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SAINT-GILDAS |
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La commune de Saint-Gildas ( Sant-Weltaz) fait partie du canton de Quintin. Saint-Gildas dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GILDAS
Saint-Gildas vient de "Saint-Gildas", l'abbé-fondateur de l'abbaye de Rhuys (Morbihan) ou d'un simple abbé du monastère de Rhuys nommé Gildas et venu d'Angleterre au VIème siècle. Les deux saints sont fréquemment confondus.
Saint-Gildas est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pligeaux. Saint-Gueltas est une trève de la paroisse du Vieux-Bourg en 1597 et en 1630 (Archives des Côtes d'Armor, 1E 2361). Saint-Gildas est dès 1670 une paroisse, succursale de celle du Vieux-Bourg. La paroisse de Saint-Gildas élit sa première municipalité au début de 1790. La commune porte le nom de Gildas pendant la Terreur de septembre 1794 à septembre 1795.
Le bourg de Saint-Gildas a pris naissance autour d'une chapelle dédiée à saint Gildas et fondée semble-t-il par la famille Beaumanoir, seigneurs du château de Leslay. Les seigneurs du Grand-Quélennec et ceux du Vieux-Castel (ou Vieux-Châtel) jouissaient jadis dans la chapelle de certaines prérogatives. Saint-Gildas est mentionné aussi sous le nom de Saint-Gildas du Chanau (en breton San Gueltas-ar-Stivel), de Saint-Gildas-Quintin ou Saint-Gildas-Le-Leslay.
On rencontre les appellations suivantes : Saint Gueltas (en 1597, en 1630), Saint Gildas (en 1670).
Note 1 : liste non exhaustive des curés et recteurs de la paroisse de Saint-Gildas : En 1625, Nicolas Le Charpentier ; — en 1657, Mathurin Raoult ; — en 1678, Jean Ollivier ; — en 1683, Jérôme Le Lay ; — en 1699, Thomas Robin, décédé en 1735 ; — en 1728, Louis Girault, décédé en 1753 ; — Joseph Morvan, décédé en 1790 ; — en 1798, Jean-Baptiste David, nommé recteur en 1804, lors de l'érection de la paroisse ; — en 1810, François Meheux ; — en 1813, Guillaume Chandemerle ; — en 1825, Jacques Le Tyran ; — en 1831, René Grosset ; — en 1834, François Quéro, décédé en 1846 ; — François Le Gal ; — en 1850, Gabriel Cochet ; — en 1852, Mathurin Rebindaine, décédé le 30 mai 1860 ; — Pierre-Marie Blivet, décédé en 1861 ; — Joseph Gouezigou, ....
Note 2 : la commune de Saint-Gildas est formée des villages : Le Quélennec, la Porte-Robin, Kerberot, Kerleau, Coldegoëc, Kerdroualan, Kervern, Kervégan, Kerfourdan, Crec'h-Guen, Kernanouet, Kerbellec, Kerguinquis, le Vieux-Châtel, Penpoulézy, le Bouillenno, Guerclé, Bodéléac, Coltudo, le Guernio.
