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SAINT-ARMEL

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La commune de Saint-Armel (pucenoire.gif (870 octets) Sant-Armael-ar-Gilli) fait partie du canton de Châteaugiron. Saint-Armel dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-ARMEL

Saint-Armel vient de saint Armel, moine d'origine galloise venu en Bretagne au VIème siècle. Le moine Armel, ou Arthmaël (en breton Arzel ou Arzaël), originaire de Cambrie, débarque au début du VIème siècle sur la côte du Léon, dans l'Aber-Beniguet (Aber-Benoît).

Ville de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

Au VIème siècle, le roi franc Childebert donne à saint Armel le territoire de Bochod ; comme c'est alors une terre inculte et déserte située près de la rivière de Seiche, il faut en conclure que la paroisse appelée plus tard Saint-Armel-des-Boschaux n'existe pas encore. Il est probable toutefois qu'à la suite de la construction d'un monastère (le monastère des Boschaux) en ce lieu, une paroisse ne tarde point à y être érigée ; mais nous ne pouvons préciser l'époque de cette érection. Ce monastère des Boschaux est détruit par les Normands au Xème siècle et ne sera jamais relevé (les moines se réfugient dans la région du Mans en emportant le corps de leur fondateur).

Ville de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

Il est pour la première fois fait mention de la paroisse et du bourg de Saint-Armel, « burgus et parrochia de Sancto Armello », en 1240, lorsque Geffroy de Pouencé dote sa fille Thomase en la mariant à André baron de Vitré (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 918).

La paroisse de Saint-Armel est, en 1692, divisée en trois grands traits : le Bourg, le Fief-au-Duc et le Fief-l'Evêque. Le Rôle diocésain ms. de 1646 donne au recteur de Saint-Armel environ 700 livres de rente. Ce recteur est nommé par l'ordinaire.

Ville de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

La seigneurie de la Motte est réunie en 1642 à celle de Chambière pour constituer une vicomté.

En 1790, la commune de Saint-Armel appartient au canton de Corps-Nuds et au district de Bain. En 1801, elle est rattachée au canton de Châteaugiron.

On rencontre les appellations suivantes : Bochod (au VIème siècle), parochia de Sancto Armello (en 1240), Sanctus Armagillus de Bucellis (en 1516).

Ville de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Armel : Hervé Mahyeuc, chanoine de Rennes (vers 1522), Georges du Tertre, chanoine de Rennes (décédé en 1539), Jean Rouxel, chanoine de Vannes (1551-1559), Julien Bouvier (1598-1607), Jean Blandin (1607-1618, inhumé dans l'église), Jacques Quatreboeuf (1618-1640), Michel Beschays (1640-1673, inhumé dans l'église Saint-Martin de Janzé), Nicolas Lodin (1673-1688, inhumé dans le choeur de l'église), Hyacinthe Beschays (1688-1744), Jacques Goupil (1744-1768), Toussaint Davy (1768-1789), René-Ange Gérard (1803-1808), Julien Croc (1808-1822), François Bruneau (1822-1842), Julien Morel (1842-1847), N... Maréchal (1847-1857), N... Morin (1857-1865), Marie Vallée (1865-1869), Jean-Marie Mary (1869-1873), Augustin Beauchef (à partir de 1873), ....

Ville de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Armel (Bretagne, Ille-et-Vilaine) " Le cahier de doléances de Saint-Armel en 1789 ".

