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ROMAZY

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La commune de Romazy (pucenoire.gif (870 octets) Rovazil) fait partie du canton de Saint-Aubin-d'Aubigné. Romazy dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de ROMAZY

Le territoire de Romazy fait partie au XIème siècle d’une petite seigneurie possédée par Hervé, fils de Burchard, qui donne une partie de ses terres aux bénédictins de l'abbaye Saint-Florent de Saumur. Les moines y établissent un prieuré (au lieu-dit la Planche aux Moines) dédié à Saint-Pierre.

Ville de Romazy (Bretagne).

La paroisse de Romazy, qui dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes, existait dès le XIème siècle. Son église primitive fut construite vers 1060 et donnée par ses possesseurs laïques à l'abbaye Saint-Florent. Romazy était un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur. Le prieur-recteur demeura jusqu'à la Révolution à la présentation de l'abbé de Saint-Florent.

Ville de Romazy (Bretagne).

La prairie appelée l'Etang aux Moines (ou étang de Montbulin) avait été donné à l'Abbaye de Saint-Florent, vers la fin du XIème siècle, par Turelle, possesseur d’une partie de l’église d’Antrain.

Le capitaine huguenot Montbarot incendia une partie du bourg de Romazy en 1596. 500 gardes nationaux y défendirent en 1793 le passage du Couësnon contre 400 Vendéens.

On rencontre les appellations suivantes : Remasiliz (en 1060), Remasil (en 1142), Romazis (au XVème siècle).

Ville de Romazy (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Romazy : Roger (en 1225), Dom Thibaut Raccapé (il constitua en 1416 dom Pierre Cartin, prieur de Livré, pour administrer en son absence son prieuré-cure au temporel comme au spirituel), Dom Guillaume Guillerme (prieur-recteur dès 1432, décédé vers 1488), Dom Hector Gouyon (1488-1500, moine de Saint-Florent), Dom René de Montléon (1500, chapelain et chancelier de l'abbaye de Saint-Florent, mais la paroisse était administrée en son absence par Gilles Duclos et Bertrand Monneray), Dom François de Mainemares (1502-1516, précédemment chapelain de Presles en l'abbaye de Saint-Florent, mais la paroisse était administrée en son absence par Pierre Juhel et Guillaume Ruallon), Pierre N.... (en 1564), Robert Vallée (décédé vers 1587), Gabriel de Raymond (en 1587), Julien Gobery (en 1592), Georges Le Bel (1607-vers 1642), Julien Ernoul (en 1645), Philippe Le Prieur (1659-1674), Julien Le Gomériel (1677-1702), Dom Maure de Joannier (en 1702), Jean Chevalier (1713-1743), Paul Pourcin (1743-1765), René-Ange Gérard (1765-1772), Pierre-Julien Thomas (1772-1789), N... Gaultier (1803-1804), Jean-Philippe Le Gallois (1804-1808), N... Josseaume (1808-1811), Paulin Trébault (1811-1828), Jean Berthelot (1828-1830), N... Aumont (1830-1834), Pierre Delatouche (1835-1851), Joseph Renault (1851-1859), Pierre Béchet (1859-1867), François Jouanne (à partir de 1867), ....

Ville de Romazy (Bretagne).

Voir   Ville de Romazy (Bretagne) " Origines de la paroisse de Romazy ".

