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SULNIAC |
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La commune de Sulniac ( Sulnieg) fait partie du canton d' Elven. Sulniac dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SULNIAC
Sulniac est d'origine gallo-romaine.
La paroisse de Sulniac est mentionnée en 1160 sous le nom de Suluniac. Sulniac dépendait jadis de la seigneurie de Largoët (ou Largouët). Sulniac, paroisse primitive, englobait autrefois les territoires de Treffléan et de La Vraie-Croix. Treffléan se détache de Sulniac en 1790, et La Vraie-Croix s'en détache en 1870.
La paroisse du Gorvello est fondée en 1160, grâce à la construction d'une chapelle par les Templiers de la commanderie de Carentoir. Après 1312, celle-ci devient la possession des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui a hérité de la commanderie.
A partir de 1624, le "Temple " du Gorvello fait fonction d'église paroissiale. En 1790, Le Gorvello n'est pas jugé suffisamment important pour devenir commune et reste rattaché à Sulniac. Le Gorvello devient paroisse en 1820. En 1868, l'école libre qui est créée est confiée aux Soeurs du Saint-Esprit.
On rencontre les appellations suivantes : Sulmyac (en 1427), Sulnyac (en 1481), Sulnuyac (en 1513), Sulniac (en 1464, en 1477, en 1536).
Note 1 : Sulniac était jadis très étendu, puisqu'il comprenait la trève de Saint-Léon ou Treffléan, la Vraie-Croix et le Gorvello. Il est aujourd'hui limité, au nord par Elven, à l'ouest par Treffléan et Theix, au sud par le Gorvello et Berric, à l'est par Questembert et la Vraie-Croix. En 1891, sa superficie, en y comprenant le Gorvello, qui fait encore partie de la commune, est de 2791 hectares. En y ajoutant la Vraie-Croix, on a 4455 hectares, pour la superficie de l'ancienne paroisse. On y cultive le seigle, le blé noir, l'avoine ... ; mais il reste encore des landes considérables. En 1891, sa population est de 1077 habitants ; en y ajoutant environ 400 pour le Gorvello, et 801 pour la Vraie-Croix, on obtient 2278 pour l'ancienne paroisse. Le bourg est à 7 kilomètres d'Elven et à 16 de Vannes. De la période celtique, M. le chanoine Mahé mentionne un menhir, dont il a omis d'indiquer le lieu ; il fut renversé en 1824 et laissa paraître des cendres et des charbons. On peut y ajouter les deux menhirs du Gorvello. Outre la voie romaine de Vannes à Rieux, qui se confond ici avec la route de Redon, il y a un retranchement de 200 m. de circonférence au village du Château, et un autre de 65 m. sur 53 sur la hutte du Tostal. On a aussi trouvé des briques romaines et autres vestiges à Kergatté, Trevégan, Kerpeltier, Sainte-Marguerite, Kerbertho, Ferrières, Kerado , etc... Les Bretons ont occupé ce pays à partir du VIIème siècle, et s'y sont toujours maintenus depuis : presque tous les noms de villages sont tirés de leur langue. Quant au nom de Sulniac, qu'on écrivait Suluniac en 1160, on n'en voit pas clairement l'étymologie. Au village du Château, dont le nom est significatif, on voit encore, à côté du retranchement romain, une motte féodale arrondie, élevée d'environ 6 mètres et défendue par des douves de 10 mètres de largeur (J-M. Le Mené - 1891).
