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ROZ-SUR-COUESNON

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La commune de Roz-sur-Couesnon (bzh.gif (80 octets) Roz-an-Arvor) fait partie du canton de Pleine-Fougères. Roz-sur-Couesnon dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de ROZ-SUR-COUESNON

Roz-sur-Couesnon vient du breton "roz" (colline) et de "Couesnon", un ancien cours d'eau.

Il semble que Roz-sur-Couesnon (du moins le territoire au sud du marais) soit un démembrement de la paroisse de Pleine-Fougères. Saint Malo édifie, au VIIème siècle, un monastère et une église sur le territoire de Roz.

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

On trouve une preuve de l'existence de Roz-sur-Couesnon au XIIème siècle, dans un acte par lequel Hervé Le Bouteiller donne, en 1143, l'église de Roz-sur-Couesnon aux moines de Saint-Florent d'Angers. Plus tard, en 1199, son fils joint à ce don les dîmes de la même paroisse. En 1231, la donation de l'église de Roz et de tous ses revenus par l'évêque de Dol à son chapitre donne lieu à un procès avec les recteurs locaux qui durera près de quatre siècles. En 1371, un écuyer de Charles V y possède la seigneurie de Malchapt, et l'un de ses descendants, Geoffroy de Malchapt, guerroie sous les ordres et dans la bande de Du Guesclin.

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Le Pouillé de Rennes stipule que l'on croit communément que c'est à Roz-sur-Couasnon (Roz-sur-Couesnon) que saint Malo construisit, au commencement du VIIème siècle, une église et un monastère que renversa brutalement le roi breton Hailoch, frappé de cécité à la suite de ce crime ; ce fait est raconté dans toutes les Vies du saint évêque d'Aleth (« S. Machutus œdificans monasterium construxit quod vocatur Raux, etc. » - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 192. — Cf. M. de la Borderie, L'Apostolat de saint Malo dans la Revue de Bretagne et Vendée, IX, 75). Vers l'an 1070, Rocand de Tinténiac, fils de Macaire, se trouvant à Roz-sur-Couesnon, sur le point de mourir, fut abandonné par tous ses proches. Hodierne, abbesse de Saint-Georges, apprenant cela, envoya chercher ce moribond et le fit apporter à Tinténiac, où tous les soins lui furent donnés jusqu'au dernier soupir. Après sa mort, son corps fut honorablement inhumé dans le cimetière de Saint-Georges à Tinténiac, en présence des religieuses du monastère. Or, avant de rendre son âme à Dieu, Rocand de Tinténiac, voulant témoigner sa reconnaissance à l'abbesse, lui avait donné une terre que tenait de lui, à Roz-sur-Couesnon, un nommé Ramad (« Rocandus de Tinteniaco, filius Macherii, dedit Sancto Georgio terram quam tenebat Ramadus de eo, quia, appropinquante die mortis suœ, defecerunt omnes parentes sui sibi ; et Hodierna abbatissa propter eum ad Rox misit et fecit inde afferre eum ad Tinteniacum, etc. » - Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 142). Cette donation fut le noyau des possessions de l'abbaye de Saint-Georges en Roz-sur-Couesnon. En 1790, les religieuses de ce monastère possédaient encore dans la paroisse de Roz-sur-Couesnon les fiefs du Val-Saint-Revers et des Mondrins (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 253 et 467). En 1231, Jean de Lizannet, évêque de Dol, donna à son Chapitre l'église de Roz-sur-Couesnon, stipulant toutefois que les chanoines n'en prendraient possession qu'après la mort du recteur, Olivier du Bourgneuf (« Dedit ecclesiam de Roz super Coysnon post decessum Oliverii de Burgo Novo nunc personœ dictœ ecclesiœ » - Bibliothèque Nationale, ms. lat., 17025). Cette donation fut approuvée par l'archevêque de Tours et par le pape Grégoire IX. En 1267, le Chapitre étant entré en jouissance des revenus de la paroisse de Roz-sur-Couesnon, régla avec le nouveau recteur, nommé Rolland Mahé, la pension qu'il devait à ce dernier. Les chanoines lui promirent 40 livres de rente ; mais estimant 25 livres 10 sols la jouissance du presbytère et de son pourpris, ainsi que les oblations et tous les droits d'autel (nota : cette charte contient l'énumération de ce qui constituait alors le droit d'autel, « altaragium » : toutes les oblations, le pain de Noël, les dîmes d'agneaux, veaux, toisons, porcs, oies, abeilles et autres animaux ; les dîmes de lin, chanvre, oignons, ail, poireaux, fèves, navets et millet ; les offrandes faites à l'occasion des mariages et des funérailles, les deniers de confession de carême et de confréries, etc.), ils lui assurèrent 14 livres 10 sols, consistant en 5 mines de froment, 20 mines d'orge, etc. Quand vint la Révolution, les dîmes de Roz-sur-Couesnon étaient partagées entre le Chapitre de Dol, l'abbaye de Montmorel et le commandeur du temple de Carentoir. Le recteur, M. Gallée, déclara en 1790 qu'il jouissait du presbytère et de son pourpris, contenant 3 jours de terre, et qu'il recevait pour portion congrue ce qui suit : 40 boisseaux de froment, 160 boisseaux d'orge, 24 boisseaux de pois et 16 boisseaux de fèves ; il avait, en outre, une dîme de lin et chanvre lui rapportant 190 livres (Archives du district de Dol).

