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LA PAROISSE DE SAINT-OUEN-DES-ALLEUX |
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Parochia de Sancto Audoeno (XIIème SIÈCLE).
Notes de l'Annuaire de 1792 : foin,
grain et cidre ; beaucoup de landes.
Altitude : 70 mètres. — Superficie : 1.520
hectares.
Population : en 1792, 1.041 habitants ; en 1801, 1.121 ; en 1841,
1.131 ; en 1911, 1.244 ; en 1921, 1.058.
Cette localité tire son nom des Alleux
d'une seigneurie, dont le siège se trouvait dans la paroisse.
La corvée, en
1738, se faisait sur la route de Fougères à Rennes, à une lieue 3/4 du bourg,
des deux côtés de Lirendy. Elle mesurait 705 toises et comportait 235 corvoyeurs
avec 6 harnois.
Les vingtièmes, en 1789, montaient à 1.011 livres.
La cure constituait un prieuré de l'abbaye de Rillé, et était desservie par un religieux de cette abbaye ; il jouissait de toutes les dîmes. En 1790, le prieur-recteur estimait son revenu à 3.338 livres, dont 3.000 provenaient des dîmes, qu'il exploitait directement. Il fallait en déduire les frais de récolte : 600 livres ; les décimes : 220 livres ; la pension du vicaire : 350 livres. Les dîmes produisirent, en 1790 : 2.497 livres, net.
Les prêtres de Saint-Ouen-des-Alleux refusèrent le serment au début de 1791.
Le recteur-prieur, dom François Cadoux, chanoine régulier de Rillé, et son vicaire, M. François Lebel, purent rester assez longtemps à leur poste ; car M. Martin, prêtre habitué de Saint-Marc-le-Blanc, et « électeur », n'accepta pas la cure de Saint-Ouen à laquelle il fut élu le 9 mai 1791, préférant rester à Saint-Marc.
Ce ne fut que le 18 septembre 1791 que M. Jean Salmon, curé constitutionnel de Saint-Christophe-de-Valains, fut élu pour Saint-Ouen-des-Alleux ; il accepta ce poste et réunit son ancienne paroisse à la nouvelle, situation qui ne dura pas (voir Saint-Christophe, n° 226). Salmon abdiqua le 9 avril 1794. Il eut comme vicaire constitutionnel Michel Vitré, qui fut élu à Saint-Brice.
Dom Cadoux, quoiqu'ayant quitté son presbytère, ne s'éloigna de Saint-Ouen qu'à la fin de 1791, après sommation du District (17 décembre 1791), et sur réclamation de l'intrus. Dom Cadoux passa à l'étranger. On le retrouve en 1802 à Sucé, près de Nantes, où il dut mourir.
Le vicaire. M. Lebel, avait quitté Saint-Ouen avant son recteur. Il se rendit à Rennes. On retrouve son nom aux signatures de présence (9 juillet 1792), puis à Saint-Melaine (14 août 1792) et sur la liste des déportés (8 septembre 1792). M. Lebel revint à Saint-Ouen en 1799 et s'y cacha. En 1803, il y resta comme vicaire. Un prêtre originaire de Saint-Ouen-des-Alleux devint Confesseur de la foi. Il se trouva, au début de 1791, à Saint-Ouen-des-Alleux, plusieurs prêtres habitués ou réfugiés : M. Pierre Duclos, insermenté, qui s'en alla à Saint-Hilaire-desLandes ; M. Jean Coirre, originaire de Saint-Ouen, vicaire de Bourgbarré, également insermenté, qui s'exila à Jersey en juillet 1792. Il était revenu à Chauvigné en 1797 ; il reprit le culte en Bourgbarré, dans une chapelle en 1800, puis dans l'église en 1801, et devint recteur de Drouges en 1803 ; M. Julien Sorette, ancien recteur de Drouges, qui ne persista pas dans sa fidélité, prêta à Saint-Ouen-des-Alleux le serment de Liberté-Egalité, et devint curé constitutionnel de Saint-Sauveur des Landes à la fin de 1792 ; puis, quoiqu'ayant abdiqué en 1794, il se rétracta en 1797 et devint, en 1803, recteur de Saint-Ouen-des-Alleux ; Enfin. M. Fauvelais.
Le premier patron de l'église est l'évêque saint Ouen ; le second saint Augustin, dont les religieux de Rillé suivaient la règle. L'église a été remaniée récemment ; il reste peu de chose de l'édifice précédent. Dans une muraille, on a encastré une vieille et curieuse Pieta sculptée en relief dans le granit. Au XVIIème siècle, les seigneurs des Alleux et de Racinoux se disputaient les préséances. La réunion des deux seigneuries rivales avec de la Belinaye mit fin à la querelle ; et le seigneur de la Belinaye put jouir sans conteste des prééminences. L'ancien presbytère, manoir prioral, orné d'une jolie lucarne, renferme une belle cheminée. Il semble avoir été bâti par le prieur Guillaume Ruellan, de la famille des seigneurs du Tiercent, pourvu vers 1697.
CHAPELLES.
1° Saint-Blaise — dans le cimetière (détruite). Cette chapelle dépendait de la seigneurie de Racinoux.
2° Saint-Laurent — dans le bois de la Jacobinière (détruite).
3° Aux ALLEUZ (détruite).
(Emile Pautrel).
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