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PATRIMOINE de ROMAZY

l'église Saint-Pierre-Saint-Paul (1605-1655-1779). L’église a remplacé l’ancien prieuré-cure des bénédictins de Saint-Florent. Dédiée aux apôtres saint Pierre et saint Paul, l'église de Romazy n'offre rien de remarquable. Il ne reste plus trace de la construction élevée avec soin par les moines vers l'an 1060. L'édifice actuel ne doit pas remonter au-delà des premières années du XVIIème siècle, c'est assez dire qu'il est sans style. On voit gravées sur ses murailles les millésimes 1605, 1655 et 1773. Les prééminences et les droits de fondation appartenaient en cette église au seigneur de Montmoron. Il y avait ses armoiries, son banc et son enfeu, dans lequel fut inhumée en 1735 Marie de Sévigné, dame du Hallay et de Montmoron. La confrérie du Rosaire y fut établie, le 2 juin 1647, par le P. Le Gomériel, dominicain de Bonne-Nouvelle, à la requête du recteur Julien Ernoul et de ses paroissiens (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 5). La confrérie de Saint-Gilles fut aussi érigée en cette église vers 1730 (Pouillé de Rennes). Le porche ouest date de 1605. Le chœur présente un chevet daté de 1773 ou 1779. La tour carrée date de 1655. Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. La sacristie est datée de 1617. Les seigneurs de Montmoron y possédaient un enfeu. Une dalle funéraire date du XIIIème siècle. La statue de saint Gilles date du début du XVIIème siècle ;

Eglise de Romazy (Bretagne).

la croix de la Bonne (1581), située chemin de Montbaudry ;

la croix du « Pertu Bonderian » (1810), située au lieu-dit la Petite-Landelle ;

la chapelle du château de Montmoron (XVIIème siècle). Le retable date de 1631. Le bénitier date de 1631. En 1719, Paul de Lesquen, seigneur de la Villeneuve, y épousa Marie du Hallay, fille du seigneur de Montmoron ;

