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SAINT-GRAVE

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La commune de Saint-Gravé (bzh.gif (80 octets) Sant-Gravez) fait partie du canton de Rochefort-en-Terre. Saint-Gravé dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GRAVE

Saint-Gravé vient du latin « Santa Gravida », sainte Gravide.

Saint-Gravé est, semble-t-il, un démembrement de la paroisse primitive de Pleucadeuc. En 837, le cartulaire de l'abbaye de Redon fait état de la présence des moines sur le territoire de Saint-Gravé.

Saint-Gravé est mentionné comme paroisse au XIème siècle. Saint Gravé faisait jadis partie du Comté de Rieux ; dans un document de l'année 1516, compris dans le Cartulaire de l' Abbaye de Redon, cette paroisse est désignée sous le nom de Sancta Gravida. Au seizième siècle cette appellation est constante ; on la retrouve encore dans une lettre de 1607, par laquelle l'Evêque de Vannes nomme un trésorier à Saint-Gravé.

D'après une ancienne tradition, la fontaine qui est au sud du bourg est appelée fontaine de Sainte Gravée, et a toujours possédé, (ou possède) dans une petite niche, une statue de la Sainte Vierge, mère du Sauveur Jésus-Christ. Il semble probable que sainte Gravée, Sancta Gravida, est l'appellation de la Vierge répondant à l'Ange qui lui annonçait qu'elle allait être la Mère du Rédempteur : « Fiat mihi secundum Verbum tuum ! ». Dans la suite des temps, sainte Gravée s'est transformée en saint Gravé, sans qu'on puisse en indiquer la raison (Audren de Kerdrel).

Erigé en commune en 1790, Saint-Gravé est rattachée au canton de Rochefort-sur-Terre en 1801.

Ville de Saint-Gravé (Bretagne).

Note 1 : Le territoire de Saint-Gravé est naturellement borné au nord par la rivière d'Oust et au sud par celle d'Arz ; à l'est il confine à Peillac et à l'ouest à Pluherlin et à Saint-Congard. En 1891, sa superficie est de 1576 hectares, arrosés par plusieurs cours d'eau et généralement bien cultivés, sauf le quartier du nord-ouest, où finit la lande stérile de Lanvaux.En 1891, sa population est de 1055 habitants. Le bourg, situé vers l'est, est à 6 kilomètres de Rochefort et à 40 de Vannes. On trouve un beau dolmen sur la lisière du bois de Cancoët, et un menhir de 2 mètres de hauteur, dans le même bois, auprès de l'étang. Entre ces monuments et le bourg, sur la lande de Lanvaux, se voit un vaste retranchement. Les Bretons ont eu des établissements dans ce pays, comme le prouvent les noms encore subsistants de Cancoet, Canquemar, Bréhon, Cansac, Trénido, etc. En 837, le 1er décembre, Portitoé, mactyern de Pleucadeuc, donna aux moines de Redon les terres de Cranwikant et de Cranquarima : ce qui fut confirmé quelques jours après par son frère Guorvili (Cartulaire de Redon, p. 13). La seconde de ces terres portant aujourd'hui le nom de Canquemar, en Saint-Gravé, c'est dans le voisinage qu'il faut chercher l'autre propriété. En outre les deux mactyerns augmentèrent leur libéralité de tout ce que les moines pourraient déraciner de la forêt. — Quelle était cette forêt? — Serait-ce celle de Lanvaux aujourd'hui détruite presque entièrement? C'est très possible. Enfin les deux donateurs sont indiqués dans l'acte comme mactyerns ou seigneurs de Pleucadeuc et agissent dans leur territoire. N'est-ce pas là une preuve, ou du moins une présomption, que Saint-Gravé n'était pas encore paroisse, et faisait partie, aussi bien que Saint-Congard, de l'immense paroisse de Pleucadeuc ? Son existence, comme paroisse distincte, semble devoir être assignée, d'une manière approximative, à la restauration religieuse du XIème siècle. Quant au nom de Saint-Gravé, il est probablement altéré, car on ne trouve aucun saint de ce nom ; bien plus, les textes latins en modifient le genre : on trouve en effet Sancta Gravida et Sanctus Gravidus. Comment concilier ces variantes et comment les rapprocher du nom de saint Denis l'Aréopagite, patron de la localité ? (J-M. Le Mené - 1891).