Note 2 : Le Gorvello, formé de la pointe méridionale de Sulniac, se trouve resserré entre Theix et Berric. Sa superficie n'est pas encore définitivement fixée ; sa population est d'environ 440 habitants en 1891. Dans son cimetière, on a conservé deux menhirs, de 3m,50 à 4 mètres de hauteur. Le bourg est traversé par la route de Theix à Berric, et il doit son importance à un établissement des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appelés plus tard chevaliers de Malte. Dès 1160, le duc Conan IV, en confirmant à cet ordre les biens qu'il possédait en Bretagne, mentionne l'aumônerie du Gorvello, Eleemosina de Corvellou (Pr. I. 638). Après la suppression des Templiers en 1312, et l'attribution de leurs biens aux Hospitaliers ou Chevaliers de Saint-Jean, l'aumônerie du Gorvello fut annexée au Temple de Carentoir et reçut souvent, par extension et par abus, le nom de temple. Suivant un aveu de 1575, le commandeur de Carentoir y percevait le tiers des oblations ; un autre tiers était réservé au recteur de Sulniac, et le reste s'employait à l'entretien de la chapelle. Les fonctions ecclésiastiques y étaient remplies par un curé, nommé et rétribué par le recteur. Un aveu de 1624 ajoute : « Le temple du Gorvello, chapelle de Saint-Jean-Baptiste, dans laquelle se font toutes fonctions, baptesmes, grandes messes, enterrages, croix, bannière. Autour du temple sont trois tenues, qui doivent rentes féodales et droits seigneuriaux, dîme à la 11ème gerbe » (J-M. Le Mené - 1891).
Note 3 : Trois pardons existaient autrefois au Gorvello (Saint Jean-Baptiste, Saint-Roch et Saint Cornély), seul celui de Saint Roch sera rétabli en 1944. Le 14 février 1791, Sulniac est le point de départ d'un soulèvement avec en tête de ce soulèvement, le forgeron Le Mée.
PATRIMOINE de SULNIAC
l'église Saint-Pierre (XI-XIIème siècle). Cette église est remaniée et restaurée en 1879 et 1893. On a conservé de l'ancienne construction que les grandes arcades en plein cintre reposant sur des colonnes engagées à chapiteaux romans qui limitent le carré du transept. En 1879, le choeur est ajouté ainsi que deux sacristies latérales. La nef est reconstruite en 1893. A l'extérieur, sur le côté Nord, se trouve un cadran solaire ;
Nota 1 : Deux établissements religieux furent fondés dans cette paroisse au XIIème siècle, en faveur des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, et confirmés en 1160 par le duc Conan IV. (Pr. I. 638). C'étaient l'aumônerie du Gorvello et l'hôpital de la Vraie-Croix : ils forment l'objet de deux notices spéciales. — Voir ces paroisses. L'église paroissiale de Sulniac est dédiée à saint Pierre-aux-Liens, dont la fête arrive le 1er août. Elle date de plusieurs époques : ainsi les quatre piliers de l'inter-transept et les arcades qui les unissent sont de style roman, ainsi qu'une fenêtre près du porche ; les autres arcades et les fenêtres sont ogivales, sauf quelques restaurations modernes. En 1878, on a reculé le maitre-autel vers l'est, et fait deux sacristies latérales. Les autels secondaires sont aujourd'hui dédiés au Rosaire et à sainte Anne. La nef, manquant de lumière et menaçant ruine, a été reconstruite en 1893 dans le style roman : elle est divisée en trois travées et éclairée par six fenêtres. Les chapelles de la paroisse étaient jadis : — 1° Saint-Andoche ou Adaucte ou Doris, près du bourg, abandonnée récemment. — 2° Sainte-Marie-Madeleine, au village de Kergo. — 3° Sainte-Marguerite, au village de ce nom. — 4° Saint-Jean-Baptiste, au Gorvello, trêve, puis paroisse. — 5° La Vraie-Croix, au village de ce nom. — 6° Saint-Jean-Baptiste au même lieu, trêve, puis paroisse. — 7° Saint-Just, au village du même nom, quartier de la Vraie-Croix. Le village de Loqueltas garde dans son nom le souvenir d'une ancienne chapelle : un champ voisin s'appelle encore le clos de la chapelle. Il n'y avait autrefois qu'une chapellenie, présentée par le seigneur des Ferrières et chargée de deux messes par semaine, dans la chapelle de la Vraie-Croix. Les dîmes de la paroisse appartenaient, les unes au commandeur de Carentoir, les autres à l'évêque de Vannes, en sorte que le recteur était réduit à une portion congrue et à son casuel. En 1757, son revenu net ne montait qu'à 550 livres. Sulniac faisait partie de la seigneurie de Largoet, du territoire ecclésiastique et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune, du canton d'Elven et du district de Vannes. Son recteur, Jean Le Bourhis, imité par ses trois curés, refusa le serment en 1791 et mourut en Espagne en 1793. Les habitants de la paroisse prirent part à l'insurrection du 13 février 1791, et plus tard aux mouvements de la Chouannerie. Sulniac, maintenu dans le canton d'Elven en 1801, et rétabli comme paroisse en 1802, a perdu sa trêve du Gorvello en 1820, et celle de la Vraie-Croix en 1852 ; celle-ci est même devenue commune en 1870 (J-M. Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Sulniac et ses recteurs"
