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La commune de Trédaniel ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREDANIEL
Trédaniel vient du breton « treb » ou « tref » (village) et de Daniel.
Trédaniel est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Bréhand. Trédaniel est citée dès 1152 dans une charte de Rivallon confirmant à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes la possession de la moitié de la dîme de Trédaniel.
Trédaniel est une paroisse mentionnée dès 1275 dans un accord entre Alain du Parc et l'abbaye de Boquen au sujet du fief de Portechar : " Universis, etc., Alanus de Parquo, armiger, heres principalis Guillelmi de Parquo, militis, defuncti patris sui, et Eudonis Gargaion avi sui, salutem in Domino. Cum coutencio verteretur inter religiosos viros abbatem et conventum beate Marie de Boquian, Cist. ord., Brioc. dioc., ex una parte, et nos, ex altera, super feodo dicto Portechar sito in parochiis de Tredaniel et de Trebrit quem dicti religiosi petebant a nobis, ea racione quod fuerat eisdem elemosinatum a Radulfo de Brehant, clerico, et ab Oliverio dicto Pie-de-Ribot, fratre ejus, heredibus dicti Portechar, et successoribus in dicto feodo Portechar, tanquam ab herede dicti Eudonis Gargaion, avi nostri, militis defuncti, cui Eudoni ab heredibus dicti Portechar, nomine pignoris, fuerit obligatum..... " (Anciens Evêchés, III, 279).
Cette paroisse appartient sous l'Ancien Régime au diocèse de Saint-Brieuc et la cure était à l'alternative. M. de Catuellan, premier président du parlement de Bretagne, en était le seigneur haut-justicier, en sa double qualité de propriétaire des terres et maisons nobles du Plessix-Aulnoir et de la Villemeno. Mais le titre de seigneur fondateur de l'église lui était contesté par la famille Gouicquet de Bien-Assis, à laquelle appartenait le manoir de Trédaniel qui avoisinait jadis l'église et qui aurait donné son nom à la paroisse. Cette famille Gouicquet fondait ses prétentions sur un aveu de 1584 rendu au comte de Toulouse, alors possesseur du duché de Penthièvre, par un nommé Jacques Gouicquet.
Durant la Révolution, la paroisse de Trédaniel dépend du doyenné de Moncontour. Trédaniel élit sa première municipalité au début de 1790. Par arrêté du 1er décembre 1792, un faubourg précédemment en Trédaniel, est réuni à Moncontour (Archives des Côtes d'Armor, 1 L 179, fol. 7v°).
Note : la commune de Trédaniel est formée des villages : le Bourg-Neuf, les Vaucades, le Vau-Ruellan, les Vaux-Lorins, l'Etang-Martin, le Chaucheix, le Pré, les Beaux-Regards, Lépine, les Prés-Caron, la Ville-Dane, le Chauchix-Maréchal, les Quatorzains, Ville-Loyau, la Ville-Moisan, la Ville-Hulin, les Aulnais, le Vau-Bouillet, le Plessis-d'Enhaut, la Roche, Bel-Orient.
Voir
" Le
cahier de doléances de Trédaniel en 1789
".
PATRIMOINE de TREDANIEL
l'église
Saint-Pierre (XIVème-XVIème siècle). L'église se compose
d'une nef avec bas-côtés à sept travées irrégulières. C'est un édifice
des XIVème et XVIème siècles ayant subi de nombreuses modifications, avec
tour du XIXème siècle. La première pierre de celle-ci, dûe aux plans de
M. Guépin, est bénite le 4 mai 1856. " Le chevet, avec remplage du
début du XIVème siècle paraît dater de cette époque ainsi que les deux
travées adjacentes. Les quatre travées suivantes datent du début du XVIème
siècle ainsi que l'indiquent les remplages des fenêtres du bas côté sud
et le porche ; la sacristie, hexagonale, est également de cette époque.
