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La commune de Taden ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TADEN
Taden vient du breton « tat » (père) et « hen » (vieux).
Taden est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouër. Léglise Saint-Pierre de Tadduem (ou Tadduen) est citée vers 1121 dans une charte du prieuré de Saint-Malo de Dinan, à l'occasion de sa restitution par un clerc qui la détenait par héritage de ses ancêtres, à l'évêque de Saint-Malo qui la donne à l'abbaye de Marmoutier (" A la demande d'un laïque, Guinguenoc fils d'Odon, qui prétendait la posséder par héritage de ses ancêtres, Donoald, évêque d'Aleth, donna l'église de Taden à Marmoutiers en 1121 ainsi que l'église de Trélat sa trêve " ) : " Ego Donoaldus, Dei gracia Aletensis dictus episcopus, notum esse volo omnibus christiane religionis cultoribus quum quidam vir clericus, nomine Guinguenedus, filius Odonis, cum amicis et fratribus nostris monachis Majoris Monasterii presentiam nostram adiit, precibusque multis nos implorans ut ecclesiam Sancti Petri de Tadduem quam a progenitoribus suis quasi jure hereditario cum oblationibus et cum illis omnibus que de fraternitatibus vel de oracionibus seu quibuslibet aliis redditibus eidem ecclesie pertinentibus possidebat, Deo et Beato Martino Majoris Monasterii donaremus diligenter exoravit. Nos vero ob reverentiam et religionem Majoris Monasterii eorum precibus assentientes in elemosinam perpetuo possidendam predicti Sancti Monachis hujus ecclesie donum benigne concessimus ; et ut omnia que vol ipse Guinguenedus vel antecessores ejus in jam Sancti Petri de Tadduen ecclesia et omnibus ad eam pertinentibus habuerant jure perpetuo possiderent. Inde vero Petrum Hingandum, priorem Sancti Maclovii Dinannensis, hoc dono investivimus, et cartulam inde factam ad hujus rei testimonium muniri fecimus. Hujus rei testes sunt ego et Gradalonus capellanus, et Ricardus et Gaufredus Ledet, Robertus de Pluer, Herbertus filius, ..., Ricardus de Tadduen, Hugo de Corsolt , David de Miniac, Bigot filius ejus, Evanus vicecomes, Petrus prior, Juhellus monacus et alii plures ". Parmi les témoins figurent un certain Richard de Taden.
Mention en 1160, dans la paroisse, de l'aumônerie de la Grandville, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. On trouve aussi l'église de Tadem et la chapelle de Trela : " ecclesia de Tadem et Capella de Trela ", en 1187, lors de la confirmation, par l'évêque de Saint-Malo, de toutes les possessions de Marmoutiers dans son diocèse (Anciens Evêchés, IV, 362) et " ecclesia de Tadden et ecclesia de Treila, que eidem subjacens est ecclesie ", en 112x, dans une charte du prieuré de Léhon intitulée " notice des biens du prieuré de Saint-Malo de Dinan " (Anciens Evêchés, IV, 399).
Taden est cité comme paroisse dès 1222 dans une donation de dîmes sur les champs et les vignes faite au prieuré de Saint-Malo de Dinan, et en 1437 (archives de Loire Atlantique, B1297/4). La paroisse appartient au diocèse de Saint-Malo et élit sa première municipalité au début de 1790. L'ancienne paroisse de Taden dépendait de la subdélégation et du ressort de Dinan. Elle relevait du roi, qui y possédait une étendue sous bois de 19 arpents 51 cordes. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Taden dépendait du doyenné de Saint-Malo-de-Dinan. Le 16 mars 1820, le territoire de la paroisse ou succursale de Taden est diminué lorsque est érigée la paroisse ou succursale de Saint-Samson. Par la loi du 25 avril 1847, la commune de Taden cède à celle de Lanvallay le rocher de la Courbure, ancienne boucle formée par la Rance.
Trélat est une ancienne fondation bretonne du haut Moyen Age. Qualifiée de "église" vers 1120-1130, et "chapelle" en 1187. Anciennement dédiée à saint Fiacre, elle est érigée en église paroissiale en 1923 au détriment de Taden. Trélat est noté Treila (vers 1120-1130) etTrela (en 1187).