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de Saint-Gravé depuis 1660. - En 1472, Guillaume de la Pommeraye était recteur de Saint-Gravé. Il était en même temps recteur de Saint-Martin. Il fonda la chapellenie de Saint-Denis, à Saint-Gravé. - M. Jean Guillotin, 1660, démissionnaire en 1669, mort en 1673. - M. Pierre Dufresche administra les sacrements de 1660-1674. - M. Jean Thorel, 1669-1704, démissionnaire, mort en 1706. - M. Michelot, 1704-1731, nommé à Muzillac. - M. Moytel, 1731-1749, démissionnaire, meurt en 1750. - M. Franco, 1749-1784. - M. Pierre Le Thiec, 1784-1792, départ pour l'exil ; 1802-1812, meurt à la chapellenie de Saint-Denis. - M. Jean-Marie Caillet, 1812. - M. Cazet, 1831. - M. Digo, 1831-1851. - M. Valléaux, 1851-1862. - M. Leveaux, janvier 1863-1864, nommé recteur de Beignon. - M. Piéderrière, 1864-1868, nommé curé de la Trinité-Porhoët. - M. Jéhanno, 1868-1874. - M. Gloux, 1874-1898. - M. Guilloux, 1898. C'est pendant qu'il était recteur de Saint-Gravé que fut bâtie la nouvelle église.

Note 3 : Liste non exhaustive des maires de la commune de Saint-Gravé : 1790-1790 : Guillaume Quiban ; 1791-1795 : Julien Pioger ; 1795-1808 : Gentien Hallier ; 1808-1827 : Pierre Dugué ; 1827-1837 : X. Malabeuf ; 1837-1846 : Pierre Dufraîche ; 1846-1848 : Julien Le Moine ; 1848-1850 : Paul Vincent Audren de Kerdrel ; 1850-1858 : Jean-Marie Malabeuf ; 1858-1875 : Louis Diguet ; 1875-1889 : Paul Vincent Audren de Kerdrel ; 1889-1904 : François Houix ; 1904-1929 : Roger Audren de Kerdrel ; 1929-1942 : Pierre Houix ; 1942-1944 : Pierre Dubois ; 1944-1977 : Jean de La Bouillerie ; 1977-1994 : René Tourres ; 1994-1995 : Roger de La Bouillerie ; 1995-2001 : Serge Poul ; 2001-2008 : Roger de La Bouillerie ; 2008-... : Marie-Odile Colineaux, etc....

Note 4 : Il est intéressant de rappeler que, jusqu'à la Révolution, on enterrait beaucoup dans les églises, la somme versée pour cette faveur n'étant que de 2 à 3 livres. — C'était un abus qui finit en 1754 à Saint-Gravé. Les églises n'étaient pas pavées, sinon de quelques pierres tombales. L'église de Saint-Gravé ne fut pavée qu'en 1849, avec les pierres de pavage de l'église du couvent de Bodélio, données par M. de Kerdrel, acquéreur du couvent en 1847. Le Calvaire fut élevé vers 1844, sur un terrain donné par acte testamentaire du 16 novembre 1842 par Jeanne Hémery, habitant Saint-Gravé ; le devis de la maçonnerie montait à 756 francs 93 centimes. Elle coûta 990 francs. La grille 184 francs. Le christ du calvaire coûta 125 francs. L'arbre et le christ furent renouvelés en 1889, par les soins de M. Roger de Kerdrel, lieutenant-colonel du service d'état-major. Le Chemin de la Croix fut érigé en 1833. En 1887, Julien Quiban fit don du chemin de la croix actuel (legs approuvé en octobre 1887).

Ville de Saint-Gravé (Bretagne).