l'église Saint-Jean-Baptiste (1520-1527), située à Gorvello. Il s'agit de l'église paroissiale de Gorvello. Cette église remplace une ancienne chapelle construite par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui avaient succédé aux Templiers dans l'aumônerie du Gorvello, mentionnée dès 1160. L'édifice est remanié en 1523, 1547 et 1560. La chapelle primitive, couverte d'une charpente oeuvre du charpentier Thiébault (ou Thébault) en 1523, était de plan rectangulaire. La charpente comporte d'abondantes inscriptions : - au Nord, "L'an mil VCCXXIII furent faictzs les arches et boys p. Je Rouxel procur. ; J. Thebault charpentier", - au Sud, "P. Benoyer. Mon cotier", - dans le transept Nord, "L'an mil VCCXLVII, ce boy fut dressé et faict ; le miseur est Jehan Lorho et le charpentier Nicollazo". Une des sablières sculptées est décorée d'une truie jouant du biniou. Dès 1547, on y ajoutait une chapelle au Nord-Est. En 1560, un porche est construit devant la porte au Nord de la nef : son arcade est en anse de panier et son fronton est ponctué de petites croix. Au XVIIème siècle, une seconde chapelle, édifiée au Sud, achève de donner à l'église la forme d'un T. Le pignon occidental, sous lequel s'ouvre un portail flamboyant, est surmonté d'un clocheton rectangulaire à six gâbles décorés et les contreforts sont amortis de pinacles à décoration flamboyante. Le chevet plat, percé d'une grande fenêtre à réseau flamboyant, est soutenu par deux contreforts : celui du Nord, masqué dans toute sa hauteur par la sacristie du XVIIème siècle, est sculpté à mi-hauteur d'un personnage à mi-corps. La chapelle Nord et le porche sont de style Renaissance. Les deux chapelles communiquent avec le choeur par des arcs en plein cintre dont les moulures pénètrent dans de lourdes colonnes à demi engagées. La charpente de l'église, à sablières sculptées, a été recouvert vers 1900 par un enduit en plâtre. De cette ancienne charpente, on a conservé une clef de bois qui représente la clef de saint Jean-Baptiste sur un plat, entre deux anges qu'on peut dater du XVIème siècle. L'église est restaurée entre 1870 et 1882. Le clocher date du XVIème siècle. Les cloches, qui dataient de 1880, sont remplacées en 1883 et en 1925. Les cloches primitives dataient l'une de 1532 et l'autre de 1608. Le porche au nord date de 1560. Le chef de saint Jean Baptiste, bois polychrome, date du XVIème siècle (il est en dépôt au trésor de la cathédrale de Vannes) ;
Nota 2 : "Le sieur commandeur de Carentoir, dit l'aveu de 1574, jouist du tiers des oblation et aumosnes faites aux chapelles du temple du Gourvelo, paroisse de Theix, du temple de la Vraye-Croix, paroisse de Sulnyac, et du temple du Cours paroisse de Mollac ; et les recteurs desdites paroisses jouissent d'une autre tierce partie et le surplus desdites aumônes et oblations est employé à l'entretien desdites chapelles". Nous voyons aussi qu'en 1677 il était "de coustume de tenir audit lieu de la Vraye-Croix les plaids généraux le lendemain du jour de la Vraye-Croix et d'y faire venir des hommes des temples, de Gorvello et de Moulac". Enfin vers la même époque le commandeur affermait "le temple de Gourvello avec le temple de la Vraye-Croix et le Cours de Moullac la somme de quatre-vingt sept livres tournois". Au siècle dernier nous ne trouvons plus mention du temple de Molac, mais nous savons que le recteur de Sulniac affermait les deux autres temples : "Le Gorvello et la Vraye-Croix , en la paroisse de Sulniac, consistent en un tiers des oblations desdites deux chapelles et un petit fief, le tout affermé soixante livres au recteur ; on croit les chapelles bien entretenues" (l'abbé Guillotin de Corson).