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

On croit que les paroisses de Paluel, Mauny et Saint-Louis, détruites par les envahissements de la mer, se trouvaient en partie sur le territoire actuel de Roz-sur-Couesnon. L'existence de la première est certaine, celle des deux autres l'est moins et ne repose guère que sur la tradition locale et sur les noms de Mauny et de Saint-Louis, que conservent encore à la fin du XIXème siècle des contre-digues établies près de la chapelle Sainte-Anne ; mais ce pouvait bien n'être que des chapelles ou des villages. On raconte cependant cette anecdote qu'un prêtre de Basse-Bretagne, s'étant fait pourvoir en cour de Rome de la cure de Saint-Louis, vint pour en prendre possession et ne trouva que le souvenir de sa paroisse récemment engloutie par les flots. Il est question de Paluel en 1235 ; on voit qu'alors les moines de la Vieuville tenaient certaines terres sous le fief du sire de Combourg dans la paroisse de Paluel, « in parrochia de Paluel ». Aussi voyons-nous en 1242 Jean de Dol, seigneur de Combourg, confirmer l'abbaye de la Vieuville dans la possession de ses terres de Paluel (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 885 - Cartulaire Veteris Villœ). Cependant ce fut l'abbaye de Montmorel, en Normandie, qui fonda à Paluel un prieuré-cure. On dit que l'église paroissiale était dédiée à saint Etienne ; comme le prieuré porte au XVème siècle le nom de Saint-Georges de Paluel, on peut en conclure qu'à l'origine il se trouvait deux églises à Paluel, une paroissiale et une priorale. L'abbé Déric prétend que le bourg de Paluel fut détruit par la mer au mois de février 1630 (nota : nous doutons de l'exactitude de cette date. Dans une longue enquête faite en 1560 sur l'état des digues des marais de Dol, on nomme toutes les paroisses sises au bord de la mer ; or, ni Paluel, ni Mauny, ni aucune des autres paroisses qu'on dit avoir été envahies ne figurent dans cette liste, ce qui semble prouver qu'elles n'existaient déjà plus). Ses ruines apparurent encore un siècle plus tard, dans la tempête du 9 janvier 1735, qui abaissa les sables de la grève. Aujourd'hui il n'en reste que le souvenir et le nom de Grand-Paluel donné à la grève qui recouvre ses restes. Quant à la paroisse de Mauny, on dit qu'elle se trouvait entre la Croix-Morel et le pont de Paluel. Nous n'avons rien rencontré à son sujet dans nos archives, si ce n'est qu'en 1696 le seigneur de Combourg se fit maintenir dans la possession des droits de supériorité et de fondation des églises de Paluel et de Mauny, mais cela ne prouve pas que ces églises fussent encore debout, ni que cette dernière eût été paroissiale (Pouillé de Rennes).

Les Templiers, puis les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient au Moyen Age, sur le bord de la route de Saint-Marcan, une chapelle dédiée à Saint-Jean et un petit Hôpital.