Voir Saint-Gravé (Bretagne) "Saint-Gravé durant les guerres civiles à la fin du XVIème siècle"

Voir Saint-Gravé (Bretagne) "Saint-Gravé durant la Révolution"

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PATRIMOINE de SAINT-GRAVE

l'église Saint-Denis (vers 1900), oeuvre de l'architecte Le Diberder, de Nantes. Elle remplace une ancienne église détruite à la fin XIXème siècle. Elle est consacrée le 23 octobre 1901 par Mgr Latieule, évêque de Vannes. Il ne subsiste de l'ancien édifice qu'une partie de la chapelle Sainte-Anne, datée de 1864. L'église abrite une statue en bois polychrome de "santa Gravida" (ou Notre-Dame de l'Avent). On y conserve une croix processionnelle en argent de 1664 ;

Nota : L'église paroissiale, sous le vocable de saint Denis l'Aréopagite, conserve quelques restes d'une ancienne construction au sud de la nef. On remarque aussi deux fenêtres ogivales avec des meneaux en flammes, en trilobes et en quatrefeuilles. Les chapelles portaient autrefois les noms de Cancoet, du Brossais et de la Saulaye. Aujourd'hui elles sont dédiées au Rosaire, à sainte Anne et au Sacré-Coeur. Les chapelles de la paroisse étaient jadis : — 1° Saint-Sixte, à la Bogerais, vers le sud-ouest. — 2° Saint-Cyr, en un lieu isolé. — 3° Saint-Maur (ou Saint-Maure) de l'hôpital, dont il ne reste plus de traces. Les chapelles privées étaient celles du Brossais, de Montrel et de Cancoet ; la première seule subsiste encore. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de l'Hôpital, mentionnée en 1516, desservie dans la chapelle de Saint-Maur, puis dans l'église paroissiale. — 2° Celle de la Haye, mentionnée aussi dès 1516, et fondée probablement par les seigneurs de l'endroit. — 3° Celle de Sainte-Catherine, mentionnée en 1516, fondée par les seigneurs de Molac et desservie dans l'église. — 4° Celle de Notre-Dame, fondée avant 1516 par J. Louaille, seigneur du Brossais, et desservie à l'autel du Rosaire. — 5° Celle de Saint-Denis, fondée par un seigneur de la Pommeraye, en Allaire, et desservie à l'église de Saint-Gravé. — 6° Celle de Cancoet, fondée par les seigneurs du lieu, et desservie jusqu'à la Révolution. — 7° Celle de Saint-Laurent, fondée par J. Le Normand, et chargée d'une messe chaque samedi dans l'église paroissiale. 8° Celle de dom Diqueho, à la Bogerais. — 9° Celle de Guillemette Dubois. Le recteur, à la libre nomination du pape et de l'évêque, levait la dîme, à la 33ème gerbe, sur toute la paroisse, à l'exception de la frairie de Cansac, où les seigneurs du Brossais avaient conservé la vieille dîme à la 11ème gerbe. En 1757, son revenu net était évalué à 650 livres. Saint-Gravé faisait partie de la seigneurie et du territoire ecclésiastique de Rieux, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Peillac et du district de Rochefort. Son recteur, Pierre Le Thiec, refusa le serment en 1791 et se déporta, l'année suivante, en Espagne. On vendit nationa­lement une maison et un jardin au bourg, appartenant à la chapellenie de Saint-Maur, une maison, un jardin, un verger et une prairie, dépendant du presbytère, et un pré appartenant à la cure de Saint-Martin. Saint-Gravé passa, en 1800, dans l'arrondissement de Vannes, et en 1801, dans le canton de Rochefort : ce qui subsiste encore (J-M. Le Mené).

L'église de Saint-Gravé (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Saint-Gravé (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Saint-Gravé et ses recteurs"

Voir Saint-Gravé (Bretagne) "L'église de Saint-Gravé"

la chapelle Saint-Sixte (XVIème siècle), située au village de la Bogerais et fondée par Mathurin Moisan. Le testament du sieur Mathurin Moisan, établi en 1592, stipule "qu'on donne plusieurs messes pour sa délivrance, dans la chapelle fondée par lui et dédiée à la sainte Trinité". La chapelle de la Bogeraie, dédiée jadis à la Sainte-Trinité, fut fondée au XVIème siècle (style gothique). Le 10 janvier 1592, messire Mathurin Moisan, prêtre, résidant au village de la Bogeraie, faisait son testament ; il donnait son âme à Dieu, et son corps à la terre, et ordonnait plusieurs messes et services pour sa délivrance, pendant un an. Il demandait ensuite, pour lui et ses parents défunts, une messe à perpétuité, le vendredi, dans la chapelle de la Sainte-Trinité, fondée par lui. Un autre prêtre, Guy Gaschot, donnait à cette chapelle, peu d'années après, une rente perpétuelle de 9 livres, assise sur quelques champs. Un registre de cette fondation, allant de 1666 à la Révolution, affirme que ces intentions ont été remplies. En 1831 et année suivante la rente est toujours acquittée ; le 25 janvier 1856, Jean-Marie Potier et Elisabeth Normand remboursent le principal et rachètent cette rente, en donnant l'argent à la fabrique de Saint-Gravé. La chapelle, qui avait été découverte pendant la Révolution, pour qu'on ne l'incendie pas, fut restaurée en 1867 et bénie en 1868. On a transporté en cette chapelle la table de communion, en bois, de l'ancienne église de Saint-Gravé. Il est d'usage qu'on y chante les vêpres le lundi de la Pentecôte (A. de Kerdrel). On y trouve le blason de la famille Du Matz, seigneurs du Brossais ;