PATRIMOINE de SAINT-GILDAS
l'église Saint-Gildas (XVIIIème siècle). Elle est en forme de croix latine. Le transept et le choeur datent du XVIIIème siècle et sont reconstruits sous le rectorat de Mre. Joseph Morvan (1753-1790). La nef date du XIXème siècle. Le clocher porte la date de 1897. De l'ancienne chapelle de Saint-Gildas subsistent des fragments de vitraux datant de 1563 et une statue du saint. On y trouve un retable en bois polychrome du XVIIème siècle : il comprend deux tabernacles superposés. L'église abrite les statues en bois polychrome de saint Gildas (XVIème siècle) et de saint Joseph (fin du XVIème siècle). " Mobilier : Maître-autel, chaire et confessionnaux modernes. Derrière le choeur, restes de boiseries du XVIIème siècle ; et, dans l'aile sud, autel du XVIIème siècle, sans doute ancien maître-autel. Bénitier en granit du XVème siècle ; statues anciennes de saint Gildas, sainte Vierge, saint Joseph, saint Isidore, saint Eloi ; et parmi les modernes de saint Yves et de saint Herbot. Saint Gildas est invoqué pour la guérison des animaux malades " (R. Couffon) ;
Note : " Saint-Gildas-du-Chanau était la principale trêve du Vieux-Bourg. Elle reconnaissait le seigneur de Beaumanoir pour son fondateur, et il revendiquait, en cette qualité, les principales prééminences. Les seigneurs du Vieux-Châtel et du Grand-Quellenec jouissaient du droit d'enfeu et autres prérogatives. L'église actuelle fut rebâtie au milieu du XVIIIème siècle, par les soins de Joseph Morvan, prêtre du Vieux-Bourg-Quintin et curé de cette trève ; il s'est étudié à suivre le plan de la mère-église. L'extérieur est plus régulier. L'on a conservé quelques panneaux de vitraux coloriés ; l'un représente saint Gildas, patron de l'église ; l'autre, le crucifiement ; le troisième, une Vierge à la Chaise ; ce panneau porte la date de 1563. La statue de saint Gildas, placée dans le retable du maître-autel, est de la même époque. Toutes les pierres tombales avec écussons ont disparu. A Kerdrouallan, en Saint-Gildas, l'on trouve une chapelle dédiée à la Ste Vierge, l'on y fait l'office à certains jours de l'année. Elle a été bâtie ou restaurée vers 1740, avec des débris du château du Quellenec. La chapelle du Quellenec, placée sous l'invocation de sainte Barbe, n'offre plus aux regards qu'une porte et une tourelle qui rappellent le XVIème siècle. Entre le Quellenec et Kerdrouallan, on voyait encore au début du XIXème siècle, dans le bois Saint-Efflam, les ruines d'une chapelle dédiée à ce pieux solitaire " (M. L. Audo - 1861).
la chapelle Notre-Dame de Kerdrouallan, édifiée au XVème siècle et agrandie en 1740. Edifice de plan rectangulaire, portant la date de 1740 et érigé en chapelle de secours le 22 mai 1822. Elle comprend quelques restes du XVème siècle réemployés. Elle abrite un autel du XVIIIème siècle avec l'inscription : CET AUTEL A ETE PEINT ET DORE PAR BEATRIX CORNO L AN 1800. M. MORVAN MAIRE PROVISOIRE JEAN LE MEHAUTE FABRIQUE. Statues anciennes de la sainte Vierge, de saint Joseph (XVIIIème siècle), et de sainte Anne avec la sainte Vierge, celle-ci avec une coiffure Empire (R. Couffon) ;
les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : - la chapelle du Quelenec, dédiée à sainte Barbe. En ruines en 1937, elle datait du XVIème siècle. - la chapelle Saint-Efflam ;
la croix de Kerienquis (haut Moyen Age) ;
la croix de Kernanouet (1800) ;
la croix de Kerner (XVIIIème siècle) ;
la croix située près du cimetière (XVIIIème siècle) ;
le château du Grand-Quellenec (ou Grand-Quélenec), en ruines (vers 1500). La branche aînée du Quélennec s'est fondue dans la famille Beaumanoir. En 1500, il était la propriété d'un sieur Dupont. Il passe ensuite au duc de Lorge. Cette importante seigneurie, propriété du duc de Lorge, possédait un droit de haute, moyenne et basse justice. Durant les guerres de Religion, le Quélenec, reconstruit à la fin du XVème siècle, a appartenu à Jacques de Beaumanoir de Bosso. La garde de cette forteresse fut confiée par le duc de Montpensier au capitaine du Liscouët, après qu'il eut été contraint d'abandonner à Mercoeur la place mal protégé de Quintin. Plus tard, par ordre de Henri IV, la forteresse est arasée. Il subsiste une tour et des vestiges de douves ;
le manoir de Kerleau, propriété de plusieurs anciennes familles de Saint-Gildas : les Suasse, Uzille, Farcy et Cavelier de Cuverville ;
le manoir de Kerfoudan (1718 et 1762) ;
la ferme de Kerfoudan (1692) ;
la fontaine de Kerdrouallan ;
2 moulins ;
A signaler aussi :
le menhir de Kernanouet (Keranhouet) ou Kerienquis (époque néolithique) ;
les trois tumulus de Kernanouet (Keranhouet) ;
l'entrée du cimetière, ornée de deux animaux sculptés (XVIIème siècle).
Voir " Informations diverses sur la ville de Saint-Gildas ".