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Sous l'Ancien Régime, le seigneur prééminencier de la paroisse réside au château de Launay-Morel. Cette seigneurie dépend du comté de Combourg. Elle est la propriété des familles Chantegrue puis Boisbaudry. Elle avait jadis un droit de haute justice. En Roz-sur-Couesnon, le comte de Combourg possède, "le manoir et vieil emplacement du chasteau de Gaugray, estang, moulins à eau et à vent, avec des bois taillifs et de haute futaie, contenant 30 journaux de terre, joignant au grand chemin Nantois ; des garennes, grèves et salines estant sur le rivage de la mer, pescheries, marais, etc ..; droit de pescheries sur les grèves de la mer depuis Beauregard sous Pontorson jusques à Lislemer (sic) et d'y tenir pentières aux oiseaux de mer, lesdites pescheries, grèves et pentières prohibitives à tous autres" (Déclaration de Combourg en 1682). "Droit sur les salines dudit lieu à deux ruches de sel blanc sur chacune ; à laquelle paroisse de Roz est adjointe la chapelle de Paluel-Mauny (aujourd'hui disparue), dépendant de l'abbaye de Montmorel, en laquelle sont dues plusieurs rentes" (Déclaration de Combourg en 1580 - Archives du château de Châteauneuf). Cette terre seigneuriale de Gauvray en Roz-sur-Couësnon fait partie des fiefs de Godeheut, qui sont à l'origine une juveigneurie de la baronnie de Fougères, advenue, semble-t-il, au sire de Combourg par quelques alliance avec une fille de la maison de Fougères, appelée Godehilde ou Godeheut.

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Devant la grève du Grand Paluel, se trouvait autrefois l'emplacement de l'ancienne paroisse de Paluel envahi par la mer vers la fin du Moyen Age. On y voyait jadis, près de là, la Chapelle de Paluel-Mauny qui dépendait de l'Abbaye de Montmorel (Manche). Nous ne connaissons le prieuré-cure de Saint-Georges de Paluel que par le Pouillé ms. de Dol du XIVème siècle, qui mentionne le prieur-recteur de Paluel, dépendant de l'abbaye de Montmorel (nota : l'abbaye de Notre-Dame de Montmorel fut fondée, vers la seconde moitié du XIIème siècle, en la paroisse de Poilley, au diocèse d'Avranches, par l'évêque Achard et les seigneurs de Montmorel et de Ducey), et taxé à 106 livres, "prior Sancti Georgii et rector de Paluel CVI lib." ; et ailleurs, "Paluel ; abbas de Monte Morelli prœsentat" (Pouillé de Rennes).

On rencontre les appellations suivantes : Raux (au VIIème siècle), Rox (en 1070), parochia de Ros (au XIIème siècle), Roz super Coysnon (en 1231), Rous-sur-Quoaenon (en 1296), Ros-sur-Coesnon (en 1513).

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Note 1 : un collège est fondé à Roz-sur-Couesnon en 1607 et fonctionne jusqu'en 1803. Il existait au XVIIIème siècle une école de garçons à Roz-sur-Couesnon ; le précepteur en était présenté par le général de la paroisse et il devait, avec ses écoliers, venir tous les samedis chanter le Salve Regina dans l'église paroissiale. Guy Leroux, « obitier, curé et principal du collège de Roz », décédé le 16 avril 1730, fut inhumé dans l'église au-dessous du choeur. En 1755 mourut, le 13 août, « dans la maison du collège de Roz », Raoul Fauvel, « obitier et précepteur des écoles » (Registre de l'Etat civil).

Note 2 : les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient, au moyen-âge, un petit hospice établi au bord de la voie gallo-romaine appelée en 1682 « le grand chemin Nantais », et conduisant primitivement de Nantes (par Rennes) à Alleaume, près Valognes. C'est pour ce petit établissement, que rappelle encore aujourd'hui une maison appelé l'Hôpital, qu'avait été construite la chapelle de Saint-Jean (Pouillé de Rennes).

