429). 

— Guillaume Marion, chanoine en 1449, décédé le 27 octobre 1452, et fut inhumé dans la vieille chapelle servant de sacristie en 1755 (nota : on y retrouva sa tombe, portant, en caractères gothiques, cette inscription : Cy gist missire... Marion... qui fonda un obit et décéda le 27 octobre l'an 1452 (Inventaire de la Cathédrale). 

— Jean Le Voyer (1484). 

— Yves Le Voyer, reçu le 24 janvier 1488. 

— Anselme Paysnel (1517), inhumé dans la chapelle de Brillet, à Saint-Pierre. 

— Guillaume Cocu, reçu à la mort du précédent. 

— Jean de la Piguelaye, reçu le 18 février 1527, devint doyen de Fougères et recteur de Mellé, Baillé, la Chapelle-Janson et Saint-­Germain-en-Cogles, décédé en 1531. 

— Jacques de Plesguen (1535-1542). 

— Michel Le Duc, official, inhumé à Saint-Pierre, auprès du tronc 

Abel Porte. 

Pierre d'Argentré, prieur de Sens et official (1559), vivait encore en 1582. 

Gilles d'Argentré, sieur de Listré, official (1615). 

Lazare Cochon, sieur de l'Isle, du diocèse d'Evreux, décédé le 9 novembre 1657. 

François Cochon, recteur d'Amanlis, reçu le 16 novembre 1657, résigna en 1660. 

Jacques Bossart, fils de M. du Clos-Bossart, clerc tonsuré, reçu le 6 juillet 1660, résigna en 1662. 

Jean du Bouexic, diacre, fils de Guillaume, seigneur de la Pommeraye, en Messac, et de Gillette Aulnette, reçu le 21 juin 1662. 

Henry du Bouexic, décédé le 8 mars 1703, inhumé à Saint-Pierre. 

Jean Lescuyer, prêtre de Paris, prit possession le 1er juin 1703, devint scholastique de Rennes, décédé le 1er mai 1726. 

Joseph-Jean-Baptiste de Langle, acolyte, reçu le 20 août 1726, décédé le 2 août 1730, étant scholastique. 

Jean Le Moyne de la Borderie, reçu le 13 juillet 1731 ; scholastique, archidiacre du Désert, vicaire général et official, décédé en 1764. 

Claude Elisabeth de la Corbière, prêtre du Mans, reçu le 26 avril 1764 ; fut archidiacre du Désert, chantre et vicaire général, etc. 

Jean-Raymond de la Bourdonnaye du Bois-Hutin résigna en 1772. 

Auguste Tuffin de la Rouairie, fils de Charles Tuffin, seigneur de Saint-Moron, et de Françoise Le Peltier, reçu le 2 avril 1772, décédé le 14 janvier 1783, âgé de soixante ans, au château de la Choltais, inhumé dans l'église de Saint-Ouen-de-la-Rouairie. 

Jean-Baptiste du Bois, prêtre de Langres, pourvu en Cour de Rome du canonicat vacant par la mort du précédent, le résigna le 4 septembre 1783. 

Hippolyte-Charles Rolland du Noday, diacre du diocèse de Saint-Malo, prit possession le 3 novembre 1783, décédé chanoine honoraire, âgé de quatre-vingt-dix ans, le 18 mars 1839. 

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IV. — « De la prébende que tient honeste homme mestre Robert Amice le mois commance le douziesme jour de mars et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint Estienne près Rennes »

Robert Amice (1415-1429). 

— Jean Gastel vivait en 1449. 

— Bertrand de Coëtlogon, archidiacre de Porhoët (1470).  

— Jean Cléret, vel Cléret (1495). 

— André Hamon, neveu du cardinal Guibé, abbé de Saint-Gildas de Rhuys, fut nommé évêque de Vannes en 1514. 

— Jean de Trélan, recteur de Saint-Etienne et de Saint-Hélier de Rennes, fut inhumé dans la cathédrale, où son tombeau apparaissait encore au XVIIème siècle, « dans le grand de l'église, armorié en haut d'un double écusson portant un chevron brisé, une estoile en dedans avec un lion » (Diuernal des Obits de Saint-Pierre). 

— Robert d'Espinay, reçu le 19 août 1544, devint chantre, etc. ; décédé en 1547. 

— Jean Le Bigot, recteur de Saint-Etienne de Rennes (1548-1560). 

— Antoine Josses fut recteur de Montauban, chantre de Rennes, etc. (1565). 

— Pierre Le Prevost (1617). 

— Guillaume Robert (1636), décédé en juin 1644. 

— Pierre Gacillier prit possession le 15 juin 1644 et résigna peu après. 

— Louis Odesping, sieur de la Meschinière, chanoine honoraire, prit possession du canonicat du précédent le 4 janvier 1645, et résigna une seconde fois ; décédé à Paris en 1655. 

— Pierre Gaultier, sieur du Pilier, reçu chanoine le 25 janvier 1649, fut vicaire général, etc. ; décédé le 15 août 1685 ; inhumé à la cathédrale, dans le chapelle du Voeu. 

— Noël Gilbert (1709) mourut en 1719. 

— André Roussel du Bosc, reçu en 1721, résigna l'année suivante. 

— François Roussel de Tilly, prêtre, abbé de Saint-Gilbert, docteur en théologie, prit possession le 1er mai 1722 ; nommé doyen de la collégiale de Saint-Aignan, il résigna et devint chanoine honoraire (1728).

