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SAINT-MADEN

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La commune de Saint-Maden (bzh.gif (80 octets) Sant-Maden) fait partie du canton de Caulnes. Saint-Maden dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-MADEN

Saint-Maden vient du nom d’un saint inconnu ou de saint Maudan. Il pourrait d'agir du saint écossais Modan (ou de son frère supposé, Medan ou Middan).

Saint-Maden est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumaudan. En 1170-1180, le seigneur de Dinan, concède à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes la terre d'un certain Etienne, " clerc de Saint-Maden ". La dîme de Saint-Maden (decima de S. Madino) est citée à la fin du XIIème siècle (Mor., Pr. I, 700). En effet, une partie des dixmes de cette paroisse est donnée entre 1181 et 1184 à l'abbaye de Saint-Melaine en compensation de la paroisse de Plumaudan donnée à l'abbaye de Beaulieu. Saint-Maden est mentionnée comme paroisse en 1346 et en 1362 (chartes du prieuré de Trédias, n° 14).

Ville de Saint-Maden (Bretagne).

La paroisse de Saint-Maden appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Malo. Elle dépendait de la subdélégation et du ressort de Dinan. Elle relevait du roi. D'après le Pouillé de Tours, l'abbé de Saint-Melaine présentait et l'évêque conférait. La cure était, avant 1792, à la nomination de Léhon, et en 1780, à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Maden dépendait du doyenné de Saint-Jouan-de-l'Isle.

Saint-Maden élit sa première municipalité en 1790. Saint-Maden est en revanche supprimée à cette époque comme paroisse et rattachée à Guenroc, jusqu'à son rétablissement comme succursale en 1820-1824 par ordonnance du 16 mars 1820. Par la loi du 9 avril 1842, son territoire est accru, aux dépens de Plumaudan, du village de la Donnelais et d’une partie de celui de la Réhaudais.

On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Madigni (en 1169-1182), S. Madinus (en 1173-1180), Par. de Saint Maden (en 1346), Eccl. S. Madeni (en 1405), Saint Maden (au XVème siècle).

Note 1 : la commune de Saint-Maden est formée des villages : la Motte, la Bigotais, la Métairie d'Enhaut, la Métairie d'Enbas, la Houssaye, la Haute Houssaye, la Sècherie, la Ville-au-Mée, la Tisonnais, la Frulais, la Rehaudais, la Ville-Pinot, etc ...