Enfin, pour raccorder l’ancien édifice à la tour et au pignon adjacent,
l'on a agrandi la nef d'une travée, sans arcade, mais avec architrave. Le
niveau du sol de la tour est supérieur à celui de la nef dans laquelle on
descend par huit degrés " (R. Couffon). La nef ainsi que le chevet datent du
début du XIVème siècle. La sacristie et le porche datent du XVIème
siècle. L'aile Nord, édifiée en 1719, est rallongée en 1784. L’église est restaurée
en 1889, puis en 1895-1896. Le tabernacle, en bois polychrome, date du XVIIIème
siècle. Ce tabernacle a été offert par la famille Catuellan
vers 1750 et repeint en 1803. Un bénitier porte la date de 1755. La
famille Gouicquet possédait jadis un droit de banc dans la nef. La famille
Catuellan possédait jadis, du côté de l'Evangile, le banc du
Plessix-Aulnoir, et, du côté de l'Epître, celui de Villemeno. Cette
dernière était en outre possesseur des prières nominales, des honneurs du
pain béni et d'une lisière armorié dans l'intérieur de l'église. Les
principaux bienfaiteurs de cette église sont : Pierre Valo, né vers le XVIème
siècle à la métairie de la Villemoisan et Madame la marquise du Fournel,
ancienne propriétaire de la terre du Plessix-Aulnoir ;
la chapelle
Notre-Dame du Haut (XIVèmeXVème-XVIème-XVIIIème-XIXème siècle).
Edifice rectangulaire remontant au XIVème siècle et agrandi au XVIème siècle
d'une chapelle privative au nord communiquant avec la nef par deux arcades.
Fermée pendant la Révolution, la chapelle est réouverte le 5 septembre
1806. Lors de sa restauration de 1747, la chapelle est pourvue d'un croisillon au
nord alors que les autels de saint Hervé (ou Houarniaule) et de saint Avertin
(Yvertin) sont abattus. L'édifice est restauré à nouveau en 1884. La nef
est agrandie en 1822 et une sacristie est édifiée en 1875. Elle abrite une verrière
du XVIème siècle (restaurée en 1801) et les copies des statues représentant la Vierge,
saint Ujane ou Eugénie (martyre du IIIème siècle) et les
six saints guérisseurs : Avertin ou Ivertin (invoqué pour les maux de tête), Mamert
ou Mamère (invoqué pour les maux de ventre),
Hervé ou Houarné ou Houarniaule (invoqué pour les maladies de la peau),
Lubin (invoqué pour toutes les affections), Méen (invoqué pour la folie) et
Hubert (invoqué pour les morsures des chiens).
Les statues de saint Hubert, saint Ivertin et saint Hervé
proviennent de l'ancienne chapelle de la Magdeleine.
Notre-Dame-du-Haut est elle-même invoquée pour la guérison des chevaux. Le
maître-vitrail (XIXème siècle) relate la légende de la fondation de la
chapelle ("Un jeune gars du Léon qui se rendait à Rennes fut jadis
arrêté par des brigands à la Croix-Fleurie : il allait être pendu à un
arbre quand il aperçut, au milieu des branches, une statue de la Sainte
Vierge et fit voeu à la mère de Dieu de lui bâtir une chapelle si elle
lui sauvait la vie. Alors un ange le délivra. Fidèle à sa promesse, le
Bas-Breton saisit la statue. Mais où allait-il construire le sanctuaire ?
Il prit sa course vers Notre-Dame-du-Haut où il tomba de fatigue. Voilà
l'endroit, se dit-il ; c'est là que ma bienheureuse souveraine et mère
veut être honorée") ;
Voir
"
La
chapelle de Notre-Dame-du-Haut
".
