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TRAMAIN |
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La commune de Tramain ( Tremaen) fait partie du canton de Jugon-les-Lacs. Tramain dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TRAMAIN
Tramain vient du breton « treb » (village) et de saint Méen, abbé, fondateur de l'abbaye qui a donné naissance à la ville de Saint-Méen, au diocèse de Rennes.
Tramain est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plénée(-Jugon). A noter qu'au XVIIIème siècle, le seigneur de la Houssaye dont dépendait Plénée, revendique le titre de seigneur de Tramain.
La paroisse de Tramain (Tramaen ou de Tremaen) est citée en 1324 et 1339. En effet, en 1324, dans une charte de l'abbaye de Boquen, un certain Geffroy Perrouc du village de Lescotouchard (Beau-Touchard) conclut une transaction avec les moines pour le paiement d'une rente. En 1339, un certain Jamet Penru reconnaît devoir aux moines une rente pour des places au village de Boes-Julienne (Bois-Julienne). " Mardi après la Quasimodo. — Geoffroi Angeli, religieux et bailli de Boquen et procureur du monastère, conclut une transaction avec Etienne Perrouc, dit aussi Geoffroi, de la paroisse de Tramaen, de la Ville de Lestouchart. Perrouc s'engage à payer à l'abbaye, à titre d'arrérage, pendant les plus prochaines foires de Dinan, 4 boisseaux 1/2 de froment, mesure vénale de Jugon. Il s'engage, en outre, à acquitter exactement au moins une rente annuelle d'un boisseau 1/2. — A cet acte, classé fautivement à l'année 1224, est attachée une autre charte de 1339, vendredi après les Cendres, par laquelle la cour de Jugon fait savoir que « Jamet Penru de la paroisse de Tremaen, confesse devoir annuellement à Boquen un cartenc de froment, mesure de Jugon pour certaines places que il avoit pris pour le herbregement diceuz religious, sises en ladicte parroisse, en la ville de Boes Julienne ». Cette rente était payable à la St-Michel ; outre le sceau de la cour, étaient encore ceux de Gefrey et de Rollant Bery " (Anciens Evêchés, III, 300).
" En 1440, Tremaign est cité comme paroisse dans un acte du Duc Jean V. A cette époque, la famille De Lorgeril construit le château de la Ville Gour. Tramain devient alors paroisse indépendante. Le châtelain prend le titre de seigneur de Tramain et de la Ville Gour. Il étend sa juridiction sur un territoire un peu plus étendu que la commune actuelle, qui comprend certaines dépendances çomme le Bas Temple, la Villeneuve, Boudan ..... En 1574, Guyonne De Lorgeril épouse Thomas Poulain, seigneur du Val, et c'est ainsi que la seigneurie de Tramain est transmise des Lorgeril aux Poulain de Tramain, dont la dernière représentante la Comtesse de Tramain est morte au Val à Plestan en 1839 " (Michel Tronel).
Certains lieux-dits tels que Ménéhy, Temple semblent révéler la présence des moines et des templiers et/ou des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
La paroisse de Tramain appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. L'ancienne paroisse de Tramain avait pour subdélégation Lamballe et ressortissait au siège de Jugon. La cure était à l'alternative. Au moment de la Révolution, le roi était seigneur de la paroisse de Tramain, et la paroisse dépendait du doyenné de Jugon. Tramain élit sa première municipalité au début de 1790, et en 1800, le presbytère est pillé par le chef chouan Fortuné.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Tramaen (en 1324), Tremaen (en 1339), Tremaign (en 1440, acte du duc Jean V n° 2621), Tramaign (en 1536), Tramainct (en 1569). Le Pouillé de Tours désigne Tramain sous le nom de Tramans.
Note 1 : la commune de Tramain est formée des villages : Ville-ès-Grues, Noë-Cadet, la Cornais ou Cosrenais, la Dolais, le Fresne, Lessien, la Fontenelle, Coursanne, Ville-Jehan, Ville-Mesnier, les Croix, le Temple, Bois-Julienne, Beau-Touchard, etc ... Parmi les villages : Le Menehy, le Haut-Temple, le village des Croix. Ces deux derniers relevaient du Temple de la Nouée.
Note 2 : Liste non exhaustive des maires de la commune de Tramain : le 14 mars 1793 : CHEVALIER, curé et officier public ; le 17 juin 1793 : COCHIN, maire ; le 6 prairial An II : Jacques BREHINIER, Officier public ; Vendémaire An IV : CHEVALIER, curé et officier public ; 6 ventôse An IV : GUEGUEN, Officier public ; 6 vendémaire An VI : François BOTREL, agent municipal ; 18 thermidor An VIII : BOTREL, Maire ; Novembre 1816 : Victor COCHIN ; 20 mars 1832 : Napoléon RABASTE ; 12 mai 1839 : Jérôme DEJOUE ; Mai 1844 : Napoléon RABASTE ; 31 octobre 1855 : Pierre DEJOUE ; 15 septembre 1864 : Pierre RABASTE (maire durant 28 ans) ; 15 mai 1892 : Antoine JACOB ; 15 mai 1904 : François JACOB ; 17 septembre 1916 : Théophile JEHAN (maire provisoire) ; 8 septembre 1919 : François JACOB (maire pendant 34 ans et remplacé provisoirement par Théophile Jehan, durant sa mobilisation en 1914-1948) ; 8 mars 1936 : Eugène ROUAULT ; 9 août 1944 : Louis JACOB ; 26 octobre 1956 : Isidore AILLET ; 27 mars 1965 : Louis DUCHENE (à assurer 5 mandats de maire) ; 16 juin 1995 : José BERTHO ; Mars 2008 : Michel GESRET ; Mars 2014 : Chantal DEJOUE ; 5 juillet 2020 : Benjamin GUILLERME-JUBIN ; etc ...