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PATRIMOINE de SAINT-ARMEL

l'église Saint-Armel (XV-XVIIème siècle). Dédiée à saint Armel et construite, d'après la tradition, sur l'emplacement même de la primitive église renfermant le tombeau de ce saint, l'église actuelle de Saint-Armel passe pour avoir été bâtie au XVIIème siècle par Jean-François de Cahideuc et Gilonne-Charlotte de Langan, seigneur et dame, de la Motte-Saint-Armel et de Chambière. Mais il est certain que plusieurs portions de l'édifice sont plus anciennes, notamment la grande nef; on retrouve là, en effet, une porte occidentale de style ogival fleuri, avec arc en accolade accosté de deux écussons portant : parti : d'or à quatre fusées accolées et rangées de sable, qui est du Tiercent, et de gueules à trois écussons d'argent, à la cotice brochant, qui est de la Lande. Les mêmes armoiries se retrouvent sur les colonnes de la nef. Il est donc positif que toute cette partie de l'édifice fut faite du temps que les sires du Tiercent possédaient la Motte-Saint-Armel, maison seigneuriale de la paroisse, c'est-à-dire avant la fin du XVIème siècle. On pourrait peut-être même croire que ce fut l'oeuvre de Gilles du Tiercent et de Jeanne de la Lande, qui nommèrent au XVème siècle une cloche qui existe encore dans le clocher de Saint-Armel (nota : on nous dit que cette cloche porte l'inscription suivante : Le XXVIème jour de mars l'an MCCCCXXVI je esté sautée par Gille du Tiercent, seigneur de la Motte, et Jeanne de la Lande, sa femme). Il n'en reste pas moins certain qu'au XVIIème siècle Jean de Cahideuc et sa femme construisirent la plus grande partie de l'église actuelle, c'est-à-dire les petites nefs, les transepts et le choeur ; ils durent même élever les arcades cintrées qui surmontent les colonnes plus anciennes de la grande nef. Quand cette construction fut achevée, ils obtinrent de Mgr de la Vieuville qu'il vînt lui-même consacrer l'édifice, ce qui eut lieu en 1666. L'église de Saint-Armel, fort régulière et bâtie avec beaucoup de soin, est digne d'intérêt ; c'est un joli spécimen d'architecture de la renaissance au XVIIème siècle. Elle se compose de trois nefs, de vastes transepts et d'un choeur à chevet droit ; le transept du Sud formait la chapelle Saint-Nicolas, prohibitive au seigneur de Chambière. En arrière du choeur est une belle sacristie surmontée d'un charmant campanile. L'autel, jadis adossé au chevet, a été avancé dans le choeur, et l'on a placé dans la muraille qui le soutient une auge en pierre de liais, cercueil antique regardé comme étant le tombeau de saint Armel. De nombreux pèlerins viennent vénérer cette précieuse relique, surtout aux environs de la fête patronale (16 août) ; ils vont ensuite visiter la fontaine du saint, à laquelle conduit un vieux sentier appelé. le Chemin pavé. Le seigneur de la Motte-Saint-Armel était, avons-nous dit, seigneur fondateur et prééminencier de la paroisse ; mais le roi, semble-t-il, en était seigneur supérieur à cause du Fief­au-Duc. Nous avons vu que les sires du Tiercent, seigneurs de la Motte aux XVème et XVIème siècles, avaient mis leurs armoiries dans l'ancienne église ; leurs successeurs agirent de même, quoiqu'on n'y voie plus leurs écussons. Aussi, en 1680, Jean-François de Cahideuc, marquis de Brie, déclara-t-il avoir dans l'église de Saint-Armel les prééminences, avec un banc, une lisière et un enfeu. C'est en cet enfeu, ouvert dans le choeur, que furent inhumées Gilonne de Langan, dame de Cahideuc, décédée en 1719, et Marie Loz de Beaulieu, dame de Sarsfield, décédée en 1762. Plusieurs fondations avaient été faites en cette église : c'était d'abord celle d'une messe à diacre et sous-diacre le 18 juin, fête de la translation du corps de saint Armel, fondation faite en 1494 par Philippe de Montauban, chancelier de Bretagne ; — puis celles de Noël de Châteaubriant (1680), de Jacques de Sarsfield et de Marie Loz de Beaulieu, seigneur et dame de la Motte et de Chambière (1748), etc. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 39). En 1781, un tailleur d'habits appelé Pierre Croc fit le pèlerinage de Lorette, Rome et Compostelle, et apporta à Saint­Armel une parcelle de la Vraie Croix dont le reliquaire, existant encore, fut donné par Mme de Sarsfield (Pouillé de Rennes). La nef date du XVème siècle. La croisée et le choeur datent du XVIIème siècle. Le portail date de 1480-1520. Le retable Saint-Nicolas, situé dans le transept sud, date du XVIIème siècle : au centre se trouve un tableau représentant saint Armel et saint Nicolas. Le retable du maître-autel date du XVIIème siècle (le tableau central, oeuvre d'Elise Cochet, date de 1960). Le reliquaire, abritant la mâchoire inférieure de saint Armel, date du XXème siècle (1920, semble-t-il). La Croix reliquaire date de 1781. Le vitrail représentant saint Armel, oeuvre du maître-verrier C. Champignelle, date de 1882 (il s'agit d'un don de l'imprimeur Charles Oberthür et de son épouse Marie Hamelin). On y trouvait autrefois les armes des familles du Tiercent et de la Lande (XVème siècle). Les seigneurs de la Motte possédaient en 1680 un enfeu dans le chœur. Le croisillon sud du transept était la chapelle prohibitive des seigneurs de Chambière. Les statues en bois de Saint-Armel et de saint Jean datent du XVIIème siècle. Les protestants saccagèrent l’église pendant les guerres de Religion ;