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GILDAS
Le GRAND QUELLENEC était le fief le plus important du Vieux-Bourg-Quintin ; il avait haute, moyenne et basse justice. Il donna son nom à la famille du Quellenec, si connue dans l'histoire de Bretagne. C'était, autrefois, un château-fort : d'un côté, il y avait des douves larges et profondes ; de l'autre, il était défendu par un étang assez vaste, sa position dans un terrain presque uni, ajoutait à sa force. C'était un rectangle avec plusieurs tours ; il fut rasé durant les guerres de la Ligue et n'a point été reconstruit. On est venu de tous les villages environnants y prendre de la pierre comme dans une carrière, en sorte que l'on ne trouve plus que quelques ruines. — Une chapelle construite dans l'intérieur du château, et dédiée à Sainte Barbe, n'offre plus aux regards qu'un portail et une petite tourelle qui rappellent, par leur style, le XVIème siècle. Cette terre avait une contenance de 2,500 journaux de terre ; elle s'étendait dans la partie nord du Vieux-Bourg-Quintin, dans Bocqueho (ou Boqueho), dans Saint-Fiacre et Senven-Léhart, trèves de la paroisse de Plésidy et dans Cohiniac, dont les sires du Quellenec disputaient la seigneurie aux Palasne de Champeaux, d'après le chanoine Ruffelet. La justice s'exerçait auprès du château : on voit encore là une maison et un jardin dits de l'audience. Le lieu d'exercice fut transféré à Quintin, conformément à l'ordonnance de François Ier, de 1525. Comme barons du Pont et de Rostrenen, les seigneurs du Quellenec avaient le droit de faire expédier leur menée à la barre ducale de Moncontour. Ils possédaient encore la haute justice de Léhart, dans Senven Léhart, ou mieux, Saint-Guen-Léhart, ainsi qu'on le lit dans de vieux titres et dans les registres paroissiaux de Saint-Gilles-Pligeaux ; ils y avaient établi deux foires qui se tiennent encore chaque année. Les poteaux de leur justice étaient à Cold'argroec, vulgairement Coldorec, en Saint-Gildas. Ils prétendaient, en 1532, avoir un droit de chasse dans la forêt de Coetrac'h, située dans le Haut Corlay, à cause de leur terre de Saint Damand. Quelques-uns pensent que cette forêt a disparu ; nous croyons qu'elle a changé de nom et qu'elle est connue aujourd'hui sous le nom de Hue au Gal ou Gars. Une partie d'elle s'appelle encore le Bois du Pont. La famille des Quellenec tint toujours un des premiers rangs en Bretagne. Ses armes étaient de Bretagne, au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d'or, selon Guy Le Borgne ; d'argent à 7 macles de gueules, selon Le Laboureur (généalogie des sires de Rostrenen). Les ruines du château ne présentent aucun écusson. Dès le XIIIème siècle, elle était alliée aux seigneurs de Rostrenen ; les Quellenec, seigneurs de Bienassis, dans Erquy, auraient été, selon quelques-uns, des juveigneurs de ceux du Grand-Quellenec. Cette dernière famille se subdivisa en plusieurs branches qui prirent divers noms, comme les Kerjolis, Campostal, Meneheu ... Ses alliances réitérées avec les sires de Rostrenen et les barons de Pont-Labbé réunirent sur la tête des seigneurs du Quellenec les titres de barons du Pont et de Rostrenen, titres qui leur donnaient le droit de présider, sans élection, la noblesse aux Etats de Bretagne. En 1295, Pierre de Quellenec érigea en collégiale la chapelle du château de Rostrenen. Vers 1320, Jehan de Quellenec épousa Plésou, fille de Pierre IV, sire de Rostrenen, et d'Eve du Pont. En 1424, Eon du Quellenec. En 1450, Jehan du Quellenec, haut et puissant seigneur du Quellenec, vicomte du Faou, épousa Jehanne de Rostrenen, fille de Pierre VIII, alors conseiller et chambellan de Charles VII, roi de France, lieutenant-général d'Arthur de Bretagne, comte de Richemont et de Jehanne de Guermeur. En 1493, autre Jehan du Quellenec, faisait aveu à la seigneurie de Quintin, et prenait le titre de haut et puissant seigneur baron du Pont et de Rostrenen, vicomte