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LA PAROISSE DE ROMAZY

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Remasiliz (1060) ; Remasilz (1060) ; Romazis (XVème SIÈCLE).
Altitude : 78 mètres. — Superficie : 727 hectares.
Population : en 1792, 431 habitants ; en 1902, 513.

Cette paroisse n'appartient pas à l'arrondissement de Fougères ; mais elle faisait partie de la baronnie de Fougères, du doyenné de Fougères, de la subdélégation et du siège de justice d'Antrain.

Elle semble avoir eu pour origine un Cimetière, ou lieu d'Asile, un Minihy, comme La Chapelle-Saint-Aubert (voir Guillotin de Corson, II, 492). En ce lieu se trouvait une église en bois, donnée en 1060 à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur qui y établit un prieuré. Conformément aux conditions de cette donation, les moines bâtirent une église en pierres, dont il reste peut-être la nef, qui présente des traces de baies romanes. L'édifice actuel, agrandi ou restauré aux XVIIème et XVIIIème siècles, n'a rien de remarquable. Il est sous le patronage des saints Pierre et Paul. Les prééminences y étaient dues au seigneur de Montmoron. Jusqu'à la Révolution, l'abbé de Saint-Florent présenta le prieur-recteur. En 1564, le prieur déclara que son bénéfice ne valait pas 400 livres de rentes. En 1606, il possédait environ 24 journaux de terre. En 1790, les revenus de la cure s'élevaient à 2.540 l. 15 s. 4 d., et les charges à 1.155 l. 6 s. (Delarue).

Il y a une chapelle à Montmoron. C'est une construction fort soignée du XVIIème siècle, malheureusement abandonnée vers 1926, et qui mériterait d'être restaurée.

Romazy fut éprouvé par les guerres de religion. Au temps de la Ligue, probablament en 1590, Montbarot, gouverneur de Rennes, au nom du Roi, non encore converti, se rendant à Bazouges et passant par Romazy, y fut insulté comme huguenot et assailli à coups de fusil. Il se vengea en incendiant le village. (Ducrest de Villeneuve, Guide d’Ille-et-Vilaine, p. 512). De même, le 25 juillet 1596, le seigneur du Bourdage fut insulté à Sens et Romazy et il y tua 12 à 15 personnes.

Le recteur-prieur, M. Thomas, et son vicaire, M. Coupé, refusèrent le serment prescrit pour le 30 janvier dans le District de Dol.

Il n'y eut à Romazy de prêtre constitutionnel que le 2 septembre 1792. Ce fut un prêtre originaire de Saint-Hilaire-du-Harcouët, François Gosselin, déjà vicaire constitutionnel de Saint-Georges-de-Reintembault ; il vint à Romazy en qualité de curé provisoire et fut confirmé dans ses fonctions le 16 novembre 1792.

Le clergé fidèle resta, dans la paroisse, jusqu'au commencement d'août 1792 ; après quoi il fallut disparaître et obéir à l'arrêté d'internement du 15 avril 1792.

Les deux prêtres furent enfermés à Saint-Melaine le 14 août 1792. Le prieur-recteur, ayant 63 ans, était dispensé, par son âge, de la déportation ; mais il déclara pourtant vouloir passer en Angleterre. Il ne fit point partie du convoi de déportés du 8 septembre 1792. Mais son vicaire en faisait partie.

Le recteur sortit de la Trinité, où il avait été transféré, le 7 octobre 1792, avec quatre autres prêtres, et confié à des gardes nationaux de Saint-Malo qui s'en retournaient. Ordre était donné à la municipalité de veiller à leur embarquement. Le digne prêtre mourut en exil. Quant à l'intrus, il abdiqua le 13 février 1,794, retourna dans son pays, et on ne le revit plus.

En 1797, M. Roussin, ancien vicaire d'Antrain, devenu curé constitutionnel de Trans, vint exercer un culte schismatique à Romazy, jusqu'au moment du Concordat [Note : En 1799, l'évêque schismatique Lecoz mit sous les yeux du général Lespinasse une plainte du curé constitutionnel de Romazy, relative à l'emploi de l'église comme corps de garde. — Le capitaine Joulain, commandant le détachement de Romazy, répondit, le 19 décembre 1799, à une observation du général, qu'il n'avait fait que de se conformer à l'arrêté de l'administration cantonale de Sens et qu'il avait agi de concert avec l'agent municipal de Romazy. (DELARUE, I, 295)]. C'est alors (1803) que M. Gaultier, prêtre assermenté et, a-t-on dit, non rétracté, fut nommé recteur de cette malheureuse paroisse, si mal desservie pendant la Révolution. Cependant, grâce au dévouement de M. Hulay, ancien vicaire de Bazouges-sous-Hédé, réfugié en Tremblay, sa paroisse natale, les sacrements purent être administrés secrètement à Romazy, par un prêtre fidèle, pendant une assez longue période. Il fut arrêté le 13 septembre 1795, et relâché peu après. En 1793, 500 gardes nationaux défendirent à Romazy le passage du Couesnon contre 4.000 vendéens (Guide d'Ille-et-Vilaine, p. 512).

(Emile Pautrel).

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