Eglise de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

 

Eglise de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

la fontaine Saint-Armel (XVIIème siècle-1874). On y voyait jadis une statue représentant saint Armel noyant le dragon ;

la maison (XVIème siècle), située place de l'Eglise ;

le moulin à eau de la Motte (XV-XIXème siècle) ;

Moulin de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine, Bretagne).

A signaler aussi :

des vestiges gallo-romains aux lieu-dits l'Epine et Beauregard ;

l'ancienne maison du Prieuré, autrefois située dans le bourg (XVIème siècle) ;

l'ancien château de Chambière. Il était entouré de douves et flanqué de plusieurs tours. Il possédait une chapelle privative et une fuie. En 1669, François Loaisel, seigneur de Brie, fonda une messe par semaine dans la chapelle de son château de Chambière, dont il fit son habitation, la Motte-Saint-Armel étant ruinée dès cette époque. Il obligea le titulaire de cette chapellenie à remplir en même temps dans l'église de Saint-Armel les fonctions de sacriste, chantre ou diacre, à la volonté du recteur. Mais cette fondation fut bien augmentée en 1689 par Jean-François de Cahideuc, marquis du Bois de la Motte et seigneur de Chambière, qui fonda sept messes hebdomadaires dans cette même chapelle (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9, G, 39). Parmi les chapelains de Chambière, notons Barnabé Gaulard (1688), Pierre Gautier (1707), Patrice Piron (1733), Jacques Piron (1734) et Julien Bitault, auquel succéda François Desnos en 1788. On ne voit plus que les ruines de l'ancien château de Chambière. La chapelle, totalement détruite, occupait un des angles de l'enceinte fortifiée. Non loin de là est un monticule sur le bord de la Seiche : c'est de là que saint Armel força, dit-on, le serpent légendaire à se précipiter dans les eaux de la rivière. Le château avait un droit de haute justice. Propriété successive des familles Préauvé (en 1427), Loaisel, seigneurs de Brie (en 1450) qui l’unirent à la vicomté de la Motte-Saint-Armel en 1642 ;

l'ancien manoir de la Grande-Rivière ;

l'ancien manoir de la Petite-Rivière. L’une des demeures appelée Rivière-Pèlerin appartenait en 1427 et en 1439 à la famille Pèlerin et l’autre demeure appelée Rivière-Uguet appartenait à la famille Uguet en 1427 et en 1439 ;

l'ancien château de la Motte-Saint-Armel. La Motte-Saint-Armel, possédée en 1513 par Gilles du Tiercent, et plus tard par Jean de Bourgneuf, seigneur de Cucé, fut vendue par ce dernier en 1599 à Isaac Loaisel, seigneur de Brie et de Chambière. Cette terre passa ensuite aux familles de Cahideuc et de Sarsfield ; elle avait été érigée en vicomté pour François Loaisel en 1642. Il avait un droit de haute justice. Il ne reste plus de traces da château. Propriété successive des familles la Lande (en 1455), Tiercent (vers 1479), Bourgneuf, seigneurs de Cucé (au milieu du XVIème siècle), Loaisel, seigneurs de Brie (en 1599), Montbourcher (en 1670), Cahideuc, Sarsfield (en 1719) ;

le manoir de Prunelay. Propriété successive des familles la Motte (en 1427), la Lande (en 1439 et 1453), du Tiercent (en 1513), Bourgneuf (en 1583), Loaisel, seigneurs de la Motte-Saint-Armel (en 1680), du Bouays, seigneurs de Mesneuf (en 1690) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-ARMEL

