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PERSONNEL ÉPISCOPALE DU DIOCÈSE DE VANNES : LE TRÉSORIER

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Au IVème siècle, époque à laquelle remontent ses premières traces, la fonction du trésorier en faisait un subalterne de l'archidiacre pour la gestion et la conservation du matériel de la cathédrale. Cet emploi inférieur ne s'éleva au rang de dignité que sur les ruines de l'archidiaconat dont il n'était qu'un démembrement. Une foi constituée, cette dignité, qui ne brillait pas au premier rang, se trouva, par cela même, à l'abri de prétentions exagérées, ne s'attira aucune susceptibilité funeste et garda intacte, à partir du XIIIème siècle, la somme de ses attributions. Chargé du trésor de la cathédrale, ce dignitaire avait à s'occuper des saintes reliques, des vases et des ornements sacrés, du linge et des livres de l'église, du pain et du vin pour les messes, du luminaire de l'autel et du chœur, de la propreté intérieure de l'édifice et des portiers qu'il était libre de choisir. Pour ces objets précieux confiés à sa garde et mis sous sa responsabilité, il était tenu de fournir un cautionnement à son entrée en charge. Il avait pour coadjuteur le sacristain, nommé par le Chapitre, et sur lequel, en cas d'accident, il pouvait, s'il y avait lieu, faire peser une partie de sa responsabilité. Ici, la collation de cette dignité, comme celle des deux suivantes, était sujette à l'alternative, c'est-à-dire appartenait, comme on le verra plus bas, au Pape ou à l'Évêque, suivant les mois dans lesquels se déclarait la vacance. Au chœur, ce dignitaire occupait la première stalle du côté de l'épître et à la droite du trône épiscopal.

Les revenus du trésorier étaient assez minces et ne se composaient d'abord que d'une part déterminée aux offrandes qui se faisaient à la cathédrale. Les oblations considérables qui se déposaient au tombeau de saint Vincent Ferrier, dès l'année même de sa mort, vinrent heureusement en améliorer la position. Ce dignitaire n'en profita cependant point au gré de ses espérances. Le Chapitre s'opposa à ses prétentions d'en avoir sa part, et, pour l'en dédommager, l'Évêque unit, en 1419, à la trésorerie les gros fruits de la paroisse de Moréac ainsi que la moitié des dîmes de celle de Plouay. Malgré cette double annexion, ses revenus n'étaient, en 1786, que d'environ 1,800 livres. Recherchée aussi par des personnages importants, cette dignité a eu la gloire de fournir quelques Evêques à l'église de Vannes : Henri Tore et Yves de Pontsal, au XIIIème et au XVème siècle, et d'être possédée, jusqu'à sa mort, en 1480, par Guillaume Chevallier, de la paroisse d'Allaire, recteur de Guémené-Penfao (Nantes) et évêque in partibus d'Argon, et par le susdit Jean-François Dondel qui la résigna en 1734, pour devenir archidiacre avant d'être promu à l'évêché de Dol.

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Trésoriers de Vannes.

[Note : A l'origine, comme l'archidiacre, le trésorier avait aussi son hôtel ; mais, avant 1570, ce logement était devenu simple maison canoniale et se trouvait habité par les chanoines].

[Note : Dans ces catalagues la lettre R indique une résignation du bénéfice, le signe † marque la mort du titulaire à la date qui le précède, et la lettre P signifie provisions à la date qui la suit].