Note 2 : Les Chouans à Saint-Maden. Renseignements fournis par un nommé Huchet. « Le camp de Dubois, fils de Coisbouc, d'abord aux Iffs, est maintenant à Saint-Madin, près Gueroc, à 2 lieues de Dinan, dans les villages de Nocheo et de la Ville Gouvé ; il est établi dans une 50e des maisons ou plus et il occupe 5 à 6 lieues de terrain. Il faudrait 7.000 hommes pour l'enveloper. Il a toujours sur pied un bivouaq d'environ 50 hommes ; une véze remplace le tambour. A la tête de ce camp, sont le nommé Desistes, neveu de Montmuran et une dizaine de ci-devant nobles, au nombre desquels était un des Montmouched fils ; parmi les fusilliers sont les 2 Cintré frères, quelque fois déguisés en paysans, parmi les capitaines se trouve le nommé Gillet, ancien déserteur, qui, l'hyver dernier, avait été tiré des prisons de Rennes, après avoir juré de ne plus chouanner. Les chefs logent et mangent au château du Lattay ; 3 à 4 prêtres y disent la messe, un autre est à la tête des approvisionnements qui sont payés en argent ; les comestibles sont cuits dans les fermes voisines. Le château, les bois qui en dépendent reçoivent le dépôt des grains ; la cave au vin doit renfermer le Trésor. Les chouans portent toujours leurs munitions avec eux, il les tirent du côté de Fougères, elles arrivent la nuit sur des chevaux pris à des Républicain ; la plupart de ces chevaux sont marqués du sceau de la République, il s'en trouve une cinquantaine tant au château que dans les fermes voisines. Les Bulletins imprimés de l'armée de Charette circulent dans ce camp, qui entretient des correspondances à Dinan et des courriers pour Rennes. Un des correspondants de Dinan doit être un tailleur de cette ville, taille de 4 pieds 10 à 11 pouces, cheveux noirs frisés à petite queue, yeux noirs et petits, nez très long, le visage blanc sans marque, âgé d'environ 19 ans ; en sortant de la ville, il est vêtu d'une veste d'indienne, en y rentrant il reprend son habit de garde national. Il a servi dans les volontaires, et n'est que la nuit à Dinan parce qu'il est déserteur. Les Guyot, marechaux au village du Clocheo, commune de Miniac, qui y ont été municipaux et dont l'aîné en a été maire, sont courriers pour Rennes ; ils y viennent toutes les semaines. L'un des ces marechaux, qui est le principal courrier, est de la taille d'environ 5 pieds ; il porte une petite veste brune, culotte de panne rouge, gilet pareil, guêtres de cuir noir, chapeau rond et rabattu, il a le visage très marqué de petite vérole, la tête grosse, le teint noirci par les travaux de la forge, les cheveux noirs, les sourcils grands et noirs, la bouche moyenne ; son cheval est petit et noir, quelquefois il a des chevaux d'emprunt, 2 pistolets à une ceinture de cuir. C'est un commissionnaire très actif des chouans, il vient souvent a Rennes à des jours non fixes, par la route de Bedée communément ; quand il vient par Gevezé il met son cheval chez Dubreil ou chez Pichon au pont Saint-Martin. Ses jours les plus ordinaires sont les mercredi, jeudi et samedi ; il fait semblant à Rennes de marchander du grain ou autres denrées, il cache ses dépêches dans une petite poche pratiquée dans l'intérieur de ses culottes ; quand il craint quelques fouilles il les cache dans ses souliers. Chaque grade a une marque distinctive : Le capitaine porte une croix sur la poitrine ; Le lieutenant : une cocarde blanche quarrée avec fleur de lys et crucifix ; Le courrier : un chapelet à droite. Tous les deux jours le capitaine donne un mot d'ordre qu'il tient du général. Quand les chouans se retirent chez eux, ils remettent leurs armes dans des dépôts. Coisbouc se propose de faire exploiter la prairie du Lattay, il est ensuitte dans l'intention de ne laisser qu'un cantonnement près Gueroc et de porter son camp à Montmuran dont il compte faire un magasin de grains. Dans l'affaire de Laugonet, il commandait en second, le neveu de Montmuran était général en chef ; Baude de la Vieuxville commandait aussi et avait fourni tous les renseignements qui lui venaient de Rennes ». (D'après une copie textuelle prise sur l'original, déposé aux Archives des C.-du-N., série L, papiers non cotés).

Note 3 : Renseignements économiques et statistiques. — Superficie : 655 hectares. Population. — Ogée : 550 communiants. — En 1790 : 472 habitants dont 80 hommes, sur lesquels 62 citoyens actifs, 104 femmes et filles, 235 personnes au-dessous de 18 ans, 53 domestiques. — En 1838 : 448 habitants. — En 1851 : 492 h. — En 1870 : 508 h. — En 1880 : 495 h. — En 1890 : 496 h. — En 1913 : 443 h. — En 1922 : 390 h. Impositions. — En 1778 : 128 contribuables. Capitation en 1770 : 342 l. 6 s. — Vingtièmes en 1787 : 591 l. 10 s. ; fouages : 214 l. 14 s. — En 1790 : Capitation : 356 l. 7 s. ; vingtièmes : 599 l. 5 s. ; fouages : 198 l. — L'an XIV (1805-1806) : impôts fonciers : 2.286 frs. ; impôts mobiliers : 252 frs 15.

