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SAINT-CONGARD |
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La commune de Saint-Congard ( Sant-Kongar) fait partie du canton de Rochefort-en-Terre. Saint-Congard dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-CONGARD
Saint-Congard tire son nom de Congall ou Congard, fondateur du monastère de Bangor en Irlande à la fin du XVIème siècle.
Saint-Congard est un démembrement de la paroisse primitive de Pleucadeuc, puisque l'ermitage de Roga, aujourd'hui en Saint-Congard, est cité de la paroisse de Pleucadeuc vers la fin du XIème siècle: "partem Jarnuuin id est dimidium Botsarphin finem habens de summo latere et fronte a fluvio Cles usque ad flumen Ultra...sitam... in condita plebe Cadoc" (Cartulaire de Redon, Charte CCLV). Et c'est bel et bien en Saint-Congard que la Claie rejoint l'Oust.
Nominoë aurait réuni un synode en 848, au lieu dit "Coët Leu" de Bas (le bois du loup). Le lieu-dit Roga est mentionné dès 820 dans le cartulaire de Redon. On y apprend que "Le Machtiern de Pleucadeuc fait don d'un terrain à un ermite". Le prieuré de Roga fondé par saint Conwoïon et qui dépend de l'abbaye bénédictine de Redon périclite à partir de 834. Ce prieuré est abandonné au XVIIème siècle par les moines de Redon. Le comte de Rieux-Rochefort, suzerain des lieux, en fait don en 1672 à l'ordre des Camaldules, fondé au XIème siècle par Saint Romuald en Italie. En 1786, l'établissement devient la propriété de l'hôpital de Malestroit.;
Saint-Congard est érigé en commune en 1790 et passe en 1801 dans le canton de Rochefort-en-Terre. On rencontre les appellations suivantes : Sainct Congar (en 1427, en 1464, en 1477, en 1481 et en 1536).
Note 1 : Saint-Congard, situé sur la rive droite de l'Oust, est formé d'une longue bande de territoire, qui mesure 11 kilomètres de longueur sur 2 environ de largeur. Les paroisses limitrophes sont : an nord, Missiriac, à l'ouest, Pleucadeuc, au sud, Pluherlin et Saint-Gravé, à l'est, Saint-Martin et Saint-Laurent. Sa superficie est de 2187 hectares, dont une grande partie est occupée par des landes. Aussi, en 1891, sa population n'est que de 841 habitants. Le bourg, situé sur l'Oust et traversé par la route de Malestroit à Redon, est à 9 kilomètres de Rochefort et à 42 de Vannes. Les Celtes ont les premiers occupé ce territoire. Près de Bignac se trouve une allée couverte, mesurant 14 mètres de longueur, 2 de largeur, et 1 mètre 50 de hauteur ; elle est recouverte de cinq tables, dont une seule est renversée. Près du bois de Misny se voit un beau menhir ; un autre plus modeste se trouve à la Coudraie, vers l'extrémité sud-est de la paroisse. Dans la lande du Bois-Neuf, non loin de Bégasson, sont groupées plusieurs petites buttes, dont la plus importante, fouillée en 1867, a donné une petite chambre sépulcrale. (Bull. 1867 p. 90. — 1865 p. 56). De la période romaine, on peut citer une urne cinéraire, trouvée dans la lande de Lanvaux par M. Fouquet, et donnée au Musée archéologique (N° 579). Les Bretons ont aussi pénétré dans ces parages, comme le témoignent les noms de Fohenno, Coetlou, Bignac, etc... Il est même très possible, comme l'a dit M. Fouquet, que le village de Coetlou occupe l'emplacement du château de Coetlou, où Nominoé réunit les évêques bretons en 847. Toujours est-il qu'on y trouve encore des portions de murs de trois mètres d'épaisseur, qui ne peuvent appartenir qu'à un ancien château fort (Bull. 1858. p. 71). En 834, l'abbaye de Redon acquit sur, ce territoire la terre de Rosgal ou Roga et y établit un petit monastère ou prieuré, qui lui appartenait encore an XIème siècle. Elle y reçut de même la terre de Botsarphin, en 872, située au confluent de l'Oust et de la Claie. Ces deux terres, aujourd'hui en Saint-Congard, étaient alors en Pleucadeuc : ce qui prouve que la première de ces paroisses n'était pas encore détachée de la seconde. La séparation ne s'est faite que vers le XIIème siècle. (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 216, 11, 205). Saint Congard, qui a donné son nom à la nouvelle paroisse, était né à Constantinople au VIIème siècle, avait vécu solitaire dans la Grande-Bretagne, et était mort à Jérusalem, pendant un pèlerinage qu'il faisait aux Lieux-Saints, vers le commencement du VIIIème siècle (J-M. Le Mené - 1891).
