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TRELEVERN

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La commune de Trélévern (bzh.gif (80 octets) Trelêvern) fait partie du canton de Perros-Guirec. Trélévern dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TRELEVERN

Trélévern (ou la paroisse de Treslever ou Trezlever) tire son nom de "treb" (village) et du nom "Lévern" ou "Lever" (anthroponyme breton inconnu).

Le territoire de Trélévern est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Louannec.

La paroisse de Trélévern est mentionnée lors de l'enquête du procès de canonisation de Saint-Yves en 1330. En effet à cette époque " Guillaume, fils d'Aymonel, de la paroisse de Trélévern, diocèse de Tréguier, âgé de 40 ans " (témoin n° 38) et " Guillaume, fils de Alain Kozh, de la paroisse de Trélévern, âgé de 50 ans ou environ " (témoin n° 102) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Au XVème siècle, Trélévern est le siège de la châtellenie de Kergouanton (ou Kergouaton ou Kergonanton) qui a donné son nom à la famille de Loz de Kergouanton. Le territoire de la paroisse de Trélévern est diminué de celui de Trévou-Tréguignec, érigé en succursale par ordonnance du 23 juin 1842.

L'ancienne paroisse de Trélévern faisait partie du diocèse de Tréguier. Elle dépendait de la subdélégation de Tréguier et ressortissait au siège royal de Lannion. Elle relevait du roi. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Trélévern dépendait du doyenné de Perros-Guirec.

ILE THOMÉ. - C'était un ancien bien de l'abbaye de Bégard dit anciennement Tasveac et encore indiqué ainsi sur la carte de Jaillot datée de 1696. Il ne semble pas cependant qu'il y ait eu au moyen âge de prieuré dans l'île. Le 18 septembre 1515, Pierre de Kerleau, abbé de Bégard, louait en effet l'île au sr. de Kergouanton pour dix-huit années, mais s'y réservait le droit de chasse (R. Couffon).

On rencontre les appellations suivantes : Par. de Trieveleveron, Trielevaren, Tresveler, Treslever, Trezlever (en 1330), Treleguern (en 1395). La forme Trélévern apparaît dès 1426 (Archives de Loire-Atlantique, B2980).

Ville de Trélévern (Bretagne)

Note 1 : liste des maires de Trélévern : Rolland Pasquiou (en 1790) remplacé par François Pasquiou, Rolland Ropers (en 1800), Vincent Thery (en 1807), François Thery (en 1813), Laurent Allain (en 1819), François Omnes (en 1831), Jean François Le Corre (en 1841), Jean Marie Le Goaziou (en 1842), Pierre Ropers (en 1845), Joseph Guelou (en 1856), Jean Louis Potin (en 1858), François Marie Guiomar (en 1884), Yves Balcou (en 1895), François Guiomar (en 1912), Arsène Allain (en 1921), Jean Le Bouc (en 1925), François Libart (en 1927), François Touche (en 1941), Pierre Le Gac (en 1944), Yves Briand (en 1947), Albert Huon (en 1948), Yves Chapelain (en 1965), Yves Le Cun (en 1971), Yves Marie Le Marec (en 1977), Michel Le Ralec (en 1983), Claude Le Gros (en 1995), René Even (en 1998), ...

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de TRELEVERN : Jean Hervé jusqu’en 1695. - Le Calvez (1695-1718). - Gilles le Locq (1718-1727). - Guillaume le Guével (1727-1745), curé à Plourin. - Trémeur Marjou (1745-1762). - François Larchet (à partir de 1762), etc ...

Note 3 : la commune de Trélévern est formée des villages : Keriec, Convenant-Rumorvan, Kermarquer, Loperec, Leslac'h-Bras, Leslac'h-Bihan, Kerzivy, Kergrec'h, Kermorvan, Kerbot, Kernis, Keribot, Kerlous, Keroizel, Kerninon-Bras, Kerninon-Bihan, Traon-Coat-Bras, Goern, etc....

