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VISITE DU CHÂTEAU DE LA GARAYE A TADEN (1932) |
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Du château de la Garaye, il ne reste malheureusement plus que des ruines. Toutefois. les regards sont attirés par une jolie tour et une façade. La tour hexagonale présente dans un beau style Renaissance, une architecture vraiment intéressante, et les trois étages qui la composaient possèdent encore chacun une fenêtre dont les sculptures ont été conservées. Elle revêt de par sa forme une expression fort élégante et on peut avec un peu d'imagination se faire une idée de la beauté que devait avoir l'ensemble de la construction. La façade accolée à la tour possède seulement deux étages et chacun d'eux est également éc!airé par des ouvertures rectangulaires, mais elles n'offrent pas, dans leur encadrement, les mêmes détails que celles de la tour. Cependant au-dessus de l'une des portes d'entrée, on voit encore une croix bien travaillée dont le pied repose sur la baie par une sculpture en accolade d'un très bel effet. L'ouverture du deuxième étage, couverte de végétations parasites, ne laisse rien voir des agréments dont elle a pu être entourée.
On peut aussi découvrir les restes d'une rabine et quelques vestiges de fondations ayant appartenu au parc.
L'histoire de la Garaye est celle de la famille Ferré et de ses successeurs. Elle commence au XVème siècle. Puis, par alliance la seigneurie de la Garaye s'augmente de l'ancien manoir de Taden. Bertrand Ferré de la Garaye a très probablement présidé à la construction du château en 1557 ; mais les frais considérables résultant des travaux ont mis ses héritiers dans la nécessité de vendre ou engager le château et ses dépendances, avant qu'il ne fut terminé. C'est dans ces conditions que Claude du Chastel devint acquéreur de la Seigneurie de la Garaye en 1571. Dans ses mémoires, Charles Gouyon de la Moussaye parle du château de la Garaye et raconte que « Claude du Chastel (son épouse) fit promptement recouvrer à tout à neuf, doubles vitres, meubles et si bien accoustrer qu'il y faisait très beau ».
La propriété passa ensuite à la famille Marot (1612) qui était déjà acquéreur de la seigneurie de Taden. Dans la suite, un membre de la famille, Guillaume Marot, nommé gouverneur de Dinan, obtint une érection en comté des terres de la Garaye, Taden et Beaufort en juin 1683. Claude-Toussaint Marot, comte de la Garaye, né à Rennes, le 30 octobre 1675, devenu chef de nom et d'armes, par la mort de son frère aîné et du fils unique de celui-ci, se maria à Marguerite de la Motte-Picquet. Tous deux, après une vie luxueuse, réformèrent définitivement leur genre d'existence et se consacrèrent à soulager les pauvres et à recevoir dans leur château de la Garaye les blessés et les malades. M. de la Garaye mourut dans son château le 2 juillet 1755 et sa veuve le 20 juin 1757. Ils furent inhumés au milieu de leurs pauvres dans le cimetière de Taden. Morts sans enfants, leur propriété revient à leur petit-neveu, Claude-Toussaint-Louis du Breil de Pontbriand, né en 1750. Mais à sa majorité, ce jeune seigneur dissipa peu à peu son immense fortune et dut aliéner ses seigneuries de Pontbriand, La Garaye, Taden, Beaufort, La Motte-Ollivet, etc. pour payer ses dettes.
La propriété de la Garaye ainsi que les terres en dépendant fut acquise par la famille Hay des Netumières, descendant d'une tante du dernier comte de la Garaye, pour la somme de 274.177 livres de principal. Pendant la Révolution, la Garaye resta la propriété de la famille des Nétumières, et passa par alliance aux de Ferron du Quengo, puis aux Hersart de la Villemarqué du Buron (1846).
(M. du Guerny, 1932).
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