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PERSONNEL ÉPISCOPALE DU DIOCÈSE DE VANNES : L'ARCHIDIACRE

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L'archidiaconat était ici la première dignité après l'épiscopale et n'était conféré que par le Souverain Pontife. A Vannes, comme ailleurs, l'archidiacre ne fut à l'origine qu'un diacre choisi et nommé par l'Évêque pour être à la tête des diacres, et gérer, avec leur concours, les biens de l'église qui étaient alors communs à l'Évêque et à tout le clergé du diocèse. Jusqu'au partage de ces biens, vers le Xème siècle, il distribuait aux ecclésiastiques la part des revenus afférant à chacun. Dès cette époque, et même avant, il était aussi maître du chœur et chargé du matériel de la cathédrale. Comme on le voit, ses fonctions étaient considérables et de nature à lui concilier une grande influence. Il monta encore plus haut. A cause des services qu'il rendait, à cause aussi de la place acquise parmi le clergé, l'Évêque ajouta bientôt à ses attributions temporelles et lui commit l'exercice de sa juridiction spirituelle. Tout en lui conservant son économat, il en fit son vicaire-général. Dès-lors, après l'Évêque et comme lui, il était le supérieur de tout le clergé diocésain ; il examinait les candidats qu'il présentait à l'Évêque pour l'ordination, donnait des provisions pour les bénéfices paroissiaux, visitait les paroisses, appelait les recteurs au synode, jugeait les ecclésiastiques ou les faisait juger par une officialité érigée par lui, fonctionnant en son nom et présidée par un juge qui lui devait sa création et relevait de lui. Et, quoique inférieur, ce tribunal de l'archidiacre devint tellement distinct de celui de l'Évêque, qu'il y avait appel de ses sentences auprès de ce prélat. De délégué et révocable qu'il était, ce grand dignitaire s'arrogea une juridiction ordinaire et une position stable, ce qui le fit appeler vicaire-général-né. C'était concentrer beaucoup de pouvoirs sur une même tête. Placé si haut, l'archidiacre oublia son origine et la source de sa grandeur : il se dressa en face de l'Évêque, et son ambition dépassa toutes les bornes. Devenues générales dès le XIème siècle, ces prétentions exorbitantes des archidiacres émurent les Évêques qui prirent le parti de les réduire. A cet effet, ils commencèrent à se donner d'autres vicaires généraux, auxquels, instruits par l'expérience, ils ne firent qu'une position précaire afin de les maintenir dans leur dépendance, à ériger des officialités épiscopales, à retirer aux archidiacres la connaissance des principales causes et à distribuer à d'autres une partie de leurs attributions. Il leur fallut deux siècles de cette réaction énergique et continue pour se rendre maîtres de la position, et, au XIIIème siècle seulement, les archidiacres se trouvèrent assez amoindris pour ne leur plus porter ombrage. Ainsi réduits, ces dignitaires restèrent néanmoins assez grands pour conserver, après les Évêques, la première place et le premier rang dans les cathédrales. Celui de Vannes occupa toujours la première stalle du côté gauche du chœur, c'est-à-dire du côté de l'évangile, le trône de l'Évêque étant alors du côté de l'épître. Pour l'église entière, le Concile de Trente, et, pour les diocèses de France, les édits royaux maintinrent aux archidiacres un certain nombre de leurs anciennes prérogatives : visiter les églises paroissiales, réviser les comptes de leurs fabriques, faire des règlements relatifs à ces comptes, émettre des ordonnances sur les maîtres et les maîtresses d'école qu'ils pouvaient même révoquer, sur les bancs, les statues et les images, les linges, les ornements et les réparations des églises, imposer de légères corrections aux ecclésiastiques délinquants, etc. Ces diverses attributions étaient attachées à la visite qu'ils faisaient en personne ou par délégué, dont ils devaient déposer un procès-verbal aux mains de l'Évêque et pour laquelle ils percevaient un droit fixe que chaque recteur devait leur solder au synode. Dans ce diocèse, l'archidiacre visitait de droit les paroisses des territoires de Vannes, de Rieux et de Redon, et, par prescription contre les doyens, celles des doyennés des Bois, de Guémené, de Porhoët et de Péaule. Après l'annexion de Belle-île au diocèse de Vannes, il visitait également de droit les quatre paroisses de ce territoire. A sa visite, recteurs et doyens visités se dépouillaient, conformément au droit, de leur étole pour la lui présenter. Son visa et sa signature sur les anciens-registres de l'état civil attestent encore ses visites et leurs époques dans ces différentes paroisses. Il conservait de plus le droit de présenter les ordinands à l'Évêque, d'accompagner les portiers aux portes de l'église pendant l'ordination, d'assister l'Évêque aux offices pontificaux, d'installer tous les bénéficiers du diocèse, de recevoir et d'installer l'Évêque lui-même à sa prise de possession. Quant aux revenus annuels de sa grande dignité, ils ne s'élevaient pas, en 1790, au-delà de 4,000 livres et ne consistaient qu'en son droit de visite, en la jouissance de la maison archidiaconal près de la cathédrale, et d'un petit pré en Saint-Patern, et enfin en la perception des dîmes de Caudan et de Saint-Caradec. Hennebont annexées à l'archidiaconat avant 1520. La présentation du vicaire perpétuel de Saint-Caradec-Hennebont lui appartenait.