On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Petri de Tadduem, de Tadduen (vers 1121), Tadduen, Tadden (vers 1120-1130), Tadon (en 1133), Taddem (vers 1140), Tadden (vers 1163), Ecclesia de Tadem (en 1187), Taden (à la fin du XIIème siècle). Par. de Taden (en 1222, en 1232, vers 1330).
Note 1 : Renseignements statistiques. Superficie de la commune de Taden, comprenant les paroisses de Taden et de Trélat : 2.002 hectares. Population. — En 1778 : 37 naissances, 6 mariages, 38 décès. — Ogée : 1.000 communiants. — En 1790 : 1.117 habitants, dont 287 hommes, sur lesquels 168 citoyens actifs (la journée de travail estimée 8 sols) ; 316 femmes et filles ; 514 personnes des deux sexes au-dessous de 18 ans. — En 1795 : 26 naissances, 18 mariages, 20 décès. — En 1803 : 1.190 habitants. — En 1838 : 1.434. — En 1850 : 1.557. — En 1870 : 1.695. — En 1880 : 1.590. — En 1890 : 1.464. — En 1913 : 1.327. — En 1922 : 1.191. — Ainsi, depuis 1870, la commune de Taden a perdu le chiffre considérable de 504 habitants ! Impôts. — En 1778 : 207 contribuables, dont 101 payant moins de 3 livres. — Capitation en 1770 : 794 livres 8 sols ; en 1790 : 671 l. 17 s. — Vingtièmes en 1787 : 2.298 l. 17 s. ; en 1790 : 2.327 l. — Fouages en 1767 : 510 l. 13 s. ; en 1790 : 772 l. — Total des impositions payées en 1790 : 3.770 livres. En 1803 : contributions foncières : 4.180 frs ; mobilières : 517 frs, et de plus un vicaire à rétribuer, soit 300 frs. Au total : 4.997 frs.
Note 2 : la commune de Taden est formée des villages : le Coudrais, Belle-Ile, le Bourdonnais, Jugonet, le Haut-Chênais, le Bas-Chênais, la Goupillière, la Basse-Raudais, le Pont-de-Tréla, la Basse-Poutais, la Poutais, la Pommerais, la Métairie, la Métairie-du-Parc, Launay, la Haute-Jannais, la Basse-Jannais, la Salle, la Grand'Ville, les Portes, Vildé, la Ville-à-Pauline, la Richardais, la Couchais, la Mare, la Bonnelais, la Basse-Toise, le Petit-Bois-Menay, le Bois-Menay, la Ville-Molard, le Rocher, la Pénaisais, les Prévautais, Coutance, Potin, la Garaye, les Aleux, la Billardais, la Conninais, la Paquenais, la Jossais, la Haye, la Hallerais, la Grand'Cour.
Voir aussi
" La paroisse de Taden durant la Révolution
"
PATRIMOINE de TADEN
l'église Saint-Pierre de Taden
(1330-1387), restaurée vers 1880. En 1387 (bulle du 2 avril 1387), des indulgences sont accordées
à Taden par le Saint-Siège : " Dilecto filio nobili viro Gaufrido
de Quedilhac (Quédillac) domicello Macloviensis diocesis, salutem … Sane
nuper ex serie tue petitionis nobis exhibite percepimus quod tu …, ad
laudern et honorem Dei et Virginis gloriose ac sancti Christophori martiris
et sancte Catherine Virginis necnon divini cultus augmentum, ac pro tue et
parentum tuorum animarum salute, unam capellam in parrochiali ecclesia
sancti Petri de Taden, Macloviensis diocesis, construi et edificari, et in
ea unam perpetuam capellaniam fundare, et eam de bonis tibi a Deo collatis
in redditibus perpetuis pro uno perpetuo cappellano inibi Domino servituro
doltare proponis … Datum Avenione, IV nonas aprilis, anno nono (2 avril
1387) " (Archives du Vatican). [Note : Le pape réserve au
suppliant le droit de patronat et de présentation à la chapellenie. Au
folio 414 du même registre il accorde des indulgences aux fidèles qui par
leurs aumônes enrichiront la fondation]. L’édifice actuel, du milieu du
XIVème siècle, est en forme de croix latine avec chœur peu accentué.