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PATRIMOINE de SAINT-MADEN

l'église Saint-Jean (XII-XV-XVIIIème siècle), remaniée entre 1733 et 1791, et rénovée en 1936 (suite à la foudre) et 2002 (charpente, toiture , ...). En forme de T, elle a été presqu'entièrement reconstruite au XVIIIème siècle. Au-dessus de la maîtresse vitre on lit en effet la date de 1739, puis sur la longère sud celle de 1741, sur le pignon nord celle de 1762, sur le pignon ouest celle de 1791, enfin sur le mur du cimetière celle de 1847. Le clocher est à la croisée, supporté par un puissant arc diaphragme séparant la nef du choeur. Il a été foudroyé le 23 décembre 1792 et fut alors très endommagé ainsi que la longère sud (R. Couffon). Le chevet et le choeur datent du XIIème siècle. La sacristie date de 1733 et les deux chapelles, situées autour du maître-autel, datent de 1762. Le porche nord date du XVII-XVIIIème siècle : il abrite un bénitier du XVème siècle. La porte ouest date du XVème siècle : la voûte est gravée d'écussons. L'une des fenêtres porte la date de 1741. " Mobilier : maître-autel et chaire du XVIIIème siècle ; confessionnal du XVIIIème siècle semblable à ceux de Guenroc et de Caulnes ; statues anciennes : saint Maden, Crucifix, sainte Anne, saint Jean-Baptiste avec moustache et barbe, saint Jean évêque, saint Yves, saint Sébastien, sainte Marguerite ; panneaux anciens de l'Annonciation et de la Nativité " (R. Couffon). On y trouve deux gisants (XVème siècle) dont l’un porte le blason de La Houssaye et des dalles funéraires du XVIème siècle. L'horloge date de 1867. Une statue de saint Jacques date du XIVème siècle. Le clocher est foudroyé le 23 décembre 1792 ;

Eglise de Saint-Maden (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Maden (Bretagne) " La paroisse de Saint-Maden".

Voir   Ville de Saint-Maden (Bretagne) " Le clergé de Saint-Maden durant la Révolution ".

l'ancienne chapelle de la Houssaye, aujourd'hui détruite. Elle était hors des douves, à l'est de l'entrée du château ;

la croix de la Sècherie (XVème siècle). Il s'agit d'un monolithe de forme octogonale sur un socle trapézoidale ;

la croix située près de l’église (XVIIIème siècle) ;

la croix des Champs-Pilais (1940-1944), édifiée en mémoire, dit-on, de résistants tués au combat ;

les croix de la Ville au Mée et de la Blanche Noë ;

le château de la Houssaye (moyen-âge -XVII-XVIIIème siècle). Il reste les ruines d'un donjon (XIIIème siècle), entouré de douves. Ancienne propriété de la famille Houssaye. A noter que Eustache de la Houssaye (fils de Guillaume de la Houssaye et d'Ollive du Margaro, époux de Thomasse de Beaumanoir) qui naquit, semble-t-il, vers 1340 à la Houssaye, fut l'un des compagnons d'armes de Duguesclin. La Houssaye devint la propriété de la maison du Boisriou, suite au mariage de Catherine Lecilleur (fille de Guillaume Lecilleur, seigneur de la Houssaye, décédé le 4 août 1681) avec François du Boisriou (décédé le 16 février 1683). Le 2 février 1796, le château de La Houssaye est le théâtre d'un combat sanglant entre les chouans et les républicains. " Le château fortifié de la Houssaye, transformé en ferme ; les parties intéressantes architecturales ont été transportées par M. le Vicomte de la Bintinaye à son château de la Rivière-Tréfumel " (A. Lemasson) ;

Saint-Maden (Bretagne) : château de Houssaye.

