Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA VIE DE VAUBAN

  Retour page d'accueil       Retour " VAUBAN "   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Le plus ancien représentant connu de la famille de Vauban est Emery Le Prestre qui fut, en 1535, notaire de la châtellenie de Basoches. Il portait le titre d'« escuyer ». Son fils, Jacques Le Prestre, laissa 8 enfants, dont l'aîné, Paul est l'aïeul d'Antoine Dupuy-Vauban, neveu du maréchal et son adjoint pendant toute sa carrière. Le troisième, Urbain, le père du maréchal, naquit en 1602, et épousa, le 3 mars 1630, demoiselle Edmée Cormignolle. Celle-ci lui apporta en dot la maison, couverte en chaume, où devait naître le futur maréchal, en mai 1633 (vraisemblablement le 1er mai. — Il fut baptisé le 15 mai), à Saint-Léger de Fourcherest ou Saint-Léger de Foucherets (depuis 1867 : Saint-Léger-Vauban, commune de Quarré-les-Tombes, arrondissement d'Avallon).

Saint Léger Vauban église où fut baptisé Vauban.

 

Saint Léger Vauban église où fut baptisé Vauban.

Urbain Le Prestre fut surtout un agriculteur. Il introduisit la greffe des arbres fruitiers dans sa région où il a laissé le souvenir d'un homme de bien.

Le jeune Vauban reçut ses premières leçons du curé de Saint-Léger. Quand il eut une dizaine d'années, il fut confié à un parent de sa famille, l'abbé de Fontaine, prieur de Saint-Jean, à Semur, et placé au collège de cette ville, tenu par les Carmes. Il y fit de sérieuses études ; mais son goût le porta de bonne heure surtout vers le dessin. En 1651, il fut présenté au Grand Condé qui l'accepta comme cadet dans la compagnie d'Arcenay [Note : La terre d'Arcenay dont le capitaine de cette compagnie tenait son nom était à 20 km. à l'est de Saint-Léger] de son régiment.

Sébastien Le Prestre de Vauban                                     Sébastien Le Prestre de Vauban  
   

LES DÉBUTS DE LA VIE MILITAIRE.

C'était la Fronde : Vauban commence donc par se battre contre le Roi. Dès 1652, il est employé aux fortifications de Clermont en Argonne, puis au siège de Sainte-Menehould. C'est là qu'il accomplit son premier fait d'armes en traversant l'Aisne sous le feu.

Passé dans la cavalerie, il y reste un an et, en 1653, il est blessé et fait prisonnier par les troupes royales.

Mazarin, ayant appris la valeur du jeune cavalier, le fit appeler et le « convertit » au service du Roi. Il lui obtint une lieutenance au régiment de Bourgogne et connaissant ses aptitudes pour la fortification le mit comme ingénieur stagiaire sous les ordres de Clerville.

Il sert d'abord en cette qualité à l'attaque de Sainte-Menehould (1654), puis participe à celle de Stenay où il est blessé deux fois.

Il prend part ensuite aux opérations de dégagement d'Arras et dirige les approches au siège de Clermont, puis à ceux de Landrecies, de Condé et de Saint-Guislain.

Entre temps, le 3 mai 1655, il avait reçu le brevet d'ingénieur ordinaire du Roi.

En 1656, il est gravement blessé devant Valenciennes et le maréchal de la Ferté qui l'avait remarqué lui donne une compagnie de son régiment.

En 1657, il assiste au siège de Montmédy où il reçoit trois blessures, puis à celui de Mardick. En 1658, il dirige les attaques devant Gravelines, Oudenarde et Ypres.

Tandis que son régiment tenait garnison à Nancy, il se marie, le 25 mars 1660, au château d'Epiry (Nièvre) avec Jeanne d'Osnay ou d'Aunay, fille de Claude, baron d'Epiry et d'Urbaine de Romier.

Vauban : Tour d'Epiry          Vauban : tour d'Epiry (Nièvre).

 

Vauban : tour d'Epiry (Nièvre)

En 1663, à la suite de la reconnaissance de Marsal, le Roi lui donne une compagnie au régiment de Picardie.

De 1664 à 1666, il fortifie Brisach.

LA GUERRE DE DÉVOLUTION.

En 1667, éclate la guerre de Dévolution. Vauban accompagne le Roi en Flandre, dirige sous ses ordres les sièges de Tournai et de Douai, où il est blessé d'un coup de mousquet au visage, puis commande la principale attaque au siège de Lille. A cette occasion, le Roi le gratifie d'une lieutenance aux Gardes, et d'une pension de 2.400 écus sur sa cassette.

Le Chevalier de Clerville, chargé d'un projet de Citadelle à Lille, rédigea une étude qui ne plut pas, Vauban, fut alors invité à en préparer une autre qui fut approuvée par le roi. Le jeune ingénieur obtenait la préférence sur son chef. Dès cette époque, il devenait, en fait, le grand maître de la fortification : il devait attendre près de dix ans le titre de commissaire général.