Nota 3 : Extrait de l'Etat de la commanderie de Carentoir dressé vers 1644 : "En la paroisse de Sulniac y a un temple appelé Saint-Jean-de-Gourvello qui est une fort belle chapelle fondée de Monsieur Saint Jan-Baptiste et l'Evangéliste (sic), en laquelle il y a nombre de beaux ornements pour y célébrer le divin service, qui sont, comme ceux du Guerno, en la garde des frairiens ; ladite chapelle bien et deubment vittrée, y ayant deux cloches de moyenne grosseur, un tabernacle où repose le Saint-Sacrement, et fonds baptismaux ; et est une trève où il y a charge d'asmes". C'est également ce que confirme l'aveu de 1677 : " En la paroisse de Sulniac, le temple du Gorvello fondé de Saint-Jan-Baptiste dans lequel se font toutes fonctions curialles pour la commodité des hommes dudit commandeur ; autour dudit temple il y a trois tenues qui doibvent quelques rentes, devoirs seigneuriaux et la dixme à la onziesme" (l'abbé Guillotin de Corson).
Nota 4 : Les deux cloches, mentionnées dans l'état de 1644, subsistent encore. L'une porte l'inscription gothique suivante : Lan mil Vcc XXXII. Sancte Iohanes ora pro nobis. J. Cabedoce procur. M. Ja. Hurel me fist. R. Rouxel. P. Benoycl pre. L'autre porte cette inscription en capitales romaines : Je fuz fete l'an mil VIcc VIII, pour servir l'église de Monsieur S. Jan du Gorvello, en la paroisse de Suligna, et lors estoit procureur Louis Rousel. L'église, en forme de T, en grand et moyen appareil, est une oeuvre du XVIème siècle, avec fenêtres ogivales et portes à anses de panier et accolades à crochets. Ses dimensions dans oeuvre sont de 15 mètres sur six environ. Les transepts sont séparés du choeur par une large arcade en plein cintre. Les lambris sont à clefs pendantes et les entraits à tête de crocodile. Sur les, sablières se trouvent les inscriptions suivantes en lettres gothiques ; au nord : Lan mil Vcc XXIII, furent faictz les arches et boys p. Je Rouxel procur, J. Thébault cherpantier ; au sud : P. Benoyct Mon. Cotier ; dans le transept nord : L'an M. Vcc. XLVII. ce boys fut dressé et fait ; le miseur est Jehan Lorho, et le charpentier Nicollazo. Ces inscriptions ont été, il y a quelques années, recouvertes maladroitement de plâtre. Sur un angle de la balustrade, se voit sculptée la tête de saint Jean-Baptiste dans un plat : on la baise pieusement sur les deux joues. Outre l'église, il y a une chapelle dans le cimetière. En 1790, le Gorvello ne fut point jugé assez important pour former une commune, et resta annexé à Sulniac. Son curé, M. Julien Le Gouestre, refusa le serment schismatique en 1791, et fut nommé recteur de Theix en 1803. En 1820, par une ordonnance du 26 janvier, le Gorvello fut érigé en succursale, mais il fait toujours partie de la commune de Sulniac (J-M. Le Mené).