Note 3 : liste non exhaustive des recteurs et desservants de la paroisse de Tramain : Mathurin De Lorgeril (1497-?), Rolland Le Herissé (1566-1579), Guillaume Brehinier (1566-1581), Olivier Le Herissé (1566-1582), Robert Rouillart (1566-1590), François Houguenan (1566-1590), Pierre Bourdays (1566-1610), Gilles De Lorgeril (1576- ?, 1er titre de recteur), Mathurin Rogier (1595-?), Michel Ruellan (1603-1625), Jean Cordet (1625-1646), Jacques Beaussault (1647-1654), Jacques Gaspaillard (1654-1670), Pierre Lefebvre (1670-1710), Yves Le Roux (1711-1741), François Le Masson (1741-1746), Charles Cochet (1742-1764), Thomas Louis Dayot (1764-1784), Claude Hamet (1784-1789), Yves Marc Chevalier (1790-1806), Gilles Lamiré (1789-1791), Jean Marc L'Oncle (1806-1807), Mathurin Paul Ollitrault (1809-1814), l'abbé Joyeuse (1814-1819), l'abbé Rouxel (1819-1926), l'abbé Le Teno (1826-1828), l'abbé Lucas (1828-1831), Louis Marc Botrel (1831-1839), Alexandre Marie Laurent Le Clerc (1839-1852), l'abbé Mathurin Prioux (1852-1857), l'abbé Briend (1857-1861), Yves Marie Collin (1861-1863), François Auffray (1863-1864), Monsieur Saintilan (1864-1871), Monsieur Eono (1871-1875), l'abbé Le Marchand (1875-1881), l'abbé Dolo (1881-1908), l'abbé Minier (1908-1924), l'abbé Eugène Duros (1924-1929), l'abbé Léon Mercier (1929-1942), l'abbé Lebigot (1942-1952), l'abbé Armand Perrin (1953-1959), l'abbé Le Bastard (1959-1962), l'abbé Eugène Chérel (1962-1979), l'abbé Orinel (1979-1993), l'abbé Hirel (1993-....), etc. A noter que l'abbé Yves Marc Chevalier fut prêtre de 1790 à 1806, pendant la période révolutionnaire. Il était prêtre assermenté et fut obligé de se cacher de 1791 à 1802, car il était poursuivi par les royalistes. Il mourut en 1806 et fut enterré à la grande porte de l'ancienne église. Dom Gilles Lamiré mourut accidentellement au Bois Julienne à l'âge de 38 ans. L'abbé Léon Mercier mourut à Tramain le 19 avril 1942 au cours de la messe matinale. Il fut inhumé à Plénée-Jugon. Les desservants habitèrent le presbytère de Tramain (construit en 1868), jusqu'en 1973. Le 2 septembre 1973, l'abbé Chérel s'installa à Plestan tout en gardant la charge de Tramain. Le presbytère fut ensuite occupé par trois religieuses de Broons, puis loué à des particuliers (Michel Tronel).