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Roz-sur-Couesnon : Olivier du Bourgneuf (1231). Rolland Mahé (1267). Guillaume Chambron (il résigna le 13 février 1573). François Colombel (il fut pourvu en 1573. Jean de Coëtquen, seigneur de Combourg et de Roz, lui donna le 28 juin 1582, pour lui et ses successeurs, quatre journaux de terre à tenir de lui à debvoir de prières et oraisons, à, la charge de contribuer à l'entretien de la digue des marais ; il lui permit en même temps de construire « fuie et colombier à pigeons » dans l'enclos de son presbytère). François Forgeais (pourvu vers 1590 sur la résignation du précédent, il résigna lui-même le 8 août 1631 ; décédé âgé de soixante-neuf ans, le 11 septembre 1633). Jean Duysnes (il fut pourvu vers 1631 ; décédé le 3 septembre 1656, âgé de soixante-dix ans. C'est chez ce recteur que séjourna le bienheureux frère carme Jean de Saint-Samson, lorsqu'il vint sanctifier la paroisse de Roz. [Voy. D. Lobineau, Vies des Saints de Bretagne, 377]). Julien Le Faucheux (1658 ; il résigna le 11 janvier 1661). Louis Douart (sieur de Launay-Galbois, licencié en théologie et bachelier ès arts, il fut pourvu le 9 mai 1661). Guillaume Brébel (pourvu vers 1673, il résigna le 16 mars 1713 en faveur de son neveu qui suit, avec rétention de 300 livres de pension ; âgé de soixante-dix ans, le 10 mai 1713). Grégoire Pommeret (recteur de Hirel, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 4 juillet 1713 ; décédé âgé de quarante-cinq ans, le 23 février 1716). Sylvestre Ernault (prêtre de Saint-Brieuc, docteur en théologie, il prit possession le 26 juillet et le 23 octobre 1716 ; il permuta avec le suivant). Jean Morice (prêtre de Saint-Brieuc, précédemment recteur de Plouguer-Carhaix, il fut pourvu en cour de Rome et prit possession le 26 juillet 1726 ; il résigna dès 1729 en faveur du suivant, se réservant 400 livres de pension, puis révoqua sa résignation ; décédé en 1730). Julien Rafray (obitier de Notre-Dame de Dol, pourvu par l'évêque le 15 mars 1730, il se fit encore pourvoir en cour de Rome et prit possession les 17 mars et 25 octobre 1730 ; décédé âgé de quarante-trois ans, le 17 avril 1742, et inhumé le 18 dans le chœur de son église). René Gallée (vicaire à Meillac, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 7 août 1742 ; décédé le 18 septembre 1764 et inhumé le 19 dans le choeur). François Delepine (prêtre de Dol, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 17 avril 1765 ; décédé âgé de cinquante-neuf ans, le 22 avril 1784). René-Mathurin Gallée (recteur de Saint-Ydeuc et prieur du Vieux-Chastel, pourvu le 29 avril 1784, il prit possession le 12 mai ; il gouverna jusqu'à la Révolution et fut réinstallé en 1803 ; décédé en 1807). Joseph-Marie Aumont (1807, décédé en 1826). Gilles-Etienne Blémus (1826, décédé en 1864). Guillaume Gringoire (1864, décédé en 1875). Pierre Brault (1875-1877). Jean-Baptiste Lemonnier (à partir de 1877), ....

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne) " Cahier de doléances de Roz-sur-Couesnon en 1789 ".

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PATRIMOINE de ROZ-SUR-COUESNON

l'église Saint-Martin (1888). Dédiée à saint Martin de Tours, l'église de Roz-sur-Couesnon n'a de remarquable que sa magnifique position sur une colline dominant la baie de Cancale. C'est un édifice relativement moderne et sans aucun style. A l'origine, elle se composait d'une nef portant la date de 1632, et d'un chevet droit ; on y ajouta au Nord, en 1653, la chapelle du Rosaire, et au Midi l'on fit, en 1834, la chapelle Saint-Nicolas ; au bas de la nef fut élevée une petite tour en 1836. Le comte de Combourg fut maintenu en 1696 dans la possession de ses droits de seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de Roz-sur-Couesnon (nota : le sire de Combourg possédait en Roz-sur-Couesnon, en 1682, « le manoir et vieil emplacement du chasteau de Gaugray, avec ses étang, moulin et bois. » - Archives Nationales, P. 1715). Les deux confréries du Rosaire et du Saint-Sacrement étaient érigées dans cette église avant la Révolution (Pouillé de Rennes). Le clocher date de 1953. Suite à un incendie, cette église est reconstruite en partie entre 1954 et 1956. L'église abrite une statue de saint Martin et de saint Etienne, toutes deux datées de 1744. Le retable de l'ancienne église datait du XVIIIème siècle. On y voyait aussi de nombreuses pierres tombales armoriées qui dataient de la fin du XVIème siècle ;

