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SAINT-GERMAIN-DU-PINEL |
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La commune
de Saint-Germain-du-Pinel ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GERMAIN-DU-PINEL
Saint-Germain-du-Pinel vient de saint Germain, évêque d'Auxerre au Vème siècle, et du site médiévale du Pinel.
Cette paroisse semble tirer son surnom de la seigneurie du Pinel, terre importante dès le XIIème siècle, mais faisant partie de la paroisse d'Argentré-du-Plessis. Cette anomalie porte à croire, dit M. de la Borderie, « qu'il y a eu empiètement de la paroisse d'Argentré sur le territoire de Saint-Germain, qui devait primitivement renfermer la terre dont il a pris son surnom » (Revue de Bretagne et Vendée, XXIX, 192). Quoi qu'il en soit, une famille noble portant le nom de Saint-Germain et habitant ce pays apparaît dès la fin du XIème siècle ; elle donna en 1107 l'église de Saint-Germain aux chanoines réguliers de l'abbaye de la Roë en Anjou, qui y fondèrent un prieuré-cure. En 1273, la métairie des Touches appartenait au prieur de Saint-Germain, et celui-ci passa une transaction, de concert avec la dame du Pinel, avec le recteur de Gennes, au sujet d'une partie des dîmes du trait des Touches (Archives départementales de la Mayenne). On retrouve encore dans la paroisse le village de l'Abbaye, qui dut à l'origine appartenir aussi à des religieux (Pouillé de Rennes).
La paroisse de Saint-Germain-du-Pinel dépendait autrefois de la châtellenie du Désert et de l'ancien diocèse de Rennes.
Le 31 mai 1832, une bataille se déroule dans la lande de Touchenault entre environ 800 hommes hostiles à la monarchie de juillet et 100 gardes nationaux de Vitré.
On rencontre l'appellation suivante : ecclesia Sancti Germani de Pinello (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Germain-du-Pinel : Mathieu Toucheboeuf (décédé vers 1572), Frère Jacques Ballue (en 1572), François de Lourmel (vers 1581), Antoine Du Guesclin (1597-1627), Jacques Roussel, Frère Michel-Pierre Coustard (1632-1646, inhumé dans l'église, près du maître-autel), Frère Richard Lescolasse (1646-1670, inhumé dans le choeur de son église), Frère Jean Lescolasse (en 1670), Frère Jean-Barillet (résigna en 1672), Frère Jacques Nicolle (1673-1691), Frère Claude de la Coudre (1691-1701, inhumé dans le choeur de l'église), Frère Pierre Souchay (1701-1708), Frère Gervais Huart (1709-1717, inhumé dans le choeur), Frère Laurent Aoustin (1717-1732, inhumé dans le choeur de Saint-Germain), Frère Pierre Bureau (1732-1742), Frère Joseph Desbois (1742-1748, inhumé dans le choeur de son église), Frère Hyacinthe-Augustin Huguet (1748-1769), Frère François Charbonneau (1769-1783), Frère Jean-Auguste Vissaiche (1783-1785), Frère Armand-Alexis Cousseau du Vivier (1785-1789), François-Pierre Rageul (1803-1810), René Bourcier (1810-1811), Jean-Baptiste Bauducel (1811-1823), Jacques-Marie Buron (1823-1829), Louis-Emmanuel Charpentier (1829-1836), René Jolivet (1836-1851), Pierre-Marie Picoul (1851-1868), Emmanuel Gacel (1868-1871), Pierre-François Guérin (1871-1883), René Huchet (en 1883), Joseph Guislard (à partir de 1883), ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Saint-Germain-du-Pinel en 1789
".
