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LA SITUATION FÉODALE DE ROMAGNÉ

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1° Juridictions seigneuriales.

S'exerçaient en la paroisse les juridictions de Larchapt, de Saint-Brice, du Châtellier, de Chaudebœuf, de Linières, du Bois-Guy, de l'abbaye de Rillé, du prieuré de la Dauphinais, etc...

2° Seigneuries.

1° LARCHAPT, avec Haute Justice s'exerçant le vendredi dans la salle basse de l'Auditoire de Fougères. Larchapt était la terre seigneuriale de Romagné ; elle relevait de Fougères. C'était une importante seigneurie. Le domaine proche, au XVIIème siècle, était peu étendu ; mais les mouvances ne comprenaient pas moins de 36 fiefs en Romagné et Lécousse. C'est une terre fort ancienne.

Au XIIème siècle, il existait une famille du nom de Larchapt ; elle Se fondit dans les Soubrie, puis, en 1268, dans les Le Porc, seigneurs de Charné et de Vezins. Les le Porc conservèrent cette seigneurie jusqu'à la fin du XVIème siècle ; elle fut confisquée vers 1593 par Mercœur.

M. Guillotin de Corson rapporte (Petites Seigneuries, p. 63), d'après la Revue de Bretagne et d'Anjou (III, 5), l'histoire vraiment extraordinaire de René Le Porc, né vers 1560 : son père, Jacques Le Porc, époux de Claude de la Noue, se prit à le détester, dès son bas-âge, on ne sait pourquoi. Il fut envoyé, âgé de 3 ans seulement, dans une terre de sa mère, près de Châteaudun. Bientôt après, le père conçut le projet monstrueux d'égarer son enfant, pour le faire disparaître.

Mais les domestiques chargés de cette odieuse mission, reculant devant le crime, prétendirent que l'enfant était mort ; ils simulèrent un enterrement, et, profitant de l'absence de leur maître, ils le ramenèrent et le confièrent au métayer de Larchapt, sans révéler son identité.

L’enfant fut élevé comme les fils du fermier.

En 1573, âgé alors de 13 ans, René Le Porc fut enlevé mystérieusement et confié à des marchands qui allaient à Genève, et qui le placèrent chez un cordonnier de cette ville. Or, il arriva que la Noue Bras-de-Fer, frère de Claude de la Noue, par conséquent, oncle de René, passant à Genève, eut l'occasion de voir ce jeune cordonnier, et fut frappé de sa ressemblance avec Jacques le Porc, son beau-frère. La Noue fit parler le jeune homme, qui avait conservé de vagues souvenirs de son enfance, et il fut bientôt convaincu qu’il était en présence de son neveu. Il l'emmena et le fit instruire. Pendant tout ce temps, la mère de René était morte (1573), et son père s'était remarié (1578). Deux enfants naquirent de cette nouvelle union. Lorsqu'en 1585, Jacques Le Porc mourut, sa veuve, Louise de Maillé, tutrice de ses enfants, fit hommage au Roi pour la terre de Larchapt.

C'est alors que René le Porc, avec l'aide de son oncle, entreprit de se faire reconnaître. Le procès dura 11 ans et coûta 100.000 livres.

Enfin, le 5 août 1600, le Parlement rendit à René la fortune de son père. Mais il semble que toutes ces tribulations lui avaient un peu troublé le cerveau. Quoique marié (1589), il était interdit en 1611. Il mourut peu après.

Le fils de René vendit la seigneurie de Larchapt à M. des Prez, qui en rendit hommage en 1634. La seigneurie passa ensuite, par alliance, aux de la Ferrière, puis (vers 1680) aux de Saint-Germain qui la conservèrent jusqu'à la Révolution.

Le manoir avait été rebâti au XVIIème siècle; les de Saint-Germain, l'habitaient à la fin du XVIIIème siècle ; il était entouré de douves dont une partie existe encore. On y conserve une cloche du XVIIème siècle.

Vers 1660, Mme de la Ferrière avait relevé la chapelle Saint-Jacques de Larchapt et y plaça les armoiries des des Prez et des de la Ferrière. C'est dans cette chapelle que les prêtres légitimes de Romagné, chassés de leur église et de leur presbytère, officièrent pendant quelques temps (voir plus haut).

2° Le PLESSIS-HUBERT petite seigneurie de 135 journaux seulement, relevant de Fougères. Il reste un petit manoir avec une tourelle du XVIème siècle, avec meurtrière. En 1574, à Dlle Claude de Channé ; en 1636, à Jacques Malherbe de la Bouexière, du chef de sa femme, Jeanne de Montalembert ; en 1694, à « défunt Alphonse Malherbe ».

3° Le PORTAIL, ou BASSE-RIBOISIÈRE, petite seigneurie. Au XVIIème siècle, aux Reste et aux Courtays ; au XVIIIème, aux Fizelier et aux le Pays, lesquels, la veille de la Révolution, en portaient le nom. La Petite-Riboisière fut vendue nationalement, le 5 octobre 1795, pour 200.000 livres.

