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PERSONNEL ÉPISCOPALE DU DIOCÈSE DE VANNES : LE CHANOINE THÉOLOGAL

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Les scolastiques ne prêchant pas assez souvent pour l'instruction du peuple et ne faisant que de rares leçons aux chanoines, différents conciles prescrivirent d'ériger dans chaque cathédrale et au sein même du Chapitre, la fonction théologale avec charge au titulaire de faire, deux ou trois fois par semaine, en public et à la cathédrale, aux jours et aux heures déterminés par l'Évêque, des leçons d'Écriture sainte ou de théologie. Celui de Trente décréta que, dans chaque cathédrale, le premier canonicat vacant serait affecté à cette fonction qu'il estimait nécessaire pour combattre les erreurs du protestantisme. En France, et non sans raison, le Gouvernement lui-même attachait une grave importance à cette nouvelle création. Aussi tous les parlements du royaume hâtèrent-ils l'établissement des chanoines théologaux. Sur la remontrance de son procureur général, celui de Bretagne, séant à Vannes, ordonna, le 3 septembre 1549, à chaque Évêque de la province, de conférer le premier canonicat vacant de sa cathédrale à un docteur ou à un bachelier en théologie, avec mission d'annoncer la parole de Dieu et d'interpréter les saints Évangiles tous les dimanche, à l'église cathédrale. Cette ordonnance fut signifiée au chapitre de Vannes, sede vacante, le 22 août 1550, et l'érection demandée eut lieu l'année suivante. Le titulaire était tout trouvé. Depuis trois ans, avec l'autorisation de l'Évêque défunt, le frère Olivier de France, docteur en théologie et gardien des Cordeliers de Vannes, remplissait ici les fonctions dont on requérait la création. Cette anticipation fut nécessitée par l'audace des Calvinistes qui vinrent prêcher leur hérésie et faire la cène jusque dans les faubourgs de la ville. A son tour, ce premier chanoine théologal eut, par délibération capitulaire du 15 février 1572, la jouissance de la maison prébendale affectée à son canonicat. Pour augmenter les revenus de cette prébende, l'Évêque lui avait antérieurement uni la chapellenie de Saint-Michel dont la maison était située au haut de la rue Saint-Yves. Quoique d'une condition spéciale, ce canonicat demeura, comme les autres, à la collation du Pape et de l'Évêque, suivant les mois de la vacance. Non-seulement comme chanoine, mais encore comme titulaire de cette fonction, le théologal était inamovible, c'est-à-dire que l'Évêque ne pouvait pas le révoquer de cette fonction pour en revêtir un autre chanoine. Le théologal ne fut pourtant jamais un dignitaire du Chapitre qui, dans son sein, n'en reconnaissait qu'un, le doyen. Au chœur, dans les cérémonies religieuses, aux assemblées capitulaires, il n'avait aucune préséance et n'occupait que le rang et la place attribués à son canonicat. A l'origine, comme on le voit par un décret de la Congrégation du Concile de 1619, tous les chanoines devaient assister aux leçons du théologal. Ils s'affranchirent bientôt de cette obligation, et cette même Congrégation se contenta, en 1648, de les exhorter à s'y trouver, n'y contraignant que le chanoine pénitencier seul. Pour toute la durée du jour où il faisait sa leçon, le théologal pouvait s'absenter du chœur sans préjudice de ses distributions manuelles, et, quant à ces leçons elles-mêmes, il avait droit aux vacances ordinaires des autres docteurs des Universités, et pouvait les interrompre de la fête de saint Thomas, apôtre, jusqu'au lendemain de l'Épiphanie, du dimanche de la Septuagésime jusqu'au premier dimanche de Carême, du dimanche des Rameaux jusqu'au dimanche de la Quasimodo, et, enfin, de la Nativité de saint Jean-Baptiste jusqu'au 5 de novembre. Cette dernière période lui fournissait le moyen de prendre aussi ses trois mois de vacance comme chanoine. Si, par ailleurs et sans empêchement légitime, il manquait de prêcher à la cathédrale les dimanches et fêtes solennelles, et de faire ses leçons pendant la semaine aux jours désignés par l'Évêque, celui-ci avait droit de correction sur lui, et, au besoin, de recourir aux censures pour le contraindre à y être plus fidèle à l'avenir

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Chanoines théologaux.