— René-Joseph-Marie Gouyon de Vaurouault, prêtre de Saint-Brieuc, licencié de Sorbonne, prit possession le 3 août 1729 ; nommé abbé des Champsbons, il résigna son canonicat en 1663 et devint chanoine honoraire ; décédé le 16 novembre 1775, âgé de soixante-quatorze ans, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. En reconnaissance de ses services, son anniversaire en musique fut fondé par le Chapitre pour être célébré « pendant cent ans à commencer après sa mort »

— Claude-Hyacinthe Gouyon de Vaurouault, neveu du précédent, clerc tonsuré, prit possession le 7 février 1763 et résigna en 1767, n'étant encore qu'acolyte. 

— Gabriel-Charles-Joseph Morel de la Motte, né à Gennes, sous-diacre du diocèse, prit possession le 30 mars 1767, devint prêtre et licencié en droit ; décédé âgé de trente-deux ans, le 10 février 1772, inhumé à Saint-Pierre. L'abbé Tresvaux a écrit sa vie (Vie des Saints de Bretagne, v, 429). 

— Joseph-Mathurin Le Mintier, prêtre de Saint-Brieuc, abbé de Boquien, prit possession le 1er avril 1772 ; décédé chanoine (1814). 

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V. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Pierre Bretin le mois commance le tiers jour d'apvril et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Vezin »

— Pierre Bretin (1415). 

— Jehan Pichault (1449). 

— Robert d'Espinay, chantre, puis trésorier de Rennes (1463). 

— Jacques Feillé (1493).

— Thomas Le Roy, trésorier de Rennes, fut élu évêque de Dol ; décédé à Rome le 21 octobre 1524.

— Guillaume du Bertry (1520), inhumé à la cathédrale « proche la chaire du prédicateur, sous une pierre tombale armoriée de quatre étoiles et d'un double sautoir » (Diurnal des Obits de Saint-Pierre). 

— Pierre de la Bende (1526) résigna vers 1535. 

— Guillaume de Villeboul prit possession le 5 juillet  1535 ; recteur de Thourie et de Bruz, il restaura dans la cathédrale la chapelle de Villeboul, où il fut inhumé sous un tombeau-arcade du côté de l'évangile. 

— Pierre Thomé (1557). 

— Pierre Allain, recteur de Balazé, archidiacre du Désert et scholastique, chanoine de Rennes en 1532 ; il fut aussi chanoine de Dol ; décédé le 24 mars 1581, inhumé dans la cathédrale de Rennes. 

— Pierre Ogier, archidiacre du Désert (1596), décédé le 4 novembre 1617. 

— Michel Bourrée, protonotaire apostolique et délégué de l'archevêque de Tours, inhumé dans la chapelle Saint-Armel, à la cathédrale ; décédé le 6 septembre 1649. 

— Charles Masson (1650). 

— Jérôme de Racinoux (1662), scholastique, fit enregistrer en 1697 ses armoiries : d'argent au lion de sable ; décédé le 24 novembre 1703, inhumé à Saint-Pierre. 

— Jean Le Bois, prêtre de Saint-Malo, prit possession le 7 novembre 1704, décédé le 1er mai 1728, inhumé à Saint-Pierre, derrière le maître-autel. 

— André Drouet, chantre de Rennes et recteur de Saint-Aubin de Rennes, prit possession le 5 février 1729, décédé le 22 juillet 1732. 

— Roger-André du Quesnoy résigna le 12 juillet 1748. 

— François-Ange de Rommilley prit possession le 7 janvier 1749 ; archidiacre de Rennes et abbé de Mézières, il résigna le 26 septembre 1781 et devint chanoine honoraire. 

— René-François Gascher du Val, prêtre du diocèse, prit possession le 6 novembre 1781, décédé chanoine honoraire (1813). 

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VI. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Geffroy de Chevaigné le mois commance le vingt sixiesme jour d'apvril et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint Germain près Rennes ».

— Geffroy de Chevaigné (1415). 

— Jehan de Chévigné, pour l'obit duquel Jacques de Chévigné, seigneur de Coesmes, paya 105 livres monnaie au Chapitre en 1486. 

— Jehan Thomasse. 

— Mathieu Thomasse. 

— Pierre du Plessix, recteur de Laillé (1494), fonda des messes à l'autel de Notre-Dame de la Forteresse, dans la cathédrale, où il fut inhumé. 

— Pierre Lohéac, recteur de Saint-Aubin de Rennes (1526 et 1531), fonda la fête Saint-Yves, dans la cathédrale, où il fut inhumé « au grand de l'église »

— Jean Agaice, reçu le 20 janvier 1539, fut recteur de Laillé et de Piré ; inhumé dans la cathédrale, « à côté de la grande porte »

— P. Boumerel. 

— Guillaume Drouault, recteur de Vignoc, devint archidiacre du Désert, etc. (1559). 

— Pierre Marquet, archidiacre du Désert, décédé le 29 mai 1642. 

— Jean de Lannoy, reçu le 4 juin 1642 et le 13 avril 1643, conserva la prébende malgré les prétentions de Marguarit Gouguelin, clerc du Mans, qui, pourvu à Rome, prit possession le 19 juillet 1642. 

— Jean Geffroy prit possession le 7 mars 1644. 

— Charles Blouët, chanoine dès 1659 et prieur de l'Ile Tristan, à Douarnenez, décédé le 15 décembre 1665. 

— François Blouët, neveu du précédent, fut reçu le 16 et le 23 décembre 1665. 

— Louis Gory. 

— Gilles-André Barrin, clerc tonsuré du diocèse, prit possession le 12 août 1678 ; conseiller au Parlement en 1692, décédé le 8 juin 1718. 

