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SAINT-OUEN-DES-ALLEUX |
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La commune de
Saint-Ouen-des-Alleux ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-OUEN-DES-ALLEUX
Saint-Ouen-des-Alleux vient de saint Ouen, évêque de Rouen au VIIème siècle et de "alleux" (terre franche d'impôts).
La paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux est mentionnée dès le XIIème siècle. Elle est sous la protection de saint Ouen et relevait autrefois de l'Abbaye de Rillé à Fougères qui y fonda un prieuré-cure. Le peu que nous savons du prieuré-cure de Saint-Ouen-des-Alleux prouve que cette paroisse est ancienne. Dans le courant du XIIème siècle, en effet, Raoul Lasne, « Radulphus Asinus », donna à l'abbaye de Rillé les dîmes de Saint-Ouen, « decimas de Sancto Audoeno », du consentement de Gaultier Lasne et de toute sa famille. Cette donation fut confirmée vers l'an 1200, à Antrain, par Guillaume de Fougères, dit l'Angevin, qui jouissait alors de la baronnie de ce nom comme tuteur de son neveu Geoffroy de Fougères (Bibliothèque Nationales, Blancs-Manteaux - M. Maupillé, Histoire de Fougères, 38). Il est vraisemblable que dès cette époque la paroisse de Saint-Ouen existait. Les chanoines réguliers de l'abbaye de Rillé possédèrent ce bénéfice jusqu'à l'époque de la Révolution. Ils jouissaient de toutes les dîmes de la paroisse, divisée alors en quatre traits, nommés Botherel, le Rocher-Poirier, la Rivière et Melleray (Pouillé de Rennes).
La paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux dépendait jadis de l'ancien évêché de Rennes. Le bourg de Saint-Ouen-des-Alleux contenait autrefois la halle et l'auditoire de la vicomté de la Belinaye en Saint-Christophe-de-Valains.
On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Sancto Audoeno (au XIIème siècle), ecclesia Sancti Audoeni de Allodiis (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux : Jean Jollif (en 1625). Jean Nouail (sieur de la Ruaudais ; en 1635 et 1645). Charles Blouët (chanoine de Rennes, licencié en droit, prieur de l'île Tristan, à Douarnenez, etc., jouissait du bénéfice en 1654 ; il le résigna en 1659 en faveur du suivant ; décédé le 15 décembre 1665). François Chérel (pourvu vers 1660, il gouverna jusque vers 1668). N... Bourrée (en 1669 et 1673). Jacques Fouquet (il succéda au précédent et fut, semble-t-il, le dernier prêtre séculier jouissant du prieuré de Saint-Ouen). Frère Guillaume Ruellan du Tiercent (chanoine régulier comme les suivants, il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : d'argent au lion de sable couronné d'or, ce qui prouve qu'il était issu des barons du Tiercent. Il fut révoqué par l'abbé de Rillé en 1724 et se retira au monastère de Rillé, où il mourut âgé de soixante-treize ans, en janvier 1726). Frère Pierre Riou (il fut pourvu en 1724 ; décédé le 23 août 1746 et inhumé le 24 dans le choeur de son église). Frère Jean-Pierre Bonamy (pourvu le 26 août 1746, prit possession le 19 septembre ; décédé âgé de cinquante ans, en 1763). Frère Pierre-René-Félix Geslin (pourvu le 6 novembre 1763, il devint en 1767 recteur de Rillé). Frère Pierre Delaire (pourvu le 16 février 1767, il se démit en 1782). Frère François Cadoux (pourvu le 15 juin 1782, il gouverna jusqu'à la Révolution). François Lebel (1789-1794), Anne-Julien Sorette (1803, décédé en 1819). Henri-Félix Sorel (1819-1838). Jean-Baptiste-Guillaume Bellamy (1838-1849). N... Delalande (1849-1851). Jean-Marie Delaunay (1851, décédé en 1864). Théodore Jehannin (1864-1868). Désiré Bigot (1868, décédé en 1878). Jean-Baptiste Auffray (1878-1879). François Sauvé (1879-1883). Eugène Neveu (à partir de 1883), ....