En 1668, Vauban accompagne le roi en Franche-Comté ; Besançon est occupé sans coup férir.

La paix d'Aix-la-Chapelle est signée le 2 mai 1668. Vauban reçoit le gouvernement de la citadelle de Lille.

A cette époque commencent les voyages qu’il effectuera, chaque année pendant toute sa carrière. Pendant les quatre années de paix, de 1668 à 1072, il rédige de nombreux projets de fortification : Tournai, Pignerol, Toulon, Perpignan, Collioure, Villefranche, Ham, Péronne, Doullens. Toutes ces places appartiennent à son « premier système ».

Il visite les places du Piémont, puis celles des Pays-Bas.

 

LA GUERRE DE HOLLANDE.

Au printemps de 1672, Louis XIV déclare la guerre à la Hollande, Vauban dirige les sièges d'Orsoy et de Doesbourg. Après la reddition d'Utrecht, il rédige les projets de fortification pour les vingt-deux places qui viennent d'être occupées. En 1673, c'est le siège de Maëstricht où Vauban, pour la première fois, emploie sa méthode d'approche par parallèles successives, chaque parallèle étant plus voisine des troupes amies que de l'ennemi.

Le Roi, à cette occasion, lui donna 4.000 louis. C'est cette libéralité qui permit à Vauban d'acheter, en 1675, le château de Bazoches, où il réunit sa famille et qui devint son foyer.

Vauban : château de Bazoches

Vauban : château de Bazoches

Vauban : château de Bazoches

Il est chargé des fortifications d'Alsace et des Trois Evéchés ; mais, dès ce moment, l'organisation générale des frontières le préoccupe : il demande que le Roi songe à faire « son pré carré ».

En 1674, l'Espagne déclare la guerre à la France. C'est la deuxième campagne de Franche-Comté. Vauban enlève la ville et la citadelle de Besançon ; il est nommé brigadier d'infanterie, le 30 août.

Il défend ensuite Oudenarde : l'ennemi lève le siège au bout de six jours. En 1676, après avoir enlevé les places de Condé, Bouchain et Aire, où il est blessé, il est nommé maréchal de camp.

En 1677, il assiège Valenciennes, Cambrai, Saint-Guislain ; en 1678, Gand et Ypres. Il avait enfin reçu officiellement, le 4 janvier 1678, la charge de commissaire général des fortifications (à la mort de Clerville).

Cette même année, Vauban rédige les projets relatifs à Hénin, Maubeuge et Longwy.

Il crée ensuite le port de Dunkerque, s'occupe de Toulon, d'Antibes, de Marseille, des places du Roussillon, visite toutes les côtes. En 1680, il est nommé gouverneur de Douai. En 1681, Strasbourg devient français. Vauban y reste avec nos troupes, et fait immédiatement le projet des fortifications nouvelles. Il se rend ensuite à Casal, à Pignerol, va en Franche-Comté, d'où il revient en Alsace, puis en Lorraine et en Flandre.

Vauban : Porte de secours de la citadelle de Strasbourg

En 1683, il est au siège de Courtrai et en 1684, à celui de Luxembourg.

Dans les années de paix qui suivent, Vauban exécute le projet de l'aqueduc de Maintenon, destiné à amener à Versailles les eaux de l'Eure ; il visite les places de Bretagne, de Normandie, de Picardie et de Flandre, étudie la mise en état du canal du Midi que la mort de Riquet avait laissé inachevé. Enfin il crée de toutes pièces les places de Fort-Louis, sur le Rhin, et de Mont-Royal [Note : Cette dernière place ne devait avoir qu'une existence éphémère. Elle fut démolie par application du traité de Ryswick], dans la presqu'île de Trahen sur la Moselle.

Vauban crée son « deuxième système » et l'applique notamment à Besançon, Belfort et Landau.

Fortification de Belfort par Vauban

LA GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG.

En 1688, éclate la guerre de la Ligue d'Augsbourg.

Vauban, nommé lieutenant général, enlève Philipsbourg sous les yeux du Grand Dauphin. C'est à ce siège qu'il met en pratique son invention du tir en ricochet. Il enlève ensuite Manheim et Franckenthal. Le roi lui donne en récompense quatre pièces de canon. Puis il visite les côtes de l'Océan et de la Manche. En 1689, il reçoit le gouvernement de la basse Flandre avec Dunkerque, Bergues, Ypres. En 1690, épuisé par les fatigues de tant de campagnes et de voyages, et souffrant d'ailleurs d'une maladie d'estomac, il est contraint de prendre du repos, et passe l'année presque entière à Basoches.

En 1691, il dirige les attaques de Mons, sous les ordres du Roi [Note : A ce siège l'Artillerie française employa un mortier qui lançait des bombes de 500 livres]. Puis c'est le siège de Namur où Vauban triomphe de son fameux rival hollandais Coëhorn. En 1692, il effectue une grande tournée de sept mois sur la frontière des Alpes, fait le projet de Mont Dauphin, place nouvelle, et étudie la fortification de Nice et du littoral. L'année suivante, il dirige le siège de Charleroi. Le 8 mai 1693, il est fait Grand Croix de l'Ordre militaire de Saint-Louis.