la chapelle Sainte-Marguerite (XVI-XVIIIème siècle). Il s'agit d'une construction rectangulaire (avec des contreforts à chaque angle) située au village de Sainte-Marguerite. Certaines sablières datent de 1593. Le clocher est muni d'une chambre de cloche surmontée d'une croix métallique. Certaines poutres qui traversent la voûte, datée du XVIème siècle, sont sculptées de têtes d'oiseaux. Le retable, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle : il abrite les statues de saint Marc, saint Cornély, sainte Marguerite, saint Isidore et la Vierge ;
l'ancienne chapelle Sainte-Marie-Madeleine, située au village de Kergo et reconstruit au XVIIème siècle ;
la chapelle Saint-Roch (1604), située anciennement dans le cimetière de Gorvello. Le marché pour la construction de l'édifice est passé en 1588 et l'édifice est achevé en 1604 (dates données par l'inscription des sablières). Il s'agit d'une simple construction rectangulaire, dont le pignon occidental est surmonté d'un clocheton Renaissance. La charpente, oeuvre des charpentiers Jollivet et Jéhanno (ou Johanno), présente des sablières grossièrement sculptées de masques et d'animaux. Elle abrite un retable en bois qui date du XVIIIème siècle, ainsi que des statues en pierre ;
le calvaire de l'église Saint-Pierre (XVIème siècle). Il était situé primitivement dans le cimetière qui entourait l'église Saint-Pierre ;
la croix de la chapelle Saint-Roch (XIXème siècle). Il s'agit d'un monolithe posé sur un socle octogonal ;
la croix (XVIIème siècle) de Gorvello. Il s'agit d'un petit oratoire qui abrite la statue de saint Vincent Ferrier ;
le château des Ferrières (XVI-XVIIème siècle), situé près du village de Ker Houarne et propriété de la famille Rosmadec. Le pignon Ouest est pourvu de rampants constitués de chevronière : à la base, les corbeaux sont dotés d'une sculpture de dragon et soutiennent un acrotère en forme de calice. A noter qu'on mentionne Jehan des Ferrières en 1427 et Guillaume de Kersaliou en 1448 ;
Nota 5 : Le goût éprouvé de la famille de Rosmadec se révèle ailleurs, dans le Vannetais. En Sulniac, au, delà des bois de l'ancienne seigneurie des Ferrières, dans le vallon de Kervily, se voient les restes imposants d'une belle résidence que l'on doit à cette illustre lignée. Le corps principal du logis a été conçu, à l'époque Louis XIII, avec un grand luxe de matériaux et d'ornementation qui indique une situation de fortune exceptionnelle en Bretagne. Les Rosmadec appelèrent certainement à réaliser cette oeuvre des artisans étrangers familiarisés avec l'esprit et les motifs de la Renaissance, car les ateliers locaux n'eurent pour ainsi dire à exercer leur talent que dans l'architecture religieuse. Dans la région rien n'est comparable aux Ferrières. On y retrouve de vastes salles éclairées par de grandes fenêtres carrées, encadrées de motifs variés. Les cheminées, dont le linteau est écussonné [Note : Les seigneurs des Ferrières portaient pour armes dix annelets], ont des piédroits en pattes de lion, d'une puissance et d'un réalisme remarquables. Aux corniches de la toiture figurent des décors rarement usités, sur les parois du mur ressort un grand blason écartelé, encadré de supports et de colonnettes. L'appareil régulier est du plus beau granit. Partout apparaît la recherche de l'effet dans la parure. Des éboulements s'étant produits, il est difficile de se rendre un compte exact du plan et des limites entre les époques différentes. On peut même se demander si le dernier projet a été mené à bonne fin. Il semble que les auteurs ont conçu trop grand pour achever l'entreprise. Dans la partie la plus ancienne du château, les constructions doivent être attribuées au XVème ou au début du XVIème siècle, comme l'indiquent les ouvertures et les cheminées gothiques. Il faut pénétrer dans la solitude et l'oubli bienfaisant des campagnes bretonnes, au fond des landes et des bois, pour découvrir ces admirables vestiges d'un siècle immortel (H. Du Halgouet).
