|
Bienvenue ! |
Avertissements, plaintes et menaces de N.-D. de la Salette. |
Retour page d'accueil Retour page "Salette de Morlaix"
AVERTISSEMENTS, PLAINTES ET MENACES DE N.- D.-DE-LA- SALETTE. LES CHATIMENTS.
La profanation du dimanche, le blasphème, la violation des lois de l'Eglise, voilà les trois grands péchés dont se plaignait tout spécialement Notre-Dame-de-la-Salette.
La disette, la famine, les maladies épidémiques, voilà les fléaux dont elle menaçait les coupables s'ils refusaient de se convertir.
Et l'on a pu constater que ses paroles n'ont pas été vaines et que ses avertissements ont été suivis des châtiments annoncés.
« Je vous l'ai fait voir l'année passée, par les pommes de terre... Elles vont continuer à pourrir, et cette année, pour Noël, il n'y en aura plus ».
La pomme de terre formait pour une grande part le fond de la nourriture du peuple. Or elle fut frappée de maladie, non seulement dans le pays de la Salette, mais dans toute la France et à l'Etranger. Dès le commencement de l'hiver qui suivit le grand Evénement, on ne voyait que fort peu de pommes de terre sur le marché de Corps ; à Noël, il n'y en avait plus trace. Le 19 janvier 1847, la reine d'Angleterre, dans son discours du trône, faisait allusion aux calamités produites, surtout en Irlande, par la perte de cet « aliment ordinaire » du peuple. En France, les ordonnances royales se préoccupaient aussi de la situation désastreuse déterminée par la perte de cette denrée si importante ; et cette maladie sévit pendant plusieurs années consécutives.
« Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer, car tout ce que vous sèmerez, les bêtes vous le mangeront, et ce qui viendra tombera en poussière quand vous le battrez ».
Les journaux de l'époque ont signalé et décrit le pictin, ou maladie des chaumes, qui en 1851 et 1852 s'attaqua au blé et causa des pertes énormes dans l'Europe entière.
« Il viendra une grande famine. » — D'après des calculs appuyés sur des données sérieuses, la cherté des vivres ou la perte des moissons aurait amené la mort de 250.000 personnes en France, un million pour toute l'Europe, de 1854 à 1856.
« Mais avant qu'elle arrive, les petits enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement, et mourront dans les bras des personnes qui les tiendront ».
En 1847, régna une grande mortalité des enfants dans les environs de Corps. En 1851, le choléra fit dans notre pays plus de 150,000 victimes, et parmi ces victimes se trouvaient 75,000 enfants, au-dessous de sept ans, qui moururent dans les circonstances prédites par la Vierge de la Salette. Pour eux le choléra se compliquait de la suette ; ils éprouvaient un froid glacial, suivi d'un tremblement, puis de la mort, après deux heures de souffrance.
« Les raisins pourriront et les noix deviendront mauvaises ».
L'oïdium débuta en 1847 et étendit ses ravages sur des pays immenses. Le phyloxéra fit plus tard son apparition et détruisit la vigne, pour plusieurs années, dans un grand nombre de provinces. Serait-il possible de calculer les millions et les millions de perte occasionnés par ces fléaux.
Dieu est le maître souverain et le propriétaire de toutes choses : nous ne sommes que ses dépositaires. Il ne veut pas être volé. Or, on le vole, en travaillant le dimanche, jour qu'il s'est réservé pour son service. Tôt ou tard il se fait rembourser. Il l'a bien montré par tous ces fléaux qui ont été des ruines. Il l'a montré bien plus terriblement encore par la guerre de 1870. La France ne se convertissait pas, la corruption et l'impiété allaient en augmentant, dans toutes les classes de la société. La guerre éclate comme un coup de foudre ; il y a des centaines de milliers de victimes, la perte de deux provinces, et cinq milliards d'indemnité à payer aux Prussiens : Dieu se fait rembourser.
Et si nous considérons les événements plus rapprochés de nous, les événements tout actuels, nous y trouverons les mêmes terribles leçons.
A notre époque on oublie vite ; mais on se souvient encore du désastre de la Martinique, des tremblements de terre et des éruptions du Mont-Pelé, de la destruction foudroyante de la ville de Saint-Pierre, à la date du 8 mai 1902. C'était, dit-on, un foyer d'impiété et de corruption, une sorte de Babylone où débordait le vice. Tous les jours précédents, en dépit des phénomènes effrayants qui se multipliaient, des gerbes de flammes lancées par le cratère, des éclats de la foudre et des nuages épais de poussières volcaniques qui obscurcissaient le ciel, des bandes impies se livraient à des manifestations athées et blasphématoires, chantant et hurlant ces propos affreux : « Le Christ à la voirie, la Vierge à l'écurie ».
Au matin du 8 mai, jour de l'Ascension, le flanc de la montagne, éloigné de 10 ou 12 kilomètres, s'ouvrit tout d'un coup, et un immense jet d'air comprimé et de gaz brûlants s'en échappa, comme d'un canon gigantesque, dans la direction de la ville ; en moins de trois minutes toutes les maisons, toutes les constructions étaient renversées, balayées ; 30.000 hommes étaient frappés de mort.
