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SAINT-AGATHON |
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La commune de Saint-Agathon ( Sant-Eganton) fait partie du canton de Guingamp. Saint-Agathon dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-AGATHON
Saint-Agathon vient d'un saint breton Gwéganton (en breton, Zan Eganton), qui aurait vécu en ermite dans les bois de Malaunay (longtemps réputés comme étant un repaire de brigands).
Saint-Agathon est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploumagoar. Il est fait mention vers 1330 dans le Pouillé du prieur de Saint Guengonton, puis en 1516 du "prieuré de Saint-Neganton". En 1447, Saint-Agathon sappelle Saint-Guerganton ou Saint-Néganton (nom dun ermite du XIème siècle qui aurait vécu dans les bois de Malaunay).
Par un échange contre les biens situés aux environs de Dinan, les chevaliers de l'ordre de Malte transmettent à l'abbaye de Sainte-Croix leur prieuré de la Trinité, et Saint-Agathon se trouve compris dans ce traité. C'est ainsi, qu'au moment de la Révolution de 1780, Sainte-Croix, devenu prieuré, possédait les ruines de l'établissement de Saint-Agathon et les terres qui en dépendaient.
En 1583, le nom est Saint-Agathon, ce qui place la paroisse sous le patronage de ce pape du VIIème siècle né à Palerme. Saint-Agathon était jadis une succursale de Ploumagoar, devenue commune en 1790 et paroisse indépendante en 1802. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Agathon dépend du doyenné de Guingamp. Par arrêté du directoire des Côtes-du-Nord en date du 28 novembre 1792, le faubourg de Saint-Martin y compris la métairie Neuve (en Saint-Agathon) sont réunis provisoirement à la ville de Guingamp.
La paroisse de Saint-Agathon dépendait jadis de la subdélégation de Guingamp, mais elle ressortissait au siège royal de Lannion.
On rencontre les appellations suivantes : Prior S. Guengontoni (vers 1330), Saint Gueganton (en 1447), prioratus S. Negantonii (en 1516), Saint Neganton (en 1555), Sainct Eganton (en 1574), Sainct Aganthon (en 1583).
Voir aussi " Le cahier de doléances de Saint-Agathon, ancienne trève de Ploumagoar, en 1789"
Note 1 : en 1842, est créé à Coat-ar-Land (en Saint-Agathon), l'hippodrome de Guingamp. Un nouvel hippodrome est établi en 1910 au Bel-Orme.
Note 2 : la commune de Saint-Agathon est formée des villages : la Ville-Neuve, Kermorvan, Saint-Patern, Maude, Kerhor, Kerlino, Kerber, Kerlaino, Kermarec, Run-ar-Grois, Toul-ar-Lan, Kerholo, Rest-Quelen, Coat-Briant, ar Punso, ... Parmi les villages : Saint-Cerf.
Note 3 : Liste non exhaustive des maires de Saint-Agathon : Yves Riou (1790-1793), Robert Godest (1793-1795), Le Peuch (1795-1796), Jean Lorgere (1796-1799), Philippe le Guevellou (1799-1800), Jean Lorgere (1800-1816), Desjars (1816-1830), Jean-Marie Lorgere (1830-1867), Jean-Claude Guillouet (1867-1897), Jean Lorgere (1897-1898), Jean Morice (1898-1902), Germain Monfort (1902-1908), François Allée (1908-1919), Yves Milon (1919-1925), Jean-Marie Bono (1925-1929), François Le Guyader (1929-1947), Jean-Louis Berthelot (1947-1971), Denis Henry (1971-1977), Henri Even (1977-1995), Jean-Yves Pinson (1995-2001), Jacques Gueno (2001-2004), Daniel Goudigan (2004-2008), Lucien Mercier (2008-?), etc ..