Note 2 : Nous n'avons que peu de renseignements sur le temple de Saint-Congard, dépendance de la commanderie de Carentoir, mentionné dans les termes suivants, dans un aveu de 1677 : "En la paroisse de Saint-Congar est une tenue appelée le temple de Saint-Congar et quelques autres maisons sur lesquelles il y a vingt deniers de rente, droit de lodz et ventes et obéissance, relevant du lieu du Pont-d'Aoust". Il n'y avait point de chapelle à cette époque au temple de Saint-Congard. Le commandeur du Buisson nous dit seulement qu'il possède en ce lieu "quelque peu de rentes et la dixme à la unxiesme pour les grains et fillaces". Il ajoute ensuite : "auquel lieu depuis quelques années se sont bastiz plusieurs beaux logix, qui augmentera le casuel dudit lieu, qui est à présent affermé à Mre Claude Lemauf pour la somme de vingt livres tournois ; et il n'y a audit lieu aucun manoir ny domaine du propre de la commandrye, fors une pasture qui fourche la rivière dont les hommes jouissent, dont ils paient un escu de rente et s'appelle le pré de la Caze". Comme on vient de le voir, le temple de Saint-Congard était uni à l'hôpital du Pont-d'Oust (l'abbé Guillotin de Corson).
voir le prieuré des Camaldules de Roga
PATRIMOINE de SAINT-CONGARD
l'église Saint-Congard (1881). Cette église est bénite en 1881 par Mgr Bécel, évêque de Vannes. Elle a la forme d'une croix latine ;
Nota : L'église de Saint-Congard, qui vient de disparaitre, avait la forme d'un long rectangle, avec un bras au midi. La nouvelle église a été bénite le 8 octobre 1881 par Mgr Bécel. C'est un élégant édifice en forme de croix latine. Les chapelles publiques sont : — 1° Notre-Dame de Lorette, à un kilomètre à l'ouest du bourg. — 2° Notre-Dame de Quemper, au sud-est, dépendant jadis de Paimpont. Cette dernière chapelle est un lieu de pèlerinage assez fréquenté en l'honneur de la très sainte Vierge. Ce pèlerinage a beaucoup d'analogie avec le célèbre pèlerinage de N.-D. du Roncier à Josselin. La fête de N.-D. de Quemper se célèbre comme à Josselin le lundi de la Pentecôte avec une grande solennité : toute la paroisse de Saint-Congard se rend en procession à la chapelle pour les vêpres. Bien des malades atteints de ce mal mystérieux, connu à Josselin sous le nom de mal des aboyeuses, trouvent à Quemper leur guérison, ce qui a fait dire dans le pays que le pèlerinage de N.-D. de Quemper est le pèlerinage de N.-D. du Roncier en petit. Il y avait de plus les chapelles domestiques de Saint-Jacques à Fohenno et de Saint-Yves à Bellé. Anciennement les moines de Redon avaient eu une chapelle dans leur établissement de Roga. D'un autre côté, le village du Temple rappelle les Templiers et leurs successeurs les Hospitaliers de Saint-Jean ; en 1677 il n'y avait plus de chapelle en ce lieu, et la tenue du Temple avec ses dépendances était unie au Pont-d'Oust. Le domaine de Roga étant devenu la propriété des seigneurs de Rieux, M. Henri de Guénégaud, marquis de Plancy et comte de Rieux, donna en 1672, aux Camaldules ou Ermites de saint Romuald la vieille chapelle de Saint-Sauveur de Roga, avec son circuit, les bâtiments y inclus et cent journaux de terre inculte, à prendre sur la montagne voisine. Les religieux s'y établirent le 20 mai 1674, et achetèrent peu après la grande métairie de la Gléhénaye, qu'ils eurent beaucoup de peine à payer. Ces ermites vivaient dans des maisonnettes séparées, groupées autour de l'église, et s'occupaient de l'office divin et de la contemplation. Leur établissement, unique en Bretagne, se maintint pendant un siècle environ. En 1773, il n'y avait plus qu'un seul religieux ; dix ans après, il n'y avait plus personne. L'hôpital de Malestroit en demanda alors l'annexion, et elle lui fut accordée par sentence de l'Officialité de Vannes, du 7 avril 1786, confirmée l'année suivante au Parlement. Aujourd'hui, il ne reste rien de la chapelle de Saint-Sauveur ; quant au couvent, il n'y a plus en 1891 que quelques cellules délabrées. