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LES BÉNÉDICTINS DE SAINT-FLORENT

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Les moines bénédictins élevèrent une abbaye sur le rocher de Saint-Florent ou Mont Glonne (en Saint-Florent-le-Vieil) [Note : Au IVème siècle, l'ermite Florent d'Anjou s'établit au Mont Glonne, ou Mont-Glaume, nom donné au promontoire], l'un des plus beaux points de vue de la Loire, sur la rive gauche. Cette pittoresque borne des empires breton et franc fut souvent arrosée de sang et couverte de cendres. En 844, le roi breton Nominoë éleva sur le clocher du monastère sa statue, le visage menaçant tourné contre la France. Le roi français, Charles le Chauve, y substitua la sienne, le visage grimaçant tourné contre la Bretagne. Nominoë revint alors : le monastère et la statue croulèrent dans les flammes. Mais quelques années après, il aida à reconstruire l'abbaye.

Saint-Florent subit aussi les ravages des Normands qui remontaient la Loire. Mais l'abbaye releva ses ruines et retrouva sa prospérité, en attendant les événements de la Ligue avec Mercoeur en 1591 et ceux de 1791 qui devaient encore la rendre célèbre avant de la détruire.

Au XIème siècle, époque qui nous intéresse, l'abbaye-mère n'était plus celle de ce rocher de la Loire, appelée alors Saint-Florent-le-Vieil, mais celle du rocher de Saumur où les moines avaient dû émigrer, appelée Saint-Florent-de-Saumur.

Note : Face aux vikings, les moines s'enfuient avec leurs reliques. Au lieu de revenir au Mont Glonne, la communauté de Saint-Florent se reconstitue près du château de Saumur et fonde Saint-Florent-de-Saumur, ou Saint-Florent-le-Jeune. L'ancien monastère du Mont Glonne devient alors Saint-Florent-le-Vieux et est transformé en prieuré, bien que gardant le vocable d'abbaye. A la suite de l'incendie en 1025 de Saint-Florent-de-Saumur lors de la prise de la ville par Foulques Nerra, l'abbé Frédéric et huit autres religieux se réfugient à Saint-Florent-le-Vieil. De retour près de Saumur, il y revient en 1036 pour dédier la nouvelle église [Note : Le tombeau de Bonchamps, général vendéen, sculpté par David d'Angers en 1825, est visible à l'intérieur de l'église de Saint-Florent. Charles de Bonchamps, né le 10 mai 1760 à Juvardeil (Maine-et-Loire) et mort le 18 octobre 1793 à Varades (Loire inférieure), est un militaire français et un général royaliste de la guerre de Vendée]. La construction d'une abbatiale eut lieu sous Charlemagne, puis d'un donjon par Foulques Nerra au début du Xème siècle. L'actuelle abbatiale, réédifiée au début du XIVème siècle, passe aux Mauristes au XVIIème siècle.

L'ouragan du Nord passé, ce fut l'époque sublime des Croisades et des établissements religieux. De ce nombre fut le monastère élevé sur le Mont-Garrot par les Bénédictins de Saint-Florent.

La date de cette fondation n'est pas précise. Elle ne remonte probablement pas à Nominoë ; plutôt entre 1070 et 1077. Guillaume de Combourg devint abbé de Saint-Florent en 1070. Ses frères, Jean de Combourg, abbé de Dol, et Saint Gilduin, diacre de Dol, donnèrent aux moines de Saint-Florent la moitié de la sécherie de la Rance au pays de Saint-Suliac qui leur appartenait. Or Saint Gilduin est mort en 1077.

Le 21 mai 1137, Donald, évêque de Saint-Malo, confia aux Bénédictins le soin de l'église paroissiale, alors desservie par un recteur. De ce fait, les habitants du village devaient la dîme au Chapitre de Saint-Malo et au prieur du Mont-Garrot, y compris « la douzième partie des saiches prises et peschées par eux en rivière de Rance ». Ils devaient aussi, l'un des jours des Rogations, aller en procession par terre ou par mer à la cathédrale.

Les moines du Mont-Garrot durent rentrer à Saint-Florent vers 1500. On ignore les causes de la disparition de ce monastère. La chapelle restaurée ou rebâtie existait encore à la Révolution. Ses ruines furent enlevées en 1831.

On a dit parfois que Suliac avait établi son monastère sur le Mont-Garrot ; les Bénédictins, dans la vallée. Cette affirmation gratuite est contraire à l'histoire et à la logique. Les premiers moines cherchaient toujours une source abritée : Saint Suliac dut faire comme ses contemporains, et donc s'établir en bas. Au XIème siècle, la vallée était habitée : pour trouver place et solitude, les Bénédictins durent se retirer sur le Mont-Garrot.

En 1860, lors de la construction de la route, et en 1923, lors de nouveaux travaux, on mit à jour des squelettes sur le Mont-Garrot. Si c'était le cimetière des moines, l'étude de ces ossements pour déterminer l'époque de leur sépulture aurait sans doute permis de rendre certaine une vérité plus que probable. Mais cette étude ne fut pas faite....

(Abbé Auffret).

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