l'ancienne
chapelle dédiée à sainte Madeleine et aujourd'hui disparue. La chapelle
de la Madeleine (ou Magdeleine) appartient d'abord aux moines de l'abbaye de
Sainte-Croix de Guingamp, qui l'échangent en 1256 contre le prieuré de La
Roche-Derrien. Les lépreux de Trédaniel y trouvent refuge. Cette
chapelle avait été vendue pendant la Révolution à M. de Trémargat qui
l'a fit démolir. " Bien que dite la Madeleine de Moncontour, elle
était située en Trédaniel et non en Moncontour. Le prieuré s'étendait
en effet entre la route de Lamballe, l'Etang des Grands-Moulins et le
Bas-Bourg. Elle fut vendue pendant la Révolution à Boullaire Villemoisan,
procurateur du notaire Jean-François Gaubichaye, qui agissait lui-même
pour Gervais Geslin aîné, de Moncontour " (R. Couffon). La chapelle de
Saint-Michel (en Moncontour) est reconstruite (sur l'emplacement de l'église du
prieuré de ce nom) à partir de 1828 en utilisant des matériaux
de la chapelle de la Magdeleine arasée en 1868. A cette occasion fut
découvert un ensemble de monnaies d'origine comtale (monnaies de
Charles-le-Simple et des comtes de Penthièvre, Eudon et Geoffroy Botterel
II). Il ne subsiste aujourd'hui, au Bas-Bourg, qu'un groupe de
maisons dont l'une présente un style monacal ;
la croix de
l'ancien cimetière (XVI-XVIIème siècle) ;
la croix du Pré-Caro
ou Saillet (XVIIème siècle). Cette croix a été édifiée à l'endroit où
est décédé l'abbé Saillet et a été restaurée en 1920 ;
la croix du
Plessis-au-Noir ou croix Cochet (XVI-XVIIIème siècle) ;
la croix du
Chaussix-Maréchal (1691). Brisée en 1838, elle est restaurée le 12 août 1838 ;
la croix du Clos
(XVIIème siècle) ;
la croix du carrefour
(XVIIème siècle) ;
le château du
Plessis-au-Noir ou du Grand Plessis. Le domaine appartient à
Louis d'Aron et son épouse Catherine du Chastellier en 1513 et à Claude de
La Villeblanche (sieur de Broon) en 1536 ;
le château du
Vauruellan, reconstruit en 1842. La propriété appartient au sieur de Broon en 1536 ;
le manoir de
Bienassis (XVXVIIIème siècle), édifié par la famille Gouyquet (ou
Gouicquet) de Bienassis (devenue protestante au XVIème siècle), propriétaire de la seigneurie de Bienassis aux XVIIème et
XVIIIème siècles. Sur la façade de Bienassis est encastrée une pierre avec
l'inscription Gouyquet 1813 qui rappelle le séjour que fit ici Joseph Gouyquet
de Bienassis, décédé à Rennes en 1831. Un des premiers Gouyquet connu est Alain
Gouyquet de Pleineville, en la paroisse Saint-Michel de Saint-Brieuc, qui mourut
en 1444. L'un de ses descendants, Roland Gouyquet dit " le capitaine
Gouyquet " fut gouverneur de Guingamp. Une branche de cette famille
Gouyquet qui avait reçu par mariage la seigneurie de Bocozel, en Corlay, resta
catholique alors que les Gouyquet de Trédaniel devenaient protestants ;
l'ancien presbytère (1687, 1763) ;
le manoir du Vau-Héry (XVIIIème siècle) ;
les fermes du Bas-Bourg (XVIIIème siècle) ;
la
ferme du Vaulorin. Le domaine appartient à Guyon Le Forestier
(sieur du Bois-Hardy) en 1513 et en 1536. Le château de ce nom, appartenant à M. Guy
Berthelot du Chesnay, est reconstruit en 1843 ;
la maison des Vaucades ;
la fontaine de
Notre-Dame du Haut (moyen âge 1875). Elle a été réaménagée en 1875 ;
la fontaine
Saint-Joseph du Bas-Bourg (XVIIIème siècle). Elle dépendait autrefois de
la chapelle de la Madeleine ;
6 moulins dont les moulins à eau de Plessis,
de Beausault (XVème siècle), du Vau-Bouillet, de Vau-Hoiry, du Pré,..
A signaler aussi :
la motte dite
Château de la Cuve (haut moyen âge). Il s'agit d'une enceinte
circulaire formée par un double talus de terre de 54 mètres de diamètre
intérieur, entourée d'un fossé ;
le puits placé près
de léglise (1719).
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Trédaniel ".
