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LA PAROISSE DE SOUGÉAL

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Ecclesia de Solo Gallo (XIème SIÈCLE).

Altitude : 83 mètres. — Superficie : 1.416 hectares.
Population : en 1792, 1.071 habitants ; en 1902, 1.197.
Impositions en 1774 : Capitation, 605 l. 13 s. 10 d. ; milice, 76 s. 3 d. ; casernements, 216 l. 4 s. 8 d. ; vingtièmes : en 1777, 1.221 livres ; en 1789, 1.255 livres ; fouages ordinaires et extraordinaires (en 1773), 493 l. 10 s. ; nombre de feux, 10 à 12 ; — nombre des imposés pour les fouages : de 370 à 390 (Delarue).
Curiosités : Menhir (la pierre du diable au Bois-Robert). Maison du XVIème siècle, au Bas-Igé. Vieille croix, non loin du Bois-Robert.

La paroisse de Sougéal (qui ne fait pas partie de l'arrondissement actuel) dépendait de la baronnie de Fougères. Au point de vue ecclésiastique, elle était membre du doyenné de Fougères. Au point de vue judiciaire, elle était cormprise dans le ressort du Lieutenant de justice royale de Bazouges. Et au point de vue administratif, elle entra, au XVIIème siècle, dans la composition de la subdélégation d'Antrain.

Donnée, vers 1060, à l'abbaye de Marmoutiers, par un seigneur breton, du nom de Haimon, fils de Guingomar Bloc, l'église de Sougéal devint un prieuré de la célèbre abbaye.

En 1276, ce prieuré fut uni, jusqu'à la Révolution, à celui de Saint-Malo de Dinan. Le revenu net, à la fin du XVIIème siècle, était de 621 livres.

En 1790, le revenu, provenant de dîmes et d'une terre, était de 3.312 livres, dont il fallait déduire 2.480 livres de charges.

Les bâtiments et l'enclos du prieuré de Sougéal furent vendus nationalement, le 15 juin 1791, pour 3.175 livres.

La métairie d'Aliçon fut vendu également (voir plus loin).

Depuis longtemps, les Bénédictins n'administraient plus la paroisse. Au XVIIème siècle, leur droit de présentation à la cure passa à l'Ordinaire ; mais ils continuèrent de verser au recteur, ainsi qu'à son vicaire, une portion congrue.

L'église, dédiée à saint Jean-Baptiste, est de construction récente. Elle renferme le tombeau de l'abbé Frédéric-Augustin Frétigné, originaire de Sougéal, ancien vicaire de Vern, et recteur de Sougéal en 1818, où il mourut en 1836, à 76 ans. Ce prêtre a acquis une certaine célébrité comme médecin, et aussi par son rôle pendant la Révolution. Il faisait partie du Conseil de Bois-Guy et avait pris part à la Conjuration de la Rouërie.

Pendant quelque temps, il se tint caché à Fougères, au faubourg Saint-Léonard, chez les parents de ma grand'mère, M. et Mme de Villegérard. Il disait sa messe sur un autel dissimulé dans une armoire, et sortait, pour remplir son ministère, déguisé en marchand de fil.

Les prééminences dans l'église appartenaient au prieur de Saint-Malo de Dinan ; mais elles étaient contestées par le seigneur du Châteiller (en Vieuxviel).

CHAPELLES.

1° Saint-Pierre de la CELLE (détruite) ; elle existait dès le XIème siècle.

2° A la BOUEXIÈRE (sécularisée).

Le recteur de Sougéal, M. Jean-Joseph Ricault, originaire d'Antrain, et son vicaire, M. Pierre-Charles Derbrée, originaire de Parcé, refusèrent de prêter le serment à la Constitution civile du Clergé.

Le recteur resta ostensiblement (d'accord, du reste, avec le maire), pendant quelques mois (jusqu'en octobre 1791), dans sa paroisse après l'arrivée de l'intrus ; après quoi il dut se réfugier à Antrain ; il se cacha dans, les environs ; en 1797, il crut pouvoir reparaître, fut arrêté, puis relâché ; mais il mourut peu après (8 avril 1797).

M. Derbrée se réfugia dans sa paroisse natale, en mai 1791. Il y fut arrêté le 22 avril 1792, amené à Fougères, et transféré le 29 mai 1792 à la Tour Le Bast. On le retrouve à Rennes, pour la signature de présence des prêtres internés, le 24 juillet 1792. Enfermé à Saint-Melaine le 14 août suivant, il en sortit le 8 septembre 1792, pour être déporté à Jersey.

En 1803, il fut nommé recteur de Sougéal et y mourut en 1818 ; M. Frétigné, dont il a été question plus haut, lui succéda.

Ce fut un prêtre originaire de la paroisse, Yves Meslier, vicaire assermenté de Louvigné, qui fut élu à la fin de mai 1791, par les électeurs du District de Dol, à la cure de Sougéal, où il vint s'installer le 19 juin 1791. Le malheureux fut tué dans la nuit du 1er au 2 novembre 1795, chez lui, d'un coup de hachette sur la tête. Un attentat semble avoir déjà été préparé contre lui en mars 1792.

Un ancien frère capucin de Mayenne, Lorent-Guy Lagadec, originaire de Quintin, vint s'établir le 30 septembre 1792 instituteur à Sougéal [Note : Il déclarait ne pas savoir le latin ; mais il ne savait guère de français non plus (Voir DELARUE, IV, 86.)] ; il avait prêté serment. Jusqu'en mars 1792, les écoles avaient été tenues par M. Frétigné, par sa soeur Marie Frétigné, et par MM. Orain et Julien Gilbert, qui semblent élèves du Petit Séminaire (DELARUE, IV. p. 78).

Sougéal a eu l'honneur de fournir un Confesseur de, la Foi : M. Raoul Bodin, recteur de La Chapelle-Saint-Aubert. Un autre enfant de la paroisse, M. Jacques Gilbert, vicaire du vénérable M. Bodin à La Chapelle-Saint-Aubert, resta caché dans le pays. Il devint en 1803 recteur de Mellé, et mourut, prêtre habitué à Sougéal, le 21 mai 1821.

(Emile Pautrel).

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