— René de Kermeno , archidiacre de Rennes, prit possession le 8 juin  1718, résigna en 1726 et devint prévôt de la collégiale de Guérande. 

— Jean-François de Guersans, archidiacre de Rennes, fut reçu le 23 juillet 1726, décédé en 1764. 

— Charles-Séverin de Caqueray de Vallolive, archidiacre de Rennes, prit possession le 21 juillet 1764 et résigna en 1770. 

— Philippe-Marie Dagorne du Bot, vicaire général de Rennes, prit possession le 18 septembre 1770 et résigna en 1778. 

— Jean-André de Fayolle de la Févière (alias de la Périère), docteur de la Faculté de Paris et vicaire général de Rennes, prit possession le 1er octobre 1778, décédé au diocèse de Cahors le 19 juin 1821. 

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VII. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Guy de Penmarch, trésorier de Rennes, le mois commance le deiz et neuffiesme jour de may et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Corps Nuz »

— Guy de Penmarch, trésorier de Rennes (1415). 

— Simon d'Espinay, trésorier de Rennes. 

— Péan d'Espinay. 

— Jean de Parthenay, fils de Jean, seigneur de Parthenay, et de Guillemette Le Bart, fut recteur de Betton et de Montauban, conseiller du duc de Bretagne et doyen de Saint-Brieuc (1480). 

— Olivier Ferré (1498), inhumé à l'entrée des recherches du choeur, sous une pierre tombale portant l'effigie d'un chanoine et un écusson d'argent à la fasce d'azur accompagnée de trois molettes de gueules ; de l'inscription en lettres gothiques on ne pouvait plus lire que ces mots en 1755 : « Hic jacet... Ferré canonicus cujus anima in paradisum »

— Hervé Mahyeuc (1526), inhumé à Saint-Pierre, non loin de Notre-Dame-du-Pilier. 

— Jacques Cadier, official et recteur de Toussaints (1551), inhumé dans les recherches du choeur de Saint-Pierre. 

— Jean Gaultier, recteur de Luitré (1573). 

— Yves Godet fonda un obit à Saint-Pierre, mais n'y fut pas inhumé. 

— Jean Le Provost, recteur de Toussaints et official (1596), décédé le 1er juillet 1607, inhumé dans le collatéral Sud de la nef de la cathédrale, où il avait fondé l'octave de saint Pierre. 

— Nicolas Ogier résigna ; décédé le 16 février 1639, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle des Guibé.

— Adrien Bourrée, reçu le 16 février 1639, décédé en 1658. 

— Jérôme de la Mothe-Houdancourt, prêtre de Beauvais, reçu le 11 octobre 1658, résigna en 1663. 

— Denis David prit possession le 31 janvier 1663. 

— N... Aulnette. 

— François Aulnette de la Borgnière (1687) résigna vers 1698, et mourut peu après. 

— Pierre Gilles Aulnette, clerc du diocèse, prit possession le 20 mars 1698, décédé clerc tonsuré, âgé de soixante-neuf ans, le 10 juin 1751 ; inhumé dans les recherches de la cathédrale. 

— Charles-François de Vendomois de Saint-Aubin prit possession le 29 août 1752, devint scholastique, et résigna en 1767 pour rester chanoine honoraire. 

— Bonaventure-Augustin-Joseph du Plessix de Grénedan prit possession le 30 juillet 1767 ; abbé de Notre-Dame de la Vieuville et vicaire général de Rennes, décédé le 27 janvier 1784, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— François-Marie Le Maistre de la Villegourio, prieur de Chantereine et de Notre-Dame de Guipry, licencié, prit possession le 14 mai 1784 ; décédé vicaire général et chanoine, âgé de près de quatre-vingt-quatorze ans, le 7 septembre 1836. 

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VIII. — « De la prébende que tient honeste homme mestre Regnauld Hastelou le mois commance le onziesme jour de juign et dure par vingt et un jours, et présente à liglise de Luistré »

— Regnauld Hastelou (1415 et 1429). 

— Robert Le Tort (1486 et 1499). 

— François Hamon. 

— François Le Rouge. 

— Thomas Hamon. 

— Mathurin Glé (1526), abbé de Beaulieu et de Géneston, décédé le 18 juillet 1546. 

— Pierre Martin, inhumé dans la nef méridionale de Saint-Pierre. 

— François Mousset (1560). 

— Robert de la Châsse, reçu le 1er décembre 1562, prieur de Bazouges ; il choisit sa sépulture en 1583, à Saint-Pierre, dans la chapelle de Rillé. 

— Jean Lodin, recteur d'Amanlis (1596 et 1608). Il fut inhumé au milieu de la cathédrale, sous une tombe armoriée d'un chevron brisé accompagné d'un coeur et d'un croissant et de deux étoiles au-dessus du chevron ; il n'y avait pas d'effigie sur cette pierre, mais seulement une inscription qui n'a pas été relevée. (Diurnal des Obits de Saint-Pierre). 

— François Pinczon, seigneur de Tellé, grand-pénitencier (1617), décédé le 22 novembre 1630, inhumé à Saint-Pierre, dans la chapelle Saint-André. 

— Marin Brandin, seigneur d'Allérac, en Saint-Just, fils d'Etienne, sieur de Tallut, et de Jeanne Pinczon, résigna et devint chanoine honoraire ; décédé à Allérac, le 5 décembre 1678, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle Saint-André. 

— Charles Fournier, seigneur de la Minnerais, neveu du précédent, vicaire général (1677). 

— N… Chapellier. 

— Claude-François Prioul de la Cloustais résigna en 1695 et devint scholastique, décédé le 11 mars 1712.