Quoique réduite à n'avoir plus que l'ombre de son ancienne splendeur, cette dignité attirait encore les regards et conduisait souvent à l'épiscopat. Le catalogue des archidiacres de Vannes ne comprend guère qu'une longue série de grands noms, parmi lesquels figurent ceux de saint Convoyon, fondateur de l'abbaye de Redon, de Jean-François Dondel, nommé à l'évêché de Dol en 1748, et de Jean-Félix-Henri de Fumel, nommé à celui de Lodève en 1750, sans parler de Morvan qui monta sur le siège de Vannes vers 1089. A la fin du XVIIème siècle, deux de ces archidiacres obtinrent successivement du Saint-Siége des coadjuteurs avec future succession. Pour la préséance, le droit plaçait ces coadjuteurs après le dernier des dignitaires et avant les chanoines ; mais à Vannes il fut réglé que le coadjuteur occuperait la stalle du titulaire en l'absence de celui-ci et que, lui présent, il tiendrait la première stalle et le premier rang après le doyen du Chapitre.

C'est par erreur et trompés par des textes incomplets ou mal compris que certains auteurs ont divisé le territoire de ce diocèse en deux archidiaconés. Les documents, même les plus anciens, ne nous montrent jamais qu'un seul archidiacre de Vannes et ne le gratifient nullement du titre de grand-archidiacre.

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Archidiacres de Vannes.

