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SAINT MÉEN. |
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Saint Méen, qu'on prononce par contraction saint Men (saint Main), premier abbé de Gaël au VIème siècle, est invoqué contre la râche, la teigne, les maladies de la peau et surtout la rogne ou gale invétérée, le mal saint Méen, en breton droug ou tan sant Méen. « C'est, dit Dom Lobineau, une gale opiniâtre qui attaque particulièrement les mains, ce qui a donné lieu à lâ dévotion, à cause du rapport de main à Méen ».
Jusqu'au XIXème siècle, la gale était endémique en Basse-Bretagne, et il y a une soixantaine d'années elle y était encore si commune que le Dr Fouquet écrivait dans un rapport : « Si la gale était une cause d'exemption militaire, certains cantons ne pourraient fournir la moitié de leur contingent ».
Au temps jadis, les personnes allant en pèlerinage à la chapelle de Saint-Méen, s'y rendaient à pied et déchaux, et mendiaient le premier jour du voyage, quelle que fût leur fortune.
Saint Méen est aussi invoqué contre le rachitisme; en Plœmel, il y a une vieille chapelle sous son vocable, et près de là une jolie fontaine XVIème siècle où boivent les infirmes atteints de maladies de peau et dans laquelle on plonge les enfants rachitiques.
Sur la lande de Saint-Méen, à la limite des paroisses de la Chapelle et de Montertelot, émerge du sol un groupe de rochers présentant au loin l'aspect d'une muraille crénelée : « L'une des roches de cette forteresse naturelle placée un peu en avant, a la forme d'une tribune, et, pour le peuple, c'est la Chaire de saint Méen ; là, dit-on, le saint prêchait la foi chrétienne à des multitudes nombreuses qui couvraient la lande ; et pour compléter le sens de cette tradition, on peut voir de cette chaire même un dolmen en ruines dont les gros blocs renversés gisent sous les bruyères » (A. de la Borderie).
(André Viaud-Grand-Marais).
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