— Hyacinthe de la Perche, prêtre du diocèse, prit possession le 20 juillet 1695 et résigna deux mois après ; décédé le 3 octobre 1695, inhumé à la cathédrale, vis-à-vis la chapelle Saint-Nicolas. 

— Georges Escolasse, prêtre du diocèse, prit possession le 28 septembre 1695 ; il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : d'azur à trois croissants d'or entrelacés ; décédé le 23 septembre 1746, inhumé dans les recherches de la cathédrale. 

— Alexis-César de Talhouët de Bonamour, scholastique, prit possession le 6 février 1747 ; vicaire général, abbé de Saint-Aubin-des-Bois, etc., décédé le 24 juillet 1753. 

— Yves-Marie-Rolland Le Gac de Lansalut de Servigné, prêtre de Tréguier, prit possession le 4 avril 1755 ; décédé âgé de trente ans, le 4 septembre 1759, inhumé à Saint-Pierre. 

— Pierre-Pélage Fournier, prêtre du diocèse, prit possession le 21 décembre 1759 et devint official en 1781 ; décédé chanoine en 1804. 

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IX. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Hervé Huguet le mois commance le tiers jour de juillet et dure par vingt et quatre jours, et présente à liglise de Javené »

— Hervé Huguet fonda vers 1415 son obit à la cathédrale, qu'on y célébrait le 10 mai. 

— Jean de Coëtquis, archidiacre du Désert, devint évêque de Rennes et de Tréguier ; décédé en 1464.

— Etienne Guillemer, licencié en décret, chantre de Saint-Brieuc, décédé en 1476. 

— Pierre Méhaud, reçu le 23 septembre 1476, docteur en l'un et l'autre droit, décédé en 1486. 

— Guy Le Lyonnais, abbé de Beaulieu, reçu les 26 et 28 janvier 1487, fut élu par le Chapitre évêque de Rennes en 1502, mais mourut simple chanoine en 1528. 

— Jean de la Motte, abbé de Saint-Gildas de Rhuys en 1529, décédé coadjuteur de l'évêque de Quimper.

— Jean du Breil, seigneur du Breil, en Iffendic, fut reçu le 3 décembre 1540 ; prieur d'Iffendic, il fonda la Saint-Jean-Baptiste à la cathédrale, mais se fit enterrer dans l'église d'Iffendic. Il vivait encore en 1566. 

— Laurent Moulnier. 

— François Chaussière, recteur de Betton et scholastique (1596). 

— Michel Plessix, recteur de Châtillon-en-Vendelais (1618), décédé le 23 janvier 1620, inhumé dans la cathédrale, dans la chapelle du Saint-Sacrement, sous une pierre tombale portant cette inscription : « Cy gist Michel Plessix, chanoine, mort le 23 janvier 1620... a fait dans cette église plusieurs fondations, priez Dieu pour luy » (Inventaire de la Cathédrale en 1755). 

— André Simon, sieur de Launay, prêtre, décédé le 19 janvier 1643, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle du Saint-Sacrement. 

— Jean de Monstreuil, prieur de Saint-Cyr de Rennes, prit possession le 28 avril 1643, mais M. du Hac prétendit avoir droit au même canonicat, ce qui fit Jean de Monstreuil résigner en faveur du suivant.

— Mathieu de Monstreuil prit possession le 23 juillet 1644 et résigna lui-même en 1647. 

— René de Sévigné de Montmoron, fils de René, seigneur de Montmoron, et de Gabrielle de Bellay, prit possession le 11 septembre 1647 ; il devint prieur de Beauchesne et abbé de Geneston (1663) ; décédé en 1674. 

— Guillaume Mazure, reçu en 1674, permuta son canonicat avec la cure de Villejuif, au diocèse de Paris, que possédait le suivant (1690). 

— Pierre Rogier du Crévy, archidiacre de Rennes, permuta son canonicat avec Nicolas Routtier de la Forcade, qui n'en prit pas possession (1698). 

— Jacques du Mans, clerc du diocèse, prit possession le 11 février 1698. 

— Pierre Le Prévost de Bourgerel prit possession le 6 décembre 1737, résigna en faveur de son neveu (1767) et devint chanoine honoraire ; décédé âgé de soixante-seize ans, le 26 octobre 1774, inhumé à Saint-Pierre. 

— Simon-Jean Le Prévost de Bourgerel, prêtre du diocèse de Nantes, prit possession le 15 juin 1767 et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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X. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Jehan Le Breton, arcediacre du Désert, le mois commance le vingt et septiesme jour de juillet et dure par vingt et trois jours, et pré­sente à liglise de Saint Hélier »

— Jean Le Breton, seigneur de Lancé, archidiacre de Rennes, etc. (1415). 

— André d'Espinay, scholastique en 1470, devint archevêque, cardinal, etc. ; décédé en 1500. 

— P. Le Parcheminier. 

— Eon du Houx. 

— Jean Le Prieur. 

— Hervé de Calac. 

— Bertrand Le Clerc, trésorier (1524). 

— Jehan des Clercs (Johannes de Clericis), trésorier (1535). 

— Guillaume Agaice, recteur de Piré (1537), inhumé dans les recherches de la cathédrale, où il avait fondé plusieurs messes. 

— Guillaume Ferron (1547). 

— Thomas Le Piffre (1560). 

— Jean Le Clerc, décédé le 17 septembre 1563. 

— Louis Cadier (1574) devint scholastique, puis archidiacre du Désert. 

— Jean de Lespronnière, chantre de Rennes (1596), décédé en 1610. 