Voir
"
Origines
de la paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux
".
Voir
"
Michel Sourdin, prêtre natif de Sainte-Ouen-des-Alleux
et guillotiné à Rennes en 1794
".
PATRIMOINE de SAINT-OUEN-DES-ALLEUX
l'église
Saint-Ouen (XVIIème siècle – 1843). L'église a été presque
entièrement reconstruite en 1843 par l'architecte Charles Langlois. Le
premier patron de cette église est l'évêque saint Ouen, le second est
saint Augustin, dont les moines de Rillé suivaient jadis en partie la règle.
En 1679, l'édifice se composait d'une seule nef et d'un choeur accosté au
Nord d'une sacristie avec chantrerie au-dessus. A l'origine, le prieur de
Saint-Ouen, qui possédait dans la paroisse un fief dit de Saint-Ouen,
devait être le seigneur de cette église ; mais au commencement du XVIIème
siècle les seigneurs des Alleux et de Racinoux s'y disputaient les prééminences.
Les trésoriers déclarèrent en 1679 que dans le chanceau était un tombeau
aux armes de Racinoux, et que devant l'autel Saint-Pierre se trouvait un
banc à queue dépendant des Alleux ; ils ajoutèrent que les armes des
Pinel, seigneurs des Alleux : d'azur à trois pommes de pin d'or, étaient
gravées sur la cloche et sur la croix du cimetière (Archives départementales
de la Loire-Inférieure — nota : en 1513, François Pinel, seigneur de
Chaudebœuf, possédait le manoir des Alleux ; à la même époque, les
maisons nobles du Haut et du Bas-Racinoux appartenaient à Hélène de Rohan).
Toutefois, vers le même temps, le vicomte de la Belinaye réunit à sa
seigneurie de ce nom les fiefs et manoirs des Alleux et de Racinoux ; aussi
était-il regardé sans conteste en 1683 comme seigneur fondateur et prééminencier
de Saint-Ouen ; il avait alors en cette église « un enfeu prohibitif
avec pierres tombales, une lisière et ceinture à ses armes, un banc à
queue avec accoudoir, et ses écussons sculptés sur les cloches et sur les
croix » (Notes ms. de M. Maupillé). De cette ancienne église il ne
reste que le choeur, terminé par un chevet droit, mais fort insignifiant ;
la nef et les transepts ont été reconstruits, et l'on y a joint à l'Ouest
une tour de style ogival qui n'est pas encore terminée. A la suite de cette
reconstruction, l'église fut bénite par Mgr Saint-Marc en 1843 (Pouillé
de Rennes). Entre autres fondations, il y avait jadis en cette église la
prestimonie de la Héraudais, valant 45 livres de rente en 1790, et dont M.
