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TREMUSON

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La commune de Trémuson (bzh.gif (80 octets) Tremuzon) fait partie du canton de Plérin. Trémuson dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREMUSON

Trémuson vient du breton « treb » (village) et de Muson, nom d'homme inconnu.

Trémuson est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plerneuf. Le mot Tremusson existe dès 1149 lorsque le comte Eon de Porhoët donne à l'abbaye de Lantenac, le moulin de Tremusson, en Loudéac : " Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Eudo comes dedi et concessi in elemosinam pro amore Dei et honore sancte et gloriose semperque virginis Marie et omnium Sanctorum, in manus abbatis haberi, pro anima mea et animabus patris et matris mee et antecessorum meorum, ad abbaciam faciendam, totam terram meam de Donico tam in plano quam in bosco. Dedi eciam totem decimam meam de Lodeac : in foresta dedi monachis in abbatia manentibus quantum necesse fuerit de viridi et sicco (ligno), et de herba quantum libuerit ad fenum faciendum et ad animalia pascenda pascuaque porcorum ; dedi eciam et prandium meum de Lodeac, insuper molendinum et pratum meum de Tremusson, et villam Longi Judicaelis in Lampignec et Lescluso, et terram Gorchen, et insulam in Treve ; et in decima de Meneac ; centum quarterios siliginis et quartam partem unius ville, et medietatem unius ville in Kergu. Dedi eciam postea sedem abbacie, in Lanthenac dimidium ville. Istius donacionis testis sit ipse Deus. Testes eciam sint Gaufridus episcopus Briocensis, Johannes Macloviensis, Josthos et Alanus, fratres comitis, Alanus vicecomes de Monteforti, Judicael de Malestrecto, et Alanus capellanus, et alii quamplures " (Mor., Preuves, II, 604 et Anciens Evêchés, IV, 247).

Ville de Trémuson (Bretagne).

En mars 1271. Samedi avant les cendres, un acte est passé à Lantenac, par lequel l'abbé Jean et le couvent cèdent à Alain, vicomte de Rohan, le moulin à eau de Trémuson, paroisse de Loudéac : en échange, ils sont déchargés d'un quartier de seigle qu'ils devaient le jour de Saint-Jean-Baptiste, « pro gleba capienda in terra dicti nobilis (Alani) ad calceiam stanni dicti molendini reparandam ». De plus, ils acquièrent une rente de trois quartiers de froment, mesure de Rohan, sur les dîmes que le vicomte possède à Henles en la paroisse de Trévé (Mor, Preuves, I, 1025).

Au XIIème siècle, le territoire de Trémuson abrite le château fort de la Roche-Suhart. En mars ou avril 1420, le château, occupé par Olivier de Blois, est pris par les troupes du duc Jean V. La famille de Couvran édifie à La Morandais un autre château fort et règne sur le territoire de Trémuson, après la ruine de la Roche-Suhart au début du XVème siècle.

La fondation de la paroisse de Trémuson (Trémusson) s’effectue aux dépens de la paroisse de Plerneuf et devient une paroisse du diocèse de Saint-Brieuc dès 1428 (archives de Loire Atlantique, B 2979).

L'ancienne paroisse de Trémuson dépendait jadis de la subdélégation et de l'évêché de Saint-Brieuc, elle ressortissait au siège royal de Rennes et avait pour seigneur, avant la Révolution, le duc de Penthièvre. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Trémuson dépendait du doyenné de Saint-Michel. Trémuson élit sa première municipalité au début de 1790.

Par arrêté du 19 juillet 1804, la commune de Trémuson est augmentée d'une fraction de celle de Plélo. En échange elle cède à Plélo une autre fraction, située au sud-est de Sainte-Urielle. Par le même arrêté Trémuson reçoit de Plérin le village du Plessis. L'orthographe Trémuson a été officialisé par le décret du 31 octobre 1877.

On rencontre les appellations suivantes : Tremuson (en 1427, en 1428, en 1446), Tremuzon (en 1480) et Tremuson (en 1536).

Ville de Trémuson (Bretagne).

Note 1 : Lorsque le Penthièvre est érigé en duché et pairie de France par lettres de septembre 1569 en faveur de Sébastien de Luxembourg, la châtellenie de la Roche-Suhart forme un des membres du duché. Elle comprend alors les seigneuries de Châteaubriant en Goëllo et de Montafilant en Goëllo, le comté de Plourhan et l'île de Bréhat. Jusqu'ici tous les auteurs se copiant les uns les autres, affirmaient que Françoise de Dinan était née dans la ville de ce nom ; or, un document authentique de nos Archives départementales, une enquête faite, en l'année 1483, par les officiers de La Roche-Suhart, au nom de la comtesse de Laval, Françoise de Dinan, elle-même, au sujet des aveux de foi et hommages à rendre par les vassaux de cette seigneurie, cette enquête, disons-nous, vient détruire cette croyance erronée. En effet, Sylvestre Le Borgne, sieur de la Ville-Balin, âgé de 53 ans, déclare que : « ladite comtesse fust naquie audit lieu de la Roche-Suhart, environ 42 ans a (il y a) », et Perrot Tual, âgé de 80 ans, ajoute que : « auquel lieu de la Roche-Suhart, durant leur dicte demeurance, fust naquie lad. comtesse de Laval, et fut cest déposant la veoir baptiser en l'église parochiale de Trémuson » (Archives départementales. — Enquête établie à Plérin, 1483. — Série E, 1271).

