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LA PAROISSE DE ROHAN ET SAINT-GOUVRY

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De ces deux paroisses Rohan [Note : Formes anciennes de Rohan : Castrum de Rohan, 1128, (Prieuré de Saint-Martin de Josselin). — Rocan, 1264 (duché de Rohan). — Rochan, 1266 (dom Morice, P. I., 1003)] et Saint-Gouvry [Note : Formes anciennes de Saint-Gouvry : Sanctus Gobricius, 1387 (Chap. de Vannes). — Saint-Govri, 1422 (ibid)], situées dans le doyenné de Porhoët et soumises à l'alternative, la dernière est de beaucoup la plus ancienne et a vu l'autre se fonder sur son propre territoire.

On sait, en effet, qu'une bourgade ne tarda point à se grouper, au commencement du XIIème siècle, autour du château de Rohan, nouvellement édifié sur la paroisse de Saint-Gouvry. Afin de procurer aux habitants les bienfaits du service religieux, Alain, vicomte de Porhoët et de Rohan, fit, en 1126, don de toute cette bourgade, d'un moulin et de quelques autres propriétés, aux bénédictins du prieuré de Saint-Martin de Josselin, à la charge d'y construire une chapelle et un cimetière. Au bout de trois ans, les moines avaient déjà rempli cette double condition, et, en 1129, Jacques, évêque de Vannes, confirma la donation que venait de leur faire le vicomte Alain.

Placée sous le vocable de Saint-Martin de Tours, cette chapelle fut d'abord desservie par les bénédictins et devint plus tard une église, lorsque, à une date inconnue, la bourgade eut acquis assez d'étendue et d'importance pour être érigée en paroisse. Cette paroisse ayant été, vers 1610, réunie à sa mère, et le titulaire des deux rectorats ayant sa résidence à Saint-Gouvry, l'église de Rohan, un peu négligée, tombait de vétusté et se vit remplacer, vers 1646, par une nouvelle chapelle de Saint-Martin. A partir de l'annexion, Rohan ne fut plus considéré que comme une trève de Saint-Gouvry. Aussi ses cloches. furent-elles refondues, en 1699, pour être placées dans le nouveau clocher de Saint-Gouvry.

Devenu chef-lieu de canton depuis le Concordat, le bourg de Rohan renfermait jadis trois bénéfices secondaires.

C'était d'abord le prieuré du Clox, membre de l'abbaye bénédictine de Marmoutier et à la fondation duquel servit la donation faite, en 1126, par le vicomte Alain. Il est encore mentionné comme valant environ trente livres de rente annuelle, dans une enquête de 1470 sur les droits et prérogatives des vicomtes de Rohan (Dom Morice, Histoire, II, col. 191, et P. III, col. 207).

Le prieuré de Notre-Dame, alias de Saint-Samson, de Rohan, dépendait des chanoines réguliers de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés et valait, en 1470, de 140 à 160 livres de revenu annuel. Il faut cependant avouer que des aveux, rendus par les abbés en 1577 et 1653, placent dans le diocèse de Saint-Brieuc ce prieuré de Saint-Samson de Rohan.

Il y avait enfin la chapellenie des Jéhanno, fondée et présentée par une famille de ce nom, desservie dans l'église paroissiale, et qui avait encore des titulaires au milieu du XVIIème siècle.

 

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Recteurs de Rohan avant l'annexion.

....1542.... Pierre Nicolas.
1560. Jean Mendo.
...1566.... Jean Caradec.
1576-1583. Jean Men, maître de la Psallette et choriste de la cathédrale titulaire aussi du prieuré du Clox.
...1602... Pierre Jéhanno, précédemment prêtre à Pluneret.
1606-1610. Marc Le Gal. On ignore s'il résigna ce bénéfice en faveur de l'union, ou s'il en mourut titulaire.

La vieille paroisse de Saint-Gouvry, à une faible distance de Rohan, avait pour patron local, comme pour titulaire de son église, Saint-Gobrien, évêque de Vannes au VIIIème siècle et mort en 735 dans un ermitage auprès de Josselin. Démembrée au XIIème siècle pour former la paroisse de Rohan, elle resta toujours supérieure à sa fille, contrairement à ce qui est advenu le plus souvent dans les cas semblables, parce que la bourgade de Rohan ne réussit jamais à acquérir l'importance à laquelle, dès son origine, elle paraissait devoir être appelée. Tout espoir d'une meilleure situation s'étant évanouie avec la désertion du château par la famille de son fondateur, et le bénéfice se trouvant trop pauvre pour continuer une existence distincte, la fille dut se rejeter dans les bras de sa mère, et le recteur de Saint-Gouvry devint en même temps recteur de Rohan.

Ce recteur dîmait à la 11ème gerbe sur la paroisse de Saint-Gouvry et y levait la prémice ; mais à Rohan il n'avait que du casuel dont la valeur était presque insignifiante. Malgré l'annexion, le titulaire n'était pas un riche bénéficier, puisque la ferme de son temporel ne lui valait, en 1614, que 61 boisseaux de seigle et d'avoine, dont moitié de chaque espèce de grains. Les recteurs continuèrent à faire leur résidence à Saint-Gouvry jusqu'à la Révolution, et à desservir Rohan par un curé, comme une simple trève. Ainsi varient les choses de ce monde. En 1542, la paroisse de Saint-Gouvry paraissait misérable et abandonnée, tandis que celle de Rohan se trouvait dans la prospérité. A partir du Concordat, au commencement de notre siècle, Rohan devient chef-lieu de canton, et Saint-Gouvry, qui n'est plus rien, ne s'érige que le 2 août 1843 en paroisse rurale, improprement appelée succursale.

