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Subdélégation de Dol. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Saint-Malo, canton de Pleine-Fougères.
POPULATION. — En 1793, 700 habitants (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série L).
CAPITATION. — Total en 1770, 301 l. 15 s. 6 d., se décomposant ainsi : capitation, 206 l. ; 21 d. p. l. de la capitation, 18 l. 6 d. ; milice, 27 l. 9 s. ; casernement, 50 l. 6 s. (Ibid., C 3981) — Total en 1778, 345 l. 12 s. 1 d. ; 158 articles, dont 29 inférieurs à 3 l. et 48 avec domestiques (Ibid., C 3982). — Total en 1788, 341 l. 14 s. 4 d. (Registre des délibérations de la Commission diocésaine de Dol, Ibid., série C).
VINGTIÈME. — En 1787, 616 l. 5 s. 8 d.
FOUAGES. — 6 feux 1/3. — Fouages extraordinaires, 146 l. 1 s. 3 d.
OGÉE. — A 3 lieues à l'E. de Dol ; à 11 lieue, de Rennes. — 500 communiants. — Le territoire, borné au Nord par la mer et à l’Est par le Couesnon, présente une superficie plane, à l'exception d’une petitre montagne, de forme triangulaire, sur le sommet de lequelle est situé le bourg, et d'un très beau coteau à l’Ouest.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale le 5 avril, sous la présidence de Jean-Laurent Lemonnier de Pontbaudry, avocat au Parlement de Bretagne, sénéchal et seul juge civil et criminel de la juridiction de Saint-Georges-de-Grehaigne — Comparants : « le général, habitants et propriétaires de ladite paroisse, du nombre d’environ cent cinquante », parmi lesquels (d’après les signatures) : Serel des Forges ; J. Richard ; Jean Landais ; Jacques Lechat ; Pierre Guilliet ; J. Maufras ; Jean Brune ; Pierre Auvré ; Gilles Janne ; A. Boucan ; G. B. Velliot ; Mathurin Sebaux ; Mathurin Nerambourg ; Guillaume Boivin ; François Houet ; Pierre Jourdan ; Mathurin Cougnard ; F. Rousel ; François Nerambourg ; Guillaume Bruerre ; Jacques Hamelin ; R. Hamelin ; R. Boucau ; Jean Jeanne ; F. Jourdan ; François Veillot ; Basselin, greffier. — Députés : Jacques Hamelin et Guillaume Bruerre.

Cahier de doléances, pétitions et remontrances que font le général et autres habitants et propriétaires de la paroisse de Saint-Georges-de-Grehaigne, dans le diocèse de Dol, en la province de Bretagne, pour les Etats généraux du royaume, fixés à tenir à Versailles le vingt-sept avril mil sept cent quatre-vingt-neuf, rédigé en leur présence et à leur réquisitoire, comme suit.

ARTICLE PREMIER. — Art. 1 de Notre-Dame de Dol.

ART. 2. — Art. 2 de Notre-Dame de Dol, moins les mots « tant aux Etats généraux qu'à ceux de la province ».

ART. 3. — Art. 4 de Notre-Dame de Dol.

ART. 4. — Art. 3 du même, moins les mots « et que lesdits députés ne puissent être pris dans la classe des nobles et anoblis ».

ART. 5. - Art. 39 du même, moins les mots « ou diocésaines », et plus, à la fin, les mots « par la suite ».

ART. 6. — Art. 21 du même ; cet article a été biffé sur le cahier.

ART. 7-8. — Art. 23-24 du même.

ART. 9. — Art. 10 de Saint-Broladre, moins les mots « jusqu'à la concurrence fixée par les Etats généraux » et « par les ordonnances » (voir la note qui suit).

Note : La haute justice dans la paroisse de Saint-Georges-de-Grehaigne était exercée par le prieuré de Saint-Georges, dépendant de l'’abbaye de Saint-Georges de Rennes, par le prieuré de Mont-Rouault, dépendant de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, et par le comte de Poilley (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 1818, et OGÉE, Dictionnaire de Bretagne, t. II, p. 751).