Procession de Trélévern (Bretagne)

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PATRIMOINE de TRELEVERN

l'église Saint-Léonore et Sainte-Anne (1912-1914), autrefois dédiée à la Vierge Marie et bénite le 27 juillet 1914. En forme de croix latine et lambrissée, elle comprend une nef avec bas côté sud de trois travées et clocher-mur, un transept et un choeur peu accentué. Elle est dûe aux plans de M. Faure. La bénédiction de la première pierre de l'édifice actuel a eu lieu le 26 juillet 1912 et la bénédiction de l'église le 27 juillet 1914. L’on a conservé la sacristie ancienne datée de 1822. Les seigneurs de Kergouanton étaient les fondateurs de l'église paroissiale. L'église primitive aurait été saccagée et détruite pendant les guerres de succession de Bretagne, avant d'être reconstruite : " Elle fut détruite pendant la guerre de Succession du duché ; et noble Olivier Thomas, désirant la reconstruire, demandait au Pape, le 3 juin 1382, des aumônes et des indulgences ". Des travaux de restauration ont lieu de juillet 1730 à juin 1731 et se sont poursuivis jusqu'en 1736. D'après un acte signé de Christophe Du Chastel, évêque de Tréguier de 1466 à 1479 et de Rolland Huet, curé desservant Trélévern, la famille de Louis Loz (seigneur de Kergouanton) aurait possédé jadis une chapelle intitulée " Saint-Laurent du Wern " dans l'église paroissiale. Vincent Augustin Le Provost (homme de loi demeurant à Saint-Brieuc) la cède plus tard à la commune par acte daté du 26 septembre 1800. La chapelle Saint-Laurent est ensuite détruite pour rénover l'église. Une compagnie du Saint-Sacrement y est établie le 11 janvier 1632 (par un acte notarié signé par Pierre Loz de Kergouanton, Françoise de Kergroadez, le curé Le Normand et le recteur Hervé). En 1824, le recteur Jean Dollo fait l'acquisition de deux cloches (bénites le 7 juillet de la même année) : l'une est nommée Marie-Jeanne et a pour parrain Jean Dollo et pour marraine Marie Yvonne Le Goaziou (fille de Monsieur Le Goaziou, notaire royal, propriétaire du château de Kergouanton) et l'autre nommée Anne-Laurence. Elle abrite des statues anciennes de la sainte Vierge et de sainte Anne et, parmi les modernes, de saint Yves ;

Eglise de Trélévern (Bretagne)

la chapelle Saint-Adrien ou Saint Riec (XV-XVIIème siècle). Il s'agit d'une ancienne possession de l'abbaye de Bégard et la chapelle était dédiée semble-t-il jadis à saint Driec ou Drien ou Riec (en 1579). Elle est édifiée à la fin du XIVème siècle ou au début du XVème siècle par les moines cisterciens de Bégard sur un domaine appartenant à l'abbaye. " Dite Saint-Drien jusqu'au début du XVIIème siècle, elle figure parmi les possessions de Bégard. Lors de la réformation du duché, les moines revendiquèrent l'île de Siecq comme issue de Saint-Drien mais n'eurent pas gain de cause sur ce dernier point. Ils firent exprès d'embrouiller les choses et baptisèrent alors Saint-Cyriaque la chapelle Saint-Drien. L’édifice actuel, de plan rectangulaire, date de 1857 " (R. Couffon). Après que le pignon Ouest et que le clocheton se soient écroulés en 1906, elle est restaurée par l'abbé Goarin. La toiture s'écroule en 1917 et oblige le recteur Alain Saliou à la restaurer à neuf. Elle est inaugurée le 4 avril 1921. Elle abrite une statue de la Vierge à l'Enfant, en pierre polychrome et datée du XVIème siècle. La cloche " Adrien-Marie " est bénie le 7 juillet 1824 et a pour parrain et marraine Guillaume Omnès et Marie Ropartz. On peut voir les armes de la famille de Loz, seigneurs de Kergouanton, à l'intérieur de l'édifice ;