l'ancienne chapelle de Brécéhan. L'ancien manoir de Brécéhan, devenu une ferme, possédait une petite chapelle, qui date de la fin du XVIème siècle, située à 60 mètres du manoir ;

l'ancienne chapelle Saint-Cyr (XVIIème siècle), aujourd'hui disparue ;

le château du Brossais (XIXème siècle). Un premier manoir existait dès 1383. Le château actuel a été édifié vers 1600 et agrandi en 1780. La seigneurie appartenait au XIVème siècle à la famille Brossais. Propriété, par alliance, des familles Eder (Pierre Eder en 1427 et Jehan Eder en 1464) et Du Matz (Gilles du Mas en 1481 et Jacques du Mas en 1536), de 1383 jusqu'au XVIIème siècle. Puis propriété de la famille Moulin (en 1680), Le Mallier, comte de Chassonville ou Charsonville (en 1741). A la Révolution, le château est vendu comme bien national à François-Yves Faverot, puis racheté le 26 nivôse an VII par les descendants de la famille du Moulin (Gouyguet de Bienassis) et revendu le 15 vendémiaire an XII à Mlle de Charsonville. Il passe ensuite entre les mains des familles La Bouëssière, Kerdrel et La Bouillerie (depuis 1929). Le général Audren de Kerdrel le restaure à la fin du XIXème siècle. La tour d'angle hexagonale a été reconstruite en 1854 et le pavillon Volvire a été restauré en 1890. Le château possède une chapelle privée. Les dépendances portent les armes des familles Chassonville et Cornulier ;

Le château du Brossais à Saint-Gravé (Bretagne).

Voir Saint-Gravé (Bretagne) "Le château du Brossais à Saint-Gravé"