l'ancien presbytère (XVIIème siècle), situé à Gorvello ;
la fontaine Saint-Jean-Baptiste (XVIème siècle), située à Gorvello ;
le four à pain (XVIIème siècle), situé au village de La Hellaye ;
les moulins à eau de Tostal, de la Ferrière, de Cléver, de Trégu, et le moulin à vent de Rohello (1877) ;
ANCIENNE NOBLESSE de SULNIAC
Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Sulniac étaient :
1° Le Châtelier, vers l'est.
2° Cléguer, à l'est, aux La Haye, et en 1667 aux Talhoet.
3° Ferrières, aux Kersalio en 1400, aux Rosmadec en 1564.
4° La Hellay, au sud-est, aux Eveno en 1725.
5° Kerbertho, au sud-est.
6° Kergoniou, vers l'est.
7° Kerlomen, vers le sud.
8° Kertruel, ou Coetruel, au nord-est, aux Kerviche en 1673.
9° Loqueltas, vers le sud.
10° Toulhoet, aux La Haye, et en 1667 aux Talhoet.
11° Trégu, vers l'est (J-M. Le Mené).
KERDAVID ou QUERDAVY. Lieu noble en la paroisse de Sulniac, évêché de Vannes. Appartenait en 1666 à la dame de Rendrécar-Lantivy. Le 21 janvier 1683, devant Le Clerc, notaire à Vannes, dame Florimonde de Quaradreux (Keradreux, Caradreux), demeurant à Vannes, rue des Duchesses, paroisse de Sainte-Croix, dame douairière du Coscro, baronne de Rostrenen, tutrice des enfants mineurs de son mariage avec défunt messire Louis de Lantivy, chevalier, seigneur du Coscro, conseiller au Parlement de Bretagne, rendit aveu et dénombrement du lieu noble de Kerdavid (écrit Querdavid) tenu et possédé par elle prochement du Roi, aux devoirs de foi et hommage, rachat, etc. (Archives Nationales, P. 1742, f° 209) (Théodore Courtaux, 1899).
Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Sulniac : Henry Gillet (Hospital ou Temple de Sulniac), Eon Briellou (le Mont), Jehan des Ferrieres (au bourg de Sulniac), Perrot Toulhoet (Toulhoët), Allain Le Gourvinnec (Coetrouel), Jehan la Haye (Penhoët, en St Just), Pierre Ploerlin (Guerhuel), Perrot de Porcarou (Kernertho), Perrot Danis et Eonnet Le Fauchour (Keroillo).
Lors de l'enquête des exempts de fouage en 1448, on recense 8 nobles à Sulniac : Guillaume de Kersalio (sieur des Ferrieres), Pierre de Porcarou (Kerbertho), Perrot Toulhoet, Eon Brielle (sergent des Ferrieres), Jehan Le Gourvignec (Coetrouel), la dame de Boismouraud (Guerhuet), Eon Poulitanou et Ollivier Cassin, tous deux hommes de Jehan du Cellier (Kerdavid).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Sulniac :
Messire Guillaume de KERSALIO, sieur des Ferrieres (600 livres de revenu) : a été excusé ;
Pierre de PORCARO, remplacé par son fils Guillaume : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'un arc ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Sulniac :
Guillaume de KERSALIO (500 livres de revenu), remplacé par Guillaume de Beaumont : comparé en hommes d'armes, accompagné de Jehan Rouault (archer), Guillaume Briello (archer) et Guillaume Le Presec (armé d'une vouge) ;
Guillaume de PORCARO ;
Guillaume GUYMARHO (10 livres de revenu) : comparaît armé d'une jusarme ;
Eonnet NOBILLE, Jehan ROHELLEC (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;
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