Chapelle de Trélévern (Bretagne)

la chapelle Saint-Sébastien de Kergouanton (XVème siècle). Il s'agit de la chapelle domestique des seigneurs du lieu. Petit édifice rectangulaire au N.-E. du château, actuellement désaffecté. Datant du XVème siècle, sa porte est ornée des armes de Louis Loz et de Jeanne Clisson de Keralio, sa seconde femme. Il ne subsiste, en fait, que les pans de murs de la chapelle et deux portes en ogive qui pourraient dater du milieu du XVème siècle. Le clocheton est encore visible. Cet édifice a servi jadis (vers 1940) aussi d'écurie au château ;

l'ancienne chapelle de Saint-Guirec, aujourd'hui disparue et située jadis à Nantouar, près de l'actuel phare ;

la chapelle Saint-Pierre de Lopérec, située jadis à Placen Per. Cette chapelle privée était entourée d'un cimetière et on y a célébré le culte protestant durant quelques mois. Ses propriétaires en firent don à la paroisse de Trélévern puis elle est démolie vers 1860 (les pierres de taille servirent à la construction du porche actuel de l'église Sainte-Anne).

la croix de Saint-Adrien (XVIIème siècle), située à Keriec ;

la croix de la mare aux Anglais (Kroas Poul Ar Saoz) ou Croix du Champ aux Anglais ou Kroas Kersivy. Cette croix aurait été érigée en souvenir d'un massacre d'Anglais durant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1381) ;

le château de Kergouanton (XV-XVIIème siècle) qui a donné son nom à la famille de Loz de Kergouanton, aujourd'hui éteinte. Le manoir de Kergouanton relevait jadis du domaine royal de Lannion avec seigneurie unie à celles de Kermouster (en Trézény) et Perros-Guirec, de Kerallain ou Kerazan en Louannec et du Guermeur en Penvénan. Il appartient au XVIIème siècle, à Pierre de Loz et à son épouse Françoise de Kergroadez, fondateurs de l'hôtel-Dieu de Tréguier en 1655 (contrat du 18 décembre 1655). L'ensemble est largement remanié et agrandi au XVIIème siècle. La façade Nord-Ouest est flanquée d'une tour, de même que celle qui est située à l'opposé. Ce château sert au XVIIème siècle d'hospice. Devenu veuf, Pierre de Loz se retire à l'hôpital de Tréguier où il meurt le 27 mai 1668. Par son testament du 19 mai 1668, il lègue aux religieuses Augustines le manoir de Kermouster en Langoat. Le château devient ensuite la propriété de la famille d'Acigné (au XVIIème siècle), de la famille Du Hallay (aux XVIIème et XVIIIème siècles), de Nicolas Despoiriers (à partir de 1795) et la famille Touche (au XXème siècle). On peut y voir les armes de la famille de Loz (au-dessus d'une porte) ;

Trélévern (Bretagne) : Château de Kergouanton

 

Trélévern (Bretagne) : Château de Kergouanton

la fontaine de Saint-Adrien (ou Dour Rieg), située à Keriec. Son eau, dit-on, à la particularité de soigner les maladies des enfants ;

la fontaine de la chapelle Saint-Pierre, située à Toul Ar Wern, en Lopérec ;

la fontaine de Sainte-Anne. Il ne subsiste qu'un fronton triangulaire gravé de daté ;

les fontaines aujourd'hui disparues : celle située à Woas Wen, celle de Leslag'h, celle de Kerlezen ;

les lavoirs de Toul a Har, Poul Beden, Kervoazel et près de Kerbost, .... ;

6 moulins à eau : de Guern ou Goërn (propriété jadis du sieur du Pontblanc Le Provost), Kergouaton (propriété jadis du seigneur de Kergouanton), Lantouer, Loz ou Milin Noz (propriété jadis du seigneur de Kergouanton), Di Viguin ou Diriguin (propriété jadis du seigneur Du Hallay puis de la famille Théry), Cambot (propriété jadis du sieur de Trogoff Kerelleau).