ART. 10. — Art. 25 de Notre-Dame de Dol (voir la note qui suit), moins le fin « ainsi que... ».

Note : L'abbaye de Saint-Georges possédait des droits seigneuriaux assez importants à Saint-Georges-de-Grehaigne, comme le montre le Dénombrement des biens, héritages et juridictions du prieuré de Saint-Georges, du 23 octobre 1738 (fonds de Saint-Georges, Arch. d’Ille-et-Vilaine. 2 H1 275). Sur les tenanciers qui résident sur ses fiefs, la prieure perçoit des rentes en argent et en froment, et elle les astreint à la banalité du four et du moulin. Elle exige « le devoir des mariées », d’après lequel la dernière des mariées de l'année vient, le jour de l'Epiphanie présenter en l’église une pelote et la jette par trois fois par-dessus l’église, sous peine de 3 l. 4 s. d’amende, la pelote est ensuite « courue par tous les hommes et par les garçons de la paroisse » ; en outre, toutes les mariées doivent venir, le dimanche qui suit leurs épousailles, danser et chanter une chanson à l’issue de la grand’messe. — Le prieuré disposait des communs des Grandes-Verdières, situés près de l’embouchure du Couesnon, comprenant 35 journaux, et qui furent afféagés, en 1770, à Pierre Thomas Serel, sieur des Fourges, moyennant un demi-razeau de froment par journal. — D’après l’aveu de Madeleine de la Fayette, de 1665, le prieuré possédait aussi le droit de pêche prohibitif dans la rivière de Couesnon (DE LA BIGNE-VILLENEUVE, Cartulaire de Saint-Georges, p. 370). — En 1752, l’abbaye de Saint-Georges afferma le prieuré de Saint-Georges-de-Grehaigne à la veuve d’Ollivier Villecunan, moyennant 1.200 l. par au (Arch. d’Ille-et-Vilaine, 2 H1 275).

ART. 11. — Art. 12 de Saint-Broladre, avec addition, après « pure et simple », des mots « ou directement en deniers ».

ART. 12-14. — Art. 27, 29 et 30 de Notre-Dame de Dol.

ART. 15-16. — Art. 31 du même [art. 14-15 de Saint-Broladre].

ART. 17. — Art. 18 de Saint-Broladre.

ART. 18. — Art. 6 de Notre-Dame de Dol.

ART. 19-20. — Art. 20 et 21 de Saint-Broladre [le dernier reproduisant l'art. 20 du cahier de la ville de Dol].

ART. 21-23. — Art. 7, 22 et 23 de Notre-Dame de Dol (2).

Note : La tâche de cette paroisse, sur la route de Dol à Pontorson, était de 294 toises, et son centre se trouvait à 1 lieu 1/4 du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

ART. 24. — Demandent encore le général et autres habitants de Saint-Georges que la portion congrue des recteurs et curés de cette province soit portée au moins à une somme, de douze cents livres par an pour les recteurs et la moitié moins pour leurs curés ou vicaires (voir la note qui suit).

Note : En 1789, l’abbesse de Saint-Georges de Rennes levait les trois quarts des grosses et menues dîmes de la paroisse et abandonnait au recteur, pour sa portion congrue, le dernier quart de ces dîmes et toutes les novales (Déclaration de 1749, ap. DE LA BIGNE–VILLENEUVE, Cartulaire de Saint-Georges de Rennes, p 467, et GUILLOTIN DE CORSON, Pouillé, t. VI, p. 30).

Fait et arrêté sous le seing de M. le sénéchal de ladite paroisse et ceux du général et autres habitants qui savent signer, ce jour cinq avril mil sept cent quatre-vingt-neuf.

[30 signatures, dont celles du président Lemonnier de Pontbaudry et du greffier Basselin].

(H. E. Sée).

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