[Note : L'hôtel de l'archidiacre, situé sur la rue des Chanoines, se composait des maisons inscrites au plan cadastral sous les nos 620 et 621. Il fut vendu, le 23 août 1791, pour 18,300 livres].
Tout en regrettant de ne pouvoir remonter plus haut, c'est pour moi une satisfaction d'ouvrir la longue liste des archidiacres par un saint dont, à bon droit, se glorifie notre diocèse : Convoïon, le célèbre fondateur de la grande abbaye de Redon. Ce fait m'offre naturellement la remarque suivante. Quelques abbés, successeurs du saint fondateur, ayant pu être gratifiés du titre et de la dignité d'archidiacres de Vannes, de là certains auteurs auront à tort conclu que cette partie du diocèse avait autrefois son archidiacre spécial [Note : Dans ces catalagues la lettre R indique une résignation du bénéfice, le signe † marque la mort du titulaire à la date qui le précède, et la lettre P signifie provisions à la date qui la suit].
826-832. Saint Convoïon, qui garda, peut-être, ce titre jusqu'à sa mort, en 868.
869-876. Félix, envoyé par le duc Salomon, en 869, avec l'Évêque de Vannes, en ambassade auprès du Pape Adrien II.
909. R. Riwalt qui, ayant résigné sa dignité entre les mains de l'Évêque, entra à l'abbaye de Redon le 30 novembre 909.
1021-1037. Bili.
1082. Morvan qui, d'archidiacre, devint Évêque de Vannes, vers 1089.
1108-1127. François Brice, ou Brice-le-Gris qui, devenu Évêque de Nantes, en 1114, conserva néanmoins son titre d'archidiacre de Vannes et, en cette qualité, réclama, en 1127, la jouissance de ses droits sur des offrandes déposées à un autel de Redon.
1129. Guyomar.
Raoul fut archidiacre de Vannes avant 1139 ou 1140, date à laquelle mourut le susdit Brice, Évêque de Nantes.
1219. J.
D. Comme archidiacre, il va au devant de Robert, Évêque de Vannes, de 1220 à 1226.
1266-1280. R. Yves de Crozon qui résigna, en 1280, pour descendre d'un rang et devenir trésorier.
1280-1288. Taric de Conleu, frère de l'Évêque Guy de Conleu.
1307. Pierre Bordier.
1310. Jean Le Bozec, dit de Bosco-Helio.
1328-1345. R. Sylvestre Le Parisy, frère de l'Évêque Jean Le Parisy, résigne longtemps avant de mourir, en 1366.
1355-1374. Jean de Locminé, élu Évêque de Vannes en 1359, refusé par le Souverain Pontife et demeuré archidiacre.
1398. Mathieu Louet ou Lovet.
1398-1402. Jean de Malestroit.
1404-1405. Guillaume de Lagaignollic, licencié en l'un et l'autre droit.
1450-1460. Bertrand de Vennes.
1476-1488. † Prégent de Moussy, chanoine de la collégiale et doyen du chapitre de Nantes, recteur de Caudan, Saint-Caradec-Hennebont et Noyal-Pontivy.
1511. R. Guy du Guirissec, qui résigna avant de mourir, le 21 mars 1515 (n. st.).
1514-1540. † Jean Daniélo, originaire de la paroisse de Grand-Champ, fut ici un des grands hommes de son époque, mourut le 10 juin 1540 et fut enterré à la cathédrale, dans la chapelle du Sacrement ou du Pardon, construite à ses frais.
1540-1557. R. Pierre Daniélo, frère du précédent, donne, le 26 novembre 1557, procuration pour résigner entre les mains du Pape, meurt le 2 janvier suivant et est enterré à la cathédrale, dans la tombe de son frère aîné. La pierre qui recouvrait ces deux archidiacres a été naguère retrouvée et se conserve encore à la cathédrale.
1557-1568. † Jacques Fabri ou Le Febvre, mort en juin 1568. Il eut pour compétiteur Claude de Lhopital, pourvu aussi de cette dignité par le Souverain Pontife Paul IV. Pour se maintenir, ce dernier obtint, le 12 avril 1559, une bulle reproduisant une constitution du 30 mai 1555 et par laquelle ce même Pape se réserve, dans chaque cathédrale, la collation de la première dignité après l'épiscopale. Rien n'y fit ; Jacques Le Febvre demeura enfin paisible possesseur et dût, à son tour, avant de mourir, résigner entre les mains de l'Évêque.
1568. Jean Labbé de Saint-Nolff, pourvu par l'Évêque le 29 juin 1568, prit possession le 2 juillet suivant, et donna, le 8 août, procuration pour résigner entre les mains du même prélat.
1568. Guillaume Phelippo, de Grand-Champ, pourvu par l'Évêque le 4 octobre 1568, prit possession le 14 janvier 1569 et permuta aussitôt, pour la paroisse de Saint-Jean-Brévelay, avec Guillaume de Bogar.
1569-1584. † Guillaume de Bogar, prêtre du diocèse, licencié in utroque jure et chantre, fut pourvu par l'Évêque le 28 avril 1569 et mourut à Rome en 1584.
Ces résignations, si multipliées à brefs délais, déterminèrent de nombreuses compétitions. Ce fut d'abord François Sené, prêtre et chanoine de Vannes, qui s'en fit pourvoir à Rome le 28 juillet 1568, sur le décès de Jacques Le Febvre, qu'il représenta à saint Pie V comme mort paisible possesseur. Lorsque, le 13 mai 1569, il se présenta pour prendre possession, il trouva les chanoines divisés. Les uns le repoussaient, sous le prétexte que le chapitre avait déjà reçu Jean Labbé sur les provisions de l'Évêque ; les autres, accusant de fraude la résignation de Jacques Fabri, voulaient l'accepter, car il s'agissait de la première dignité, de temps immémorial réservée à la collation du Souverain Pontife. Malgré ces contestations, François Sené prit possession le lendemain.