Quant à l'église de cette dernière, j'ignore si elle fut entièrement construite à la fin du XVIIème siècle ; mais il est certain qu'elle reçut, en 1696, un nouveau dôme ou clocher, qui, en 1699, fut doté des cloches de Rohan refondues.

 

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Recteurs de Saint-Gouvry avant l'annexion.

1578-1592. Guillaume Cadro, mort en janvier 1592.
1592-1610. Amaury Daniel, originaire de Noyal-Pontivy, pourvu en Cour de Rome, le 4 mai 1592, prit possession le 8 février suivant. Peu satisfait de son bénéfice, il se fit conférer, en 1608, la paroisse de Saint-Gildas d'Auray, dont il fut débouté. Deux ans plus tard, la situation se modifia par l'union des deux paroisses sous son unique rectorat.

 

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Recteurs de Rohan et de Saint-Gouvry.

1610-1628. Amaury Daniel. La perte des anciens registres paroissiaux laisse ignorer la fin de son rectorat et les noms de ses successeurs pendant près d'un demi-siècle.
1670-1679. Jean Buisson, prêtre du diocèse de Saint-Brieuc et fort avancé en âge, fit son testament le 24 février 1679, mourut avant le 11 mars suivant et fut inhumé dans l’eglise de Saint-Gouvry.
1679-1704. Guillaume Lohier ou Loyer, décédé en mars 1704.
1705-1706. R. François Le Bigot, prêtre du diocèse de Cournouaille, pourvu par le Pape, le 10 juin 1704, dut prendre possession civile le 6 mars 1705 en vertu d'une sentence du Présidial du 3, parce que l'Ordinaire n'accorda le visa à ses provisions que le 15 mai de cétte année. Le 23 du même mois, prit possession canonique, et le 18 juillet de l'année suivante, il donna procuration pour résigner entre les mains du Souverain Pontife en faveur de Belliguet.
1706-1708. R. Joseph-Alexis Le Belliguet, du diocèse de Cornouaille aussi, pourvu en Cour de Rome, le 5 septembre 1706, prit possession le 18 décembre. Au mois de janvier 1708, il permuta avec le suivant contre la paroisse de Caudan, où il mourut en odeur de sainteté le 24 avril 1719.
1708-1709. R. Olivier Charles, pourvu par l'Ordinaire, le 22 janvier 1708, prit possession le lendemain. Atteint d’une maladie dont il n'espérait plus de guérison, il donna procuration, le 13 novembre de la même année, pour résigner entre les mains du Pape en faveur de son parent Jean Charles, prêtre à Pleugriffet, avec réserve d'une pension annuelle de 250 livres. Sans qu'on en sache le motif, cet acte n'obtint pas son effet. Vers le milieu de l'année suivante, ce recteur résigna purement et simplement entre les mains de l'évêque, mourut, le 14 juin 1709, dans le presbytère de Saint-Gouvry, et fut inhumé, le lendemain dans le cimetière de Rohan.
1709-1728. Guillaume Cobigo, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 10 juin1709, prit possession le 11. Il fut enterré, le 26 juillet 1728, dans l'église de Saint-Gobrien.
1728-1744. Jacques Plenier, originaire aussi du diocèse, pourvu par le Pape, le 10 novembre 1728, prit possession le 20 février 1729, et mourut dans le mois d'octobre 1744.
1744-1754. Jean-Julien Danilo, de Plumelin et curé de Carentoir, pourvu par l'Ordinaire, le 6 novembre 1744, prit possession le 8. Il fut inhumé, le 8 avril 1754, dans le cimetière de Saint-Gouvry.
1754-1757. Jean-Julien Le Garlantezec, originaire du diocèse de Rennes et recteur de Saint-Laurent de Grée-Neuve, pourvu par l'Ordinaire, le 17 septembre 1754, prit possession le 9 octobre. Il fut inhumé, le 26 octobre 1754, dans le chœur de l'église de Rohan.
1757-1764. Joseph Bernard, de Plumelec, pourvu le 9 décembre 1757, fut enterré, le 27 février 1764, dans le cimetière de Saint-Gouvry.
1764-1781. Jean-Joachim Michel, de Carentoir et aumônier du roi à la citadelle du Palais, à Belle-Ile, pourvu par l'évêque, le 7 juillet 1764, prit possessionle 23, et fut inhumé, le 20 mars 1781, dans le cimetière de Saint-Gouvry.
1781-1782. R. Joseph-Guillaume Le Puil, de Séglien et curé de Plouay, pourvu en Cour de Rome, le 4 juillet 1781, prit possession le 28 août ; il l'avait remporté sur ses compétiteurs, au concours du 31 mai précédent. Déjà recteur de Plélauff, il résigna Rohan et Saint-Gouvry entre les mains de l'Ordinaire, au mois de février 1782.
1782-1792. Jean Le Bot, originaire et curé d'Arzal, pourvu par l'évêque, le 7 février 1782, prit possession le 20 du même mois. Le 16 novembre 1796 ; il était poursuivi par le tribunal du district de Josselin pour avoir rétracté le serment prescrit par la Constitution civile du clergé ; mais il fut dit alors que, sans passe-port, il avait quitté sa paroisse et disparu sur la fin de l'année 1792.

(Abbé Luco).

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