le château de Cancouët ou Cancoët (XVème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à Guillaume Cancouët (en 1420), Jehan de Cancouët (en 1427, en 1464 et en 1481), Pierre de Cancouët (en 1536), à la famille Castellan à partir de 1687. Les bâtiments sont ceints d'un mur daté de 1643. On y trouve un colombier. Le manoir possédait autrefois une chapelle privée disparue avant 1890. Le château de Cancouët était en 1420 habité par Guillaume de Cancouët, qui comptait dans la compagnie du sire de Rieux, au siège de Champtoceaux, en 1457, Pierre Perré, sénéchal de Ploërmel, reçoit mandement du duc de Bretagne, pour connaître du différend entre Jean de Cancouët et Guillaume Sorel ; Jean de Cancouët était, en 1464, au service du duc de Bretagne, en qualité d'homme d'armes, et a fait partie de la garnison d'Auray. Son fils, Vincent de Cancouët, est signalé dans le rôle terrier de la seigneurie de Cancouët en 1509, 1524, 1527, 1530. Pierre de Cancouët y figure en 1534, 1535, 1540, 1547. Son fils Jehan y figure en 1547, 1559, 1560, 1581. Son fils Jacob y figure en 1586, 1599, 1504. Son fils Jacques y figure en 1607. Son fils Jérôme y figure en 1627, 1633, 1653. Son fils Yves y figure en 1660 et 1669. L'écusson de la famille de Cancouët était : d'argent au sanglier effrayé de sable, défendu d'argent et allumé de même. En 1685, Henri Ernoult, sieur du Boishéroucert, conseiller de Roi, juge criminel de Vannes, acquiert la seigneurie de Cancouët, dépendant de la succession bénéficiaire d'Yves de Cancouët. En 1687, Fr. Jean Bonnier, marquis de la Dobiais, la Coquerie, la Chapelle, possède Cancouët. Nous trouvons, de 1706 à 1725 à Cancouët, Jeanne-Laurence Ernoult, dame de la Coquerie. De cette famille, Cancouët passa aux mains de la famille de Castellan, par le mariage de la fille du Président de la Coquerie avec Joseph-Marie de Castellan, chevalier, seigneur de Cancouët, Canquemard, Castellan, Trélon, la Muse, la Roche-Gestin, 1726. Nous voyons ensuite Cancouët possédé par Sévère de Castellan mort en 1772 , à l'âge de 30 ans ; par Jean de Castellan, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, en 1785, marié à Mlle de Keremar de Boischâteau, frère de Joseph-Pierre et de Mme de Tranroux, demeurant au château de Grenieux, diocèse de Saint-Brieuc (Joséphine Salomé). Elle reste veuve, avec un fils, Jean-Marie-Louis-Mathurin, qui avait 2 ans en 1787 (acte de tutelle signé à Rieux le 12 juillet 1787). Une lettre du 27 vendémiaire an X, écrite par Me. Jouan, notaire à Rochefort, est adressée à Quintin, à Mme des Coignets, comme propriétaire de Cancouët. C'était la veuve de Jean de Castellan qui s'était remariée le 8 prairial an III, à Gaël, avec Toussaint des Coignets, âgé de 72 ans. Elle en avait 42. Elle était belle-sœur de M. le chevalier des Coignets, mari de Marie-Louise-Françoise de Keremar. En 1854 la terre de Cancouët était encore entre les mains de la famille de Castellan, et fut alors achetée par M. Paul de Kerdrel, du Brossais. La seigneurie de Cancouët relevait du comté de Rieux ; elle avait droit de coutume sur les marchands passant et repassant dans la paroisse ; en 1531, elle avait droit de soule sur les hommes de la paroisse, excepté ceux dépendant de la seigneurie du Brossais, le lendemain de Noël. Le dernier marié devait fournir cette soule en cuir ; sinon, il payait 60 sols d'amende. Avant de lancer la soule, la dernière mariée devait comparaître devant le seigneur de Cancouët, le lendemain de Noël, à l'issue de la grand'messe, et lui donner la main pour danser, et chanter ou faire chanter une chanson ; sinon, 60 sols d'amende. Ledit seigneur avait, sur les fiefs de sa seigneurie, les épaves, galois, successions de bâtards, haute, majeure et basse justice. Il avait droit de passage au Gueslin, sur l'Oust, pour lui et ses hommes. En 1541, Cancouët se composait d'un château, avec écuries, cour, colombier, jardins, du grand étang, ayant deux moulins au-dessous, l'un pour le grain, et l'autre pour fouler le drap du pays ; du petit étang au-dessous de la Chênaie, ayant un moulin pour moudre le grain ; du moulin de l'Etier, sur la rivière d'Arre, affermé 80 boisseaux de grain, le tiers en froment, et les deux tiers en blé, ainsi que du droit de pêche prohibitif en dessus et en dessous. Cancouët possédait aussi les manoir et métairie de la Goderaie, avec son refuge à conils ou lapins, le tiers du manoir du Montret et de sa métairie, le jardin de la chapelle, un tiers du colombier. Nous avons vu, en parlant de l'église de Saint-Gravé, que le seigneur de Cancouët y avait une chapelle. La Métairie neuve ; ferme touchant Cancouët, fut achetée le ler mars 1838 par Jean-Marie-Louis-Mathurin de Castellan, demeurant à sa terre du Chesnay, en Saint-Donan, à Pierre-Marie Garnier de Merigant et à Mme Honorine-Marie-Emilie Le Frotter son épouse, demeurant à Quintin. La Métairie neuve fut vendue avec Cancouët à M. de Kerdrel. Canquemard fut toujours attaché à Cancouët, jusqu'à la Révolution. Mlle Cécile Lombart, veuve de Vincent-Jacques, reconnaît en 1509 qu'elle, tient Canquemard de noble écuyer Vincent de Cancouët, seigneur de Cancouët et Canquemard. Le château de Cancouët, appartenant jadis à la famille de Castellan, puis acheté en 1854 par M. Paul de Kerdrel, du Brossais, avait une chapelle, maintenant en ruines, au coin sud-est de l'enclos muré du jardin. Elle était sous le patronage de saint Jérôme. Elle fut élevée au commencement du XVIIème siècle, et un aumônier y disait la messe. En 1653, Jérôme de Cancouët léguait 40 livres de rentes annuelles pour faire dire des messes pour le repos de son âme, dans la chapelle de Cancouët. Les messes furent dites par M. Guillotin, recteur de Saint-Gravé, et par son neveu. Il y eut ensuite des difficultés de la part de Mme de la Garaudière, soeur de M. de Cancouët, pour le règlement des honoraires ; enfin, en 1674, on versa 280 livres ; mais Cancouët fut vendu en 1690 par les héritiers de Jérôme, qui furent obligés, en 1696, de payer, pour l'amortissement de la fondation de leur aïeul, la somme de 800 livres, plus une somme de 893 livres pour les arriérés depuis 22 ans, c'est-à-dire depuis 1674. En 1707 Mme la Présidente de la Coquerie fait une autre fondation de 84 livres de rente pour une messe matinale, tous les jours de dimanche et de fêtes chômées, à la même chapelle. En 1683, le propriétaire de Cancouët avait obtenu du Pape Innocent XI pour la chapelle de Cancouët une indulgence plénière à gagner le dimanche suivant la fête de saint Jérôme. Bien qu'elle ne soit pas en la commune de Saint-Gravé, signalons l'ancienne chapelle de Quiempé, située au haut du mont Hercé, dans le voisinage de Carrhon. Elle fut rebâtie en 1707 par les seigneurs du Brossais, dont elle porte l'écusson. Lors de la reconstruction de l'église de Saint-Gravé, en 1900, le rétable de l'ancienne église fut installé à la chapelle de Quiempé. On s'y rend en procession le lundi de la Pentecôte (A. de Kerdrel) ;