Ce fut, ensuite, Hamon Barbier, clerc du diocèse de Léon, qui, sur la mort de Fabri et par dévolut sur François Sené et Guillaume de Bogar, obtint de Rome des provisions en date du 25 août 1569, prit possession, malgré le chapitre, et donna, le 22 mars 1570, procuration pour résigner ses prétendus droits entre les mains du Pape, en faveur d'Alain Robin, prêtre de Tréguier. Le 30 mai suivant, ce dernier fut également pourvu et, quoique repoussé par le chapitre, prit aussi possession le 18 septembre.
Des trois compétiteurs restés en présence, Guillaume de Bogar, on ne sait en vertu de quelles transactions ou de quel jugement, finit par demeurer possesseur de la dignité.
1584. Louis Rinaldi, prêtre de Limoges et licencié en droit, pourvu par Grégoire XIII, prit possession le 11 janvier 1585.
1589-1596. † Pierre du Mas, on ignore sur quelles provisions, prit possession le 17 novembre 1589 et mourut le 13 septembre 1596, chanoine de Vannes et protonotaire apostolique.
1596-1608. R. Jean Juhel, aussi chanoine et protonotaire apostolique, ayant résigné le scolasticat, fut pourvu de l'archidiaconat par Clément VIII, le 3 octobre 1596, en prit possession le 24 décembre suivant et résigna, en 1608, avant de mourir, entre les mains du Pape, en faveur de Salmon.
1608-1609. R. Julien Salmon, clerc du diocèse de Vannes, conseiller du roi et son procureur au présidial de Quimper, pourvu à Rome le 24 mars 1608, prit possession le 10 septembre suivant et résigna, en 1609, à Rome, en faveur de Claude Gouault.
1609-1644. † Claude Gouault, prêtre de Rennes et chanoine de Vannes, pourvu à Rome le 15 janvier 1609, prit possession le 20 mars suivant et mourut le 26 septembre 1644.
1644-1668. † René Gouault, sr. de Sénégrand, neveu du précédent, fut nommé par Urbain VIII, le 21 octobre 1636, coadjuteur de son oncle, avec future succession, prit possession de la coadjutorerie en 1637, mourut au château de Truscat, dans la paroisse de Sarzeau, le 26 septembre 1668, et fut transporté à Vannes, pour être enterré à la cathédrale.
1668-1669. R. Pierre Huart, du diocèse de Rennes, Sgr de la Prés et Beaumont, prit possession le 17 novembre 1668 et, selon l'usage, promit de donner au chapitre une chape de 300 livres. Devenu peu après trésorier de la cathédrale de Rennes, il ne songea plus à sa promesse qui lui fut rappelée le 1er septembre 1679, le présidial ayant, à cette date et à la requête du chapitre, autorisé ce corps à citer devant lui le successeur de Pierre Huart, pour lui faire déclarer ce qu'il doit à son prédécesseur et voir mettre entre ses mains arrêt sur la susdite somme de 300 livres. Huart dut résigner entre les mains de l'Évêque.
1670-1687. † Charles Le Ny, sr. de Coadelès, pourvu par l'Évêque le 1er mars 1670, prit possession le 19 du même mois, et mourut à Paris aux premiers jours d'avril 1687.
1687-1734. † Mathurin-Marie Le Ny, sr. de Coadelès, créé aussi par le Pape, le 1er février 1686, coadjuteur de son oncle, avec future succession, prit possession le 26 avril 1687, mourut le 18 septembre 1734 et fut enterré, le 21, en la chapelle de saint Vincent, dans la cathédrale.
1734-1748. R. Jean-François Dondel, du diocèse, pourvu à Rome le 23 décembre 1734, prit possession le 11 février 1735 et, nommé à l'évêché de Dol, donna, le 23 septembre, procuration pour résigner à Rome, en faveur de Fumel.
1748-1750. R. Jean-Félix-Henri de Fumel, pourvu à Rome le 14 octobre 1748, prit possession le 3 janvier 1749. Nommé à l'évêché de Lodève, il donna, le 15 avril 1750, procuration pour résigner à Rome, en faveur de Paris. Sur sa résignation, le chapitre lui accorda le titre d'archidiacre honoraire.
1750-1776. R. Augustin-Hilarion Paris, sieur de Soulange, prêtre de Nantes, chanoine et vicaire général de Vannes, pourvu à Rome le 7 mai 1750, prit possession le 26 juin suivant et résigna, en 1776, entre les mains du Pape, tout en se réservant une pension annuelle de 1714 livres sur les revenus de cette dignité. A l'époque de sa résignation, il est abbé de Pharon.
1776-1777. R. Hilarion-François de Chevigné du Bois de Cholet, prêtre du diocèse de Luçon et licencié en droit, pourvu à Rome le 18 novembre 1776, prit possession le 20 décembre et résigna entre les mains du Pape, en 1777, afin de permuter avec le suivant pour l'archidiaconat de Nantes.
1777-1787. R. Alexandre-Joseph de Bassinet, prêtre d'Avignon et docteur en théologie, pourvu par le Pape le 3 mars 1777, prit possession le 20 juin et résigna, en 1787, pour permuter avec le suivant.
1787-1790. Pierre-Olivier-François de la Corbière, prêtre d'Avranches, licencié en droit, vicaire général de Verdun, aumônier de Mme Adélaïde, dame de France, pourvu à Rome le 9 juillet 1787, prit possession le 12 septembre suivant.

(abbé Luco).

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