1177-1234. Alain, chanoine de Saint-Brieuc, choisi, en 1234, pour le siége épiscopal de cette ville, par l'archidiacre du Goëllo, et non accepté ni confirmé par l'Archevêque de Tours.
1280-1281. Yves de Crozon, fils de Dasnerz et qui, en 1280, résigna l'archidiaconat pour descendre à la trésorerie. Ce fut lui qui, en février 1281, fit don au chapitre des moulins de Rohan, dits aussi moulins du chapitre et dont jouit ce corps jusqu'à la Révolution.
1287. R. Henri Tors, fils de Guillaume et d'Adelice, de Grand-Champ, chantre de Saint-Brieuc en 1280, résigne, en 1287, pour devenir Évêque de Vannes.
1328-1339. Guillaume Le Sénéchal, chanoine de Vannes.
1373-1378. André Themicelli ou Cheminelli.
1379-1382. Jean Le Taillandier, chanoine de Vannes, de Tréguier et de Guérande, et recteur de Sérent, résigne avant 1388 et vit encore en 1393.
1388. Bernard Omnès.
1419. Jean Robert.
1444. Yves de Pontsal, fils de Jacques et né au château de Pontsal, en la paroisse de Plougoumelen ; il devint Évêque de Vannes en 1444 ou 1448.
1456. R. Jean Guillopou, résigna, en 1456, en faveur d'Olivier de Pontsal, afin de permuter avec lui pour Saint-Patern, dont il mourut recteur, en 1464.
1456-1467. † Olivier de Pontsal, pourvu, en 1456, par permutation avec Guillopou, pour Saint-Patern.
1480. † Guillaume Chevallier, né aux environs d'Allaire, recteur de Guémené-Penfao (Nantes) et Évêque d'Argos, mourut le 7 août 1480.
1504. R. Jacques de Beaune, archidiacre de Porhoët, résigne à 19 ans, en 1504, pour devenir Évêque de Vannes.
1504-1533. † Olivier Baud, docteur en l'un et l'autre droit, chanoine de Vannes et de Rennes, et recteur de Saint-Servant, succéda à Jacques de Beaune, en 1504, mourut le 13 février 1533 et fut enterré dans le monastère des Cordeliers de Rennes.
1533-1540. R. Pierre Daniélo, pourvu par l'Ordinaire au commencement de 1533, résigne en juin 1540, pour succéder à son frère Jean, mort archidiacre.
1540-1555. † Guillaume du Quirissec, chanoine de Vannes et sr. de Kerandrun, en Theix, remplaça Pierre Daniélo en 1540, et mourut le 11 janvier 1555. (n. st.)
1555-1558. R. Jacques Fabri, chanoine, pourvu par le Souverain Pontife au commencement de 1555, résigna dans les premiers mois de 1558, pour devenir archidiacre.
1558-1584. † Guenhaël Le Floch, né sur la paroisse de Saint-Pierre, chanoine, fut pourvu au commencement de 1558, trois ans avant son ordination à la prêtrise qui n'eut lieu que le 5 avril 1561 et lorsqu'il comptait déjà de nombreuses années, puisqu'il reçut la tonsure le 5 avril 1538. Après avoir été, un grand nombre de fois, vicaire général et vicaire capitulaire, il mourut, très vieux, entre le 2 et le 19 octobre 1584.
1584-1589. Jean Le Faucheulx, simple tonsuré, fut agréé par le chapitre le 9 octobre 1584, comme chanoine et trésorier, prit possession le 9 novembre suivant, et mourut ou résigna dans ce même mois en 1589.
1589-1606. † Guillaume Le Goff, fils de Pierre et de Françoise de Vennes, sieur et dame de Kerino, en Saint-Patern, n'étant encore que clerc, prit, le 15 ou le 17 novembre 1589, possession du canonicat et de la trésorerie de Jean Le Faucheulx, fut ordonné sous-diacre à Noël 1590, conquit le diplôme de licencié en l'un et l'autre droit et mourut, prêtre depuis plusieurs années, le 9 novembre 1606.
1606-1634. † Giron du Rancau, prêtre du diocèse de Bordeaux, maître-ès-arts et cousin de l'évêque Jacques de Martin, reçut ses provisions de ce prélat le 18 octobre 1606, prit possession le 22 décembre, résigna entre les mains du Pape le 14 avril 1625 en faveur de son frère Pierre, et resta cependant titulaire jusqu'à sa mort en septembre 1634.
1634-1643. R. Pierre du Rancau, chanoine, deux fois pourvu à Rome, le 14 avril 1625 et le 25 avril 1634, sur double résignation en sa faveur par son frère Giron, ne prit possession que le 9 septembre 1634. Cette position assez singulière lui suscita deux compétiteurs qu'il parvint cependant à débouter.