Eglise de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Saint-Jean, située à Roz-sur-Couesnon et aujourd'hui disparue. Elle appartenait jadis aux Hospitaliers de la commanderie de Carentoir et dépendait de l'hôpital de Quessoy. Il paraît que les commencements de restauration faits par le commandeur Pelletier ne furent pas poursuivis, car il n'est pas question de cette chapelle en 1644. Voici comment s'exprime le commandeur de Buisson, dans l'Etat de la commanderie en 1644 : "Oultre, en la parouesse de Roz-sur-Couesnon y a un autre village appelé la Poultière ès environs duquel sont pareillement deub quelques rentes et dixmes et obéissances tant par bled, argent que sel , le tout de peu de valeur, sans aucun domaine". Enfin l'Etat de 1644 se termine par ces mots : "Tous les membres cy dessus jusqu'à Saint-Jan-du-Port (c. à. d. Saint-Jean-du-Port-Stablehon, la Croix-Huis et Roz-sur-Couasnon) peuvent valloir par froments environ 60 (boisseaux), par avoyne environ 80 (boisseaux) en argent environ 40 livres". Comme l'on voit les revenus de ces trois membres n'étaient guère considérables. Le commandeur du Buisson ajoute ensuite qu'il a fait rentrer dans le domaine de sa commanderie certains fiefs qui en avaient été aliénés : ce sont le baillage de la Villaze-Chartrain, en la paroisse de Pleine-Fougères, un fief en Collinée, et d'autres petits baillages dans les paroisses de la Chapelle-Chaussée et de Bécherel. Le même commandeur achève sa déclaration sur Quessoy par ce qui suit : "Tous lesquels fiefs et baillages cy-dessus depuis l'hospital de Quessouay sont des dépendances d'iceluy, dont est fermier M. Jacques Rolland sieur du Bois , demeurant à Saint-Brieuc , pour en payer, par chacun an, de ferme, audit du Buisson, commandeur susdit la somme de trois cents trente livres par an, rendable au temple de la Coëffrie, en Messac" (l'abbé Guillotin de Corson) ;