Voir   Ville de Trélévern (Bretagne) " Informations diverses sur la ville de Trélévern ".

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ANCIENNE NOBLESSE de TRELEVERN

Indépendamment des Loz-Kergouaton, les autres maisons nobles étaient : Kerjean (qui appartenait en 1450 à Jean Pastour), Launay-Mesnigen (qui appartenait à la famille du Launay).

La seigneurie de Kergouanton (ou Kergouaton ou Kergonanton) était unie à celle de Kermouster. Kergouanton-Kermouster possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Propriété de Guillaume Ier Loz en 1383, Yvon Loz (époux de Marie de Kergorlay), Guillaume II Loz (époux de Mahaut de Kermarec en 1383), Yvon Loz (époux de Marguerite de Kerimel, au milieu du XVème siècle), Guillaume III Loz (époux de Catherine Loz, sa cousine, à la fin du XVème siècle), Guillaume IV Loz (époux de Jeanne de Kermellec, vers 1530). Elle passe ensuite entre les mains de la famille d'Acigné (par le mariage de l'unique héritière de Pierre De Loz et de Françoise de Kergroadez, qui épousa le 24 février 1647 Honorat Auguste d'Acigné, seigneur de La Roche Jagu en Ploëzal), puis de la famille Du Hallay (par le mariage de Marie Loz avec Louis Du Hallay de Coëtquen, au XVIIème siècle).

Selon un extrait d'un registre paroissial du 24 février 1695, Trélévern (qui englobe à cette époque le territoire de Trévou-Tréguignec) compte plusieurs fiefs : le fief de Kergouanton (au seigneur de Kergouanton), le fief du Bois-Riou (au seigneur de Bois-Riou), le fief de Pen-Lan (à l'abbaye de Bégard), le fief du Bois Guézennec (à Yves François De Trogoff), le fief de la Villeneuve (à Pierre de Crésolles), le fief du Modest (au seigneur du Modest), le fief de Launay-Nevet (au seigneur Marquis de Nivet). Les maisons nobles de Trélévern, à cette époque, sont : Kerninon (au seigneur Du Hallay), Kermarker (au seigneur Du Hallay), Leslac'h (propriété de Sa Majesté), Kerbost (au sieur de Trogoff de Bois Guézennec), Launay-Maez-An-Nigen (à Pierre Des Cognets et dame Françoise de Trogoff) et Kergouanton.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à Trélévern (Tréléverne) la seigneurie de Quergouanton au sieur du Hallay (60 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Trélévern : Guillaume Loz, Yvon Loz (fils de Guilllaume), Thomas du Leslech, Bruice Daniel, Theffaine Kernabat (veuve de Guillaume Thomas). En 1426, on mentionne les manoirs de Ker Marquer (appartenant à Guillaume Loz, exploité par Jehan le Perff) et de Ker Bost (appartenant à Thiffaine Kernabat, exploité par Hervé le Longe). On y mentionne aussi plusieurs lieux-dits : Kerpost, Keralchez, Kermarhec, Ker Riec, Maesennegein, Loc Prezec, et la ville de Ker Ilis.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 5 nobles de Trélévern :

Jehan HEMERY (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan de LAUNAY (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

De LAUNAY (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Louis LOZ de Kergonanton (400 livres de revenu) : comparaît en Homme d'Armes ;

Pierre LOZ, excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Trélévern sont mentionnés :

- Louis Loz sieur de Kergouenton comparu en robe "et luy est enioint comparoir et fournir au prochain mandement à estat d’homme d’armes à cinq chevaux garny de lance".

- Rolland de Launay comparu à cheval à brigandine salade espée et pertisane "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement garny d’arc et trousse".

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