— Jean de Lespronnière, neveu du précédent et chantre comme lui, décédé en 1651. 

— Jean de Lespronnière, seigneur dudit lieu, neveu du précédent, prit, le 25 janvier 1649, possession du canonicat que son oncle avait résigné en sa faveur ; il fut député aux Etats de 1665. 

— Charles-Amaury Gouyon de Matignon de la Ribaudière, chanoine étudiant à Paris en 1689, décédé le 26 juillet 1728, inhumé dans les recherches du choeur de la cathédrale. 

— René-Auguste de Marboeuf, diacre, prit possession le 29 juillet 1729 et résigna en 1732.

— Elisabeth-Théodose Le Tonnellier de Breteuil, clerc tonsuré, prit possession le 14 février 1732 ; c'était un cousin de Monseigneur de Rennes ; il résigna vers 1735. 

— Claude-Luc du Bouexic de Guichen, prêtre, prit possession le 21 mars 1735, décédé le 29 mars 1749, inhumé dans les recherches du choeur de la cathédrale. 

— Toussaint-Francois-Joseph Conen de Saint-Luc, prêtre, prit possession le 16 mars 1750, résigna et devint chanoine honoraire (1766), abbé de Langonnet (1767) et évêque de Quimper (1773) ; décédé en 1790. 

— Joseph Razeau de Beauvais, prêtre, prit possession le 6 juin 1766, résigna l'année suivante, et devint chanoine honoraire, puis scholastique. 

— Louis-Alexandre Le Mintier de la Motte-Basse prit possession le 13 février 1767, devint archidiacre du Désert (1773), et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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XI. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Robert Le Conte le mois commance le deiz et neuffiesme jour d'aoust et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint-Grégoaire »

— Robert Le Conte, licencié ès lois (1415), fut official ; décédé le 11 février 1435. 

— Jean d'Espinay (1470) devint trésorier de Rennes, puis évêque de Valence. 

— P. Heir. (?) 

— Gilles de la Rivière, archidiacre de Rennes, reçu le 11 août 1471, décédé en 1489. 

— Pierre Bourgneuf, trésorier, recteur de Saint-Germain de Rennes, etc., décédé en 1523. 

— François Fabri (1526). 

— Claude Dodieu, abbé de Saint-Mathieu (1550 et 1567). 

— Amoral de Herbamez, prieur de Marsac (1587 et 1597). 

— Louis Odesping, sieur de la Meschinière, dès 1623 chanoine, vicaire général de l'archevêque de Tours et official métropolitain en Bretagne ; il résigna une première fois son canonicat en 1636, devint recteur de Moulins et chanoine honoraire. 

— Gilles de Gain, prêtre, docteur en Sorbonne, recteur de Moulins, permuta avec le précédent et prit possession le 11 février 1636 ; il résigna en faveur du suivant, son neveu, et devint chanoine honoraire, chantre, etc. 

— François Pinczon, clerc du diocèse, prit possession le 29 janvier 1680. 

— Anne-Marin Pinczon de Pontbriant, décédé le 24 février 1721. 

— Joseph-François de Trémigon, reçu en 1721, décédé prêtre et âgé de soixante-et-onze ans, le 16 juin 1751, inhumé dans les recherches du chœur de la cathédrale. 

— François-Henri Hervagault, recteur de Saint-Symphorien, puis de Saint-Hélier, licencié en droits, prit possession seulement le 24 mars 1755 ; devint grand-pénitencier, etc. ; décédé le 28 décembre 1764, âgé de soixante-six ans ; inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Julien-Olivier Gibon du Pargo, prêtre du diocèse, prit possession le 7 mars 1765, résigna en 1780, devint successivement chanoine honoraire, vicaire général, chantre, trésorier, etc. ; décédé de faim dans une cachette, à Rennes, pendant la Terreur. 

— Esprit-Félicien-Casimir de Ravenel du Boisteilleul, prêtre du diocèse, prit possession le 5 novembre 1780, et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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XII. — « De la prébende que tient honeste homme mestre Guillaume Breillet le mois commance le onziesme jour de septembre et dure par vingt et deux jours, et présente à liglise de Gévezé »

— Guillaume Brillet, chantre, devint évêque de Saint-Brieuc (1424) et de Rennes (1428) ; décédé en 1448.

— Robert de la Rivière, neveu du précédent, chantre, puis évêque de Rennes, décédé en 1450. 

— Jo... Soufet.

— J. d'Espinay. 

— Pierre Amette ou Amecti, protonotaire apostolique et secrétaire des Brefs, fonda un obit à la cathédrale, mais il fut inhumé à Rome avec son frère Gabriel et son neveu Julien, dans l'église de Saint-Yves-des-Bretons, en 1510 (nota : Nous avons retrouvé, en 1865, à Rome, le tombeau de ce chanoine, portant son effigie, accompagnée de cette inscription : « Hic dominos Petrus Amecti canonicus Redonensis, sedis apostolicoe notarius, breviumque scriptor, juris utriusque peritus, una cum Gabriele fratre ac Juliano nepote situs est. Vixit annos LV, obiit pridie Kalendas Augusti, MDX »

— Hervé Colson, prieur de Betton et scholastique, décédé en 1541. 

— Pierre Colson, frère du précédent, prieur de Châteaubourg (1546). 

— Laurent Bazjot. 

— Aymar Coustaingn. 

— Pierre Le Bauldrier, recteur de Bruz et de Billé, doyen de Fougères, décédé en 1582, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle de Villeboul (nota : Sa tombe au pied de l'autel portait cette inscription : « Cy gist Pierre Le Bauldrier, doyen de Billé et Fougères, chanoine de Rennes, décédé le 14 juin 1582 » (Inventaire de la Cathédrale en 1755). 