l'ancien prieuré Saint-Pierre de Romazy. A la fin du XIème siècle, la paroisse de Romazy faisait partie d'une petite seigneurie possédée par Hervé, fils de Burchard. Elle n'avait alors pour église qu'une construction en bois et laissant tout à désirer sous le rapport des convenances, « omnino lignea et inhonesta ». Telle qu'elle était, cette église était encore une propriété particulière et appartenait aux héritiers de celui qui l'avait fondée, et dont le nom nous est inconnu. Mais, vers l'an 1060, ces héritiers de la paroisse de Romazy, « hoeredes de parochia quoe vocatur Remasiliz », sollicités par leur seigneur, Hervé, fils de Burchard, se déterminèrent à imiter sa conduite ; il venait, en effet, de donner aux moines de Saint-Florent son église de Tremblay ; à son instigation ils offrirent eux-mêmes leur église de Romazy à la même abbaye. Ils en firent le don avec celui des dîmes de la paroisse, du revenu de l'autel et du produit du cimetière, « dederunt totam ecclesiam quoe vocatur Remalsiz cum tota decima et altari atque sepultura sua » (Archives départementales de Maine-et-Loire). Les conditions qu'ils imposèrent à cette donation méritent d'être rapportées. La principale fut que les religieux de Saint-Florent employassent les premiers produits de la dîme à la construction d'une église en pierres, « lapideam et honestam », qui répondît aux besoins de la situation. Cette condition remplie, ils pouvaient disposer du reste, comme bon leur semblerait, dans l'intérêt de leur monastère. Il fut aussi stipulé que le cimetière, une fois que les limites en seraient déterminées, relèverait uniquement des religieux ; que dans le cas où un étranger viendrait y établir sa demeure, il serait tenu de leur payer le droit que payaient les habitants du bourg ; que, néanmoins, si quelqu'un des héritiers des donateurs était contraint, par les évènements de la guerre, de venir y chercher un asile, il pourrait s'y installer sans être sujet à aucune redevance ; que s'il y construisait une maison, il pourrait l'enlever à la paix ; mais que s'il la vendait, cette maison, en passant en des mains étrangères, entrerait dans le droit commun et serait assujettie à la coutume (M. Maupillé, Notices historiques sur le canton d'Antrain). Pour comprendre cette clause (et plusieurs autres semblables à cette époque), il faut savoir, dit M. de la Borderie, que tous les cimetières étaient alors des lieux d'asile, dont les haines les plus ardentes ni même la main de la justice n'osaient violer le seuil, dans la crainte des anathèmes de l'Eglise. En ce temps où les guerres privées étaient fréquentes, l'innocence et la faiblesse, en proie à des ennemis puissants, venaient souvent chercher un refuge dans ces champs funèbres, consacrés tout à la fois par la présence de la mort et par l'ombre du sanctuaire. Souvent aussi, l'ennemi obstiné dans sa poursuite s'établissait en faction à la porte de l'asile ; il ne s'agissait donc plus d'un séjour temporaire, le malheureux réfugié s'y installait à demeure et y bâtissait une habitation. Pour répondre à ce besoin, les cimetières élargissaient leur enceinte, toujours on y voyait un quartier réservé à ceux qui venaient s'y mettre sous la protection du droit d'asile ; et parfois ce quartier contenait non-seulement des maisons, mais même des jardins, dont les produits pouvaient être, en certains cas, une ressource des plus précieuses pour les pauvres réfugiés. Un mot de la charte de Romazy nous montre aussi que les maisons des cimetières étaient d'ordinaire construites en bois, puisqu'on parle de les emporter après la guerre, quand le péril avait cessé. Mais du reste à cette époque, sauf les églises, presque toutes les constructions étaient en bois (M. de la Borderie, Semaine religieuses de Rennes, II, 95). En 1142 le pape Innocent II, et en 1186 un de ses successeurs, Urbain III, confirmèrent les Bénédictins de Saint-Florent dans la possession de l'église Saint-Pierre de Romazy, « ecclesiam Sancti .Petri de Remasil » (Archives départementales de Maine et Loire). Ainsi fut fondé le prieuré de Romazy, avec charge d'âmes, dont l'Ancien Pouillé de Saint-Florent parle comme suit : « In prioratu Sancti Petri de Romazis habemus curam animarum et duos monachos et debet de censa triginta solidos ». Au mois de juillet 1225, en effet, Josselin, évêque de Rennes, « scachant que Roger, chapelain de Romasis, demandait au prieur augmentation de bénéfice, et considerant la pauvreté du lieu, que le revenu ne pouvait suffir au prieur et au chapelain, voulant en son temps accroistre la religion et empescher son détriment, du consentement du chapelain, unit la chapellenie et le prieuré, en sorte que là demeureroient deux moines pour le service divin, que le prieur recevroit de l'évesque le soin des asmes, prestant serment à l'évesque et à l'Eglise de Rennes, selon la coustume ancienne du lieu ; que le prieur ayant une fois reçu le soin des asmes ne seroit point osté par l'abbé de Saint-Florent sans le consentement de l'évesque » (D. Huynes, Histoire ms. de Saint-Florent, 214). Toutefois, cette union de la cure et du prieuré n'empêcha point, continue dom Huynes, les abbés de Saint-Florent de conférer depuis ce prieuré de plein droit, au moins pendant longtemps. Vers 1490, Louis du Bellay, abbé de Saint-Florent, visita le prieuré de Romazy ; il y remarqua que le prieur était aussi recteur ou curé, qu'il devait le service divin, et de plus trois messes par semaine ; mais il constata que les paroissiens tenaient à leurs frais l'église et les maisons du prieuré, qui étaient en état convenable (D. Huynes, Histoire ms. de Saint-Florent, 214). En 1564, Pierre N......... , prieur-recteur de Romazy, déclara que ce bénéfice, qu'il tenait en commende, n'avait pas 400 livres de rente. L'un de ses successeurs, Georges Le Bel, chanoine de Rennes, fit au roi, le 21 avril 1606, la déclaration de son prieuré-cure, consistant alors en ce qui suit : Une maison presbytérale joignant l'église et le cimetière, — une grange dîmeresse, — un jardin, — huit pièces de terre, contenant environ 24 journaux, et parmi lesquelles nous distinguons celles appelées la Vigne, le Pré-au-Prieur, le Clos-au-Prieur et la Planche-au-Moine (Archives départementales de la Loire-Inférieure). Les prieurs de Romazy étant en même temps recteurs du lieu (abbé Guillotin de Corson) ;

le manoir du Moulinet (1648). Il appartient à la famille Bel (au XVIIème siècle), puis à la famille Chauvin, sieurs des Orières (au XVIIIème siècle). Le pavillon de chasse date du XVIIIème siècle ;