Nota : Les Chevaliers-Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient dans la paroisse de Roz-sur-Couesnon, évêché de Dol, une chapelle dédiée à leur saint patron et dépendant primitivement de l'Hôpital de Quessoy, et plus tard de la commanderie du Temple de Carentoir, après l'union de Quessoy à celle-ci. Vers 1570, la « chapelle de Monsieur Sainct Jehan, en la parouesse de Roz-sur-Couasnon », était « caduque et ruisnée de si longtemps qu'il n'est mémoire d'homme l'avoir vue en prospérité ». Bien plus, elle avait eu récemment beaucoup à souffrir d'une tempête, et « par les grands et impétueux vents depuis les trois ou quatre ans avait esté découverte et ruisnée à bas ». Jean Pelletier, commandeur de Carentoir et de Quessoy, entreprit de relever ce vieux sanctuaire, et en 1574 la chapelle Saint-Jean était « preste à recevoir sa nouvelle couverture ». Auprès de cette chapelle était « un petit logis, avec jardin et pièce de terre », que tenait Thomas Chenay, « à rente de sols ». De plus, le commandeur jouissait d'un trait de dîme, « tant de bled que fillaces, ayant cours ès paroisses de Roz-sur-Couasnon et Saint-Marcan ; quelle dixme vault, commun an, de dix à douze bouexeaux, gros bleds, mesure de Dol » (Archives départementales de la Loire-Inférieure). La Déclaration faite en 1681 par René Chevrier, commandeur de Carentoir, dit formellement que la chapelle de Saint-Jean, en Roz-sur-Couesnon, était alors en ruines (Archives Nationales, P. 1708). Ainsi disparut à Roz-sur-Couesnon, comme à Saint-Suliac, l'action des Chevaliers-Hospitaliers, qui s'était exercée pendant des siècles dans ces deux paroisses. Le nom seul de leur patron saint Jean-Baptiste demeura en ces lieux, rappelant encore vaguement la charité première de ces moines guerriers fondateurs d'Hôpitaux et si terribles en même temps sur les champs de bataille dans la Palestine, à Rhodes et à Malte. L'Ordre des Chevaliers de Saint-Lazare prétendit aussi, à certaines époques, avoir des possessions dans notre pays, et c'est pourquoi nous devons en dire un mot en terminant ce chapitre. Cet Ordre religieux et militaire fut institué à Jérusalem par les Croisés lorsqu'ils furent devenus maîtres de la Terre-Sainte ; son but était de recevoir et sauvegarder les pèlerins, et de soigner les chrétiens malades, spécialement les lépreux. Le pape Alexandre IV confirma en 1255 cette pieuse association, qui adopta la règle de saint Augustin. Les Chevaliers de Saint-Lazare ayant été plus tard chassés de Palestine, vinrent en France, où ils fondèrent la commanderie de Boigny, dans l'Orléanais. Mais en 1607 le pape Paul V les unit aux Chevaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel, à la prière d'Henri IV. En 1672, Louis XIV ordonna la réunion à l'Ordre de Saint-Lazare et du Mont-Carmel de tous les biens des léproseries de France pour en faire des commanderies. Ce fut alors qu'on vit apparaître les prétentions des Chevaliers de Saint-Lazare dans notre contrée ; ils réclamèrent spécialement le prieuré de Saint-Lazare de Montfort, — la chapelle de la Magdeleine de Fougères, — celle de Saint-Antoine de la Houlle à Cancale, etc. (Archives Nationales, S. 4850). Il parait qu'originairement l'Ordre de Saint-Lazare avait réellement possédé Saint-Lazare de Montfort et la Magdeleine de Fougères, et peut-être bien aussi quelques autres établissements ; mais il nous reste trop peu de documents pour que nous soyons éclairé suffisamment sur cette question d'origines. Quoi qu'il en fût, les prétentions de ces Chevaliers, étant surtout fondées sur l'édit de 1672, ne furent pas de longue durée, car Louis XIV révoqua cet édit dès 1693, et unit alors tous les biens des léproseries aux hôpitaux voisins, à la charge pour ces hôpitaux de recevoir les pauvres malades des paroisses où étaient situés ces mêmes biens (Pouillé de Rennes).

la croix située rue de La Fée-des-Grèves ;

le manoir de la Rue (1575-XVIIème siècle), édifié par la famille Ybert (Jean Ybert). La date de 1575 est gravée sur un mur. Il possède un portail daté de 1612 qui comporte l'inscription "Gilette Ybert - 1612". Sa chapelle sécularisée a été édifiée en 1622. Dédiée à Saint-Denis, elle fut bâtie près de ce manoir et fondée de messes le 17 février 1628 par Georges Simon, sieur de Villesnou et de la Rue. Thérèse Simon ayant épousé Julien de Brunes, seigneur de Montlouet, ce dernier présenta en 1717 Gabriel Richard pour desservir cette chapelle (Pouillé de Rennes). Celui-ci eut pour successeurs Gilles Théaut (1737) et René Lalande (1787). Propriété des familles Ybert, Simon (en 1622) et Brumes de Montlouët (en 1717) ;

l'ancien manoir de Launay-Morel, situé route de Sains. Il possédait jadis une chapelle privée qui appartenait en 1513 à Christophe de Lignières. Propriété de la famille de Lignières en 1513, puis de la famille du Boisbaudry au XVIIIème siècle ;

Château de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

le corps de garde de Gaugray (avant 1716). L'ancien manoir de Gaugray, situé route de Saint-Marcan, était déjà ruiné en 1513 ;

le colombier de Launay-Morel (XVIIIème siècle). Il était entouré d'une litre ;

le lavoir municipal (1894-1896), situé au Pont-Auvray ;

la fontaine de la Maison des Feins ;