ANCIENNE NOBLESSE de TREDANIEL
En 1530, Trédaniel avait pour maisons nobles : la Ville-du-Bois qui appartenait à François de Quédillac, le Vaulorent qui appartenait à Guyon Le Forestier (sieur du Bois-Hardi), Bel-Orient qui appartenait à Catherine de Quédillac, Les Granges qui appartenait à Antoine de Bréhand (sieur de Lisle), Le Plessix-Aulnoir et Vauruellan qui appartenaient à Claude de la Ville-Blanche, Trédaniel qui appartenait à Charles Le Godec, La Houssaye qui appartenait à Jean et Gilles Le Long, La Ville-Anna qui appartenait à N. Prigent, Le Chaucheix qui appartenait à Guillaume Léon, La Ville-Amauri qui appartenait à Guillaume de Kermené, La Ville-Meur qui appartenait à François du Bosq, La Ville-Moisan qui appartenait à Jean Douarin, Les Marzières qui appartenaient à Duparc de Locmaria, L'Epine qui appartenait à Julien Pellan.
Nota : Le fameux jurisconsulte François le Doüaren, appartenait à l'ancienne et noble famille bretonne des le Doüarain, seigneurs, du XIIIème au XXème siècle, du Cambrigo, du Mezo, du Boisbas, du Chesnoran, de la Tyeulaie, de Lemo, de la Touraille, de Trévelec, en Plaudren, Baden, Ploërmel, Campénéac, Augan, le Roc-Saint-André et Sérent. La famille le Doüarain (anciennement Doüaren, ou Doüarin), est d'ancienne extraction chevaleresque de Bretagne, et remonte à Derien, dit « Doüazren » (en breton : « le petit-fils »), époux, en 1292, d'Hadenize Panthonath. Elle s'armait : « d'argent au pal d'hermines ». Ce Derien, dit Doüazren, fut le quatrième ayeul d'Eon Doüaren, écuyer, seigneur du Cambrigo, du Chesnoran, de la Tyeulaie, etc., en 1421, 1427 et 1432, qui eut, entre autres : - 1° Pierre Doüaren, qui continua la descendance dans le pays de Ploërmel, éteinte et fondue, en 1824, en Mouësan de la Villirouët, et alliée, en 1833, aux Busnel de Montoray ; - 2° Jean III, qui suit ; - 3° Alain, qui parut en jusarmier à la Montre de Louis de Rohan, à Vannes, avec ses deux frères, Pierre et Jean, en 1477. Jean III le Doüaren, écuyer, seigneur du Cambrigo, parut sous Plaudren et Moustoir-ac, aux Reformations de 1448 et 1454, et aux Montres de 1464, 1477 et 1481. Il mourut en 1506, ayant eu : - 1° Jean IV, qui suit : - 2° Marie le Doüaren, qui était épouse, en 1513, de Jean de Gourlay, seigneur de la Villegourlay, en Bréhand-Moncontour, et fils de Pierre de Gourlay, archer à une Montre de 1469. Jean IV le Doüaren, écuyer, devint seigneur de la Villemoysan et de la Touche-Trébry, en Trédaniel et Moncontour, par son mariage, en 1506, avec Hélène de la Roche, héritière de ces seigneuries, et qui s'armait : « de sable à la fasce d'argent, accompagnée de trois croissants de même ». Il fut procureur et sénéchal de Moncontour ; parut sous Trédaniel aux réformations de 1513 et de 1536, et mourut en 1558. Il avait cédé, en 1526, sa charge de judicature à Moncontour, à son fils, François le Doüaren, au sujet duquel il reçut, en 1536, une lettre du jurisconsulte, Guillaume Budé. Il avait eu pour enfants : - 1° François le Doüaren, le fameux jurisconsulte, dont nous allons donner la biographie sommaire ; - 2° Antoine le Doüaren, écuyer, seigneur de la Villemoysan, qui habitait Moncontour, en 1556, et dont on retrouve la postérité sous Moncontour jusqu'en 1820 [Note : Nous voyons comme descendants en Moncontour d'Antoine le Doüaren, Sgr. de la Villemoysan : Jean et Jacques le Doüaren, qui vivaient sous Ploeuc en 1600 ; Thomas le Doüaren, dit « prêtre originaire du diocèse de Saint-Brieuc », qui fut nommé en 1617 vicaire perpétuel de Locmariaquer, poste qu'il céda en 1618 à Messire R. Jouët : Pierre le Doüarin, procureur à Moncontour en 1675 ; Catherine le Doüarin, épouse à Plémy en 1680 de Jean Bondonier ; Françoise le Doüarin, épouse à Maroué en 1690 de Pierre Blanchard, Sgr. de la Salle-Plestan ; Nicolas le Doüarin, épouse en 1701 de Jacquemine Bersaguay ; Pétronille le Doüarin, épouse en 1701 de René Boschier, Sgr. du Mourier ; Jean le Doüaren, notaire ducal et procureur à Moncontour de 1730 à 1746, qui eut : - 1° Jean le Doüaren, né à Calorguen, procureur en 1776 à Moncontour, où il demeurait avec sa mère, veuve de Jean le Doüaren, et avec ses enfants; - 2° Pierre le Doüaren, procureur royal en 1776 ; Mathurin le Doüaren, et François le Doüaren, teinturier à Lamballe en 1776, époux de Dlle Hervé ; Joseph-Marie le Doüaren, dit « originaire de Moncontour », était membre du Conseil du district et juge suppléant à Lamballe eu 1792 ; Jacques Doüaren était négociant à Moncontour en 1802]. - 3° Jacques le Doüaren, qui vivait dans Moncontour en 1560 ; - 4° Jacquemine le Doüaren, dame des Vauxboëdes qui épousa, vers 1530, Pierre Léon, seigneur du Chauchix, sous Moncontour, auquel elle porta les Vauxboëdes. François le Doüaren (dit en latin : Doüarenus ou Düarenus), célèbre jurisconsulte, maître des requêtes de la duchesse Marguerite de Berry, naquit au manoir de la Villemoysan, en Trédaniel, à 2 kilomètres de Moncontour, en juin 1509, fils de Jean le Doüaren, écuyer, seigneur de la Villemoysan et de la Touche-Trébry, procureur et sénéchal de Moncontour, et d'Hélène de la Roche. Il était fort jeune quand son père, en 1526, se démit en sa faveur de la charge de judicature, qu'il occupait à Moncontour. Il se rendit ensuite, en 1534, à Paris, où il suivit des cours de droit et d'histoire, et où il fut l'un des plus brillants élèves du savant philologue Guillaume Budé, qui écrivit, en 1536, au père de François le Doüaren pour le féliciter des progrès et des succès de son élève. Celui-ci fut admis, en cette même année 1536, à professer « les Pandectes » (Note : On appelle Pandectes le recueil des arrêts judiciaires des anciens juriconsultes romains ; recueil auquel l'empereur Justinien donna force de lois). La princesse Marguerite de Berry [Note : Marguerite, princesse de Berry, fille du roi François Ier et de Claude de France, et soeur du roi Henry II, épousa en 1559 le duc Emmanuel de Savoie], fille du roi François Ier et de Claude de France, laquelle était fille du roi Louis XII et de notre bonne duchesse Anne de Bretagne, le nomma, en 1549, son maître des requêtes. François le Doüaren mourut sans alliance à Bourges, à peine âgé de cinquante ans, le 23 juin 1559. Il fut, suivant son désir, inhumé dans le tombeau de son compatriote et ancien rival, qui était devenu son ami, Eguinaire Baron [Note : Baron, Eguinaire, ou Eginard, né à Saint-Pol-de-Léon en 1495, professa le droit à Poitiers, à Angers et à Bourges, et mourut en cette dernière ville le 22 août 1550], en l'église de l'Oratoire Saint-Hippolyte, à Bourges]. Là furent également inhumés deux célèbres jurisconsultes de Bourges : Antoine Leconte, en 1586, et Jean Mercier, en 1600. Cette église a été détruite lors de la Révolution ; elle était située dans la rue des Armuriers ; la pierre tombale de François le Doüaren a disparu avec elle.