L’une des chapelles fut édifiée par Geffroy de Quédillac en l'honneur
de la sainte Vierge, de saint Christophe et de sainte Catherine. L’église
a été très restaurée de 1873 à 1880 sur les plans de M. Théophile
Adam, de Dinan. On consolida le clocher, refit la charpente, la toiture, le
lambris et six fenêtres, travaux exécutés par M. Lalanne, entrepreneur à
Dinan, et Brehier, couvreur (R. Couffon). Près de l'église on peut
voir plusieurs dalles funéraires, dont celles du comte de La Garaye et de son épouse. Elle
abrite des statues anciennes de la sainte Vierge et de saint Pierre. On y trouve également, à
l'intérieur, les chapelles de Sainte-Catherine et de Sainte-Anne.
La chapelle Sainte-Catherine est fondée en 1380 par Geoffroy de
Quédillac, seigneur de Taden ;
l'église Saint-Fiacre de Trélat
(XIV-XVIIIème siècle), restaurée au XVIIIème siècle et érigée en église paroissiale le 30 décembre
1923. Cette chapelle est mentionnée dans une charte du prieuré Saint-Malo de
Dinan en 1121. Elle est donnée à Marmoutiers en 1121 et fut rattachée au
prieuré de Saint-Malo de Dinan, et vendue comme bien national le 16 août
1796. Elle a été érigée en succursale par ordonnance épiscopale du 30 décembre
1923. L’édifice actuel, de plan rectangulaire et sans aucun style, paraît
dater du XVIIIème siècle. " Mobilier : Maître-autel du XVIIIème
siècle ; confessionnal portant l'inscription : G. ROUXEL 1756 ; statues
anciennes en bois de saint Fiacre, saint Etienne, saint Pierre, sainte Anne
; statue en pierre très curieuse de la sainte Vierge couronnée par le Père
Eternel. Elle tient sur son bras gauche l'Enfant et dans sa main droite la
colombe du Saint-Esprit. " (R. Couffon). Les encadrements des fenêtres
ont été refaits au XXème siècle ;
la chapelle de la Conninais
(XVème siècle). Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés possédant
une belle porte de la fin du XVème siècle. Elle a été très remaniée ;
les
anciennes chapelles, aujourd'hui disparues ou détruites : - la chapelle
Saint-Vallay ou du Couvent. Mentionnée comme désaffectée et transformée
en maison d'habitation vers 1940 ; - la chapelle de la Courbure, dédiée à
N.-D. de Réconfort. Elle avait été vendue le 5 avril 1795 pour 160 livres
à Jean Hermans, de Dinan ; - la chapelle de la Garaye. Il y avait à la
Garaye 3 chapelles : celle hors de la Maison, celle de l'Hôpital et celle
du Petit-Paris. Deux sont totalement détruites et, de la troisième, ne
subsistent que des pans de murs en 1940 ; - la chapelle de Coutances, dédiée
à saint Mathurin, détruite. Elle avait été réconciliée le 16 mai 1712
après totale réfection. Il y avait à l'autel les statues de saint
Mathurin et de saint Hubert ; et la chapelle était décorée d’un grand
tableau représentant l'adoration des mages et de quatre petits représentant
la sainte Vierge, sainte Anne, sainte Marguerite et sainte Thérèse (R. Couffon) ;
le colombier de Conninais ou de la Grande
Métairie (XVème siècle) ;
la croix de Rigoman ;
les vestiges du château de la Garaye
(milieu du XVIème siècle). Le domaine de la Garaye
(maison, métairies, vergers, étangs, moulins) a été la propriété
successive des familles Ferré (XV-XVIème siècle), du Chastel (à partir
de 1556) La Moussaye (fin du XVIème siècle). La première mention d'un
seigneur de La Garaye est celle de Gilles Ferré qui signe le 8 août 1488 la
capitulation de la ville de Dinan après la défaite de l'armée du duc François II
par l'armée française à Saint-Aubin-du-Cormier. Le château dont on voit
aujourd'hui les vestiges a été construit sur le domaine au milieu du XVIème
siècle. La descendance des du Chastel et de la Moussaye le vend en 1617 à
Raoul Marot des Alleux. Ce gentilhomme, époux de Simone Le Fer
et sénéchal de Dinan, a joué un rôle primordial dans le complot de 1598
qui a enlevé Dinan à Mercoeur, l'un des chefs de la Ligue. La famille
Marot sera, pour ce service, anoblie par le roi Henri IV. La terre de la
