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Par sa fonction, le sous-chantre (Succentor) était l'aide et le suppléant du grand-chantre. C'était à lui qu'incombait la charge d'exercer au chant les autres choristes, de s'assurer que chacun était en mesure de faire sa partie à l'office, de diriger le bas-chœur les jours ordinaires, de redresser ceux qui erraient, et enfin, le cas échéant, de remplacer le grand-chantre aux offices solennels. Quoique, pour rehausser l'éclat des cérémonies, il dut accompagner son chef, je n'ai jamais rencontré que, dans son office, il fût, lui aussi, armé d'uni bâton cantoral ; il est certain qu'il ne portait point celui du grand-chantre, quand il le suppléait. Au XVème siècle, il trouvait insuffisants les revenus de son office et s'en plaignait. A sa demande, appuyée sans doute par l'Évêque et le Chapitre, Pie II annexa, le 4 décembre 1458, la paroisse du Mené à cet office. Depuis cette époque jusqu'au commencement du XVIIIème siècle, le sous-chantre fut en même temps recteur de cette petite paroisse. Une ordonnance de Mgr. d'Argouges, du 30 décembre 1706, la lui retira et l'unit au Grand-Séminaire qui, par compensation, fut chargé de lui compter 200 livres par an. Il ne dut rien perdre à l'échange ; il y gagna même par ailleurs, car, le 22 janvier suivant, le même prélat lui donna un compagnon, en fondant à perpétuité l'office d'un second sous-chantre, qu'il dotait d'une rente annuelle de 200 livres sur tous ses biens. Ce dernier devait partager le fardeau avec son aîné et, en même temps que lui, accompagner le grand-chantre dans les solennités du chœur. Outre ces émoluments fixes, les deux sous-chantres participaient aux distributions manuelles du chœur et jouissaient de maisons semi-prébendales affectées à leur office.

(abbé Luco).