PATRIMOINE de SAINT-AGATHON
l'église Notre-Dame (1854-1857), oeuvre de J. M. Léon et construite sur le site de l'ancienne église tréviale. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de trois travées, un transept et un choeur. Elle est due aux plans de M. Guépin, dressés sur les indications de M. de Bremoy, recteur, et édifiée en pierres de l'Ile-Grande par M. Jean-Marie Léon, entrepreneur et natif de Plouaret. La première pierre est posée et bénite le 1er mai 1854. " Lors de la confirmation, le 10 juin 1857, Mgr. Le Mée exprimait sa satisfaction à la population des sacrifices consentis pour cet édifice " (R. Couffon). Certains éléments comme les gargouilles sont, semble-t-il, des réemplois. Autels modernes de Le Merer ; statues anciennes de saint Agathon, sainte Anne, saint Joseph, saint Michel, Roch, saint Loup. L'ancienne église était sous l'invocation de saint Agathon. On la désignait, dans les vieux titres, sous le nom de " Ecclesia trevialis divi Agathonis ". Les seigneurs de Locmaria prétendaient jadis avoir le patronage de l'église de Saint-Agathon. " Au premier jour de la maîtresse vitre de cette église, les armes des seigneurs du Parc se trouvaient en supériorité, et au deuxième jour était un écu timbré de gueules à la croix endenchée d'argent. Au pignon occident, au-dessus de la grande porte, et au-dessous des cloches se voyaient encore les mêmes armes en relief " (A. B.). Les seigneurs de Kermorvan, qui avaient une influence très importante sur la trève de Saint-Agathon, avaient jadis des prééminences dans l'église tréviale de Saint-Agathon où ils avaient leur chapelle privée. En témoigne " le don de trois cloches à l'église tréviale des Moines Rouges de la commune " ;
la chapelle Notre-Dame de Malaunay (1702-1704). Edifice rectangulaire avec chevet à pans coupés et jour céleste. Il porte l'inscription : ROLLAND LE BINIQUET THRESORIER E FABRIQUE (MAR. I.H.S. 1702) DE N.RE DAME DE MALAUNAY, et renferme un groupe ancien intéressant du martyr de sainte Appoline. Le clocher mur a une seule chambre de cloche. Cette chapelle aurait été élevée suite à la capture des brigands nommés Courqueux (ou Cangueux) et qui se cachaient dans le bois de Malaunay ;
la chapelle de Kermorvan ;
les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : celle de Maudez [Note : " Au premier jour de la maîtresse vitre de cette chapelle, les armes des seigneurs du Parc se trouvaient en alliance avec la croix endenchée d'argent, et sur le pignon d'occident, en plein et en relief, dans une pierre de taille posée entre la fenêtre qui est au-dessus de la porte dans ledit pignon et l'endroit où est la cloche. Il n'y avait point d'autres écussons dans les vitres ou autres endroits de cette chapelle " (A. B.)], de la Ville-Neuve ou Villeneuve, de Saint-Patern (elle existait encore au XVIIIème siècle) et de Saint-Michel (située à Kerlaino) ;
le manoir de Kerleino ou Kerlaino (1681), propriété de la famille Kerleino (ou Kerlaino) au XVème siècle, puis de la famille Le Brun au XVIIème siècle ;
le manoir de Kérenez et son colombier (XVIIIème siècle). Il fut la proie des flammes vers 1784 et en 1856. Il a donné son nom à une famille qui l'a habité pendant longtemps. Propriété de la famille Chaillou, dont plusieurs membres sont maires de Guingamp aux XVIème et XVIIème siècles. Le manoir passe ensuite par alliance dans la famille Desjars de Keranrouë en 1776 ;
le manoir de Kerlann (1661). Une tour carrée abrite un escalier. Au début du XXème siècle, cet édifice est la propriété de la famille Perrien de Chavagnac ;
les anciens manoirs de La Villeneuve et de Kermorvan (XVII-XVIIIème siècle), édifiés, dit-on, par Rolland Le Gualès, alors seigneur comte de Mézobran ;
la maison de Maudez (XVIIème siècle, 1763, 1787) ;
la fontaine prés de la chapelle Notre-Dame de Malaunay (XVII-XVIIIème siècle) ;
le moulin de Kermorvan (XVIIIème siècle). A noter que six moulins avaient été recensés jadis : les moulins à grain de Kermorvan [Note : les derniers meuniers, en 1948, se nommaient Anne-Marie Turban et Pierre Robin] et La Villeneuve, ceux de Resquelen et Coat Briand, le moulin à lin de Goulouar et un moulin à vent ;
A signaler aussi :
les cinq stèles de Boulbin (âge de fer) ;
les stèles de Maudez-Bihan et de Run-Potin (âge de fer).
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-AGATHON
La seigneurie de Kermorvan possédait jadis un droit de moyenne justice et avait dans sa mouvance le manoir de La Villeneuve-Kermoisan (son moulin ainsi que sa chapelle dédiée à saint Gédéon). Propriété de Mahaut Pennec, épouse de N. Poences, puis des familles Poences (au début du XVème siècle), Le Gualès (vers 1625, suite au mariage d'Anne Poences avec François Le Gualès). François Le Gualès (fils de Yves le Gualès, décédé en 1595, et de Isabeau de l'Isle, - petit-fils de Roland Le Gualès (décédé après le 20 janvier 1540) et de Marguerite Regnard, - et arrière petit-fils de Charles le Gualès et de Guillemette Lesné), époux de Anne Poënces est dit seigneur de Mézobran en 1589 alors que débute les Guerres de la Ligue : il est sénéchal de la ville de Tréguier. De cette dernière union naîtra Guy ou Guyon le Gualès, décédé en 1634.
Roland Le Gualès, seigneur de Mezobran, lieutenant des maréchaux de France dans le diocèse de Tréguier, pourvu de cette charge le 24 may 1668, avoit été nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel le 25 may 1646, et fut reçu le 16 juin suivant par le baron de Pontchâteau, chevalier des ordres du roy. Né vers 1607, il est inhumé le 7 juillet 1677 à Minihy-Tréguier. Il était fils de Guy ou Guyon Le Gualès, seigneur de Mézobran (décédé le 15 août 1634), et de Julienne de Rosmard ou Rosmar. Ses armes : de gueules au croissant d’argent accompagné de 6 coquilles de même posées 3 en chef et 3 en pointe. Roland Le Gualès épousa le 16 septembre 1644 Jacqueline d’Acigné, fille de Jean, baron de la Touche, et de Marguerite Fleuriot, dame de Carnavalet. De cette union naîtra Françoise Jacqueline Le Gualès, qui épouse le 31 octobre 1678 Marc Antoine de Tavignon (1644-1698).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Agathon. Saint-Agathon dépendait à cette époque de Ploumagoar.
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