PATRIMOINE de TRAMAIN
l'église Notre-Dame et Saint-Etienne (1872), édifiée sur l'emplacement de l'ancien presbytère. Cette église remplace l'ancienne église suite à une décision du conseil municipal datant de 1863 : " ... Considérant que l'église est trop basse d'étage et que les assistants sont pour cette raison portés au sommeil surtout dans les temps de chaleur, parce qu'ils manquent d'air, ce qui est contraire à la santé. Considérant que la charpente et la couverture sont dans un état tel que le tout demande absolument à être réparé. Le conseil a été d'avis à l'unanimité, que l'église soit rebâtie a neuf... " (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal). [Note : Avant 1745, l'ancienne église avait deux chapelles : celle du seigneur de Tramain et celle du Bois Julienne ou chapelle des Houguenans. Suite à son agrandissement après 1818 (bas-côté nord de la nef), sa longueur était de 24m60 et on mentionnait en 1854 deux chapelles : l'ancienne chapelle du seigneur de Tramain au nord et la chapelle de la Vierge au midi]. La nouvelle église est en forme de croix latine avec clocher extérieur et chevet polygonal. Dûe aux plans de M. Maignan, elle fut construite par M. Guinguené, entrepreneur, et porte l'inscription : « Gloire à Dieu. 1869 ». La bénédiction de la première pierre eut lieu le 28 octobre 1869, celle de l'église le 1er février 1872 et la consécration le 20 octobre 1872. L'église conserve un ancien chapiteau du XIIème siècle. " Mobilier : fonts baptismaux du XIVème siècle ; statue de la sainte Vierge du XVIIIème siècle ; autels, chaire et confessionnaux dûs au sculpteur Guibé et datant de 1872 " (R. Couffon). Un bénitier date du XVème siècle. Prés du bénitier, se trouve une pierre gravée de l'inscription " Loué soit le très Saint Sacrement de I...." ;
la chapelle du Temple. Propriété des Templiers puis de l'abbaye de Boquen. On y trouvait jadis aussi une fontaine et une hostellerie. Le domaine du Temple appartient à Jehan de Boisadam (ou Bois-Adam) en 1536 ;
l'ancienne chapelle aux chèvres, dédiée à la sainte Vierge. Le nom "La chapelle aux chèvres" viendrait de la légende suivante : "... Quelques années avant la Révolution, un loup poursuivait une chèvre, celle-ci entra dans la chapelle pour se protéger. Depuis la chapelle fut nommée : La Chapelle aux chèvres.. " (D'après le recteur de Tramain en 1852). Saccagée pendant la Révolution et brûlée en 1803 par des chouans ou une colonne de soldats, elle fut démolie vers 1804 pour servir aux réparations de l'ancienne église et n’a pas été reconstruite. Une croix en indique l'emplacement (R. Couffon) ;
la croix (XVIIème siècle), située près de léglise ;
la croix (Haut Moyen Age, située au cimetière. Il s'agit d'une croix monolithique plate et pattée qui se trouvait jadis dans l'ancien cimetière ;
le manoir de la Noé-Cadet (XVII-XVIIIème siècle), édifié à partir de 1637 par la famille Cadet. L'édifice est agrandi en 1651 et en 1663 par René Cadet. Il a été habité durant de nombreuses années par la famille Perrault et aurait servit de mairie durant la Révolution ;
le manoir du Bois-Julienne (XVI-XVIIème siècle), propriété de la famille Houguenan (au XVème siècle), puis de la famille d'Haugoumar (au XVIIIème siècle). La famille Houguenan possédait jadis une chapelle privative (chapelle du "Bois Julienne" ou "des Houguenans") dans l'ancienne église de Tramain. Une ouverture ogivale du manoir porte l'inscription "Jeanne Dreux Vve de Me P Houguenan 1622" ;
la maison "Chipot" du bourg (1808). Cette maison est édifiée avec le réemploi de pierres provenant d'un ancien monastère situé jadis à Quelleneuc ou Quelleneux et aujourd'hui disparu. Vers 1600 à l'emplacement de ce monastère se dressa le manoir de la fontenelle qui devint dépendance du château de la Ville Gour et propriété de la famille De Lorgeril jusqu'à la révolution (Daniel de La Motte Rouge) ;
la maison (XVI-XVIIIème siècle), située à La Cosrenais ;
A signaler aussi :
une motte castrale (moyen âge), située près de la ferme de la Motte et entourée de douves ;
le camp ou castrum de la Ville-Gour (construit par les Lorgevil, en 1440). L'édifice est signalé "en ruine" dans un acte datant de la fin du XVIème siècle. Au milieu du XIVème siècle, la Ville-Gour était habitée par Henricus de Lorgeril-Tramain, cadet de la maison de ce nom à Plorec, et compagnon de Du Guesclin. L'édifice appartient à Pierre de Lorgeril en 1536, puis passa à la famille Poulain. Il fut remplacé ensuite par une ferme, jadis occupée par la famille Rouvrais ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Tramain ".
ANCIENNE NOBLESSE de TRAMAIN
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Tramain : Jean de Lorgeril, en brig. salade, épée, arc et trousse.
En 1574, la famille de Lorgevil s'allie aux Poullain du Val à Plestan. En effet Guyonne de Logeril épouse, semble-t-il, Thomas Poulain, seigneur du Val et c'est ainsi que la seigneurie de Tramain est transmise des Lorgeril, qui la possèdent depuis le XIVème siècle, aux Poulain de Tramain dont la dernière représentante, la Comtesse de Tramain, est morte à Plestan le 28 octobre 1839 (La Motte Rouge, Vieux logis, 529, 531, 533).
Les anciennes maisons nobles de Tramain étaient : Le Temple, qui appartenait, en 1500, à Pierre de Bois-Adam. L'histoire nous apprend qu'un gentilhomme de ce nom défendait, en 1488, la ville de Dinan, assiégée par l'armée française. La Ville-Gour appartenait, en 1500, à Pierre de Lorgeril.
Lors de la réformation du 14 mars 1536, deux maisons nobles de Tramain sont mentionnées : La Ville-Gour (à Pierre de Lorgeril) et Le Temple (à Jehan de Boisadam ou Bois-Adam).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence d'un noble de Tramain :
Jehan DE LORGERIL (50 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
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