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LES SAINTS GUÉRISSEURS BRETONS. |
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Les saints guérisseurs bretons ou bretonnisés sont légion, le Breton s'adressant de préférence aux saints de son pays, à ceux qui ont vécu, comme lui, sur la terre d'Armorique, et auxquels, dans sa foi naïve, il rend souvent un véritable culte de latrie. J'en cite ici quelques-uns ; plusieurs étant désavoués par l'Église et la vie de beaucoup d'autres étant légendaire, cette étude sera un recueil de traditions et de coutumes populaires et non une œuvre d'hagiographie.
Il y a en Bretagne deux catégories de saints guérisseurs : les saints diboén (de diboéniein, ôter de peïne), qui sont les spécialistes auxquels on s'adresse dans certaines maladies et dans certains cas embarrassants, — et les saints tupédu (de tu-pé-du, d'un côté ou de l'autre), qu'on invoque quand tout espoir de guérison est perdu ; on leur demande... de rétablir immédiatement le malade ou de l'achever sans délai ; on fait même dire dans quelques paroisses morbihannaises et finistériennes, sous le nom déguisé de messes pour un mourant, des messes de tupédu, et, si la famille est nécessiteuse, le prix en est quêté, sou par sou ; j'ai assisté à une quête de ce genre au Pouldu, en août 1909 ; la messe a été dite le lendemain, dès l'aube, à une chapelle voisine, celle de Saint-Maudet, et sur les midi nous entendions sonner un glas.
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Saint
Clair.
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Saint
Maudet.
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Saint
Ivy.
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Saint
Colomban.
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Saint
Mériadek.
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Saint
Méen.
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Saint
Urlo.
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Gobrien.
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Sainte
Onenne.
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Saint
Melec.
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Saint
Dérien.
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Avoye.
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Ninnok.
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Saint
Molvan.
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Goustan.
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Efflam.
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Brigitte.
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Saint
Armel.
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Saint
Couturier.
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Saint
Bériaut.
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Saint
Yves.
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Saint
Gildas,abbé de Rhuys.
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Saint
Bieuzy.
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Sainte
Noyale.
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Saint
Poufra.
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Saint
Patern.
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Saint
Guénin.
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Saint
Guénolé.
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Sainte
Guen.
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Saint
Cornély.
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Saint
Jugon.
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Saint
Hervé.
Ces pieuses légendes sont loin d'être des articles de foi ; mais je les préfère, avec leur parfum d'archaïsme et leur charmante naïveté, au scepticisme outré de certaines gens pour qui tout est doute, Dieu, l'âme humaine et la patrie. Du reste, ainsi que je l'ai déjà dit, beaucoup des récits de nos vieux légendaires doivent être pris au figuré ; et si saint Armel, vainqueur de la guivre, c'est la défaite de l'ophiliâtrie, saint Hervé domptant le barbaou, c'est le triomphe de l'Église sur le paganisme gallo-romain [Note : Dom Le Pelletier a vu à tort dans barbaou un mot forgé par les nourrices bretonnes ; ce mot est d'origine latine et avant d'avoir le sens d'épouvantail, qui est un sens dérivé, il désignait Jupiter dont la barbe touffue était l'emblème de la toute puissance ; c'est une altération de barba Iovis, ou de sa forme abrégée barba Iou. Le patois poitevin appelle barbaiou la joubarbe des toits ou barbe de Jupiter, et cette plante, dédiée dans l'antiquité au dieu du tonnerre, est encore considérée en Vendée comme un excellent parafoudre].
En terminant, je déclare derechef que cette étude est une étude profane ; quelques saints qui y figurent sont de simples produits de l'imagination, et on ne sait ni par qui ni pourquoi ils ont été canonisés ; certaines pratiques cultuelles et thérapeutiques, qui s'exercent furtivement et en cachette du clergé, ont été de tout temps réprouvées par lui.
(André Viaud-Grand-Marais).
Voir aussi
Les
saints guérisseurs et les pèlerinages en Armorique.
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