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Notre-Dame de Lorette, fondée en 1516 par A. Pinelli. — 2° Celle de Saint-Yves de Bellé. — 3° Celle de Saint-Jacques de Fohenno, fondée en 1657 par A. Baudoin. — 4° Celle de Sainte-Agathe. — 5° Celle des Aulnettes. — 6° Celle de Perrine Dugué, chargée d'une messe au Rosaire. — 7° Celle de Pierre Flourée. — 8° Celle de Me René Hervieu, recteur de 1615 à 1620. Saint-Congard était du territoire et de la seigneurie de Rieux, et de la sénéchaussée de Ploërmel. Son recteur, à nomination libre, dîmait sur toute la paroisse ; en 1757, son revenu net était évalué à 650 livres. En 1790, Saint-Congard fut érigé en commune, du canton de Pleucadeuc et du district de Rochefort. Le recteur, Pierre Madouas, refusa le serment et mourut le 8 novembre 1791. Bientôt on vendit nationalement des terres et des prairies appartenant à la fabrique. En 1800, cette commune passa dans l'arrondissement de Vannes et en 1801 dans le canton de Rochefort aujourd'hui nommé Rochefort-en-Terre (J-M. Le Mené - 1891).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Saint-Congard et ses recteurs"
la chapelle Notre-Dame de Quemper (1707), fondée en 1707 (date lisible au niveau de la charpente) par la famille Du Maz ou Du Matz (seigneur Du Brossais situé en Saint-Gravé). On y voit des blasons portant les armes de la famille Du Matz. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire. Le retable, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle et occupe tout le chevet. Ce retable, qui vient de l'église de Saint-Gravé, abrite un tableau du peintre parisien Cartellier, avec de part et d'autre, des statues de la Vierge à l'Enfant et de saint Jean Baptiste ;
la chapelle Notre-Dame-de-Lorette (XIXème siècle), restaurée à partir de 1957. On attribue la construction de cette chapelle à un sieur Pinelli. Elle a été régulièrement restaurée depuis 1957. Le porche Ouest est constitué de linteaux et jambages de schiste ;
la croix de la Gléhénaye (1741). Elle porte une inscription "Julien dabo ... 1741" ;
la croix du cimetière. Le piédestal porte la date de 1874 mais la croix est plus ancienne ;
le manoir de Ballée ou Bellée. Siège de l'ancienne seigneurie de Bellé ou Beslé, ayant appartenu à la famille Maquignon (Jehan Maquignon en 1427, en 1464 et en 1481), Couyer, puis à la famille Le Goasbe. Il possédait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Yves ;
le manoir de Fohenno. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Guérin en 1640. Il possédait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Jacques ;
l'ancien château de Coëtleu. Siège de l'ancienne seigneurie de Coëtleu ou Coëtlou. Le château primitif aurait été démoli dès le Xème siècle et aurait été habité au IXème siècle par Nominoë, le premier roi de Bretagne. Reconstruit, il est à nouveau en ruines dès la fin du XIXème siècle ;
le moulin de Bellée (1915) ;
A signaler aussi :
une allée couverte située à Bignac (époque néolithique) ;
plusieurs menhirs mentionnés au XIXème siècle (époque néolithique) ;
on a découvert à Saint-Congard, les vestiges d'un habitat de chasseurs forestiers de culture dite "campignienne" ;
l'écluse de Rieux (XIXème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-CONGARD
Les seigneuries de la paroisse de Saint-Congard étaient :
1° Bellé ou Beslé, aux Maquignon, Couyer et Le Goaesbe.
2° Bignac, vers le sud, aux Castellan dès 1480.
3° Coetlou, vers le nord, remarquable par ses ruines.
4° Fohenno , au nord-ouest, à G. Guérin en 1640.
5° La Garenne.
6° Le Pâty, aux Deno en 1650.
7° Quemper ou Quiempé, jadis Keramper, au sud-est.
Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Saint-Congard : Pierre de Catlan ou Castellan (au village de Bignac), Guillaume Le Macquignon (au village de Bellée).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence d'un seul noble de Saint-Congard :
Jehan MAQUIGNON : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'un seul noble de Saint-Congard :
Jehan MAQUIGNON (20 livres de revenu), remplacé par son fils Pierre : comparaît en archer ;
Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Saint-Congard :
Bignac (Bignac), au sieur de Castellan (en St Martin) ;
Bellec (Bellée), à Jehan Le Macquicon ;
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