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Tredaniel était une paroisse dès 1275 (Anc. év., III, p. 279). Dès l'origine son nom s'écrivait, à l'accent aigu près, comme aujourd'hui. Cette paroisse appartenait sous l'Ancien Régime au diocèse de Saint-Brieuc. Elle élut sa première municipalité au début de 1790. Par arrêté du 1er décembre 1792, le Département réunit à Moncontour un faubourg qui se trouvait précédemment en Trédaniel (Arch. des C-du-N, 1 L 179, fol. 7 v°).

Cette commune possède plusieurs édifices anciens, dont les deux premiers ont été inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 7 décembre 1925 :

1) L'église Saint-Pierre (XIVème et XVIème s.), dont la façade sud est seule inscrite ;

2) La croix du cimetière (XVIème s.) ;

3) La chapelle Notre-Dame du Haut (XIVème-XVIème s.). Cette chapelle abrite une verrière (XVIème s.) et des statues représentant la Vierge et les six "saints guérisseurs" : Avertin (pour la tête), Mamert (le ventre), Hervé (la peau), Lubin (pour toutes les maladies), Méen (la folie) et Hubert (les morsures de chien). La fontaine a été reconstruite en 1875. Le pardon de Notre-Dame du Haut a lieu le 15 août ;

4) Le château du Plessis-au-Noir, autrefois du Grand Plessis, dont des restes subsistent dans la ferme du Plessis-au-Noir ;

5) Le château du Vauruellan, dans lequel on a utilisé, lors de sa reconstruction en 1842, les matériaux de l'ancien château. Il appartient à la famille Coroller ;

6) Le manoir de Bienassis (XVème, XVIIIème s.), situé au bourg [Note : A ne pas confondre avec le château de Bienassis en Erquy]. Il est l'éponyme de la famille Gouyquet de Bienassis, qui a possédé la seigneurie de Bienassis aux XVIIème et XVIIIème siècles ;

7) L'ancien presbytère (1687, 1763), avec son puits (1719) ;

8) Les fermes du Bas-Bourg en partie ;

9) La ferme du Vau-Héry ;

10) La ferme du Vaulorin. Le château de ce nom, appartenant à M. Berthelot du Chesnay, a été reconstruit en 1843 ;

11) la maison des Vaucades ;

12) La fontaine du Bas-Bourg (XVIIIème s.) ;

13) la croix du Pré ;

14) La croix du Plessis-au-Noir ou croix Cochet ;

15) La croix du Chausseix-Maréchal, aujourd'hui érigée à Notre-Dame du Haut depuis le 12 août 1838 ;

16) La motte dite Château de la Cuve (haut Moyen Age).

Deux sites inscrits, dont la partie principale appartient à des communes voisines, s'étendent sur Trédaniel :

1) Le site de Moncontour et des vallées avoisinantes, comprenant, sur Trédaniel, les parcelles cadastrées A1 en totalité et A4 463-514, 519-526 et 580-629. Ce site a été inscrit le 15 novembre 1966 ;

2) Le site de Bel-Air en Trébry, s'étendant, en Trédaniel, aux parcelles C4 659-663. Ce site a été inscrit le 9 février 1960.

Quelques événements sont à retenir dans l'histoire de cette commune :

1) Le 5 septembre 1806 fut rendue au culte la chapelle Notre-Dame du Haut, fermée pendant la Révolution ;

2) le 4 mai 1856 fut bénie la première pierre de la tour de l'église Saint-Pierre ;

3) Le 24 juin 1944 eut lieu un combat entre des F F I et des Allemands au Vaulorin ;

4) Au début d'août 1944, il y eut un autre combat au Vaulorin.

A cette commune se rattachent trois personnages connus :

1) Alexandre-Jacques-François de Courson de la Villevalio, né au manoir du Vau-Héry en Trédaniel le 23 mars 1767, colonel chef de division dans l'armée catholique et royale de Bretagne (1er oct. 1799), commandant en chef des volontaires royaux des Côtes-du-Nord (9 mars 1815), colonel du 5ème régiment de la Garde royale avec grade de général (4 oct. 1815). Il fut créé baron par lettres patentes du 2 mars 1816, démissionna le 23 mai 1830, resta en demi-solde jusqu'en 1837 et mourut à Fontainebleau (S-&-M) le 17 janvier 1847 ;

2) Charles Berthelot du Chesnay, né à Moncontour le 5 août 1841, lieutenant de vaisseau, trésorier des invalides de la Marine. Il prit sa retraite au château du Vaulorin vers 1886 et se consacra dès lors à l'histoire et à l'archéologie. Dans les mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, il publia d'abord, en 1896, une notice sur Trédaniel puis, jusqu'en 1908, des études d'archéologie. Il fut vice-président de la Société d'émulation de 1898 à 1901 et mourut au Vaulorin le 1er juillet 1920 ;

3) Charles Berthelot du Chesnay, petit-fils du précédent, né à Athis-Mons (Essone) le 10 août 1913, prêtre eudiste (1939), docteur en histoire, directeur de la revue Les Etudes. Il a publié des livres relatifs à saint Jean Eudes et a légué aux Archives d'Ille-et-Vilaine un important fichier relatif au clergé de l'Ancien Régime en Bretagne (thèse de doctorat). Il enseigna l'histoire moderne à la Faculté catholique d'Angers. Il est mort à Plancoët, dans la maison de retraite des Eudistes, le 5 août 1975 et fut inhumé à Moncontour où il habitait depuis plusieurs années.

(Bulletin d'informations des maires).

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