— Georges Le Bel (1596). 

— Georges Le Bel, prieur-recteur de Romazy (1607), neveu du précédent, fut official, fonda un obit à Saint-Pierre le 14 mars 1631, mais ne mourut que vers 1641, après avoir résigné en faveur du suivant. 

— Luc de Marboeuf, clerc tonsuré de Rennes, mis en possession du canonicat du précédent (20 janvier 1642), eut à repousser les prétentions de Jean de Volvire, qui s'était fait pourvoir à Rome après la mort de G. Le Bel. 

— Jean Pépin, reçu à la place du précédent, le 26 novembre 1655, décédé en 1700. 

— Jean Guerry fit enregistrer en 1697 ses armoiries : d'azur à deux épées d'argent passées en sautoir, à la garde et poignée d'or, au chef d'argent chargé de trois roses de gueules ; il fit en 1702 une fondation à Saint-Pierre ; décédé le 31 mai 1705, inhumé à l'entrée de la chapelle Saint-Armel, dans la cathédrale.

— Charles-François Pinczon de Carcé, prêtre du diocèse, prit possession le 3 novembre 1706, décédé le 25 juin 1712, inhumé à la cathédrale, vis-à-vis l'autel Saint-Yves. 

— François-Joseph Simon, prêtre du diocèse, prit possession le 20 octobre 1713. 

— Godefroy-Jean Gardin, prêtre, archidiacre du Désert, etc., prit possession le 27 janvier 1730 ; décédé en 1755. 

— Claude-Michel de Cornulier, fils de Claude de Cornulier de la Caraterie et d'Anne Le Maignan, né à Paulx en 1729, vicaire de Saint-Etienne de Mermorte, au diocèse de Nantes, en 1755, prit possession le 12 mai 1756 ; décédé à sa terre de la Pajotterie, en Saint-Etienne de Mermorte, le 19 novembre 1769, et inhumé dans l'église de Paulx. 

— Jacques-Félix Pinot, prêtre de Rennes, prit possession le 13 juillet 1770 ; décédé le 8 octobre 1786, âgé de soixante-quinze ans, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Yves-Joseph Lesné de Penfantan, prêtre de Tréguier, bachelier de Sorbonne, vicaire général de Saint-Brieuc, chanoine honoraire de Quimper, l'un des anciens commissaires des Etats de Bretagne, prit possession le 27 décembre 1786, et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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XIII. — « De la prébende que tient honeste homme mestre Robert de Méserètes le mois commance le quart jour d'octobre et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint Laurens »

— Robert de Méserètes (1415 et 1424). 

— Pierre Brunet. 

— Jehan Hollier (1470), doyen du Chapitre de Saint-Malo, décédé le 18 mai 1486. 

— Guillaume de Taillie, archidiacre du Désert, fonda un obit à Saint-Pierre. 

— Antoine Bernard fonda à la cathédrale la fête de saint Antoine, et à Saint-Etienne un libera le jour des Rameaux, « alors que le Chapitre s'y rend en procession » ; décédé le 4 janvier 1527, inhumé « au grand de l'église, au bout de l'autel des Quatre-Evangélistes »

— Raoul Nouvel (1527). 

— Sébastien Thomé (1536) devint trésorier, abbé de Rillé et du Rellec, etc. ; décédé en janvier 1569.

— Georges Le Duc, sieur de la Massaye, fut inhumé à la cathédrale, « dans le grand de l'église » (nota : C'est probablement son tombeau que signale l'Inventaire de la Cathédrale de 1755, quoique le nom de Jacques ait été substitué par les commissaires à celui de Georges ; voici comme ils s'expriment : « Au milieu de la nef est une pierre tombale sur laquelle est escrit : « Cy gist missire Jacques Le Duc en son temps sieur de la Massage, prieur de Betton, chanoine de céans, décédé en décembre 1570 ». 

— Jean Chantebel, recteur de Thourie, fit une fondation à la cathédrale en 1573 ; décédé le 24 janvier 1581, inhumé dans l'aile droite de la nef de cette église, près de l'autel Saint-Eustache. L'on y retrouva en 1755 son tombeau, consistant en une pierre sur laquelle était gravée l'effigie d'un chanoine revêtu d'une chape ; on y voyait aussi son écusson, présentant « un sautoir accompagné en chef d'un coeur, et en flancs et pointe d'une fleur de souci » ; sur la bordure de la tombe on lisait ces mots, en lettres gothiques : « Cy gist missire Jehan Chantebel, en son vivant chanoine de Rennes, décédé le 23 janvier, en l'année 1581 » (Inventaire de la Cathédrale). 

— Jean Gérault (1574)

— Pierre Forest (1606) résigna vers 1635, et devint chanoine honoraire et recteur de Toussaints. 

— Robert Constantin, fils de Gabriel Constantin, seigneur de la Fraudière, fit une fondation à Saint-Pierre, résigna son canonicat et devint abbé de Saint-Jean-en-Vallée, à Chartres ; il était docteur en Sorbonne et conseiller au Parlement de Paris ; décédé le 3 novembre 1650, inhumé dans la cathédrale de Rennes, dans la chapelle de Notre-Dame-de-la-Cherche, où le Chapitre permit qu'on lui élevât un monument funéraire.

— Jean Quesnel, décédé le 11 juin 1637, inhumé dans les recherches de la cathédrale. Après lui, François Bonnemez et Claude Cornulier se disputèrent sa prébende, qui finit par rester au suivant. 