le manoir de Montrel ou Montret. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Montret (Guillaume et Jehan du Montret en 1427, Pierre du Montret en 1464 et en 1481), puis à la famille Théhillac en 1680. Le Montret était un très vieux château ; nous trouvons, en 1418, Guillaume du Montret au nombre des gentilshommes qui doivent suivre le duc de Bretagne en France. Il fit une fondation en faveur de l'église de Saint-Gravé, fondation qui fut confirmée en 1470 par son fils Jean. Aux XVIème et XVIIème siècles, le château du Montret est occupé par la famille de Théhillac, sieur de Maupas et de Montret. En 1669, Jeanne de Théhillac, fille de Charles de Théhillac et de Raoulette Labbé, dame de la Lande, épousa Mathurin Bosserel. En 1680, mourut Jacques de Théhillac, sieur du Montret ; il fut enterré dans la chapelle du Montret, adhérente à l'église. Cette famille disparut de Saint-Gravé vers le commencement du XVIIIème siècle, et le château du Montret cessa d'être habité. Le 7 janvier 1778, Perrine-Marie de Théhillac, épouse de messire Claude-Louis de la Tousche-Limousinière, chevalier, sire de Mareuil, conseiller du roi au Parlement de Bretagne, loue les Bas-Montrets à Joseph Caudar. Nous retrouvons dans un bail des Montrets, de 1781, M. Guérin de la Grasserie, demeurant à Rennes, époux de Jeanne de Théhillac. Celle-ci mourut le 3 juillet 1830 ; son fils Emmanuel-Marie Guérin de la Grasserie vendit les Montrets à M. Paul de Kerdrel le 19 avril 1838. Actuellement, il n'y a plus là qu'une ferme. Le manoir possédait autrefois une chapelle privée disparue avant 1890. Cette chapelle au château des Montret (ou Montrets) était sous le patronage de saint Clair, premier évêque de Nantes. En 1470, Jean du Montret, sieur du lieu, reconnut que son père, Guillaume, avait fondé une rente en l'église de Saint-Gravé, qui devait, à perpétuité, être payée sur les biens de la seigneurie, afin qu'il fut mis aux prières chaque dimanche. Cette rente était de 8 sols, quatre deniers. Il donnait en outre 2 deniers, chaque dimanche, pour le pain bénit. Le même acte constate l'existence d'une chapelle auprès du château. Cette rente fut payée jusqu'en 1790. Le seigneur du Montret avait en outre une chapelle dans l'église de Saint-Gravé, comme nous l'avons dit par ailleurs (A. de Kerdrel) ;