Lors de la réformation du 3 octobre 1426, plusieurs nobles de Trédaniel sont cités : Geffroy Siron, Marguerite (déguerpie d'Alain de Pledran), Jehan de Pledran (fils d'Alain de Pledran), Perrine (déguerpie d'Olivier de Besouleil), Olivier Grosset, Olivier Le Long (de La Houssaye) et Jehan Bernard.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Trédaniel :
– Jean du Chastellier, cause ayant de Messire Amaury du
Chastellier son père, de 1500 liv., de rente ; homme d’armes etc., à cinq
chevaux.
– Jean Millon homme d’armes, par Jean Millon son fils.
– Me
Olivier Grossetête.
– Bertrand Beausoleil.
– Jean Le Long.
– Robin
Bernard.
– Alain du Chastelier, de l’ordonnance.
– Jean Gourdel,
prisonnier en cette ville de Moncontour.
A la revue de Moncontour en 1471 figure pour Trédaniel, un Du Chatellier (ou Chastelier).
Lors
de la réformation du 25 décembre 1513, sont mentionnées à Trédaniel les
maisons nobles suivantes : Le Plesseix-au-Noir et Le Vau-Ruellan (à Louis
d'Aron et son épouse Catherine du Chastelier), La Ville-Méno et Le Pré-Caro (à
Amaury Million), La Ville-Dane (à Jean Pregent), Trédaniel (à Olivier Brislo),
Les Granges-Mansel (à Antoine de Brehant et son épouse Marie du Parc), Le
Vaulorin (à Guyon Le Forestier, sieur du Bois-Hardy), La Ville-Amaury (à
Olivier Gourdel), L'Epine (à Alain de La Fosse), La Houssaye (à Jean Le
Longe), Le Chauchix (à Guillaume Leon, anciennement à Robert et Olivier
Chaton), une maison (à Olivier Labbé, ancienne propriété de Jacques Rocquet).
Lors
de la réformation du 4 mars 1536, plusieurs maisons nobles de Trédaniel sont
mentionnées : Le Plesseix-au-Noir (à Claude de La Villeblanche), Le
Vau-Ruellan (au sieur de Broon), Le Vaulorin (à Guyon Le Forestier, sieur du
Bois-Hardy), Les Granges-Mancel (au fils d'Antoine de Brehant, sieur de l'Isle),
la métairie de Trédaniel (à Charles Le Lagadec, à cause de son épouse, la
fille de Jacquette Gervaise qui elle-même fut la fille de Denis Gervaise), Le
Chauchix (à Guillaume Leon de Moncontour), La Ville-Amaury (à Guillaume de
Kermené, à cause de son épouse Catherine Gourdel), La Ville-Moisan (à Jehan
Le Douarrain, à cause de son épouse Hélène de La Roche), La Ville-Meur (à
François du Bosq, à cause de son épouse Julienne Millon), Les Mazieres (à un
nommé du Parc, sieur de Locmaria), L'Epine (à Julien Pelan, bâtard d'un nommé
de Quedillac), La Ville-Dane (à Prigent de La Lye de Plénée-Jugon), La
Houssaye (à Jehan et Gilles Le Long) et Le Pré-Caro. A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de
Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Trédaniel :Bertrand BAISOULEIL (3 livres de revenu) : porteur dune
brigandine et comparaît armé dune jusarme ;
Robin BERNARD (2 livres de revenu) : porteur dune brigandine et
comparaît en archer ;
Amaury DU CHASTELIER (1500 livres de revenu) : comparaît comme homme
darmes ;
Alain DU CHASTELIER (100 livres de revenu) : excusé comme
appartenant à une compagnie dordonnance ;
Jehan GOURDEL : défaillant ;
Olivier GROSSET (40 livres de revenu) : porteur dune brigandine
et comparaît armé dune jusarme ;
Jehan LE LONG (6 livres de revenu) : porteur dune brigandine et
comparaît armé dune vouge ;
Jehan MILLON (300 livres de revenu) : comparaît comme homme
darmes ;
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