La vicomté de la Motte-Saint-Armel : Il y avait bien en 1427 dans la paroisse de Saint-Armel un Jean de la Motte propriétaire du manoir noble de Prunelay, mais nous ne pouvons assurer qu'il possédât aussi celui de la Motte-Saint-Armel ; ce qui le fait soupçonner c'est que peu de temps après, en 1453, Thébaud de la Lande, chevalier, jouissait des « hostels et mestairies nobles, dîmes et juridictions » de la Motte-Saint-Armel et de Prunelay. Ce Thébaud de la Lande épousa vers 1455 Béatrice de Callac, dame dudit lieu en Plumelec. Ils eurent pour fils Jean de la Lande, seigneur de la Motte, condamné à mort et exécuté en 1479, qui laissa de son mariage avec Jeanne Godelin une fille nommée Jeanne (Notes de M. Charles de la Lande de Calan). Jeanne de la Lande épousa vers 1480 Gilles de Tiercent, seigneur dudit lieu, et lui apporta la seigneurie de la Motte-Saint-Armel. En 1520 Gilles du Tiercent était mort et son successeur se trouvait François du Tiercent qui rendit aveu en 1525. Vint ensuite autre Gilles du Tiercent marié en 1532 à Renée Botherel et seigneur du Tiercent en 1545. Mais ce dernier dissipa sa fortune et vendit la plupart de ses seigneuries, en autres celle de la Motte-Saint-Armel. L'acquéreur fut Julien de Bourgneuf, seigneur de Cucé, qui acheta aussi en 1557 le fief du Bourg de Saint-Armel faisant partie du domaine royal. Julien de Bourgneuf, époux de Marie Dauvet des Marais, mourut en 1558. Ses successeurs à Cucé conservèrent la Motte-Saint-Armel, ce furent : René de Bourgneuf, qui rendit aveu au seigneur de Bourgbarré eu 1583 pour sa seigneurie de la Motte ; mari de Louise Marquer, il décéda en 1587 — et Jean de Bourgneuf, leur fils, également sire de Cucé, qui, par contrat du 22 janvier 1599, vendit la terre et seigneurie de la Motte-Saint-Armel à Isaac Loaisel et Catherine Faucon, seigneur et dame de Brie et de Chambières (Archives d'Ille-et-Vilaine, I, G. 13). L'année suivante, Isaac Loaisel acheta d'avec le roi un grand bailliage en Saint-Armel appelé le Fief-au-Duc ; le contrat est du mois de mars 1600 (Archives du Parlement de Bretagne, IIe reg. 67). Ce seigneur mourut en 1634 et fut inhumé dans la cathédrale de Rennes, en la chapelle Saint-Nicolas dépendant de la seigneurie de la Motte-Saint-Armel ; Catherine Faucon fut enterrée dans la même tombe que son mari le 3 septembre 1641. Leur fils François Loaisel, marquis de Brie, fit ériger en vicomté sa seigneurie de la Motte-Saint-Armel ; époux de Mathurine de Baud, il mourut en 1670 et sa veuve en 1676. De concert avec sa mère et pour exécuter les volontés de son père, ce seigneur avait en 1635 fondé une école charitable pour les enfants pauvres de Saint-Armel, Brie et Nouvoitou, école tenue par un prêtre de Saint-Armel. Après la mort de François Loaisel, décédé sans postérité, la vicomté de la Motte-Saint-Armel passa à une parente du défunt, Guyonne de Montbourcher, veuve de Sébastien de Cahideuc, marquis du Bois-de-la-Motte ; cette dame en fit hommage au roi en 1675 (Archives de Loire-Inférieure, B. 988) et mourut le 13 février 1688. Son fils Jean-François de Cahideuc, marquis du Bois-de-la-Motte, hérita de la Motte-Saint-Armel et en rendit aveu au roi, le 30 avril 1688. Il épousa Gilonne-Charlotte de Langan et mourut le 15 février 1712 ; sa femme lui survécut jusqu'en 1719 ; ils furent inhumés au chanceau de l'église de Saint-Armel qu'ils avaient en grande partie reconstruite à leurs frais, d'après la tradition. Leur fils Henri-Charles de Cahideuc, marquis du Bois-de-la-Motte et vicomte de la Motte-Saint-Armel, rendit aveu en 1714 pour cette dernière seigneurie qu'il ne conserva pas longtemps ; le 16 novembre 1719 il la vendit à Jacques de Sarsfield (Archives d'Ille-et-Vilaine, 99, 39).

