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Comme le théologal, le pénitencier, dit aussi grand-pénitencier, était chanoine depuis le concile de Trente qui prescrivit de lui conférer, dans chaque cathédrale, le premier canonicat vacant. Au quatrième concile de Latran, Innocent III avait déjà décrété l'établissement des pénitenciers dans toutes les cathédrales, pour porter secours aux Évêques dans l'audition des confessions et l'imposition des pénitences. Les Pères de Trente leur firent une position stable en exigeant qu'ils fussent chanoines. En même temps, ils posèrent les conditions auxquelles ils devaient satisfaire et les attributions qu'ils avaient à remplir. Pour être pourvu de la prébende pénitencielle, il fallait avoir quarante ans, être maître, docteur ou licencié en théologie ou en droit canonique. Avec des pouvoirs pour tout le diocèse, la fonction du pénitencier était d'entendre les confessions et d'absoudre de certains crimes énormes et des cas réservés à l'Évêque, mais dans les limites qu'il plaisait à ce prélat de lui tracer. Son confessionnal à la cathédrale lui était désigné par l'Évêque, et il y devait siéger le matin des grandes fêtes, pendant le Carême, l'Avent et les quatre-Temps, et s'y rendre, par ailleurs, toutes les fois qu'on l'y demandait. Cet assujettissement était compensé par la dispense d'assister aux offices du chœur pendant qu'il avait des confessions à entendre, et cela sans préjudice de ses distributions manuelles. Il n'était point dignitaire du Chapitre où il n'avait aucune préséance en vertu de sa fonction. Son canonicat, comme les autres, était à la collation du Pape et de l'Évêque, avec cette différence, toutefois, que, sede vacante, cette collation était réservée au Souverain Pontife. Cette fonction, qui s'exerçait ici au moins depuis le XIVème siècle, n'offrant aucun avantage à son titulaire, cessa de se remplir au commencement du XVIIème et fut relevée, le 26 janvier 1630, par l'Évêque qui, avec le consentement du Chapitre, lui annexa les revenus de la paroisse de Pluméliau.

Chanoines grands-pénitenciers.

Le catalogue des chanoines théologaux devrait être naturellement suivi de celui des pénitenciers ; mais il a été impossible d'en dresser la liste, parce que leurs lettres d'institution n'étaient point enregistrées au greffe des insinuations et ne se trouvent point ailleurs. D'autre part, il est certain que cette fonction n'était point ici invariablement attachée au même canonicat. Il est de fait qu'à la mort d'un pénitencier, l'Évêque confiait souvent cette charge, non à son successeur dans la prébende, mais à un autre chanoine.

(abbé Luco).