l'ancien château de la Haye. Au début du XXème siècle, il ne reste qu'une tour, contenant à l'intérieur un escalier, conduisant à un pavillon ; ce ne sont que des bâtiments de ferme. La métairie de la Haye appartenait à M. Gabriel Freslon de la Freslonnière, ayeul maternel de Mme Mérot des Granges, comme l'ayant recueillie de la succession de ses ancêtres. Elle est passée après son décès à Mme Esther-Françoise-Marie de Freslon, veuve de M. Toussaint-Charles Gascher des Burons. La fille de ce dernier, Esther-Marie Gascher des Burons, épousa M. Amant-Toussaint Mérot des Granges, demeurant à Rennes, rue Saint-Sauveur, et, après la mort de son mari, vendit La Haye, le 27 janvier 1851 à M. Louis-Paul-Auguste de la Boëssière, demeurant au Brossais, et père de Mme Paul Audren de Kerdrel. En 1889, le propriétaire est le général de Kerdrel. Les anciens fermiers de La Haye étaient en 1777, Jean Niol, et sa femme Julienne Malabeuf, ainsi que le constate le bail accordé le 13 janvier 1777 par Gabriel Freslon de la Freslonnière, chevalier, ancien officier des vaisseaux du roi, lieutenant des maréchaux de France, demeurant à Ploërmel. En 1817, la fermière est Julienne Malabeuf, veuve Niol. En 1743, le bail est fait à François Niol et à Jeanne-Marie Duval. Aux Niol ont succédé les Gilbert, dont la 3ème génération occupe en 1905 la ferme de la Haye (A. de Kerdrel) ;

l'ancien manoir de Brécéhan. Le manoir de Brécéhan appartenait, au commencement du XVIème siècle, à messire Guillaume Méhaut, chanoine de Guérande, et recteur d'Herbignac et d'Assérac, mort en 1532. Il avait pour soeur aînée Guillemette Méhaut, qui mourut la même année. Sa soeur Marguerite, mariée à noble homme, Jacques de Bodéan, lui succéda. Elle rendit aveu à M. Pierre de Cancouët, pour ses propriétés de Brécéhan, le 6 octobre 1532, et reconnut que son feu frère avait acquis, à titre d'héritage, lesdites propriétés de feu haut et puissant seigneur Claude, sire de Rieux et de Rochefort. Elle devait au Seigneur de Cancouët douze deniers de rente annuelle, avec foi, hommage et rachat. En 1621, Brécéhan appartenait à écuyer Jacques d'Andibon, sieur de Bodéan. En 1706, Brécéhan était à écuyer Joseph Michiel, sieur du Vau d'Arre, en Malansac, et y demeurant. Les propriétés de Brécéhan et du Vau d'Arre furent achetées en 1843 par M. Hyacinthe Dondel du Faouëdic, demeurant au Parc-Auger, à Redon à Mademoiselle Rosalie Michiel du Carmoy, demeurant au Châtelier, commune de Saint-Samson, arrondissement de Dinan. La famille de Carmoy habitait l'hôtel Carmoy à Redon, entre le pont de la ville et Le Mail. Brécéhan appartient en 1905 à la famille de Caslou ; M. Joseph Lamour de Caslou est le gendre de M. Dondel du Faouëdic, acquéreur en 1843 (A. de Kerdrel) ;

l'ancien presbytère (XVIIIème siècle), ancien rendez-vous de chasse des seigneurs de Rochefort. Restauré en 1713 et 1770 ;

Voir Saint-Gravé (Bretagne) "Le presbytère de Saint-Gravé"

la résidence de Kerdrel (1882). Il s'agit d'une ancienne maison de religieuses (les Filles du Saint-Esprit) donnée en 1882 par la famille de Kerdrel ;

A signaler aussi :

le dolmen des Follets (3000 avant Jésus-Christ) et d’autres monuments mégalithiques ;