La fonction théologale, érigée en 1551 et exercée à Vannes dès 1562 [Note : Par erreur, il a été dit, dans la premièré partie de ce travail, que l'exercice de cette fonction à Vannes remonte à 1547. De nouveaux renseignements permettent de rétablir la verité et de reculer jusqu’en 1562, le commencement de cet exercice. L’établissement du Protestantisme à Vannes date de 1562, eut pour fondateur et premier pasteur Philippe Bergeay, ne fit aucun progrès, se trouva, en 1577, privé de son ministre, fugitif en Angleterre, et fut abandonné à partir de cette époque], ne fut dotée d'une prébende canoniale qu'en 1566, à la première vacance d'un canonicat. Pour indemniser le premier théologal, non encore chanoine, on annexa à sa fonction la chapellenie de Saint-Michel dont le temporel se composait de trois maisons avec un jardin auprès du couvent de Nazareth, sur la rue Sant-Yves, et d'une prairie sur le ruisseau du moulin de Rohan. Au chœur, la stalle du canonicat affecté à la théologale était du côté de l'épître. Le catalogue suivant embrasse même les titulaires de ce canonicat avant sa nouvelle destination.

[Note : Dans ces catalagues la lettre R indique une résignation du bénéfice, le signe † marque la mort du titulaire à la date qui le précède, et la lettre P signifie provisions à la date qui la suit].