— Antoine Moreau, secrétaire de l'évêché, fit du bien aux hospices de Rennes ; décédé le 1er juin 1642. Philippe Le Bel et Antoine David prétendirent le remplacer et prirent possession, l'un en octobre, l'autre en novembre 1642, mais ils ne purent se maintenir. 

— François Foureau, prêtre du Mans, aumônier de la reine, pourvu dès 1641 par arrêt du grand conseil, demeura maître de la prébende, qu'il ne résigna qu'en 1645. 

— François Fouquet prit possession le 11 avril 1645 et résigna peu après. 

— René Fouquet de Chalain prit possession le 5 janvier 1646 ; décédé à Paris en 1669. 

— Pierre-Jean Le Chappelier résigna en 1679. 

— Claude Ferret (l'aîné), prêtre du diocèse, docteur en théologie, prit possession le 12 mai 1679 ; décédé le 17 juillet 1728, inhumé à la cathédrale, dans la chapelle Saint-André. 

— Maurille-Pierre-Jean Ray de Bonteville, diacre du diocèse, bachelier de Sorbonne, prit possession le 7 février 1729 ; devint trésorier ; décédé en 1785. 

— Joseph Viale de la Sépouze, sous-diacre du diocèse de Limoges, prit possession le 5 avril 1785, et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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XIV. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Pierre de Chantemelle et que tenoit naguères mestre Guillaume Martin que Diex absolve le mois commance le vingt et septiesme jour d'octocbre et dure par vingt et dous jours, et présente liglise de Servon »

— Pierre de Chantemelle (1415). 

— André Huays. 

— Nicolas Breczault fonda un obit à la cathédrale, où il fut inhumé « devant le Crucifix, avec un carreau avec touffes sous sa teste »

— Guillaume de la Rivière (1470 et 1482). 

— Rolland Le Baz (1530) ; il fut inhumé dans la cathédrale, « au milieu de l'église, près l'autel de Saint-Mathurin »

— Armel Le Lièvre, recteur du Theil, fit faire en 1520, à la cathédrale, l'autel Saint-Mathurin, devant lequel il choisit sa sépulture, et y fonda plusieurs messes ; décédé vers 1536. 

— Jean Le Mesnagier, reçu le 11 mars 1537, décédé en 1543, inhumé dans la nef de la cathédrale, du côté de l'évangile. 

— Jehan Dodieu fut reçu le 3 novembre 1543. 

— Clément de Bardy, prieur de Marsac (1566 et 1574). 

— Salomon de Herbamez (1587) résigna et devint ensuite chanoine de Nantes, archidiacre de la Mée et prieur de Notre-Dame de Toutes-Joies ; décédé en 1642. 

— Antoine David résigna vers 1649. 

— Pierre Huart, seigneur de la Praye, prit possession le 4 décembre 1649, devint trésorier ; décédé le 12 mai 1690, après avoir résigné son canonicat en faveur du suivant. 

— Pierre-François Huart, sous-diacre, neveu et coadjuteur du trésorier qui précède, prit possession le 25 janvier 1689, devint lui-même trésorier et résigna en 1723. 

— Pierre-François Michel, sieur du Fresne, clerc tonsuré, prit possession le 27 août 1723 ; nommé recteur d'Etrelles, il résigna son canonicat le 9 mars 1730. 

— Germain-Anne Bossard de la Rossignolière, prêtre du diocèse, prit possession le 16 décembre 1730 ; décédé le 17 juin 1778, âgé de quatre-vingt-trois ans, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre.

— Jean-Baptiste-Marie Le Corsin du Chesne-Blanc (alias de Corcin), prêtre du diocèse, prit possession le 26 octobre 1778 et devint abbé de Lanvaux en 1786 ; décédé curé du Sel (1816). 

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XV. — « De la prébende que tient vénérable homme mestre Jehan de Beaumont le mois commance le deiz et ouyctiesme jour de novembre et dure par vingt et trois jours, et présente à liglise de Saint-Erblon » (nota : à partir du milieu du XVIème siècle, les chanoines pourvus de cette prébende exercèrent jusqu'en 1790 la charge de Théologal).

 

— Jehan de Beaumont, seigneur de Sainte-Foi (1415), secrétaire de l'évêque en 1422 et recteur de Châtillon-sur-Seiche en 1428 ; il avait été marié avant d'entrer dans les Ordres, et sa femme, Jeanne Le Prestre, avait été inhumée dans la cathédrale, devant l'autel Saint-Eustache ; lui-même fut inhumé dans cette église, où il fonda son obit en 1428. Ce fut le rédacteur du Livre des Usages de l'Eglise de Rennes.

— Armel de Beaucé. 

— Guillaume Gonné fonda la chapellenie du Crucifix et donna, en 1470, 80 écus d'or pour la restauration de la cathédrale, où il fut inhumé « au milieu de l'église »

— Jehan Rouxelle. 

— Jehan Barbe. 

— Yves Le Maieuc fonda un obit et fut inhumé dans la chapelle de Brillet, à la cathédrale, sous une tombe « armoiriée de fusées »

— Pierre Jouaud (1526, 1541) fit construire un autel à la cathédrale « au deuxième pilier du côté du manoir »

— N... Brullé.

— Martin Bouesnon, prieur de Sens (1534 et 1547). 

— Guillaume du Moulin, recteur d'Acigné (1559), fut inhumé à la cathédrale, « au milieu de l'église »

— Michel Morin fit plusieurs fondations à la cathédrale et y fut inhumé « dans le grand de l'église », le 12 mars 1575. 