Château du Moulinet à Romazy (Bretagne).

le manoir de la Fichepalais (XVII-XVIIIème siècle). En 1513, le domaine appartient à la famille Poupart, seigneurs de la Louairie ;

Château de la Fichepalais à Romazy (Bretagne).

le manoir de la Genais ou Jaunais (XVIIIème siècle) ;

la maison (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Bidois ;

la longère (XVIII-XXème siècle), située au lieu-dit Montbulin ;

le puits (XVIII-XIXème siècle), situé au lieu-dit la Grande-Fontaine ;

le four (XIX-XXème siècle) situé au lieu-dit Montbulin ;

Moulin de la Fichepalais à Romazy (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien manoir de la Gaudinais. Propriété successive des familles Léger, le Camus (en 1513), Montmoron (en 1540), du Hallay, seigneurs de Montmoron (en 1735 et 1789) ;

l'ancien manoir ou château de Montmoron. Il possédait autrefois une chapelle et un droit de haute justice. Il a été érigé en comté en 1657 en faveur de Charles de Sévigné. Montmoron fut donné en fief vers 1150 par le duc Conan IV à Guillaume l'Angevin, frère de Raoul II de Fougères qui prit le nom de Montmoron. Il passa par alliance vers 1598 à la famille de Sévigné, seigneurs de Saint-Didier, puis à la famille Hallay (en 1695 et 1789) ;

l'ancien manoir de la Salle. Propriété de la famille Mangot, seigneurs du Bois en 1513, puis de la famille la Villette en 1540 et 1588 ;

Ferme de la Genais à Romazy (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de ROMAZY