Cette même année, Vauban dirige le siège de Charleroi sous les ordres du maréchal de Luxembourg ; pour la première fois, l'infanterie française y est armée du fusil, suivant ses idées.

En 1694 et 1695, il exerce le commandement des troupes de terre et de mer dans les quatre Evêchés de la Basse Bretagne. Il y arrête une descente des Anglais à Camaret, les contraint de se rembarquer et leur prend une frégate neuve de 30 canons. C'est vraisemblablement à cette occasion qu'il est nommé « Lieutenant général de la Marine, pour l'honneur » c'est-à-dire sans appointements.

Plan du fort de Roscof et des corps de garde et magasin, signé par M. de Vauban, 15 octobre 1694

En 1697, il enlève Ath, dont il avait créé la fortification trente ans auparavant. Au siège de cette place, il perfectionne les procédés du tir à ricochet. Il y reçoit une nouvelle blessure.

Après la signature de la paix en 1699, il est nommé membre honoraire de l'Académie des sciences.

 

LA GUERRE DE SUCCESSION D'ESPAGNE.

Dans les années de paix qui suivent, Vauban construit de toutes pièces la place de Neuf Brisach (conformément aux dispositions que l'on est convenu d'appeler son 3ème système).

Fortification de Brisach par Vauban

Il effectue ensuite une longue visite de la frontière du Sud-Est, complète les projets de Mont Dauphin et de Briançon et étudie toute l'organisation des côtes de Provence.

L'année 1701 voit éclater la guerre de succession d'Espagne qui se prolongera bien après la mort de Vauban. Au début de la guerre, Vauban se rend en Flandre pour organiser la défense des places. Le 14 janvier 1703, il est promu maréchal de France.

Cette même année, il demande, malgré sa dignité nouvelle, à conduire les attaques du siège de Kehl offrant de « laisser son bâton de maréchal à la porte ». Il dirige, sous le duc de Bourgogne, son 48ème siège, celui de Vieux-Brisach, puis étudie l'organisation des places de la frontière du Nord-Est, et notamment de Thionville. Le 2 février 1705, il est reçu « Chevalier des Ordres du Roi » (Saint-Michel et Saint-Esprit), la plus haute distinction qui pouvait lui être accordée.

Puis il préconise le siège de Nice, contrairement aux propositions de La Feuillade qui veut prendre Turin « à la Coëhorn ». Ses avis finissent par être suivis sur un point : Nice est enlevé le 4 janvier 1706 pAr le duc da Berwick. Mais il ne peut empêcher le funeste siège de Turin, qui dégénère en désastre, le 7 septembre 1706.

Les Flandres sont menacées. Vauban, âgé de soixante treize ans reçoit, le 17 juin 1706, le commandement de la frontière maritime du Nord ; le 5 juillet, celui de la Marine et des Galères de Dunkerque.

Il s'efforce de remettre la place en état, propose d'occuper Dixmude et d'organiser la défense de l'Yser.... Mais sa santé s'altère. Depuis près de quarante ans, il souffre d'une bronchite chronique. Il demande et obtient son congé, et rentre à Paris, où il s'installe en décembre 1706.

 

L'AFFAIRE DE LA DIME ROYALE.

Dès 1695, Vauban avait envisagé, pour couvrir les frais de la guerre, l'établissement d'un impôt temporaire frappant équitablement el sans distinction tous les sujets du royaume : « La Capitation ». Ses idées se précisèrent dans un mémoire : « La Dîme Royale » qu'il fit imprimer à deux cents exemplaires, sans la permission du Roi, non d'ailleurs en vue de la vente, mais pour les distribuer autour de lui. Les théories qu'il y développait menaçaient dans leurs revenus tous les traitants, qui s'émurent et se plaignirent en haut lieu, et comme de plus l'impression du livre avait été faite en infraction aux règlements de police, ils en obtinrent la saisie. Cette mesure fut connue, le jeudi 24 mars 1707, du maréchal qui, malade depuis longtemps, fut pris de fièvre et s'alita le jour même.

Le mardi 20 mars, le Roi apprenait que Vauban était très mal, et lui envoyait le chirurgien du Dauphin.

Le mercredi 30 mars, à neuf heures trois quarts du matin, le maréchal de Vauban mourait dans les bras de son gendre Mesgrigny, parent de l'ingénieur du même nom.

Les obsèques eurent lieu sans pompe, le vendredi 1er  avril 1707, à sept heures du soir à l'Eglise Saint-Roch. Le corps — et le coeur enfermé séparément dans une boîte de plomb — furent transportés à Bazoches.

Tombeau de Vauban dans l'église de Bazoches.

Le coeur fut ramené aux Invalides le 26 mai 1808.

Vauban aux Invalides              Vauban aux Invalides  

 © Copyright - Tous droits réservés.