Note : Pièce justificative. ON DÉNONCE AU CHATEAU DE LA HOUSSAYE LA PRÉSENCE DE PRÊTRES RÉFRACTAIRES. (Archives C.-du-N., série L. pièce non cotée). Port Brieuc, octidi germinal, troisième décade, l'an second de la République Française une, indivisible et indestructible (17 avril 1794). L'Accusateur public au Tribunal criminel du département des Côtes-du-Nord au citoyen Guérinard, Commandant temporaire de Dinan. Citoyen : Je suis instruit que Joseph Picois, demeurant au bourg de Saint-Juvat, district de Dinan, recèle chez lui un prêtre nommé Picois. Je suis également instruit que le nommé Lecoq l'aîné, prêtre retiré en la commune de Saint-Maden, va parfois chez Le Gallais, juge de païx au canton de Tréfumel, lequel Gallais demeure au bourg de Saint-Maden et qui est le beau frère de ce prêtre Le Coq, qui a aussi été reçu chez la dame Lambert à la Houssaye, paroisse de Saint-Maden. Si cette dame Lambert, demeurant au château de La Houssaye, conserve une influence dans le pays en raison des charités qu'elle y a fait et qu'elle continue, la loi lui défend de recéler des prêtres sous les peines qu'elle a prononcées et je suis surpris que cette Lambert ne soit pas en arrestation ; car je la crois de la classe des ci devant privilégiés et sous ce rapport sujet à la loi du 17 septembre 1793 (style esclave); elle est dans la classe des gens déclarés suspects par la loi et s'il existait un comité de surveillance là, il aurait dû en ordonner l'arrestation par mesure de sûreté générale. Quant à moi, citoyen, il est de mon devoir de faire exécuter la loi, motif pour lequel je te prie et requiers de te concerter avec la brigade de gendarmerie pour faire arrêter ces deux prêtres que je te désigne, en prenant toutes les précautions de prudence et de discrétion pour assurer le succès de leur arrestation, même de ceux chez qui ces prêtres doivent être recélés et tu recommanderas de rapporter un procès-verbal raisonné de leur arrestation et si elle réussit, tu feras conduire les personnes saisies en la maison de justice du tribunal criminel séant ici pour que je les fasse juger et si les gendarmes sont adroits, ils feront perquisition pour découvrir tout ce qui est relatif à la résidence de ces prêtres qui n'ont pas obéi aux lois de la République. Je recommande à ta prudence toute discrétion, que nul ne sache où la gendarmerie ira qu'au moment où elle arrivera afin de prévenir des avis funestes au succès de cette mission, le secret est l'âme de tous les succès. Si Garnier gendarme est encore à Dinan, tu peux te fier à lui, j'ai déjà éprouvé son zèle et je regrette l'absence de Carné qui l'aurait dirigé et qui est excellent patriote, il n'a pas varié une minute depuis le commencement de la Révolution, son courage a toujours été soutenu et réglé par la prudence comme il a été conduit par le zèle pour la chose publique. Salut et fraternité. BESNÉ ….

le manoir de la Motte (vers 1643), aujourd'hui restauré. Les dépendances semblent datées du XVIIIème siècle. Propriété de Boris Tabacoff depuis 1962 ;

le manoir de la Bigotais (XVIIème siècle). Les corniches sont à modillons. Quelques écus sont visibles au niveau des lucarnes ;

le manoir de la Blanche-Noe (XVIIème siècle). On y trouve les dates de 1676 (sur une fenêtre à linteau) et 1834 (au niveau de la cheminée) ;

le manoir de la Frulais (1669), servant aujourd'hui de ferme et composé d'un ensemble de deux bâtiments. L'édifice porte une date de restauration de 1878 ;

une maison de la Sècherie (XVIIème siècle), reconstruite vers 1798 à l'emplacement de l'ancien logis. La cheminée date du XVIIème siècle ;

les moulins à eau des Rosays, de la Houssais, de Rance, de la Motte du Rosaire (XVIIème siècle) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-MADEN

La Houssaye était une terre noble de Saint-Maden, avec haute justice. En 1780, elle appartenait à M. Lambert. A noter que Guillaume Lambert signa la capitulation de Dinan, lorsque cette ville ouvrit ses portes au roi de France, le 9 août 1488.

LES NOBLES A SAINT-MADEN EN 1513, d'après des Salles : Evesché de Saint-Malo, etc., op. cit., p. 135. « Disent les témoins apelés que depuis les 60 ans, n'y a nuls acquests ni annoblissemens et que rien n'est noble en leur dite paroisse que deux métairies nobles d'ancienneté, appartenant à François, sire de la Houssais, seigneur universel de la dite paroisse et de Ranlion, seul noble et sans avoir noble ou annoblis, et n'y sont nulles rotures adjoutées, ou annexées ».

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Maden.

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