Le comté de Montmoron : La terre seigneuriale de Montmoron, dans la paroisse de Romazy est fort ancienne. Conan IV, duc de Bretagne, la donna en fief, vers le milieu du XIIème siècle, à Guillaume dit l'Angevin, frère de Raoul II baron de Fougères. Ce seigneur en prit le nom et abandonna en 1163 à l'abbaye de Rillé la dîme de tous les revenus qu'il en retirait (Maupillé, Notices historiques). Au XIVème siècle les seigneurs de Montmoron figuraient encore avec avantage dans l'armée ; Jean de Montmoron servait en 1371 en qualité d'écuyer sous les ordres de Bertrand du Guesclin et Perrot de Montmoron en 1380 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1651, 80, 250 et 415). Cette famille de Montmoron avait pour armes : de gueules au greslier d'argent accompagné de trois fleurs de lys d'or. Au siècle suivant Pierre de Montmoron, seigneur dudit lieu, épousa Jeanne de la Maignane, dame de Moreuil ; les deux époux rendirent aveu à la baronnie de Fougères en 1456 et vivaient encore en 1470. Leurs successeurs furent Péan de Montmoron (1485) et René de Montmoron, époux de Marie de Québriac. De cette dernière union sortit François de Montmoron qui rendit aveu pour sa seigneurie de Montmoron, en 1541, et se présenta la même année à la montre, « monté et armé en estat d'archer déclarant avoir un revenu noble de sept vingts livres » (Ms. de Missirien – Bibliothèque de Rennes). Ce seigneur épousa Béatrice de Vaucouleurs et eut d'elle Rolland de Montmoron, sire de Montmoron après lui, qui s'unit vers 1550 à Jeanne Hattes, dame de la Bouexière. Rolland de Montmoron n'eut que des filles dont l'aînée Charlotte, vers 1590, apporta la seigneurie de Montmoron à son époux Gilles de Sévigné, seigneur de Saint-Didier. Peu de temps après leur mariage, en 1598, ces derniers firent hommage au roi, seigneur de Fougères, pour leur terre de Montmoron (Archives de Loire-Inférieure, B, 1011). Renaud de Sévigné, fils des précédents et seigneur de Montmoron, reçu en 1616 conseiller au Parlement de Bretagne, fit l'année suivante hommage pour Montmoron ; il contracta trois alliances, et épousa : - 1° en avril 1619, Bonaventure Bernard, fille du seigneur de la Turmelière ; - 2° le 7 novembre 1627, Gabrielle du Bellay morte en janvier 1653 ; - 3° le 12 juillet 1654 Renée du Breil de Rays veuve du seigneur de Bienassis et décédée en 1682. Renaud de Sévigné, créé comte de Montmoron en janvier 1657, ne porta ce titre que quelques mois ; il mourut à Montmoron le 5 septembre de la même année, à l'âge de 65 ans. Son corps fut porté à Rennes et inhumé au monastère de Bonne-Nouvelle où reposaient déjà ses père et mère et où lui même avait fait une fondation en 1622. Son fils aîné sorti de son premier lit, Charles de Sévigné, comte de Montmoron, se fit en 1659 recevoir conseiller au Parlement de Bretagne et épousa l'année suivante Marie Dreux, soeur du marquis de Brezé. Il fut frappé d'apoplexie à 61 ans, le 28 septembre 1684 et succomba à Montmoron. « C'est une belle âme devant Dieu », écrivait sa célèbre parente la marquise de Sévigné en apprenant sa mort. Ce seigneur laissait un fils nommé comme lui Charles de Sévigné, qui mourut accidentellement dans une auberge de Châteaubourg, à l'âge de trente-deux ans ; il fut inhumé en l'église de Châteaubourg le 22 janvier 1695. La soeur de ce dernier, Marie-Renée de Sévigné — mariée, le 11 mai 1684, à Emmanuel du Hallay, seigneur de Kergouaton et fils du sire de Retiers — eut dû hériter alors du comté de Montmoron. Mais à la suite d'événements des plus dramatiques, Charles de Sévigné avait été enfermé au Fort-l'Evêque à Paris, à la requête de son oncle Louis Le Febvre de Caumartin, marquis de Cailly ; pour recouvrer sa liberté le malheureux jeune homme avait été contraint, en février 1690, de consentir un abandon de tous ses biens à cet oncle terrible (Fr. Saulnier, Les Sévignés oubliés – revue de Bretagne et de Vendée, série I, 411). Aussi dès 1692 le marquis de Cailly se prétendant seigneur de Montmoron en avait-il fait hommage au roi (Archives de Loire-Inférieure, B 1028) ; il jouit ainsi quelque temps du comté de Montmoron qui finit néanmoins par venir aux mains de sa nièce Mme du Hallay. Celle-ci mourut à Montmoron le 12 janvier 1735 et fut inhumée en l'église de Romazy où l'on, voit encore sa pierre tombale. Jean du Hallay, son fils, lui succéda au comté de Montmoron et en rendit aveu le 18 décembre 1735 ; l'année suivante il paya pour droit de rachat 3 800 livres. Ce marquis du Hallay avait épousé en 1734 Marie-Thérèse Guérin de la Rocheblauche ; il décéda le 29 novembre 1756. Il laissait ses seigneuries à son fils encore mineur, Emmanuel-Agathe, qui devint marquis du Hallay et comte de Montmoron. Ce dernier s'unit en 1761 à Eléonore Le Gendre de Berville, émigra quand vint la Révolution, vit toutes ses terres vendues nationalement et ne mourut qu'en 1826.