Note 2 : la commune de Trémuson est formée des villages : Saint-Trillac, Boisveloup, le Plessis, la Roche, la Ville-Hamonet, le Petit-Chemin, la Ville-d'Enbas, la Morandais, l'Hôtel-Bout, les Erbotins, Belle-Noë.

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PATRIMOINE de TREMUSON

l'église Notre-Dame (1872), oeuvre de l'architecte Théodore Maignan. Elle est en forme de croix latine. L'ancienne église, qui datait du XVème siècle et qui abritait le gisant d'Aliette de Malestroit, dame de La Morandais et du Plessix (aujourd'hui dans la chapelle de Saint-Brieuc), est démolie en 1870. " Objet de la vénération des paroissiens, qui canonisèrent cette noble dame sous le nom de sainte Osmane [Note : Cette confusion avec Argariargue, princesse royale d'Irlande, vénérée sous le nom de sainte Osmane, n'était qu'un anachronisme de neuf siècles (V. Dom LOBINEAU : Vie des Saints de Bretagne, p. 40). Il est cependant très remarquable que la tradition de cette sainte se soit ainsi perpétuée, bien que ses reliques aient quitté la Bretagne au Xème siècle], le tombeau fut transporté à Saint-Brieuc dans la chapelle de Notre-Dame-des-Fontaines. Mais, la vie d'Aliette ne parut sans doute pas assez édifiante pour être l'objet d'un tel culte, car le tombeau fut démoli, et seuls les écussons qui l'ornaient furent encastrés dans le mur de la chapelle, où on les voit aujourd'hui (fig. 22). Actuellement, sainte Osmane a rejoint, sur les bords du Léthé, les vaillants seigneurs de Coëtmen " (R. Couffon). Le 15 mai 1870 est bénie la première pierre de la nouvelle église Notre-Dame. L'église est bénie le 12 mai 1872. Le mobilier est moderne. Parmi les statues, on trouve saint Gorgon et, parmi les reliques, une dent de saint Guillaume. Les vitraux sont l'oeuvre de Laigneau (1895) ;

Eglise de Trémuson (Bretagne).

Nota 1 : Lors de la prise de possession des prééminences de Coëtmen par Gilles Compadre pour haut et puissant François de Neufville, duc de Villeroy et h. et p. Marguerite de Cossé son épouse " ... Le 9 novembre (1485), sommes rendus à l'église de Trémuzon, avons fait nos prières et fait faire son de cloches, avons vu et remarqué une chapelle du côté de l'évangile, titrée sous le nom de Sainte-Catherine, appelée la chapelle de la Morandays, avec une tombe élevée joignant et faisant partie du balustre du grand autel et proche iceluy, armoyée de 4 écussons aux deux côtés et aux deux bouts, escartelés au premier à 7 macles, au second à 5 tourteaux ou besans, au troisième à 3 fleurs de lys et au dernier à une croix ancrée chargée de 5 hermines [Note : Aliette de Malestroit, femme de Geffroy de Couvran, fils de Charles et de Françoise de Boisglé, était l'une des cinq filles de Jean de Malestroit, Sr de Ker, et de Jeanne de Trémédern. L'écusson précédent est partie au 1 coupé de Couvran et du Boisglé, partie au 2 coupé de Malestroit et de Keraer]. A l'entour de laquelle table et tombe élevée est escript en lettres gothiques : « Cy gist Aliette de Malestroit, dame de la Morandays, du Plessix et du Buchon, et fut enterrée le 23 février 1469, priez Dieu pour elle, requiescat in pace, amen », et au-dessus de la dite table est le portrait et figure d'une femme ; laquelle chapelle dépendant du dit lieu de la Morandays, et avons mis le dit Compadre en possession. Ensuite sommes rendus sur les terres de l'ancienne maison de la Morandays, consistant en vieilles mazières, chapelle et autres bâtiments ruinés, cour, jardin avec une pièce de terre au dextre appelée la Boucherie, et autre appelée la Vue de la Morandays, d'un bois tailli pour réserve à lapins, et nous a été déclaré par les voisins qu'autrefois il y avait colombier ; puis nous sommes rendus au village de la Belle Noë, en la dite paroisse et devant convenant de seigle, puis fûmes à la métaierie noble de la Salverte. " (Archives Nationales, M. 372).

Trémuson (Bretagne) : Débris du tombeau d'Aliette de Malestroit.