Ce dernier seigneur était d'origine irlandaise ; fils de Paul, comte de Sarsfield, exilé de sa patrie, et marié à Nantes à Guyonne de la Briandière, il avait épousé lui-même, le 2 février 1716, Marie-Jeanne Loz de Beaulieu ; il mourut à Paris le 20 janvier 1748 et sa veuve fit aveu au roi, le 12 juin suivant pour la vicomté de la Motte-Saint-Armel. Cette dame décéda le 3 mai 1762 et fut inhumée en son enfeu dans le choeur de l'église de Saint-Armel. Ils laissaient trois enfants : Guy-Claude, Jacques Hyacinthe et Françoise. Guy-Claude, comte de Sarsfield et vicomte de la Motte-Saint-Armel, colonel au régiment de Provence en 1748, mourut vers 1789 et la seigneurie de la Motte-Saint-Armel passa alors à sa nièce Marie-Gabrielle de Sarsfield, fille de Jacques-Hyacinthe de Sarsfield, lieutenant-général des armées du roi, décédé en 1787, et de Marie de Levis. La dernière vicomtesse de La Motte-Saint-Armel avait épousé en 1784, Charles, baron de Damas, tué à Quiberon le 21 juillet 1795, dont elle eut le baron de Damas gouverneur du comte de Chambord. Quant à Françoise de Sarsfield, habitant à Rennes, l'hôtel de Sarsfield (ancien hôtel de la Bédoyère), rue de Corbin, elle s'opposa en vain à la vente de la terre de la Motte-Saint-Armel saisie sur M. et Mme de Damas émigrés ; la Nation vendit cette terre en 1796 et 1797. Louis XIII érigea la Motte-Saint-Armel en vicomté, pour François Loaisel, par lettres patentes datées du mois de décembre 1642 et enregistrées au Parlement de Bretagne le 3 juillet de l'année suivante. Par ces lettres le roi « unit les fiefs du Rocher, du Bourg de Saint-Armel, de Nouvoitou, de la Drouaye et du Boisrond à l'ancien chasteau de la Motte-Saint-Armel » et fit du tout une même seigneurie sous le nom de vicomté de la Motte-Saint-Armel (Arch. du Parlement de Bretagne — La Motte-Saint-Armel relevait à l'origine de la seigneurie de Bourgbarré, ou plutôt de la châtellenie du Désert-en-Bourgbarré ; mais à partir du XVIIème siècle ses seigneurs rendirent aveu directement au roi). A cette seigneurie de la Motte fut également unie à une date que nous ne pouvons préciser, une autre vieille seigneurie située en la même paroisse de Saint-Armel : C'était Chambière possédée en 1427 et 1439 par Pierre du Préauvé et en 1513 par Guillaume Loaisel, seigneur de Brie, l'un des ancêtres de l'acquéreur de la Motte-Saint-Armel, en 1599. Chambière avait un beau château qui fut la résidence des Loaisel, de Cahideuc et de Sarsfield successivement vicomtes de la Motte-Saint-Armel. Voici donc ce qui composait la vicomté appelée en 1700 la Motte-Saint-Armel et Chambière : - 1° la seigneurie de la Motte Saint-Armel, - 2° la seigneurie de Chambière, - 3° les bailliages du Bourg et du Fief-au-Duc en Saint-Armel, - 4°1e fief du Rocher, démembrement de l'ancienne châtellenie du Désert, vendu vers 1606 par Jeanne de la Bouexière à Isaac Loaisel, seigneur de Brie, et s'étendant en Bourgbarré et Saint-Armel, - 5° la seigneurie de la Motte de Nouvoitou, en la paroisse de ce nom, appartenant en 1388 à Guillaume de la Motte, en 1471 à Jean de la Lande et en 1513 à la fille de ce dernier, Jeanne de la Lande femme de Gilles, sire du Tiercent et seigneur de la Motte-Saint-Armel, - 6° enfin les fiefs de la Drouaye et du Boisrond en Nouvoitou. La vicomté de la Motte-Saint-Armel ainsi constituée s'étendait en quatre paroisses, Saint-Armel, Nouvoitou, Bourgbarré et Vern ; les deux premières tenues presque tout entières du vicomte. Les cinq hautes justices anciennes de Saint-Armel. Nouvoitou, Chambière, Fief-au-Duc et le Rocher se trouvaient en 1767 unies en une seule haute juridiction exercée au bourg de Saint-Armel. Les fourches patibulaires à quatre poteaux s'élevaient sur la lande de Saint-Armel au bord du grand chemin. Il y avait des ceps et colliers dans les deux bourgs de Saint-Armel et de Nouvoitou (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, 120). Le vicomte de la Motte Saint-Armel avait à Saint-Armel tous les vendredis un marché qui fut transféré en 1642 au mardi. Il avait aussi, à cause du Fief-au-Duc, « en sa dite ville de Saint Armel droit de foire le jour et feste de Saint Armel (16 août), avec droit de coustumes, bouteillage et estallonage, droit de percevoir de chacun des bouchers, un pied et une oreille de pourceau, des boulangers un pain et des potiers, un pot ». Comme cette foire était très fréquentée à cause de la dévotion envers saint Armel dont le corps reposa dans l'église paroissiale, et comme il y venait beaucoup d'étrangers, pèlerins et commerçants, le seigneur de la Motte faisait faire le guet et la chevauchée dès la veille et le jour même, afin qu'il n'y eut « ny scandale, ny émotion en la dite foire » (Déclaration de la Motte-Saint-Armel en 1640). Au seigneur de la Motte Saint-Armel appartenaient aussi tous les droits de « patronage et fondation » des églises de Saint Armel et de Nouvoitou : outre ses enfeus, bancs et armoiries dans les chanceaux de ces temples (nota : On voit en l'église de Saint-Armel les armes sculptées des sires du Tiercent dont le nom figure aussi sur une très vieille cloche), il possédait encore une chapelle prohibitive dédiée à Saint-Nicolas et fondée par lui dans l'église de Saint-Armel, à cause de sa terre de Chambière. Il avait également fondé de sept messes par semaine la chapelle de son château de Chambière. Enfin nous avons déjà dit qu'il jouissait dans la cathédrale de Rennes d'une chapelle prohibitive dédiée aussi à Saint-Nicolas, richement décorée et renfermant un beau mausolée et de nombreux écussons.

