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LA PAROISSE DE SEGLIEN

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Du doyenné de Guémené et à collation libre, cette paroisse de Séglien [Note : Formes anciennes de Séglien : Seglean, 1387 (Chap. de Vannes). Seguelien, 1418 (Princip. de Rohan-Guémené). — Seguelian, 1422 (Chap. de V.). — Sequellian, 1572 (Chartreuse d'Auray)] avait son recteur pour unique gros décimateur à la 33ème gerbe. Si, vers 1108, un certain Gautier fit don à l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon de quelques revenus sur des terres situées ici, cette générosité ne put que donner lieu à des dîmes féodales. En 1705, époque à laquelle Séglien renfermait environ 1.400 âmes, les gros fruits du bénéfice valaient à peu près 900 livres, auxquelles, outre la jouissance du presbytère et de quelques parcelles de terre, s'ajoutait le produit des oblations et du casuel s'élevant ensemble aux environs de 400 livres. Ce n'était point à dédaigner pour une paroisse ruinée et tellement dépeuplée pendant les guerres de la Ligue, que ses terres en grande partie restèrent en friche près d'un demi-siècle.

Dédiée à la sainte Vierge sous le titre de Notre-Dame de Lorette ou de la Visitation, l'église paroissiale fut consacrée, vers 1432, par l'évêque Amaury de la Motte. Sur quelques-unes de ses sablières, elle portait les armes ou écussons de Coetanfao, seigneurie et manoir en Séglien.

En 1618, ce territoire se partageait entre les frairies suivantes : du Bourg, de Kerlann, de Kergohan, de Penbit, de Toulgouet, du Resto, de Couet-Rivallan, de Lescharlin ou de Saint-Germain. Ici, comme en plusieurs autres paroisses, une chapelle était loin de correspondre à chacune.

Mais une de ces divisions l'emportait sur les autres, c'était celle de Lescharlin, élevée certainement au rang de trève et passant même parfois pour avoir été jadis paroisse, titre qu'on lui rencontre, en effet, dans un document de l'année 1377, tandis qu'en 1411 et depuis cette époque jusqu'à la Révolution, elle n'est plus désignée que sous le nom plus modeste de trève. Son église était sous le vocable de Saint-Germain, d'où l'appellation de Leschernin d'abord, puis de Lescharlin. Dans son aveu au roi à la date de 1643, Anne de Kerouseré, veuve de François de Keroent et dame de Crénihuel, en Lignol, déclare être fondatrice de cet édifice et y avoir un écusson posé au sommet de la maîtresse vitre, au-dessus de l'autel principal, et enfin jouir du droit de lizière au dedans et au dehors d'icelle chapelle.

Au village de Locmaria, non loin du manoir noble de Coetanfao, la chapelle de la Vierge portait et conserve encore les armoiries des seigneurs de ce nom plusieurs fois répétées.

En un lieu isolé, s'élevait la chapelle de Saint-Jean, en forme de croix latine, et montrant jusqu'à nos jours des restes d'anciens vitraux, mais en trop mauvais état pour renseigner sur leur origine et sur les sujets qui y étaient représentés.

Enfin, le village de Saint-Zenon avait aussi un édifice religieux placé sous le vocable d'un saint fort inconnu et qui lui a néanmoins donné et laissé son nom.

S'il y avait d'autres chapelles domestiques que celle du château de Coetanfao, elles ont probablement disparu de bonne heure, sans laisser de traces rencontrées par nous.

A cette pénurie de chapelles sur un territoire assez étendu correspond très largement encore la pauvreté sous le rapport des bénéfices secondaires.

Il ne s'en était probablement établi qu'un seul dans cette paroisse, et encore ne s'y trouva-t-il qu'en vertu d'une translation. C'était une chapellenie, fondée le 17 avril 1589, par le seigneur de Coët-Codu, en Langoëlan, qui la chargea de trois messes à célébrer dans la chapelle domestique de son château, s'en réserva la présentation, et la dota d'une rente annuelle de 100 livres. Sans qu'on en sache le motif, une ordonnance épiscopale du 2 juin 1751, la transféra à la chapelle du manoir de Coetanfao et en réduisit le service à une messe les dimanches et les jours de fête. Le droit de patronage suivit le service et, à partir de cette époque, le bénéfice fut présenté par le seigneur de Coetanfao jusqu'à la veille de la Révolution.

 

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Recteurs de Séglien.