Sorette était alors titulaire (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27) ;
la
chapelle située jadis au village de la Rossinière ;
l'ancienne
chapelle Saint-Laurent située jadis dans le bois de la Jacopinière (ou
Jacobinière). Saint-Laurent se trouvait dans le bois de la Jacobinière,
non loin du manoir de ce nom, que possédait en 1513 Guillaume de Châteaubriant,
seigneur de la Sénéchaussière. Autour de ce petit sanctuaire se tenait
jadis, le 10 août, jour de la fête de saint Laurent, une nombreuse assemblée,
transférée par la suite dans le bourg (Pouillé de Rennes) ;
l'ancien
prieuré Saint-Ouen-des-Alleux, aujourd'hui disparu, et jadis membre de
l'abbaye Saint-Pierre de Rillé. Nous ne connaissons point l'origine du
prieuré de Saint-Ouen-des-Alleux, à moins qu'il ne faille la retrouver
dans une donation confirmée en 1163 par Raoul, seigneur de Fougères. A
cette époque, en effet, ce baron ratifia le don fait par ses prédécesseurs
à l'abbaye de Rillé d'une métairie, de deux portions de dîmes et de la
moitié d'une terre appelée Lesmat, le tout situé dans une localité appelée
Halleyum, qu'on peut peut-être traduire par l'Alleu, mais nous
n'affirmons rien, « in Halleyo unam meditariam et dimidium Lesmat cum
duabus partibus decime » (D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne,
I, 651). Le prieuré-cure de Saint-Ouen tomba de Rillé entre les mains du
clergé séculier, qui le conserva longtemps ; mais, à la fin du XVIIème
siècle, il rentra dans l'ordre de saint Augustin par le moyen du chanoine régulier
frère Guillaume Ruellan du Tiercent. Tous les prieurs-recteurs de
Saint-Ouen, successeurs de ce dernier, furent, jusqu'à la Révolution, des
religieux de Rillé. En 1790, le prieur-recteur, frère François Cadoux,
fit la déclaration suivante du prieuré de Saint-Ouen-des-Alleux : « La
maison priorale avec sa cour et son colombier (nota : ce manoir, servant
ensuite de presbytère, est fort bien bâti ; c'est un édifice du
commencement du XVIIIème siècle, avec de belles cheminées sculptées en
pierre ; nous croyons volontiers que ce fut l'œuvre du prieur Guillaume
Ruellan, issu des seigneurs du Tiercent, et pourvu du bénéfice vers 1697)
; — 2 journaux, 36 cordes de terre autour de cette maison, servant de
jardins, le tout renfermé de murs ; — les deux champs Bignons (2
journaux) ; — deux prairies ; — les petits prés de Planchestortes (2
journaux 30 cordes) ; — la totalité des dîmes de la paroisse ». Le
frère Cadoux estimait alors son pourpris 338 livres et ses dîmes 3 000
livres ; total, 3 338 livres de rente. Mais il évaluait ses charges
ordinaires à 1 170 livres, payant 220 livres de décimes, estimant 350
livres la pension de son vicaire, etc. De plus, il prétendait avoir besoin
de quatre domestiques et dépenser 600 livres à faire sa récolte (Archives
départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27, et Pouillé de Rennes) ;
la
maison (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Tisonnais ;
la
maison (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Le Hil ;
le moulin
à eau de Bécherel ;
A signaler aussi :
l'ancienne
voie romaine de Jublains à Corseul (la Lande Pavée), située route de Gahard ;
une
motte située au lieu-dit la Motte ;
le
cimetière renfermait autrefois la Chapelle Saint-Blaise et une croix aux
armes de la famille Pinel seigneurs des Alleux depuis le XVème siècle
jusqu'au début du XVIIème siècle. En 1679, les trésoriers de Saint-Ouen
déclarèrent « avoir toujours ouï-dire que la chapelle Saint-Blaise,
sise dans le cimetière paroissial, dépendait de la seigneurie de Racinoux
». Cette chapelle, signalée encore au XVIIIème siècle, n'existe plus ;
le
presbytère (XVIIIème siècle). Il s'agit de l'ancien prieuré et il possédait
autrefois un colombier ;
l'ancien