4° Le PRIEURÉ de la DAUPHINAIS, Basse Justice, relevait de Larchapt.

5° La MARCHE, semble une ancienne seigneurie démembrée et disparue (voir Mouvances ci-dessous).

3° Domaines seigneuriaux.

Métairie de l'ABBAYE : domaine proche du Prieuré de la Dauphinais ; fut vendue nationalement, le 7 décembre 1791, pour 23.000 livres.

Métairies Haute (27 j.) et Basse (95 j.) DAUPHINAIS : domaine proche du Prieuré de la Dauphinais. — La Haute-Dauphinais fut vendue nationalement, le 12 octobre 1791, pour 19.200 livres.

Autre métairie de la DAUPHINAIS (émigration Emilie du Pontavice, veuve de la Villette), fut vendue nationalement, le 5 octobre 1795, pour 239.000 l.

Moulin de HUBERT : domaine proche du Plessis-Hubert.

Métairie et moulin de LARCHAPT : domaine proche de Larchapt.

Lieu et domaine de la LOUVETIÈRE : domaine proche de Rillé.

Moulin de TOURUT : domaine proche du Boisnouault.

4° Mouvances.

Fief des ANGES et MESNUES (20 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la BARBERIE (voir REBARBERIE).
Masure de la BARRE, relevait de Larchapt.
Fief du BOIS-MORIHAN, relevait de Larchapt.
Fief de BONNEFONTAINE, relevait de Rillé.
Autre fief de BONNEFONTAINE (120 journaux), relevait de la Dauphinais.
Fief de la BOSSERIE et du CHESNAYE (150 j.), relevait de Larchapt.
Fief de la BOUSSARDIÈRE, relevait de Saint-Etienne.
Terre noble du BROUILLARD, relevait de Fougères, et appartenait aux Lelièvre.
Fief du BROUILLARD, relevait de la Dauphinais.
Fief de la CAILLEBOTTIÈRE, relevait du Bas-Châtellier. — La terre de la Grande-Caillebottière, appartenant à Thérèse de la Belinaye, veuve Tuffin, fut vendue nationalement, le 5 octobre 1795, pour 20.600 livres.
Fief de CARCAIN (80 j.), relevait de Fougères. — Carcain pourrait avoir été jadis une petite seigneurie. En 1578, il y avait une famille portant ce nom (Le Bouteiller, IV, 84). La terre de Carcain, appartenant aux Huchet de Cintré, fut vendue nationalement, le 5 février 1795, pour 58.300 l.
Fief du CHAMP-AUX-CHIENS, relevait de Larchapt.
Fief de la CHANTELLERAIS (57 journaux), relevait de Larchapt.
Autre fief de la CHANTELLERAIS (12 journaux), relevait de Linières.
Ferme de la CHANTELLERAIS (10 j.), appartenait aux pauvres de Romagné.
Terre noble de la CHAPELLE-SAINT-ETIENNE, relevait de Fougères. — En 1513, à Adrien de Champeaux ; en 1574, à Jeanne de Couesnon ; en 1580, à Françoise de Couesnon, épouse de Ecuyer René Jumelais, qui y habitaient. Plus tard, aux Ruellan ; au XVIIème siècle, aux Préhu ; au XVIIIème siècle, aux religieuses de Saint-Nicolas de Fougères. — Cette terre fut vendue nationalement, le 16 janvier 1793, pour 512.000 livres.
Terre noble de la CHASSE-BEAUVAIS, relevait de Fougères. — C'était le gage féodé d'une sergentise de la baronnie de Fougères. En 1574. à Ecuyer Blaise Pioger ; en 1589, au Président de Launay ; en 1593, fut confisquée par Mercœur ; en 1680, à messire François de la Vieuxville, en 1721, à Denis Lemoine ; puis à Marguerite Landry ; puis à M. de la Noë de la Bastille ; enfin, au début de la Révolution, à M. Le Harivel.
Fief de la CHASSERIE (15 journaux), relevait de Larchapt.
Lande de CHAUVELANDE, relevait de Fougères; afféagée par le Roi en 1738.
Terre noble de la CHOLPINAIS, relevait de Fougères.
Fief de la CLÉMENÇAIS, relevait du Prieuré de la Dauphinais.
Métairie de la CLÉMENÇAIS (58 journaux), appartenait depuis 1688 aux Ursulines de Fougères et faisait partie du fief ci-dessus. Cette métairie fut vendue nationalement, le 3 février 1791, pour 32.100 livres.
Fief du COUDRAY (80 j.), relevait de Larchapt.
Fief de la COUTURE, relevait du Bas-Châtellier.
Terre noble de l'ESTOUBLAY, relevait de Fougères.
Terre noble de la FERRONNIÈRE ou FROMIÈRE, relevait de Fougères.
Fief des FORGES (25 journaux), relevait de Fougères.
Fief des HAUTE et BASSE-GALAUDAIS (111 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la GENDRONNIÈRE (16 journaux), relevait de la Basse-Riboisière.
Terre noble de la GESMERAIS, relevait de Fougères (aux Lelièvre).
Fief de la GILLAUDAIS, relevait de Larchapt.
Fief de la GRASSELINIÈRE, relevait de Larchapt.