Par lettres patentes données en janvier 1657, Louis XIV érigea Montmoron en comté pour Renaud de Sévigné. Dans ses lettres le roi signala l'illustration de la maison de Sévigné alliée aux familles les plus distinguées de Bretagne « d'Acigné, de Châteaugiron, de Mathefelon, de Malestroit, de Montmorency, de Laval, de Champaigné, du Quellenec, etc. » puis il déclara unies, pour former le nouveau comté, cinq terres seigneuriales anciennes possédées par Renaud de Sévigné, savoir : la seigneurie de Montmoron « de grande estendue de domaines et fiefs, dont dépend le bourg de Romazy, ayant haute, moyenne et basse justices, décorée de grands bois et estangs, et à cause de laquelle les possesseurs sont fondateurs et ont tous les droits honorifiques et prééminences dans l'église dudit Romazy » ; — la terre des Touches en Tremblay-Leurmont en Bazouges-la-Pérouse, — la Chevrie en Sens, — et la Cour de Rimou (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. B). Ces deux dernières seigneuries unies à celle de Montmoron méritent quelques détails. On sait que Bertrand du Guesclin posséda la seigneurie de Sens par succession de sa mère Jeanne de Malemains qui fut, selon du Paz, inhumée dans l'église de Sens. Or dès cette époque reculée à la seigneurie de Sens se trouvait unie la terre de la Chevrie. En 1395 le comte de Longueville, héritier de du Guesclin vendit l'une et l'autre à Robert de Brochereul En 1513 Philippe de Montauban, baron de Sens, possédait aussi la Chevrie qui fut plus tard vendue le 12 mai 1624 par Jacques de Volvire sire de Sens à Renaud de Sévigné, seigneur de Montmoron. Il restait encore en 1657 à la Chevrie « des vestiges de l'ancien chasteau qui appartenoit à Bertrand du Guesclin, connestable de France ». La cinquième et dernière seigneurie formant le comté de Montmoron était celle de Rimou qu'il ne faut pas confondre avec la châtellenie du même nom faisant partie de la baronnie de Fougères. La seigneurie de Rimou, décorée d'un manoir appelé la Cour de Rimou, appartint longtemps à une famille portant son nom. Au commencement du XVème siècle Colette de Rimou apporta cette terre à son mari Ruot sire de la Maignane et quelque temps après Pierre de Montmoron devint seigneur de Rimou par son mariage avec Jeanne de la Maignane (Archives du château de la Maignane). Le comté de Montmoron, ayant été érigé en 1657 peu de temps avant la mort de Renaud de Sévigné, son fils Charles de Sévigné fit maintenir cette érection par un arrêt de la Chambre royale du 9 décembre 1673. La haute juridiction du comté de Montmoron s'étendait en huit paroisses : Romazy, Rimou, Tremblay, Sens, Bazouges-la-Pérouse, Marcillé- Raoul, Saint-Remy-du-Plain et La Fontenelle : elle s'exerçait alternativement à Rimou et à Tremblay par privilège du roi. Le comte de Montmoron était seigneur prééminencier des églises de Romazy et de Rimou. Son domaine se composait du château de Montmoron et de ses dépendances — des anciens manoirs de Leurmont, la Cour-de-Rimou et la Chevrie — des métairies du Bas-Montmoron, de la Salle, de la Gaudinaye, de la Jehannaye et de Penlinart, — de la halle de Rimou où se tenait le marché de la seigneurie — de l'étang et du moulin de Montmoron — des bois et garennes de Montmoron, etc. Au milieu du XIXème siècle, Montmoron, propriété de M. Savary, n'offre d'intéressant que sa position sur une colline dont le Couasnon baigne le pied ; la chapelle du manoir est une jolie construction du XVIIème siècle (abbé Guillotin de Corson).

Voir   Ville de Romazy (Bretagne) " Seigneuries, domaines seigneuriaux et mouvances de Romazy ".

(à compléter)

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