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LA PAROISSE DE SAINT-MADEN

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Renseignements ecclésiastiques.Saint-Maden, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, dépendait autrefois de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Jeanne du Boisriou, dame de la Morandais, à cause de sa haute justice de la Houssaye, jouissait des droits de seigneur fondateur et prééminencier dans l'église vers 1760.

La présentation de la cure appartenait à l'Ordinaire. Les dîmes appartenaient au chapitre de Saint-Malo. Le recteur en 1790 était déjà à la portion congrue. Saint Jean l'Evangéliste, aujourd'hui saint Jean devant la Porte Latine, était le titulaire de la paroisse, car du vieux saint breton saint Maden, l'on ne connaît rien, sinon son existence, et les spécialistes les plus autorisés, ne s'accordent pas pour l'identifier.

L'église de Saint-Maden, dit le Pouillé de la Bastie, est assez bien, quoique un peu petite. Sa sacristie est propre. Le tonnerre tomba sur cet édifice le 23 décembre 1792 et y causa de grands ravages. Le clocher fut découvert aux trois quarts, deux trous considérables furent ouverts vers le sommet de la côtale nord. Vers l'autel de la Vierge, les vitraux de quatre grandes fenêtres et de trois petites furent brisés et une porte enfoncée.

Quant au presbytère, le Pouillé précité le note « pas mal et peu éloigné de l'église ». En 1725, on lui donne 36 pieds de long. Il était recouvert en ardoises et consistait en une salle basse avec cellier au bout, une chambre haute avec un cabinet et grenier ; une écurie à son bout oriental mesurant 14 pieds de long, une grange et une retraite à cochons, cour, jardin et verger.

Saint-Maden renfermait une chapelle domestique sise au château de la Houssaye et de plus Messire Eustache de la Houssaye, chevalier et Thomase de Beaumanoir, son épouse, avaient fondé en 1391 une messe chaque jour de la semaine, pour être célébrée dans la chapelle Sainte-Catherine, joignant l'église paroissiale, selon l'ordre suivant ; le lundi : une messe des SS. Anges, le mardi une messe de Saint-Jean-Baptiste, le mercredi une messe des morts, le jeudi une messe du Saint-Esprit, le vendredi une messe de la Croix, le samedi une messe de la Sainte-Vierge et le dimanche une messe du jour. Cette chapellenie était taxée 60 sols en 1516.

De plus, quelque jour que tombait la fête Sainte-Catherine, le chapelain célébrait cette messe. Il devait aussi à chaque messe qu'il célébrait, faire les prières nominales à haute et intelligible voix pour le repos de l'âme de Mgr Eustache de la Houssaye et de ses prédécesseurs et successeurs et tous les fidèles trépassés.

Enfin, le chapelain, par lui ou par un autre, devait résider à Saint-Maden et dire la messe imposée, et toutes les fois qu'il y manquait, si ce n'est par maladie, il payait 12 deniers d'amende aux trésoriers de Saint-Maden et disait la messe. Cette chapellenie, au dire du Pouillé de la Bastie, était « très bien fondée en vivres ». Ses revenus consistaient en dîmes dans les paroisses de Quédillac, Saint-André, Le Quiou, Pleudihen et Saint-Jouan-des-Guérets. Hippolyte Charles du Noday, chanoine de Rennes, en fut pourvu le 18 août 1789 et l'aurait desservi par un autre, si la Révolution n'était pas survenue.

La fabrique de Saint-Maden possédait un dimereau qui lui valait 107 l. de rentes en 1789. Elle recevait aussi de nombreux dons en nature ; des nœuds d'échine, du beurre, du lin, du blé noir, du froment, de la paumelle (orge), des pommes. Nous avons sous les yeux les comptes des trésoriers en charge pour les années 1789 et 1790, lesquels, malgré leur orthographe assez souvent fantaisiste, ne nous laissent aucun doute sur les libéralités des habitants vis-à-vis de leur église. Par ailleurs, les fondations de Saint-Maden étaient assez nombreuses : nous avons sous les yeux le testament de messire François Picouays, sieur recteur de cette paroisse, « gisant au lit, détenu de grieve maladie, toutefois sain d'esprit et d'entendement, lequel considérant toutes choses, particulièrement l'incertitude de l'heure de la mort et voulant mettre ordre à ses affaires tant spirituelles que temporelles », légua 600 livres à l'église de Saint-Maden le 1er juillet 1721 pour faire célébrer des messes après son trépas pour le repos de son âme. Un an auparavant, Julien Biffart, son prédécesseur, avait assuré par son testament 250 l. pour employer en messes après son décès. Dix ans plus tôt, le 16 mai 1712, Yves Nogues, recteur de Saint-Maden depuis 41 ans, avait donné à perpétuité deux quantités de terre, sises derrière l'église de Saint-Maden pour que leurs revenus fussent chaque année utilisés en prières pour son âme. Les Jacobins se chargèrent de profiter de ces pieuses libéralités et d'autres semblables : le 29 avril 1791, le pré du Pont-Revault (22 sillons) et le clos de la Chaussée, même contenance, fondation d'Yves Nogues, furent acquis par Mathurin Le Gallais, de Saint-Maden, pour 1.975 l. — A la même date, Egault, junior, se procura le Clos Long. — Le 4 août de cette même année, Guy Reslou acheta pour 450 l. le Pré Beziel et la Prée. — Le 5 octobre suivant, Mathurin Le Gallais se fit adjuger pour 400 l. le courtil Sainte-Catherine. — Le 21 décembre 1792, J.-B. Bellebon, de Saint-Juvat, acheta le Pré Carré. Enfin, une maison, 2 pièces de terre, le Clos Jamet, les courtils de la Pépinière et de l'Église, le Verger du presbytère, le tout propriété de l'ancienne fabrique de Saint-Maden, étaient expertisés, mais non vendus le 27 janvier 1803.

Les biens mobiliers de l'église de Saint-Maden furent également pillés par les Jacobins : Le 8 juin 1794, une première vente du mobilier et des ornements de cette église produisit 243 l. — Le 24 août suivant, on inventoriait à Dinan avant de les expédier à la Monnaie les vases sacrés de cette paroisse. On trouva le pied d'un ciboire, sa fausse coupe et son couvercle, un pied de calice, sa fausse coupe, un ostensoir, le couvercle d'une petite custode, le tout pesant 9 marcs, 5 onces, 10 gros d'argent blanc ; une lampe, un encensoir et sa navette, deux burettes et leur cuvette pesant 15 marcs, 3 onces, 3 gros d'argent blanc ; la coupe d'un ciboire, une coupe de calice, celle d'une petite custode, une patène et une lunule pesant 2 marcs, 2 onces, 2 gros d'argent doré ; une croix pesant 9 marcs, 7 gros, aussi d'argent doré, 2 marcs, 4 gros de galon d'argent ôté aux ornements, plus 3 marcs de galon d'or.

La Révolution supprima Saint-Maden comme paroisse, et voulait l'annexer pour le spirituel à Guenroc. Avant cette époque, cette localité était groupée pour la station des prédications avec Guenroc et Saint-Juvat et ses jours d'adorations étaient fixés aux 25 et 26 avril de chaque année.

(A. Lemasson).

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