PATRIMOINE de SAINT-GERMAIN-DU-PINEL
l'église
Saint-Germain (1868-1870). Elle remplace une église qui date du XVIème
siècle et réaménagée au XVIIème siècle. Saint Germain, évêque
d'Auxerre, est le patron de cette église. L'ancien édifice, aujourd'hui
rasé, était en grande partie du XVIème siècle. Il se composait, à
l'origine, d'une seule nef terminée par un chevet droit ; cette nef, ajourée
au Sud d'une fenêtre ogivale, n'avait point d'ouvertures au Nord, et son
mur de ce côté était beaucoup plus ancien et pouvait remonter aux
commencements de la paroisse. A cette nef furent ajoutées deux chapelles,
l'une prohibitive, croyons-nous, au seigneur de la Roberie, bâtie au Sud en
1559, et l'autre sise au Nord, portant la date de 1625. Trois autels avec
grands retables en marbre et tuffeau décoraient l'église ; l'autel majeur,
élevé par le recteur-prieur Michel Coustard, présentait cette double
inscription ; du côté de l'évangile : P. Mi. Coustard pr. dedit hoc
altare 1645 ; du côté de l'épître : Post obitum cum Christo
requiescat in pace. La seigneurie de cette paroisse appartenait au
moyen-âge, semble-t-il, au seigneur du Pinel ; mais au siècle dernier le
seigneur de la Motte de Gennes était regardé comme seigneur fondateur et
prééminencier de Saint-Germain. Quant au seigneur de la Roberie (La
Roberie appartint pendant plusieurs siècles à la famille Du Guesclin par
suite du mariage, vers 1340, de Bertrand Du Guesclin, oncle du célèbre
connétable, seigneur de Vauruzé, avec Thomasse Le Blanc, dame de la Roberie).
Il y avait dans cette église un enfeu où Jean Du Guesclin choisit sa sépulture
en 1460. Il y avait un certain nombre de fondations en cette église,
notamment celle de la confrérie du Rosaire, fondée en 1621, et celle du
Saint-Nom de Jésus, fondée d'une messe chaque vendredi, le 20 février
1660, par Julien Marie et Jeanne Gicquel, sa femme. La nouvelle église de
Saint-Germain, bâtie vers 1868, est une jolie construction de style ogival
flamboyant, composée de trois nefs avec chevet droit et accompagnée d'une
petite tour formant façade ; elle est ornée de trois autels en pierre
sculptés, et de stalles, chaire et confessionnaux en bois, le tout de style
gothique, oeuvre de M. Granot (Pouillé de Rennes). Les trois autels du
choeur et du transept de l'église actuelle sont l'oeuvre du sculpteur
Graneau (ou Granot). Le retable du maître-autel, oeuvre du sculpteur
Graneau, date de 1870. Les stalles, oeuvre du sculpteur Graneau, ont été édifiées vers 1874 ;
l'ancien
prieuré Saint-Germain de Pinel. En 1107, tous les membres de la famille
seigneuriale de Saint-Germain, c'est-à-dire Hugues de Saint-Germain et
Rainier, son frère, Evain de Saint-Germain, sa femme et son frère, aussi
appelé Hugues, donnèrent à l'abbaye de la Roë l'église de Saint-Germain,
« ecclesiam Sancti Germani dederunt ». Cette donation fut faite à
la Guerche entre les mains de Quintin, abbé de la Roë, et fut approuvée
peu après par Marbode, évêque de Rennes, en présence d'Ermengarde,
duchesse de Bretagne. Un peu plus tard, en 1130, l'évêque Hamelin confirma
à son tour les religieux de la Roë dans la possession de l'église de
Saint-Germain-du-Pinel, et le pape Innocent II fit la même chose en 1136
(Abbé Tresvaux, Histoire du diocèse d'Angers, I, 520). Le prieuré-cure de
Saint-Germain était en commende au XVIème siècle, mais les chanoines réguliers
de la Roë y rentrèrent vers 1632 ; depuis lors jusqu'à l'époque de la Révolution,
ils ne quittèrent plus cette paroisse. Le dernier prieur-recteur, frère
Armand Cousseau du Vivier, jouissait en 1790 de 2 000 livres de rentes,
composées comme suit : presbytère ou maison priorale avec son jardin et
son pourpris, estimés 100 livres ; — dîmes estimées 1 700 livres ; —
closerie, donnée pour fondation par le seigneur de Mont-Martin, évaluée
à 200 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V,
29). Les chanoines réguliers, prieurs-recteurs de Saint-Germaindu-Pinel,
avaient leur enfeu dans l'église paroissiale au pied de la statues de saint
Germain. François de Lourmel vit en 1581 les religieux de la Roë lui
réclamer 48 boisseaux d'avoine qu'il leur devait à cause de son prieuré.