du Faou et de Coëtmur, sire du Quellenec, de Finiac (Yffiniac)? Le Hart, La Villepépin, du Vaugaillart, Carnoët et autres lieux. Il épousa Jehanne de Maure, fille de François, comte de Maure, baron de Lohéac, vicomte de Fercé, et d'Hélène de Rohan. Il eut trois enfants : 1° Charles de Quellenec, baron du Pont et de Rostrenen ; il se maria en 1553 avec Catherine Larchevêque, dame de Parthenay et de Soubize, il embrassa la prétendue réforme et fut massacré à Paris le jour de la Saint-Barthélemy, 24 août 1572. Sa mort mit fin au procès que sa femme lui intentait dans le but d'obtenir la rupture de son mariage, pour un empêchement dirimant qu'elle prétendait exister. Elle se remaria avec René II, seigneur de Rohan. 2° Marie du Quellenec, qui entra dans la famille d'Entragues. 3° Jeanne du Quellenec. Elle épousa Jacques de Beaumanoir, vicomte du Besso, échanson d'Henri II, et gentilhomme ordinaire du Dauphin. Elle lui donna un fils qui fut baptisé le 1er septembre 1554, dans l'église de Jugon ; il reçut le nom de Toussaint, et prit à la mort de son oncle Charles du Quellenec, le titre de baron du Pont et de Rostrenen ; il succéda, du chef de sa mère, à toutes ses seigneuries. En 1575, il céda, par un traité, la terre de Bourgneuf, dans le pays nantais, à sa tante Marie du Quellenec. Sa valeur et ses services le firent créer chevalier de l'ordre du roi, sous Henri III, capitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances, maréchal des camps et armées de Bretagne. — Dans la guerre de la Ligue, il se déclara hautement pour Henri IV, et fut chargé du commandement de toute l'infanterie en Bretagne. Il traversa Rennes le 9 février 1590, à la tête de plus de trois cents gentilshommes, d'une foule de cavaliers et de fantassins qui allaient rejoindre l'armée du prince de Dombes devant Ancenis. — Après s'être distingué dans plusieurs escarmouches, il fut grièvement blessé au bras d'un coup d'arquebusade. On le rapporta à Rennes, mais tous les soins prodigués furent inutiles ; il mourut le 12 mai 1590, âgé de 36 ans. On lui fit de magnifiques funérailles dans l'église de Toussaint ; le Parlement et la noblesse y assistèrent ; ses dépouilles mortelles furent ensuite transportées et inhumées dans la collégiale de Rostrenen. Il avait épousé Anne du Quémadeuc, fille de François du Quémadeuc, chevalier, seigneur, baron de Blossac (l'abbé Ruffelet n'admet pas ce titre) , vicomte de Rezai, seigneur de Quémadeuc Launay-Madeuc et la Villemaupetit, et d'Hélène de La Chapelle. Hélène de Beaumanoir, leur fille, recueillit la succession de son père. Elle épousa en premières noces René II, de Tournemine, seigneur, baron de la Hunaudaie (ou Hunaudaye). René mourut le 28 février 1609, sans enfants. Remariée avec Charles de Cossé, comte de Brissac, maréchal de France et lieutenant général du roi en Bretagne, elle mourut sans laisser de postérité. Marie-Françoise du Quémadeuc, sa cousine, baronne de Blossac et vicomtesse de Rezai, hérita de la baronnie du Pont et de Rostrenen, et de la châtellenie du Grand-Quellenec. Elle se maria en premières noces avec François de Vignerot, marquis de Pont-Courlay, chevalier des ordres du roi et général des galères de France. C'était un neveu du cardinal de Richelieu. Elle en eut trois fils : Armand de Vignerot, dit du Plessis et de Richelieu, pair de France et général des galères ; le marquis de Richelieu et l'abbé de Richelieu. Elle épousa en secondes noces Charles de Grossoué ou Grivel de Gamaches, comte d'Auroué, seigneur des Pesselières, gouverneur de Fougères. En 1659, la comtesse d'Auroué, n'ayant pas renouvelé son hommage lige à la marquise de la Moussaie (ou Moussaye), comtesse de Quintin, vit saisir sa terre du Quellenec. Un long procès s'ensuivit touchant la mouvance de cette terre qui relevait prochement de Quintin. Henriette de la Tour d'Auvergne n'était pas femme à céder facilement ses droits, surtout quand ils favorisaient