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Gorgon. Dès 1611 elle était en ruines et dite chapelle du château de la Roche-Suhart. Le saint y était invoqué pour la guérison de la fièvre ; - la chapelle Saint-Trillac. Elle existait encore à la fin du XVIIIème siècle ; - la chapelle de la Morandais, détruite au milieu du XIXème siècle. On y voyait encore les statues de saint Christophe et de sainte Marguerite ;

le moulin des Isles-Marguerite (XXème siècle) ;

A signaler aussi :

la butte sur laquelle se trouvait le château de la Roche-Suhart. En 1287, l'édifice est donné par Henry d'Avaugour, comte de Goëllo, à sa fille Jeanne, lors de son mariage avec Geoffroy de Dinan-Montafilant. Ce château est occupé, en 1420, par Olivier de Blois. Après l'attentat commis contre le duc de Bretagne, le château est rasé, mais Robert de Dinan, propriétaire des lieux, est à nouveau autorisé à reconstruire le château ;

la motte féodale du Haut-Châtel (haut Moyen Age) ;

les vestiges des maisons des mines et l'entrée de la mine (XVIIème siècle). Le 9 décembre 1865, la concession des mines de Trémuson (galène ou sulfure de plomb argentifère) est accordée à Charles Le Maout. En juillet 1922 reprennent les travaux de la concession des mines de Trémuson, abandonnés depuis 1914. En 1925, les forges Dufourg passent à l'exploitation industrielle. Une cité des mines est construite pour héberger les ouvriers de la mine. L'exploitation de la mine est arrêtée en 1931 pour cause de " ressources insuffisantes, variation des cours et concurrence étrangère ". Les vestiges de fonderie datent de 1928-1930. Voir aussi mines de plomb argentifère Les mines de plomb argentifère dans les Côtes-d'Armor ;

Mines de plomb de Trémuson (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de TREMUSON

La seigneurie de la Roche-Suhart s'étendait sur la côte occidentale de la baie de Saint-Brieuc, dans les paroisses de Trémuson, Plérin, Etables, Trégomeur, Tréméloir, Plélo, Goudelin et Plouha. Le château, dont il ne reste qu'un pan de mur épais, à moitié effondré, et des traces de fossés circulaires, couronnait l'éminence abrupte qui se dresse en face du pont des Isles, sur la route de Paris à Brest, à quelque distance de Saint-Brieuc. Démembré du comte de Goëllo, en 1287, le fief de la Roche-Suhart fut donné en dot, par Henri d'Avaugour, à sa fille Jeanne, qui épousa Geoffroy de Dinan. En 1420, à la suite du guet-apens de Chantoceau, Robert de Dinan, descendant de Geoffroy, ayant pris parti pour le comte Jean V contre Marguerite de Clisson, sa belle-mère, Olivier de Blois, fils aîné de Marguerite, se rendit maître du château de La Roche-Suhard. Mais les partisans du duc assiégèrent bientôt la place, qui fut emportée d'assaut et rasée (1420). Le château ne fut pas relevé depuis. Françoise de Dinan, unique héritière de sa famille, mourut en 1499. Elle porta le fief de La Roche-Suhart dans la maison de Laval, par son mariage avec Guy, XIIIème du nom. Le 23 décembre 1542, Jean de Laval, petit-fils de Françoise de Dinan, vendit La Roche-Suhart à Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes, épouse de Jean de Bretagne, et, depuis cette époque, la seigneurie fit toujours partie du duché de Penthièvre. Le fief de La Roche-Suhart avait, comme annexes, le comté de Plourhan, qui comprenait la paroisse du même nom et, plus au nord, l'île de Bréhat, cédée à Sébastien de Luxembourg, vicomte de Martignes, par Catherine Brécart, arrière petite-fille naturelle d'Arthur de Bretagne, comte de Richemond.

La famille de Couvran régnait autrefois sur l’étroit territoire de Trémuson. Geoffroy de Couvran, sieur de la Morandais (en Trémuson) est armé chevalier par Arthur de Richemont (1436). Il prend part à la bataille de Formigny (15 avril 1450).

Lors de la réformation de 1427, sont mentionnés à Trémuson les nobles suivants : Jeanne du Chastelier (dame de la Morandaie) et Guillaume de Couvran.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Trémuzon (Trémuson) :
– Jean de Couvran, de la maison du Duc, et pour ce, excusé.
– Geoffroy Rouxel..

Lors de la réformation du 20 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Trémuson : la Roche ou la Roche-Suhart (à monseigneur de Chasteaubriend), La Morandais et La Salle-Verte (à Charles de Couvran, sieur de Saczé), une maison au bourg de Trémuson (à Marguerite Gueguen, épouse de François de Mordelles), une autre maison au bourg de Trémuson (à Normand Pommerit de Saint-Brieuc, ancienne propriété de Pierre Jago).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Trémuson :

Jehan DE COUVRAN de la Morandais (1000 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ;

Geoffroy ROUXEL (1 livre de revenu) : défaillant ;

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