— Richard Didier, provincial de l'ordre des Carmes en Bretagne, succéda au précédent en la charge de théologal, qu'il exerça pendant vingt-deux ans ; il se rendit célèbre par ses prédications, devint aussi recteur d'Orgères, et finit par se retirer chez les Carmes de Rennes, où il mourut en 1607, âgé de soixante-quatorze ans. 

— Jean Peschant fonda son obit à la cathédrale le 12 février 1607. 

— Gabriel Peschant, neveu du précédent et recteur d'Orgères, décédé vers 1630. 

— Jacques Dreux, vicaire général et official (1639), décédé le 5 décembre 1656, inhumé à la cathédrale proche la chapelle du Vœu. 

— René Durant prit possession le 29 mai 1657, décédé en 1664. 

— Nicolas du Catel , bachelier en théologie, prit possession le 16 janvier 1665. 

— Hugues Tronchot prit possession le 4 mars 1669, décédé le 22 décembre 1698, inhumé à la cathédrale, vis-à-vis la chaire ; il avait fait enregistrer en 1697 ses armoiries : de gueules à un chevron d'or accompagné de trois troncs d'arbre de même, deux en chef, un en pointe

— André Esnouf, prêtre de Coutances, docteur en théologie, prit possession le 25 février 1699 ; il résigna en 1705. 

— Jacques Le Gault, docteur en théologie, prit possession le 17 juillet 1705 ; décédé le 19 janvier 1728, inhumé à la cathédrale, proche la chaire, au lieu ordinaire de sépulture des théologaux. 

— Guillaume-Marie du Breil de Pontbriand, prêtre de Saint-Malo docteur en théologie, prit possession le 11 août 1728, devint chantre, abbé de Lanvaux, etc. ; décédé en 1767. 

— Jean-Anne de la Croix, prêtre du diocèse, licencié en théologie, prit possession le 13 juin 1767, et conserva sa prébende jusqu'en 1790. 

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XVI. — « De la prébende que tient honeste homme Guillaume Desvigné le mois commance le deiziesme jour de décembre et dure par vingt et un jours, et présente à liglise d'Entrain »

— Guillaume d'Esvigné (de Esvigneo), vivant en 1407 et 1420, fonda son anniversaire à Saint-Pierre, pour lequel il légua 40 sols de rente. 

— Robert Amy (1421). 

— Jehan du Houx (1449). 

— Raoul de la Moussaye (1471). 

— Jehan Bouëdrier, doyen d'Aubigné, recteur de Saint-Hélier et Saint-Germain de Rennes (1498), fonda à la cathédrale la chapelle de Saint-Claude et y fut inhumé sous une arcade gothique, vis-à-vis l'autel ; ses armoiries, d'argent au chevron de sable, accompagné de trois tourteaux de gueules, apparaissaient au vitrail, à la clef de voûte et sur la muraille, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de cette chapelle ; son tombeau existait encore en 1755, mais l'inscription en avait disparu. 

— André Briand. 

— Georges du Tertre (1526), recteur de Saint-Armel, décédé le 31 août 1539, inhumé au bas de la cathédrale ; son tombeau y était armorié « d'un tertre et d'une étoile au-dessus »

— Anthoine Pucci, fils d'Alexandre Pucci, d'abord chanoine de Florence et évêque de Pistoie, puis créé en 1531 cardinal prêtre du titre des Quatre-Saints couronnés, fut reçu chanoine de Rennes en place du précédent, le 12 mars 1540 ; il devint grand-pénitencier à Rome et évêque de Sabine ; décédé en Toscane, en 1544, âgé de soixante ans. 

— Guillaume de Lignières, abbé de Saint-Aubin-des-Bois (1553), fonda un obit à Saint-Pierre, mais fut inhumé à Nantes. 

— René de la Haye devint abbé de Rillé en 1569. 

— Jean Aveline fit une donation à Saint-Pierre en 1579, et y fut inhumé dans la chapelle de Brillet. 

— Romain de La Font (1596). 

— Pierre Alleaume (1645) fit une fondation à Saint-Pierre en 1638. 

— Charles de Sévigné prit possession le 16 août 1638 et résigna peu après. 

— Antoine des Claux prit possession le 8 octobre 1638, résigna et devint chanoine honoraire. Il fut inhumé à la cathédrale, devant la chapelle du Voeu, et l'on grava sur sa tombe cette épitaphe : « Cy gist Missire Antoyne des Claux, prestre natif du Languedoc, chamoise, délégué de Tours, mort te 28 septembre 1663 » (Inventaire de la Cathédrale de Rennes en 1755)

Jean des Claux, reçu le 23 août 1663, bachelier en théologie, résigna en faveur de son frère qui suit.

— Pierre des Claux prit possession en octobre 1669. 

— Jean-Baptiste de Morel d'Aubigny, clerc du Mans (1688), résigna en 1694. 

— Michel Le Breton, prêtre de Saint-Malo, docteur en Sorbonne, prit possession le 2 octobre 1694 et le 13 février 1695. 

— François Vigier (1697). 

— N... Vigier mourut en 1734. 

— Paul Picaud de la Pommeraye, issu des seigneurs de la Pommeraye, en Messac, prêtre, prit possession le 6 avril 1734 ; décédé le 17 janvier 1783, inhumé dans le caveau de Saint-Pierre. 

— Guillaume Chantal, prêtre de Saint-Flour, licencié en théologie, prit possession le 28 juin 1783 et résigna peu après. 

— Joseph de Fénieux, prêtre de Limoges, licencié en théologie, prit possession le 20 avril 1784, et conserva sa prébende jusqu'en 1790.

(extrait du Pouillé de Rennes)

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