Quant au domaine proche de la vicomté, il se composait de ce qui suit : L'ancien château de la Motte-Saint-Armel ; existant encore en 1453 et complètement aujourd'hui disparu ; il s'élevait au bord de Seiche et non loin du bourg de Saint-Armel ; — le château de Chambière dont nous reparlerons à l'instant ; — le manoir de la Motte-de-Nouvoitou, bâti à l'entrée du bourg de Nouvoitou (nota : à la fin du XVIIème siècle le domaine de la Motte-de-Nouvoitou fut distrait de la Motte-Saint-Armel et ses fiefs seuls demeurèrent unis à la vicomté. La famille de la Monneraye possédait la terre de la Motte-de-Nouvoitou au XVIIIème siècle) ; — Les halles, auditoire et, prison du bourg de Saint-Armel — les métairies de la Motte-Saint-Armel, la Motte-de-Nouvoitou, Chambière, la Rivière-Huguet, la Rivière-Pellerin, la Vieille Rivière, le Temple, Garmeaux, les Grand et Petit Vaugon, Prunelay et les Entrées - l'étang et les moulins de la Motte-Saint-Armel ; ceux de la Motte-de-Nouvoitou, d'Ernoul et de Crotigué — les bois de la Motte et de la Jaille — Les dîmes de Nouvoitou, etc. (Déclaration de la Motte-Saint-Armel en 1640 et 1680). Le château de Chambières est au milieu du XIXème siècle à peu près détruit ; il avait eu 1680 deux tours crénelées dont une seule subsiste encore au milieu du XIXème siècle ; sa chapelle de la Trinité occupait un angle de la cour cernée de murailles et de douves pleines d'eau. Non loin de là est un monticule sur le bord de la Seiche ; c'est de cet endroit que, selon la légende saint Armel força à se précipiter dans la rivière un serpent monstrueux qui désolait la contrée (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l’évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jamet Baude, plusieurs nobles sont mentionnés à Saint-Armel :

Jean de la Mote (Motte), sr. du manoir de Prunelay ;

Pierre de Préauvé, sr. du manoir de Chambière ;

Jean Pèlerin avocat, sr. de la Rivière.

(à compléter)

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