Garaye et de Taden est érigée en vicomté en 1644 en faveur de Guillaume
Marot, fils de Raoul, et en comté par lettres patentes de juin 1683. Au
XVIIIIème siècle, leur descendant, le comte Claude Toussaint Marot de La
Garaye (1675-1755) établit, en 1714, avec son épouse Marguerite Picquet un hôpital à proximité de
son château. On y trouve un colombier du XVII-XVIIIème siècle. Les héritiers
du comte vendent le domaine dès 1778, et en 1791 le bâtiment tombe en
ruine. Le château a été classé au titre des Monuments historiques en 1920 ;
Voir aussi
" Visite du château de la Garaye à Taden en 1932
"
Voir aussi
" Les vestiges du château de
la Garaye
"
le château de la Conninais (XVème siècle),
édifié à l'initiative d'Alain Mucet, puis propriété de la famille La Vallée (XVI-XVIIème
siècle) et Du Chastel ou Duchâtel (au XVIIIème siècle). Louis du
Chastel émigre en 1791. L'édifice est restauré au XIXème
siècle. Le donjon date du XV-XVIème siècle ;
Voir aussi
" Visite du château de
la Conninais à Taden en 1932
"
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le château de la Ménardais (XVIIème
siècle) ;
la fontaine Guillaume
(époque gallo-romaine), située au lieu-dit "L'Asile-des-Pêcheurs",
non loin de l'ancienne voie de l'Etrat ;
le manoir de la Grandcour ou Grand-Cour
(fin du XIVème siècle). Cette demeure appartient d'abord à la famille Quédillac.
On trouve un Robert et un Geoffroy de Quédillac en 1480. Elle passe ensuite
entre les mains de la famille Marot au début du XVIIème siècle. La tour date du XVIème siècle ;
le manoir de Launay (XVIIIème siècle) ;
le manoir des Alleux (XIVème siècle),
propriété des familles Marot ;
les maisons du bourg (XVII-XVIIIème
siècle) ;
la maison de la Rigoman (1808) ;
la
villa de Kerrosen (vers 1870), habitée au XIXème siècle par la princesse
Radzivill, née Van Dülken et élevée à la cour d'Angleterre. Elle
avait épousé un prince polonais, Guillaume Radzivill ;
8 moulins dont les moulins à eau de la Falaise, de Tréa, du
Mee, de la Roche, le moulin à vent des Mottais (ou Pottais) du XIVème siècle, et un
moulin à tan,
;
A signaler aussi :
les traces du Temple de l'Asile des
Pêcheurs ;
de nombreux vestiges gallo-romains et de
l'âge de bronze ;
la motte castrale de la
Grande-Prévostais ;
le puits de la Conninais (XVème siècle) ;
un pigeonnier (XVIème siècle), situé rue
Soucquet.
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Taden ".
ANCIENNE NOBLESSE de TADEN
La terre de la Garaye et de Taden est érigée en vicomté en 1644 en faveur de Guillaume Marot et en comté par lettres patentes de juin 1683. La Ville-Maillart était une terre noble. Les nobles à Taden vers 1430. — « Geoffroy de Quédillac, seigneur de Taden ; G. de Beaumont, seigneur de la Ville-Malart ; J. de la Prévosté, seigneur de Coutances ; G. de Broon ; Pière de la Motte ; J. Beauchesne ; J. Ledeable (Le Diable) ; Robin Du Chesnay ; Olivier Martin ; Charles Ruffier et Geoffroy de Pelineuc de Leguili » (D'après Des Salles) ;
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 12 nobles de Taden :
Olivier D'AUGOULVENT
de Fremeur (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Alain DE BEAUMONT de
Villemallart (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;
Auffray DE LA MOTTE
(5 livres de revenu) : défaillant ;
Olivier DE LA
PROVOSTE de Coustance (240 livres de revenu) : comparaît comme homme d'armes ;
Robert DE QUEDILLAC
de Taden (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;
Geoffroy DE QUEDILLAC
(10 livres de revenu) : comparaît comme homme d'armes ;
Pierre DES BROUCES (5
livres de revenu) : défaillant ;
Jehan DU PARC (100
livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Gilles FERRE de la
Garaye (160 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;
Guillaume GUILLART :
défaillant ;
Estienne MARTIN (5
livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Jehan SEQUART (20
livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
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