Antoine Du Guesclin (décédé le 28 octobre 1627), fils de René, seigneur
de la Roberie, et de Jeanne des Vaulx, fut d'abord curé de Cuillé, puis
prieur-recteur de Saint-Germain en 1597 (Pouillé de Rennes) ;
l'ancien
grenier de la Roberie (1739). L’ancien manoir de la Roberie possédait une
chapelle privative citée dès 1621. La chapelle Saint-Georges de la Roberie
était fondée de messes, et là se marièrent en 1662 Charles Du Matz,
marquis du Brossay, avec Hélène Du Guesclin, et en 1670 Jean de Pérouse
avec Jacqueline Du Guesclin. Propriété successive des familles le
Blanc, du Guesclin (vers 1360), Potier, ducs de Gesvres (vers 1758), Morel,
sieurs de la Motte (à la fin du XVIIIème siècle) ;
le moulin
à vent de Mulibert, et les moulins à eau de Palière et de Montmartin ;
A signaler aussi :
l'ancien
manoir de la Pigeonnière. Propriété de Thébaude de Cornillé, veuve de
Jean du Bois, seigneur du Boishalbran en 1513 ;
l'ancien
manoir du Bois-Halbran. Propriété successive des familles du Bois (au
milieu du XVème siècle), la Besnardaye (en 1606), de Ravily (au XVIème
siècle), Bulourde, sieurs de la Cochardière (au XVIIIème siècle) ;
l'ancien
manoir de Montmartin. Il possédait autrefois une chapelle et un droit de
haute justice. Propriété successive des familles Montmartin, Matz,
seigneurs de Terchampt (en 1380), Goyon (en 1641), du Guesclin, seigneurs de
la Roberie (en 1677), Potier, marquis de Gesvres (en 1789) ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GERMAIN-DU-PINEL
A la montre de 1541 des feudataires de l'évêché de Rennes sont mentionnés à "Sainct Germain du Pinel" :
- Bertran du Gueaquin : "Bertran du Gueaquin (sic = du Guesclin) seigneur de La Roberye, présente pour luy monté et armé son filz en estat d'homme d'armes et ung homme monté pour servir de paige portant lance. Et a présenté sa déclaracion qui monte quatre cens quatre vigntz livres de rente et la vériffie par serment véritable. Et a Roberye faict le serment en tel cas acoustumé".
- Julian du Boays : "Julian du Boays se présente monté et armé en estat d'archer pour Pierre du Boays seigneur du Boys Halbran. Fin remys à demain et ordonné audict sieur du Boays Halbran cy présent qu'il vienne armé en personne et à demain".
- François Martin : "Françoys Martin seigneur de Monliège [Note : Monliège : probablement Montlige, en Rannée. Cf. « Nobiliaire et Armorial de Bretagne », Pol POTIER DE COURCY, 1862, t. II, 145. Voir aussi, infra, page 830 du manuscrit où ledit François Martin est cité parmi les comparants de la paroisse de Rannée] a remonstré Gilles du Maz escuyer seigneur de Monmartin comme celuy du Maz se tient à sa maison de Terchant ou [pays] du Mayne là où il se trouvera aux monstres en armes et obéyra à ce que luy sera commandé. Et en supplye avoir acte que luy a esté ordonné estre baillé.
Le lendemain desdictes monstres qu'estoit jour de vendredy saczeiesme de septembre : S'est présenté ledict Pierre du Boays seigneur du Boays Halbran monté et armé en estat d'archer et bien en ordre. Et a faict le serment au désir des mandementz. Et a dit son revenu noble valloir communs ans environ troys cens livres tournois".
(extraits du "manuscrit de Missirien" de Guy Autret, né en 1599 au manoir de Lézoualch en Goulien, et complétés par l'article "Montre des Gentilshommes de l'évêché de Rennes de 1541" de G. Sèvegrand).
(à compléter)
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