Etait-ce une simple coïncidence ? Etait-ce un châtiment du Ciel ?
Plus près de nous et à une date moins éloignée, la catastrophe des mines de Courrières, dans le Nord, a eu aussi son retentissement. Le feu se déclare dans les galeries, des éboulements se produisent, et des centaines de mineurs périssent dans des tourments affreux. Or, si l'on en croit les témoignages locaux, la veille même ces ouvriers paradaient et manifestaient, se moquant de Dieu et de sa justice.
Et notre marine ! Depuis déjà plusieurs années, les ministres civils et francs-maçons, improvisés grands maîtres de nos forces navales, n'ont eu qu'un objectif, un mot d'ordre : chasser Dieu de notre flotte de guerre ; suppression de la manifestation chrétienne du Vendredi-Saint, en mettant les drapeaux en berne ; suppression de la bénédiction des vaisseaux ; interdiction de la prière du soir à bord, devant l'équipage réuni ; expulsion des Religieuses des hôpitaux ; suppression des aumôniers ; voilà à quoi ont tendu leurs efforts, leurs circulaires et leurs règlements.
Et l'on a vu se succéder d'années en années, de mois en mois des catastrophes inouïes : naufrage mystérieux de la Vienne ; échouement et perte du Sully dans les mers de Chine ; incendie de l'Algésiras et explosion de l'Iéna à Toulon ; perte du Jean-Bart sur les côtes d'Afrique ; perte du Chanzy ; noyade des sous-marins Le Lutin et le Farfadet, dans les eaux de Bizerte. Quelles ruines additionnées ! 150 ou 200 millions ? — Que de vies humaines !
Est-ce que ce seraient les dures leçons et les vengeances de Dieu offensé ? Est-ce Dieu qui se fait payer ce que nos francs-maçons lui ont volé ?
Faut-il parler de questions qui nous touchent encore de plus près ? On a fait beaucoup de bruit chez nous autour de la Crise sardinière. Il y a quelques années tous les journaux de France s'apitoyaient sur le sort de nos ports de pêche, où l'on mourait de faim. En tout cela il y avait, il faut le dire, un grand fonds de vérité, mais on pouvait y trouver aussi une petite dose de mise en scène. Cette misère est loin d'avoir disparu, et elle peut se produire de nouveau aussi terrible et aussi meurtrière ; tout est à la merci du caprice des petits poissons, ou, si l'on veut mieux, du gouvernement de la Providence.
Loin de moi l'idée de vouloir offenser qui que ce soit, mais il y a en toutes ces choses lieu à des réflexions sérieuses et salutaires. Que les marins-pêcheurs et leurs familles fassent un retour sur leurs actes et leur conduite. N'y a-t-il pas eu dans tous ces ports de pêche, et depuis de longues années, des infidélités déplorables et voulues aux lois de Dieu et à celles de l'Eglise ? Travail du dimanche, lorsque ce n'était nullement nécessaire ; — manquement à la messe ; — blasphèmes horribles, jurons grossiers, proférés bestialement et d'une manière habituelle ; — défis jetés à Dieu aux époques troublées d'élections ; — propos insolents, furieux et impies, dirigés contre tout ce qui avait couleur de moralité ou de probité ?
Certes, il y a dans ces populations maritimes des qualités admirables et des instincts héroïques ; mais il ne faut pas que ces perles soient noyées et salies dans le fumier de l'impiété.
***
Ne particularisons pas trop. Partout, hélas ! dans toutes les conditions et dans toutes les classes de la Société, nous avons le devoir de confesser nos torts et nos offenses, nous devons nous humilier et nous avouer coupables. Le grand crime dans le monde, c'est de ne pas reconnaître le souverain domaine, la suprême autorité de Dieu, notre Créateur et notre Maître.
A nous tous s'adressent les leçons et les menaces de Notre-Dame-de-la-Salette; sachons la remercier de ses bienveillants avertissements et de sa sollicitude maternelle, et faisons en sorte de l'écouter comme de vrais enfants soumis et obéissants.
***
O Notre-Dame-de-la-Saiette, qui êtes apparue sur les Montagnes des Alpes pour apporter à votre peuple les avertissements de votre Fils offensé ; ô vous qui avez daigné avoir un sanctuaire au milieu de nous et qui vous plaisez à y répandre vos grâces et vos faveurs ; nous vous supplions, veuillez continuer à écouter nos prières et à nous accorder vos bénédictions. Etendez votre protection sur tout ce pays, faites pénétrer dans tous les cœurs l'amour de notre divin Sauveur et la crainte de ses jugements ; faites qu'il ne soit plus offensé parmi nous, mais que tous le servent avec fidélité. Ecartez de nous le péché et les fléaux qui en sont le châtiment ; faites que Dieu soit toujours notre Roi et notre Maître.
J.-M. Abgrall.
© Copyright - Tous droits réservés.