Ce fut d'abord Aimé du Nozet, chapelain de Sa Sainteté et auditeur du Palais apostolique, que, sur la mort de Giron, le Pape en pourvut par un motu proprio du 27 octobre 1634 ; ce fut ensuite Jean du Bern, clerc de Bordeaux et prieur de Pressac, auquel, sur la mort du même, le roi délivra un brevet du 14 avril 1635, basé sur de prétendus droits régaliens, échus à sa majesté par le défaut de serment de fidélité de la part de l'Évêque. Resté paisible possesseur, Pierre du Rancau permuta, en 1643, cette dignité contre la paroisse de Baden avec Yves du Bahuno qui, depuis longtemps, aspirait à une position dans la cathédrale.
1643-1659. † Yves du Bahuno ; fils d'écuyer Guillaume et d'Hélène Le Floch, Sieur et dame de Kermélo, en Plœmeur, et de la Demi-Ville, en Landévant, parvint à la trésorerie, grâce à la susdite permutation, réussit le 28 février 1636 à se pourvoir d'un canonicat, et ne fut cependant point encore heureux, car une forte goutte le fit souffrir à partir de 1650 jusqu'à sa mort le 21 janvier 1659.
1659-1678. † Jacques Sesbouez, chanoine et sieur de Tallen, en Camors, recueillit à la cathédrale la succession d'Yves du Bahuno et mourut le 9 septembre 1678.
1678-1718. † Michel Verron, sieur de La Naudière et chanoine, pourvu par l'évêque en avril 1679, mourut le 19 janvier 1718.
1718-1721. † Jacques-André de Robien, prêtre du diocèse, docteur de Sorbonne et chanoine, pourvu sur brevet royal du 7 février 1718, prit possession le 4 mars et mourut le 12 janvier 1721.
1721-1734. R. Jean-François Dondel, né le 29 juillet 1694 sur la paroisse de Saint-Pierre, de N. H. Pierre Dondel, chevalier, sieur de Keranguen, et de Marie-Hyacinthe de Louënan, tonsuré à l'évêché, à l'âge de 9 ans, le 21 octobre 1703 et ordonné prêtre au séminaire de Quimper le 18 septembre 1717, chanoine depuis le 23 mai 1710, licencié en théologie, pourvu par le Pape le 6 mars 1721, visé à Vannes le 1er avril, prit possession ce jour, et l'emporta sur deux compétiteurs indultaires. Le premier, Gaston-Jean-Baptiste Maurice, clerc de Paris, muni d'un indult présenté au chapitre et à l'Évêque par lettres-patentes du 15 janvier 1719, réclama, dès le 13 janvier 1721, le visa du vicaire général Augustin de Langle, pour la trésorerie vacante de la veille. Il essuya un refus basé sur le silence de son indult touchant cette dignité, se désista de ses prétentions et se contenta du canonicat du feu trésorier. L'autre, Jean-Pichot, prêtre du Mans, se présente aussi pour la même dignité, le 18 janvier 1721, et reçoit un accueil identique. Sans se décourager, il s'adresse à Perrochel, archidiacre de Paris et commissaire pour l'exécution des indults, en obtient des provisions le 19 mars 1721 et revient prendre possession le 1er avril, juste le même jour que Jean-François Dondel. Il s'ensuivit, au présidial de Vannes et à la cour du Parlement, un long procès qui durait encore en 1725 et s'éteignit enfin par un accord. Aspirant à l'archidiaconat alors vacant, Dondel, paisible possesseur depuis quelques années, donna, le 4 novembre 1734, procuration pour résigner à Rome en faveur du suivant. Il ne fut point déçu dans ses espérances. Nous l'avons vu plus haut devenir archidiacre d'abord et ensuite évêque de Dol.
1734-1778. † Joseph Touzée, sieur du Guernic, fils de Jean, conseiller du roi au présidial de Vannes, et de Françoise Chaumisso, sieur et dame du Guernic, né sur la paroisse de Saint-Pierre, dont il devint vicaire perpétuel, docteur en théologie de la faculté de Bourges pourvu par le Souverain Pontife le 20 décembre 1734, prit possession le 21 février 1735, porta son titre pendant près d'un demi-siècle et mourut, à 91 ans et demie, le 15 septembre 1778, à huit heures trois quarts du soir et d'une maladie qui précipita ses funérailles. Dès le lendemain, à sept heures du soir, il fut, en effet, enterré dans le caveau sous le chœur de la cathédrale.
1778-1790. Esprit-Charles-Louis-Jacquelot du Bois-Rouvray, né dans le diocèse de Rennes le 20 novembre 1752, m'être de ce diocèse et chanoine de Vannes, pourvu par le Pape le 27 novembre 1778, prit possession le 24 décembre, fut dépossédé en 1790 et déporté.

(abbé Luco).

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