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L'église cathédrale de Vannes avait quatre dignitaires en dehors et au-dessus du Chapitre : l'Archidiacre, le Trésorier, le Chantre et le Scolastique. Au chœur, aux processions, à tous les actes extra-capitulaires, ils avaient la préséance sur les chanoines ; mais, en vertu de leurs dignités, ils n'avaient aucune part aux délibérations du Chapitre. Néanmoins, comme ils étaient, en outre, presque toujours chanoines, ils avaient entrée au Chapitre, où ils n'occupaient toutefois que le rang qui correspondait à leur promotion au canonicat. Leur classe jouissait de plusieurs priviléges spécifiés par le droit ou par la coutume. C'est ainsi qu'à Vannes, il leur incombait d'assister l'Évêque aux offices pontificaux, de le suppléer, le cas échéant, aux offices des grandes solennités dites pontificales à savoir : Noël, l'Épiphanie, le Jeudi-Saint, Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, l'Annonciation et l'Assomption, la fête de saint Pierre et de saint Paul, la Toussaint, etc.

Il leur appartenait également d'administrer les derniers sacrements à l'evêque et de célébrer ses funérailles. Et ces prérogatives leur étaient tellement propres, que l'Évêque lui-même ne pouvait les en dépouiller au profit d'aucun autre prêtre. Ils n'en pouvaient eux-mêmes déléguer l'exercice qui, en cas d'empêchement, se trouvait dévolu de l'un à l'autre selon l'ordre de leurs dignités.

(abbé Luco).