1472. R. Alain Thomelin résigna à cette date purement et simplement.
1472-1493. R. Germain du Leslé, de la famille des seigneurs de ce nom et chanoine, résigna, lui aussi, mais en faveur du suivant.
1493-1500. Henri du Leslé, qui était aussi recteur de Lesbin, mourut en 1500.
1539. R. Gilles Le Charpentier, résigne et meurt dans la même année.
1539.... Mathurin Prullart ne laisse aucune trace connu de son passage ici.
1574. Jean Le Charpentier, de la famille de Gilles qui précède, se rencontre une seule fois et à cette date.
1574-1582. R. Louis Le Fouillen, prêtre, donne procuration, le 22 avril 1581, pour résigner en faveur du suivant entre les mains du Souverain Pontife.
1582-1585. R. Alain Tronscorff, prêtre du diocèse, pourvu, le 29 mars 1582, prit possession le 1er avril, et résigna lui-même en faveur de Maugaing.
1585-1588. R. Pierre Mangaing, prêtre et habitant le village de Kerbellec, en Noyal-Pontivy, imita ses prédécesseurs et se démit aussi de son bénéfice.
1588. R. Pierre Faverel ne fit qu'apparaître à Séglien qu'il se hâta de fuir, en donnant procuration le 7 juillet 1588, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1588-1593. R. Yves Guerrec, pourvu en cour de Rome, le 17 septembre de la même année, ne put se rendre à Saint-Malo pour faire insinuer ses lettres, le chemin étant intercepté par les royalistes. Ce fait prouverait-il que les troubles religieux de ce temps seraient allés jusqu'à modifier les circonscriptions diocésaines ? Toujours est-il que, pour défendre la possession de son bénéfice contre deux compétiteurs, Louis Le Floch et Louis Morgant, du parti opposé à la Ligue, il dut faire insinuer ses provisions au greffe de Vannes. La situation n'étant plus supportable dans ce pays, il résigna lui aussi, et son exemple fut imité par Louis Le Floch, qui n'était encore que sous-diacre.
1593-1619. Alain Guillemot, prêtre et originaire de Séglien, pourvu en Cour de Rome sur cette double démission, le 21 juin 1593, prit possession le 12 décembre. A une date inconnue, 1619 ou 1620, il abandonne lui-même la paroisse au suivant.
1620-1638. R. Henri Le Fur fit de même, après un rectorat de près de vingt ans.
1638-1681. Guillaume Pourchasse, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape, le 8 avril 1638, prit possession le 30 juillet. Il fut inhumé dans son église paroissiale, le 10 novembre 1681.
1682-1705. R. Thomas Picquet, prêtre du diocèse, était malade depuis quatre ans, lorsque, le 25 novembre 1705, il donna procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 350 liv.
1706-1713. Yves Thomelin, recteur de Guern, pourvu en Cour de Rome, le 7 février 1706, prit possession le 16 juillet. Malade aussi, il donne également procuration, le 3 octobre 1712, pour résigner en faveur de Corentin Le Cognic ; mais il mourut trop tôt pour que ce dernier pût se faire conférer la paroisse par le Souverain Pontife.
1713-1735. Antoine Gautier, prêtre du diocèse d'Avranches, pourvu par l'Ordinaire, le 13 février 1713, prit possession le 26. Décédé le 13 septembre 1735, il fut inhumé, le 14, dans le cimetière, vis-à-vis de la croix de l'église paroissiale.
1735-1744. Vincent Guého, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 15 novembre 1735, prit possession le 19 février de l'année suivante. Mort subitement d'une chute et à l'âge de 43 ans, il fut enterré dans le cimetière, le 12 septembre 1744.
1745-1759. Vincent Le Breton, curé de Malguénac, pourvu en Cour de Rome le 18 janvier 1745, sur les résultats favorables du concours, prit possession le 27 février. Décédé le 21 novembre 1759, il fut inhumé, le 23, dans le cimetière.
1760-1768. Jacques Rioux, prêtre du diocèse, heureux au concours du 31 janvier, fut pourvu en Cour de Rome, le 5 mars 1760, et prit possession le 30 avril. Il n'avait que 43 ans, lorsqu'il mourut le 26 avril 1768. Le surlendemain, il fut enterré dans le cimetière.
1768-1799. Claude Rioux, natif de Cléguérec, obtint de l'Ordinaire des lettres de provision du 29 avril 1768 et prit possession le 3 mai. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du Clergé, il dut cesser l'exercice public, de ses fonctions. Resté caché sur sa paroisse, au lieu de se déporter ou de se rendre à une maison de détention, comme son âge lui permettait d'en faire le choix, il fut découvert, arrêté et conduit à la maison d'arrêt du Petit-Couvent de Vannes, où il mourut, à 69 ans, le 9 août 1799.

(Abbé Luco).

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