Fief de la GRIGNARDIÈRE, relevait de Larchapt.
Fief de la GRIMAUDIÈRE, relevait du Bas-Châtellier.
Métairie de la GUESPINIÈRE, domaine proche de Linières.
Métairie de la GUÉROIGNERIE ou GROUËNNERIE (61 journaux), appartenait aux Urbanistes de Fougères et fut vendue nationalement, le 11 mars 1791, pour 25.300 livres.
Fief de la HARDOUINAIS (48 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la HALTAIS, relevait du Prieuré de la Dauphinais.
Fief du HAUT-MOULIN (15 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la HAYE, relevait de Larchapt.
Fief de HUBERT (24 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la LANDE (21 journaux), relevait de Larchapt.
Métairie de la LETTRIE ou LAITERIE, appartenait aux Urbanistes de Fougères, et fut vendue nationalement, le 3 février 1791, pour 18.100 livres.
Fief de la LONGRAIS, relevait de Larchapt.
Fief de la LORIAIS (120 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la LOUVETIÈRE, relevait de Rillé.
Vairie de la LOUVETIÈRE (620 journaux en Saint-Germain, Lécousse et Romagné), relevait de Saint-Brice.
Fief de LOUVIÈRES (100 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la MALLEFOUSSAIS, relevait de Larchapt.
Terre noble de la MARCHE (Grande et Petite), relevait de Fougères. — Au XVIème siècle, à Montmartin, gouverneur de Vitré, huguenot sectaire, brave capitaine, auteur de mémoires connus. La terre passa ensuite aux de Vauborel, qui la vendirent aux Lemoyne ; de qui elle passa aux Reste, aux de Vallois, et aux Le Bouteiller qui en ont aliéné de nos jours les derniers débris.
Fief de la MARQUELAIS, relevait de Larchapt.
Fief des MARTINAIS (144 journaux), relevait de Fougères.
Fief de MELLERAY et de la SALARINE, relevait de Linières.
Fief de la MESLAIS, relevait du Bas-Châtellier.
Autre fief de la MESLAIS, relevait de Rillé.
Fief de MONCOR, relevait de Fougères.
Fief de la MONNERAIS (55 journaux), relevait de Larchapt.
Fief des BASSES-MORIÈRES, relevait du Prieuré de la Dauphinais.
Fief des HAUTES-MORIÈRES (121 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la MORILHONNAIS, relevait de Larchapt.
Fief et masure de la MORINAIS, relevait de Saint-Brice.
Autre fief de la MORINAIS (80 journaux), relevait du Bois-Guy.
Autre fief de la MORINAIS (60 j.), relevait du Prieuré de la Dauphinais.
Fief des ORIÈRES, relevait de Larchapt.
Fief de PARJURÉ (30 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la PAUDOUÈRE, relevait de Larchapt.
Fief de la PESCHERIE (29 journaux), relevait du Tertre (Saint-Sauveur).
Fief de PIERREFRITTE (50 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la PITOISIÈRE (118 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de PONSEL (7 journaux), relevait de Larchapt.
Fief de la POUSSINIÈRE, relevait de Larchapt. Appartenait encore pendant la Révolution aux descendants des Trullier. L'abbé Poussinière s'appelait Mathurin Trullier.
Terre noble de la PRAIS, relevait de Fougères.
Fief de la QUEUVRAIS, relevait de Larchapt.
Fief de la REBARBERIE, relevait de Fougères.
Terre noble de la HAUTE-RIBOISIÈRE, relevait de Fougères. — En 1554, à dame Arthusse de Linières ; au XVIIème siècle, aux Roger, de qui, par alliance, elle passa, vers la fin du XVIIème siècle, aux Baston, qui en prirent le nom.
Fief du ROUËT ou RUCEL (80 journaux), relevait de Linières.
Fief de la SALARINE (est-ce la Salorge ?) relevait de Linières.
Fief de la TANCERAIS (73 journaux), relevait de Larchapt. En 1593, à Jean Baston.
Fief des TENDRIÈRES (10 journaux), relevait de Larchapt.
Métairies de la HAUTE et BASSE-TOUCHE, appartenaient aux Urbanistes de Fougères. — La Haute-Touche fut vendue nationalement, le 25 juillet 1792, pour 17.100 livres ; la Basse-Touche, le même jour, pour 17.000 livres.
Fief de la TOUCHE-DUVAL, relevait de Larchapt.
Terre noble de la VAILLANDAIS, relevait de Fougères.
Fief du VAL, relevait de Larchapt.
Fief de la VALLÉE, relevait de Larchapt.
Fief de VILHATTE, relevait de Larchapt.
Terre noble de la VILLEGUÉRIN, relevait de Fougères (aux Lelièvre).

(Emile Pautrel).

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