manoir des Alleux. Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété
successive des familles Pinel juveigneurs des seigneurs de Chaudeboeuf (en
1411), de la Haye seigneurs de la Haye de Saint-Hilaire (au début du XVIIème
siècle), de la Belinaye (en 1651). Il est ensuite uni en 1682 à la vicomté
de la Belinaye en Saint-Christophe de Valains jusqu'en 1789 ;
les
anciens manoirs du Bas-Racinoux et du Haut-Racinoux, situés au bourg de
Saint-Ouen-des-Alleux. Propriété de Guillemette le Bret dame de
Saint-Etienne, épouse de Guillaume le Bouteiller seigneur de la Chesnaye en
1435, puis des familles le Bouteiller (en 1445), de Parthenay seigneurs de
Parigné, de Lorgeril, de Rohan seigneurs de Landal, de Maure (en 1513), des
comtes de Laval (avant 1551) et de la famille de la Belinaye (en 1551). Il
est ensuite uni en 1682 à la vicomté de la Belinaye en Saint-Christophe de
Valains jusqu'en 1789 ;
l'ancien
manoir du Grand-Racinoux. Propriété des seigneurs du Grand-Racinoux en
1241, puis de la famille Boullé vers 1663 ;
l'ancien
manoir du Petit-Racinoux ou de la Porte de Racinoux. Propriété successive
des familles Lambert (en 1480), de la Porte (vers 1513), Champion seigneurs
de Chartres (avant 1597), Courtoys seigneurs de Saint-Germain (en 1597), de
la Belinaye (en 1660). Il est uni ensuite en 1682 à la vicomté de la
Belinaye en Saint-Christophe de Valains ;
l'ancien
manoir de la Couvrie, situé au bourg de Saint-Ouen-des-Alleux ;
l'ancien
manoir de la Trousselardière ;
l'ancien
manoir du Rocher-Poirier. Propriété successive des familles Poirier (en
1445 et en 1469), du Tiercent (en 1513), le Duc sieurs de la Bouquinaye (en
1545), de Volant (au XVIIème siècle), du Feu seigneurs de la Hunelaye (en
1639), le Couyer sieurs du Corlay (en 1652), de la Belinaye (en 1653). Il
est ensuite uni en 1682 à la vicomté de la Belinaye en Saint-Christophe de
Valais jusqu'en 1789 ;
l'ancien
manoir de la Jacopinière ou Jacobinière, situé route de Gahard. Propriété successive
des familles de Châteaubriant seigneurs de la Sénéchaussière (en 1513),
Pinel seigneurs de Chaudeboeuf (en 1559), Thébault (en 1691) ;
l'ancien
manoir des Bas Aleux. Propriété de la famille du Feu en 1420, puis de la
famille de la Belinaye en 1653. Il est ensuite uni en 1682 à la vicomté de
la Belinaye en Saint-Christophe de Valains jusqu'en 1789 ;
l'ancien
manoir des Deffais, situé route de Mézières-sur-Couesnon. Propriété
successive des familles de Boulande (en 1434 et en 1457), Moutart (en 1513),
de Porcon (en 1559), Robinault (en 1574), de la Belinaye (en 1657). Il est
ensuite uni en 1682 à la vicomté de la Belinaye en Saint-Christophe de
Valains jusqu'en 1789 ;
l'ancien
manoir de la Téhellaye, situé route de Mézières-sur-Couesnon. Propriété
successive des familles Téhel (en 1399), de la Chapelle et de Romilley
seigneur du Haut-Champléon (en 1431 et en 1471), le Bel (en 1680) ;
l'ancien
manoir de l'Asnerie, situé route de Mézières-sur-Couesnon. Propriété
successive des familles Lasne, de Quélen (en 1413 et en 1445), du Dresnay
(en 1513), le Provost seigneurs de Saint-Mard (en 1539), de la Belinaye (en
1645). Il est ensuite uni en 1682 à la vicomté de la Belinaye en
Saint-Christophe de Valains jusqu'en 1789 ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-OUEN-DES-ALLEUX
Les principales juridictions seigneuriales qui s'exerçaient en Saint-Ouen-des-Alleux étaient celles de la Belinaye, du Tiercent, de la Haye-Saint-Hilaire, de Linières, etc., sous l'appel du juge royal de Saint-Aubin.
Voir
"
Seigneuries,
domaines seigneuriaux et mouvances de Saint-Ouen-des-Alleux
".
A la montre de 1541 des feudataires de l'évêché de Rennes il n'est mentionnée aucune personne de "Sainct Ouen des Alleuz".
(à compléter)
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