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Saint Vital ou Saint Viaud.

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Il est difficile de préciser l'époque où vécut saint Vital. On pense que ce fut au septième ou au huitième siècle. Il naquit en Angleterre, de parents distingués par leur noblesse, qui ne négligèrent rien pour son éducation. Le jeune Vital passa ses premières années dans une grande innocence de vie ; mais, touché du désir de la perfection, il méprisa tous les avantages du monde et chercha la solitude, pour y trouver une union plus étroite avec Dieu. Dans cette pensée, il quitta la maison paternelle, et, s'éloignant de l'Angleterre, il vint aborder à l'embouchure de la Loire. Il s'arrêta dans le pays de Retz, qui s'étendait sur la rive méridionale du fleuve, et se fixa sur une colline, nommée alors le mont Scobrith, où s'élève aujourd'hui le bourg de Saint-Viaud. Là, ayant trouvé une petite caverne, il en fit sa demeure et s'y construisit une cellule et un oratoire. C'est dans ce lieu que saint Vital passa sa vie, uniquement occupé de Dieu, comme s'il avait déjà demeuré dans le Ciel. Tout le temps qu'il passa en ce monde fut un long exercice de vertus et de bonnes oeuvres. Il parvint jusqu'à un âge avancé ; la maladie acheva de le purifier, et il rendit en paix son âme à Dieu, le 16 octobre.

Son corps fut déposé dans un sépulcre de pierre près de sa cellule, et une église bâtie sur son tombeau. Cette église fut donnée, en 839, par l'empereur Louisle-Débonnaire, aux moines de l'abbaye de Noirmoutier. C'était au moment où les religieux de cette abbaye, fuyant l'invasion normande, étaient venus chercher un refuge au monastère de Deas, dans l'endroit qui porte maintenant le nom de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, au diocèse de Nantes. Les Normands, étendant de plus en plus leurs ravages, les moines de Noirmoutier ne se crurent plus en sûreté dans cet asile, et s'en allèrent jusqu'a Tournus, en Bourgogne. Ils emportèrent avec eux, dans cette lointaine pérégrination, le corps de leur père, saint Philbert, et celui de saint Vital, ainsi que les autres reliques du monastère. Par suite de cette translation, le culte de saint Vital devint célèbre à Tournus et dans les pays voisins. Mais sa mémoire ne cessa pas d'être en vénération dans le lieu où il avait vécu. L'église bâtie sur son tombeau devint une église paroissiale. Elle a été récemment reconstruite, et le nouvel édifice, remarquable par son architecture, est un monument qui atteste la persévérance du culte de saint Vital dans le pays qu'il a illustré par sa sainteté. On y a renfermé une grotte, que l'on croit être celle où se retira le serviteur de Dieu, et elle forme une chapelle souterraine dans la nouvelle église.

Albert de Morlaix, dans ses Vies des Saints de Bretagne, a recueilli plusieurs miracles opérés par l'intercession de saint Vital, et on retrouve dans son récit les noms de plusieurs paroisses du diocèse de Nantes, Frossay, Sainte-Pazanne, et tout particulièrement Saint-Viaud, dont les habitants recouraient avec confiance à la protection du saint solitaire.

Saint Vital n'opéra pas moins de prodiges dans la Bourgogne, qui posséda ses reliques après l'émigration des moines de Noirmoutier. Les anciennes légendes racontent qu'une maladie épidémique ayant exercé de grands ravages à Tournus, les populations s'adressèrent à saint Vital, pour obtenir la cessation du fléau. La châsse qui contenait ses précieux ossements fut magnifiquement ornée et placée au-dessus d'une porte de la ville. Tout le peuple, en signe de soumission et de pénitence, passa sous la châsse, et Dieu, récompensant la simplicité de sa foi, délivra la contrée de la maladie qui l'affligeait. On voit encore aujourd'hui, près du bourg de Saint-Viaud, un petit monument qui rappelle le fait que nous venons de raconter. C'est une croix de pierre, placée sur une table de granit, que supportent deux colonnes grossières. Les pèlerins qui viennent invoquer saint Vital passent sous cette croix, en souvenir de ce qui eut lieu autrefois à Tournus.

On voit aussi, dans la paroisse de Frossay, une fontaine qui porte le nom de saint Viaud. A cette fontaine se rattache le souvenir d'un miracle, raconté dans la vie du serviteur de Dieu. Il bâtissait son oratoire, et il était allé, avec les gens du pays, chercher le bois que lui donnait le seigneur de Prince. Vers le milieu du chemin, les hommes qui conduisaient les charrettes chargées de ce bois furent tourmentés de la soif. Saint Vital s'agenouilla, fit sa prière, et, s'étant relevé, planta son bâton en terre. Il jaillit aussitôt, à l'endroit même, une source abondante, qui n'a cessé de couler depuis.

Pendant longtemps, les paroisses voisines allaient, dans les temps de sécheresse, en procession à la fontaine de saint Viaud, pour demander, par son intercession, la pluie nécessaire aux biens de la terre.

L'église de Saint-Viaud possédait, avant la Révolution, un bras du saint solitaire ; cette relique a été perdue.

La fête de saint Vital se célèbre, le 16 octobre, dans la paroisse dont il est le patron : c'est le jour de sa bienheureuse mort. Elle est renvoyée au 21 octobre dans le reste du diocèse de Nantes, parce qu'on fait, le 16, ce célèbre la fête de la translation des saints martyrs Donatien et Rogatien (Les Bollandistes, au 16ème jour d'octobre). (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

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