son orgueil ; un arrêt du Parlement, obtenu en 1772 , termina l'affaire. Marie du Guémadeuc, comtesse d'Auroué, fit l'aveu exigé, Messire Jacques Turet, prêtre official de l'archevêché de Rheims (ou Reims), fut son représentant. Ses droits de patronage, de fondation et prééminences furent reconnus, et main levée de la saisie de ses terres fut donnée. Il paraît que ce procès ne fut pas entièrement vidé ; car le 8 août 1687, un second arrêt fut rendu aux requêtes de l'Hôtel pour la ventilation de la terre du Quellenec, au profit du maréchal, duc de Lorges, contre M. Talon, seigneur de Quesneal. En 1737, le Quellenec appartenait à Henri-Louis, marquis de Chavagnac ; il devint plus tard chef d'escadre des armées du roi, il demeurait habituellement à son château de Blesle, province d'Auvergne. — En 1753, cette terre était estimée valoir 2167 livres de revenu imposable, le quart du revenu des moulins déduit pour leur réparation. Elle payait pour le vingtième 108 livres 7 sous 6 deniers. Madame de Chavagnac vivait encore en 1783 ; elle avait deux enfants : Anne et Frédéric. La révolution les dépouilla d'une partie de leurs biens, ils ne conservèrent que quelques tenues convenancières, vendues sous la Restauration. Le fief du Grand-Quellenec est complètement oublié, son nom même s'altère, on ne l'appelle plus guère que le Quellineuc. Sic transit gloria mundi.
Le VIEUX-CHATEL, comme son nom l'indique, est une des plus vieilles maisons de Saint-Gildas. Il y avait là deux manoirs nobles. L'un était, en 1540 , à Nicolas Le Tout ; en 1653, à Yves-Julien de Launay ; en 1694, à François de Launay, en 1753 , à Sébastien de Launay ; cette famille a toujours habité ce lieu. Le dernier rejeton, Gilone de Launay, est morte au bourg dans un âge fort avancé et dans un état voisin de la misère. L'autre manoir appartenait, en 1540 , à François du Liscoët (ou Liscoet), époux de Marguerite de Penhoët (ou Penhoet). Pendant les guerres de la Ligue, un Robien, cadet de la Villemenguy, tué au Chesnay, en Plaintel, par Mathurin de La Rivière, sieur Du Plessis Herupel, prenait le titre de sieur du Vieux-Châtel. Marie Le Vicomte, veuve de Christophe de Robien, fait mention, dans son aveu de 1620, des ruines d'un vieux château et de ses droits et prééminences dans l'église de Saint-Gildas. Elle devait une rente aux De Launay. M. le marquis de Robien possède encore en 1861 les fermes du Vieux-Châtel.
KERVEGAN, maison et métairie nobles, qui a donné le surnom à la famille Suasse.
KERLEAU, manoir noble, était, en 1573, à Jean de Suasse, il remplissait alors les fonctions de tabellion. — On croit que la famille de Suasse est d'origine espagnole, et que son véritable nom était Suazzio. Ses armes sont d'argent au chevron de gueules, chargé de 5 pommes de pin d'or et accompagné d'un arbre de sinople, le fût chargé d'un loup de sable passant. Elle a une pierre tombale, avec écusson, dans l'église du Vieux-Bourg-Quintin. En 1650, Claude de Suasse ; en 1704, François de Suasse, époux de Claude-Madeleine de Farcy. En 1769, autre François de Suasse, receveur ou fermier général du Quellenec. On doit remarquer, au sujet de ce titre, que les terres du Quellenec et de Beaumanoir furent ainsi affermées, à partir du XVIIème siècle.
L'ARGOET, maison et métairie nobles. En 1493, Jehan du Quellenec prenait le titre de sieur de l'Argoët.
KERGUINQUIS ou KERIENTY, selon l'orthographe moderne, maison et métairie nobles, vendues, en 1654, par Marc du Perier, François du Halgoët, suivant acte au rapport de Jean Berthelot, notaire à Rennes.
BODELEAC, maison et métairie nobles, vendue en 1628 par Anne Eder, dame de la Ville-André, qui l'avait reçue en partage, était, en 1640, à Gilles de Baudron, sieur de La Salle ; en 1652, à Etienne Robert , sieur du Rohello et de La Goupillière (M. L. Audo - 1861).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Gildas.
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