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L'église de Saint-Gravé. |
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L'ancienne église de Saint-Gravé était du XVIème siècle ; deux fenêtres en cintre brisé, meneaux en flammes, trilobes et quatrefeuilles aigus existaient au sud de la nef, et semblaient remonter au XVème siècle.
En 1860, on reconstruisit la chapelle du Rosaire et la sacristie ; celle-ci fut dotée en 1664 d'une croix en argent, qui existe encore.
Le portail fut refait en 1830 ; en 1864, la chapelle au nord du clocher, dite chapelle de Sainte-Anne (et précédemment chapelle des Montrets) fut reconstruite par M. Paul Audren de Kerdrel, du Brossais, et Mme Audren de Kerdrel, née de la Boëssière.
La chapelle du côté du midi, formant un des bras de la croix ou transept, portait le nom de chapelle du Rosaire, et appartenait jadis aux seigneurs de Cancouët.
En 1677, cette chapelle menaçait ruine ; un arrangement dût intervenir avec les seigneurs de Cancouët, pour que la nouvelle construction pût servir de réunion aux confrères du Rosaire. Les seigneurs de Cancouët gardèrent leurs droits anciens d'avoir un banc spécial, de se faire enterrer dans la chapelle ; ils devaient payer les réparations locatives, mais n'auraient aucun droit aux offrandes, réservées pour les dépenses et les besoins de la confrérie du Rosaire. La chapelle fut relevée aux frais des paroissiens. Au nord du transept, et contiguë à la chapelle du Montrets, se trouvait la chapelle du Brossais, dite aussi chapelle du Sacré-Coeur.
Ces chapelles appartenaient aux seigneurs des paroisses qui les entretenaient avant la Révolution ; c'est ce qui explique le défaut d'unité dans beaucoup d'églises de campagne.
La nef ne tarda pas à se désagréger et à devenir la partie la plus détériorée de l'église ; on y pénétrait par une porte principale, située à l'ouest, et par une autre porte, précédée d'un porche, contre lequel était adossé l'ossuaire.
Le cimetière entourait l'église ; il a été remplacé en 1876 par un autre cimetière, situé à 400 mètres à l'est du bourg ; les terres, de l'ancien cimetière ont été transportées en 1894 à la bifurcation des routes de Rochefort et de Malestroit. La croix de granit du cimetière y a été posée. Le terrain du nouveau cimetière fut donné par M. Paul de Kerdrel.
L'ancienne église de Saint-Gravé fut démolie pendant l'hiver 1899-1900, et remplacée par une église, dont le plan est dû à M. Le Diberder, architecte à Nantes. Sa construction dura près de deux ans, et coûta environ 100 000 francs ; elle fut consacrée par Mgr. Latieule, évêque de Vannes le 23 octobre 1901.
M. l'abbé Guilloux était recteur, et M. l'abbé Rocher, vicaire ; ils ont contribué par leur zèle à l'accomplissement de cette oeuvre.
Une partie de la chapelle Sainte-Anne, reconstruite en 1864, resta seule de l'ancienne église.
L'extérieur du nouvel édifice est en granit et moëllon ; l'intérieur est en pierre blanche du Poitou. La décoration intérieure a été terminée en janvier 1905 par l'établissement d'une chaire en chêne sculpté.
Les frais de construction de l'église ont été couverts par des souscriptions faites dans la commune, par un versement de la fabrique, du conseil municipal (1.300 fr.), du conseil général du Morbihan (1.500 fr.). Le général de Kerdrel, du Brossais, et la vicomtesse de Kerdrel, née de Vassinhac d'Imécourt, ont apporté à cette oeuvre un puissant concours.
L'église de Saint-Gravé possède une relique importante de sainte Constance (partie de l'os de la jambe). Elle fut donnée à Dinan, le 17 mai 1690, par M. l'abbé Ernoult à Mlle de Ballavoine, demeurant au château de Cancouet avec sa soeur Mme de la Coquerie.
Nous avons déjà signalé la très belle croix d'argent donnée à l'église de Saint-Gravé, en 1664, avec une lampe et un encensoir ; ces objets de valeur ont pu être cachés et sauvés pendant la Révolution, alors que le district de Rochefort-en-Terre (Roche des Trois), confisquait les objets du culte en argent, les cloches... etc.. (A. de Kerdrel).
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