Nota : MONUMENTS CELTIQUES ET RUINES ROMAINES. Il y a un dolmen dans le bois de la Garenne de Cancouët, au nord-ouest de l'ancien château. Il est encore bien conservé, bien qu'une des pierres qui le recouvrent ait un peu glissé. Les vestiges de deux autres dolmens se voient près de la Haye. En outre, on découvrit en janvier 1873, au nord-est de la ferme, un tumulus oblong de 1m 50 d'élévation, au point culminant duquel on observait les sommets de deux pierres de granit. Les fouilles opérées mirent au jour un cercle formé par 14 grandes pierres de granit posées presque toutes sur le côté ; au milieu de ce cercle étaient deux menhirs de 1m 75 de hauteur. Une rangée de menhirs formait une allée vers l'est. Ce monument est un cromlec'h ; on y trouva des cendres, des charbons, puis un celtae, long de 5 centimètres, qui est au Brossais. Ce cromlec'h a dû recevoir la dépouille mortelle d'un homme considérable en son temps. Les menhirs étaient nombreux sur les landes de Lanvaux et de Bréhon ; une partie d'entre eux a disparu, et a été utilisée pour des travaux tels que l'écluse de la Bauche, sur le canal de Nantes à Brest. On trouve des ruines romaines entre la Haye et Cancouët, à l'endroit appelé La Miterne ; les briques y sont assez répandues. Tout près de Bréhon, mais dans la commune de Peillac, est le bois de la Chauvaille, appartenant au début du XXème siècle à M. de Kerdrel, qui contient un retranchement romain, dit le Camp romain, de 200 mètres de long sur 70 mètres de large ; les fossés, les entrées du camp sont encore très visibles. On ne sait à quelle époque il a pu être établi (A. de Kerdrel).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GRAVE

Les seigneuries de la paroisse de Saint-Gravé étaient :

1° Brécéhan ou Brécéan, vers le sud-ouest, distincte d'une sei­gneurie du même nom en Béganne.

2° Le Brossais, vers le sud, aux Louaille, du Matz, du Moulin, Le Mallier de Chassonville et Kerdrel.

3° Cancoet, à l'ouest, berceau de la famille de ce nom, possédée en dernier lieu par les Castellan.

4° Canquemar, vers le nord-est.

5° La Chesnaye, au sud-ouest.

6° La Grenaudaye, au nord.

7° La Haye, vers l'ouest.

8° Montre!, au sud-ouest, aux Théhillac en 1680.

9° La Rivière, au sud-est.

10° La Saulaye, au sud, berceau de la famine de ce nom.

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Saint-Gravé : Michel Davi (Brécéhan, frairie de Cancouët), Jehan de Quenquoet (au village de Cancouët), Guillaume du Montret (au village du Montret), Jehan du Montret et Jehan Giffart (au village du Montret), Moricet Martin (au village la Haye), Jehan de la Lande (Tréno, au village de la Pemeraye), Jehan Dompoual ou Soual (au village la Saulaye), Pierre Eder (la Rivière, Cansac), le sieur du Broutay (le Brossay, au village de Tréhomar), Pierre Eder (le Brossay, au village de Tréhomar), Jehan Haudier (au village de Bignon), Guillemette de Cancomer ou Canquemar (au village de Canquémar), Jehan de la Grenaudaye (la Grenaudaye), Guillemette de Cancomer et Guillaume de Canquoet (au village de la Foie).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 6 nobles de Saint-Gravé :

Jehan de CANCOET (300 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Ollivier SOUAL (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Jehan EDER (200 livres de revenu) : excusé, faisant partie de la garde du Duc ;

les héritiers ...... de la HAYE (60 livres de revenu) : défaillants ;

Jehan GRENAUDAYE (20 livres de revenu) : défaillant ;

Pierre du MONTRET (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparé armé d'une vouge et d'une épée ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Saint-Gravé :

Gilles du MAS (200 livres de revenu), maître d'hôtel de la maison du Duc ;

Jehan du CANQUOET (200 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Jehan SOUAL (20 livres de revenu) : comparaît en archer ;

Guillaume de LA HAYE (25 livre de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Pierre du MONTRET (60 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan du MONTRET ;

 

Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Saint-Gravé :

le Brossais (le Brossay), à Jacques du Maz ;

Cancouet (Cancouët), à Pierre de Cancouet ;

la Souallaye (la Saulaye), à Pierre de la Souallaye ;

la haye (la Haye), au fils Guillaume de la Haye ;

Brecehan (Brécéhan), au sieur de Bodean (en St Jacut) ;

le Montrait (le Montret), au fils de Rolland Malenfant ;

le Bas Montrait (le Bas Montret), à Jehan de Ploeherlin ;

la Grenaudaye (la Grénaudaye) ;

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