3 moulins à vent : de Gograis, des Chouannières, de Launay ;

Château de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien manoir de Montortou. Propriété de la famille Jehan en 1500, puis de la famille de la Marche en 1513 ;

l'ancien manoir de Launay-Héry ;

l'ancien monastère, aujourd'hui disparu. Au commencement du VIIème siècle, saint Malo construisit le monastère de Raux, « S. Machutus œdificans monasterium construxit quod vocatur Raux ». On croit que cet établissement se fit à Roz-sur-Couesnon ou peut-être à Roz-Landrieux. Toujours est-il que le méchant prince Hailoch ruina complètement ce monastère et en renversa l'église de fond en comble. Dieu punit le tyran en le frappant de cécité, et il ne recouvra la vue que par l'effet des prières de saint Malo (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 192).

l'ancienne grange de l'abbaye de Vieuville, située en Belle-Isle. En 1196, un habitant de Paluel, — ancienne paroisse de l'évêché de Dol, qui, comme nous l'avons dit, n'existe plus, — nommé Geoffroy Farsi, donna aux religieux de la Vieuville deux acres de terre et une verge de jardin, situés devant la maison de ces moines à Belle-Isle, « ante domum monachorum de Bella Insula ». Ce Geoffroy Farsi était père de cinq enfants, nommés Guillaume, Daniel, Yvonne, Marguerite et Jeanne ; ces dernières étaient déjà mariées, mais Daniel, le plus jeune de tous, songeait à embrasser l'état ecclésiastique. Geoffroy Farsy fit donc sa donation aux moines de la Vieuville à condition qu'ils élèveraient son fils Daniel, le vêtiraient, le nourriraient et l'instruiraient jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; et si, à cette époque, il voulait se faire religieux, il serait admis à la Vieuville. Harsculfe de Soligné, seigneur suzerain de Geoffroy Farsi, approuva volontiers cette donation de concert avec Yseult de Dol, sa femme ; puis Maurice, abbé de la Vieuville, donna son consentement à ce que demandait le père du petit Daniel (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 726). Il est fait une autre fois mention de la grange de Belle-Isle : c'est en 1214. Cette année-là, Jean de Dol, seigneur de Combourg, avec l'acquiescement d'Aliénor, sa femme, reconnut avoir donné aux religieux de la Vieuville toutes les terres qu'ils possédaient à Belle-Isle, « dedi omnes terras quas possident in grangia sua de Bella Insula ». Il confirma, de plus, les mêmes moines dans la possession des biens que leur avaient donnés Galan, Paluel et Geoffroy Farsi (D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 826). A signaler qu'en 1235, Jean de Dol, précise que les cisterciens de Vieuville doivent lui fournir dans la paroisse de Paluel, 11 mines et demi de froment. La grange de Belle-Isle a évidemment disparu aussi bien que la paroisse de Paluel (Saint-Etienne-de-Paluel) où elle se trouvait ; on croit que cette paroisse a été engloutie par une invasion de la mer au XVème siècle (abbé Guillotin de Corson) ;

Ville de Roz-sur-Couesnon (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de ROZ-SUR-COUESNON

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 3 nobles de Roz-sur-Couesnon.

Bertrand DE LIGUIERE : excusé comme appartenant à la maison du duc ;

Pierre DE LOURME : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan DU FOURNET : défaillant ;

 

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Jean Michel, Raoullet Richard et Macé Rossel, élus), sont mentionnées à Ros-sur-Couesnon (Ros-sur-Coesnon) les personnes et maisons nobles suivantes :

Le sire Combourg possède un vieil manoir noble, caduc et ruisnay, nommé Ganguenay.

Christophle de Lignières, écuier, possède le manoir de Launay-Morel et celuy du Tertre-Robert.

François du Bouays-Baudry tient le manoir de Chantegrue.

Pierre, Jean et Alienette de la Marche, enfants de Pierre de la Marche, possèdent la métairie de Montorton.

Louys de Lourme, écuier, jouit de celle de la Turrerie.

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