1521-1534. † Francois Landel, mort le 17 novembre de 1534
1535-1558. † François de la Couldraye, oncle, pourvu par le Pape au commencement de 1535, encore simple clerc, fut ordonné sous-diacre en novembre 1537 et mourut le 8 novembre 1558.
1559-1564. † François de la Couldraye, neveu, succède à son oncle et meurt en 1564.
1566-1581. † Olivier de France, cordelier, docteur en théologie de l'Université de Nantes depuis le 14 octobre 1562 et gardien des Cordeliers de Vannes, nommé théologal en 1563, fut, sur l'avis du chapître, pourvu le 25 avril 1566 par Jean Fabri, vicaire général de Philippe du Bec, du canonicat vacant par la mort de François de la Couldraye, neveu, et induement conféré à Jean Caradeu, qui, n'étant point docteur, comme le réquéraient le concile de Trente et l'édit d'Orléans, en fut débouté en 1566. Par délibération du 26 avril, le chapitre arrête qu'une dispense sera demandée par lui à Rome en faveur du nouveau titulaire qui n'appartient pas au clergé séculier. Olivier de France mourut le 4 août 1581.
1581-1592. R. Marcellin Cornet, religieux on ne sait de quel ordre, mais probablement aussi cordelier, succède à Olivier de France et sert d'intermédiaire au duc de Mercœur entre le chapitre et le roi d'Espagne, dans la question relative aux reliques de saint Vincent Ferrier. Il est à Nantes, lorsqu'en janvier 1592, le duc le députe auprès du chapitre de Vannes avec une lettre du 6 de ce mois demandant ces reliques pour le roi. De retour à Nantes, il fut, au mois de mars, chargé de porter à la cour d'Espagne la réponse négative du chapitre. Avant de partir, il écrit à ses confrères de Vannes, le 2 de ce mois, pour les inviter à lui nommer un successeur. Pressentant des difficultés, le chapitre recula devant ce remplacement et se laissa forcer la main par le procureur du roi au présidial, lequel lui prescrivit d'avoir à s'exécuter. Il le fit enfin et à regret en nommant Olivier Le Febvre qui, préalablement lui promit, par acte du 17 avril, de le garantir contre le retour du frère Marcellin Cornet. Celui-ci revint cependant et Le Febvre dut disparaître devant lui. Mais, probablement parce que la position à Vannes n'était pas supportable, Cornet résigna définitivement sur la fin de cette année.
1593-1594. R. Raoul Gazil, prêtre de Paris et docteur en théologie de Sorbonne, obtint des provisions sur la renonciation de Cornet ; mais, cette prébende lui étant contestée par Pierre Primet qui en fut pourvu par le Légat le 9 avril 1593, il résigna lui-même. Son compétiteur n'en put profiter, car il ne parvint pas à se maintenir.
1594-1609. † Mathieu de Vanchelles, prêtre d'Amiens et docteur en théologie de Paris, sur des provisions de Rome visées par l'Évêque le 19 juillet 1594, fut agréé par le chapitre le 1er août et prit possession le 7. Il mourut paisible possesseur le 23 avril 1609.
1609-1616. † Pierre de Vennes, prêtre du diocèse de Coutances et bachelier en théologie de Paris, Pourvu par l'Évêque, le 29 avril 1609, prit possession le 1er mai et mourut en janvier 1616.
1616-1634. R. Jean Dorigny, prêtre du diocèse de Troyes, pourvu par l'Évêque le 27 juillet 1616, prit possession le 16 septembre et disparut en 1634, ayant cette année résigné sa prébende et son vicariat de Saint-Pierre, en faveur d'Henri Basseline, recteur de Plouhinec, pour permuter avec lui.
1634-1643
. R. Henri Basseline, prêtre du diocèse et docteur en théologie de la faculté de Paris, pourvu par l'Évêque le 6 mai 1634, prit possession ce jour. — Parvenu à une dignité de la cathédrale de Châlons, il résigna en faveur de Jean Coué au commencement de 1643.
1643-1645. R. Jean Coué, prêtre, bachelier en théologie de Paris et vicaire perpétuel de Bains, prit possession le 24 avril 1643 et renonça à cet office en 1645 pour permuter avec le recteur de Noyal-Muzillac.
1645-1676. R. Guillaume Le Gallois, prêtre du diocèse de Coutances, docteur en théologie, protonotaire apostolique et recteur de, Noyal-Muzillac, résigna en 1676 en faveur du suivant et fut gratifié par le chapitre du titre de chanoine honoraire. Il fut plusieurs fois vicaire général.
1676-1701. † François Le Gallois, docteur en théologie, sieur de Mazure et de Boismorel, succède à Guillaume, qui était probablement son oncle, et meurt en août 1701.
1701-1751. † Pierre Joseph Ragot de la Coudraye, de ce diocèse, pourvu par l'Évêque le 20 septembre 1701, prit possession le 21 novembre, mourut le 22 février 1751 et fut enterré le 24, auprès du tombeau de saint Vincent.
1751-1757. † Guy François Picquet de la Motte, docteur de Sorbonne, pourvu par l'Évêque le 24 novembre 1751, prit possession le 26, mourut le 26 février 1757 et fut enterré le 27, près du bénitier de saint Guenhaël.
1757-1765. R. Julien-Olivier Gibon du Pargo, prêtre du diocèse de Rennes et bachelier en théologie de la faculté de Paris, pourvu par l'Évêque le 15 mai 1757, prit possession le 16. Devenu chanoine et vicaire général de Rennes, il résigna entre les mains de l'Évêque le 26 avril 1765.
1765-1775. † Innocent-Louis-Marie-Bretagne-Dominique de Lantivy, prêtre du diocèse de Rennes, bachelier en théologie de Paris, licencié en l'un et l'autre droit, pourvu par un vicaire général de l'Évêque le 30 avril 1765, prit possession le 1er mai, mourut, à l'âge de 50 ans, le 25 novembre 1775, et fut enterré le 26 sous la chaire de la cathédrale.
1776-1785. R. Pierre-Bertrand de Keroignant de Trézel, prêtre du diocèse de Tréguier et bachelier en théologie de Paris, muni d'un brévet royal du 21 décembre 1775 sur le chapitre de Vannes, à l'occasion du serment de fidélité de Mgr Amelot, pourvu par un vicaire général le 29 janvier 1776, prit possession ce jour. Devenu recteur de Sarzeau, il résigna entre les mains de l'Évêque en 1785.
1785-1799. Jean-Baptiste-Marie-François-Louis de Roquecave d'Haumières, prêtre du diocèse de Clermont et docteur de Sorbonne, pourvu par l'Évêque le 31 décembre 1785, prit possession le 2 janvier 1786. Après la Révolution, il fut nommé recteur de Péaule, et, comme tel, prêta serment entre les mains du Préfet, le 15 Octobre 1802.

(abbé Luco).

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