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SEBASTIEN LE PRESTRE DE VAUBAN |
Vauban, face aux attaques britanniques, a révolutionné l’architecture militaire en Bretagne et a fait édifier sur notre littoral de multiples fortifications défensives (Camaret, Belle-Île, Concarneau, Morlaix, Saint-Malo, Brest, ..). Sébastien Le Prestre, dit le marquis de Vauban, inspecte une première fois Belle-Île-en-Mer en 1683 ; deux ans plus tard il visite Brest, Ouessant, les Îles d’Houat et d'Hoëdic. En 1689, il retourne à Belle-Île-en-Mer, puis se rend à Saint-Malo et dans la baie de Morlaix. En 1694, il visite à nouveau Saint-Malo, la côte nord et la rade de Brest. En 1699, l’ensemble du littoral breton est doté de fortifications.
Sébastien Le Prestre de Vauban
Né au mois de
mai 1633, à Saint-Léger de Fourcherest
Cadet au régiment de Condé, compagnie
d'Arcenay, en 1651
Lieutenant au
régiment de Bourgogne en 1653
Ingénieur ordinaire du Roi, par brevet du
3 mai 1655
Capitaine au régiment de la
Ferté-Sennectère, en 1656
Capitaine au régiment de Picardie, en
1663
Lieutenant aux gardes, en 1667
Gouverneur de la citadelle. de Lille, en
1668 et en 1684
Brigadier d'Infanterie par brevet du 30
août 1674
Maréchal des camps et armées du Roi par brevet du 3 août 1676
Commissaire général des fortifications en
1678
Gouverneur de Douai, le 24 décembre 1680
Lieutenant général en 1688
Grand Croix de l'Ordre royal militaire de
Saint-Louis, le 8 mai 1693
Gouverneur de Brest et de la Basse
Bretagne en 1694
Membre honoraire de l'Académie Royale des
Sciences en 1699
Maréchal de France, par provisions du 15
janvier 1703
Chevalier des Ordres du Roi, le 2 février
1705
Mort à Paris le 30 mars 1707
Inhumé à Bazoches le 16 avril 1707
Son coeur fut transféré dans la chapelle des
Invalides
le 26 mai
1808
Il a pris part à plus de 130 actions de guerre, à 48
sièges
et y reçut 8
blessures
Il construisit ou améliora les fortifications de 160
places
aménagea
plusieurs ports de mer et plusieurs canaux.
Voir "Vie de Vauban".
Voir "Oeuvre de Vauban".
Sceau de Vauban : D'azur au chevron d'or accompagné de trois trèfles du même, à un croissant d'argent mis en chef. L'écu posé sur deux bâtons de Maréchal de France passés en sautoir et sur la grand'croix de Saint-Louis. [Note : Vauban n'ayant reçu les ordres du Roi qu'en 1705, le cordon du Saint-Esprit ne figure pas sur le sceau].
VUE D'ENSEMBLE. Que faut-il penser de Vauban ? Ce fut avant tout un modeste. Nous n'en voulons d'autre preuve que ce passage d'une lettre du 17 février 1693 où il écrit : « Le Génie est un métier au-dessus de mes forces ; il embrasse trop de choses pour qu'un homme le puisse posséder dans un souverain degré de perfection ; j'ai assez bonne opinion de moi pour me croire un des plus forts de la troupe, et capable de faire leçon aux plus habiles, et avec tout cela, quand je m'examine, je ne me trouve qu'un demi-Ingénieur ». Mais il fut aussi un travailleur infatigable, un modèle de haute conscience ; un homme compatissant et généreux. Saint-Simon, pourtant peu suspect de bienveillance lui a appliqué l'épithète de patriote pour la première fois, semble-t-il, dans le sens où nous l'entendons actuellement. « C'était, dit-il, le, meilleur homme et le meilleur patriote du monde, toujours occupé de l’Etat ». Rappelons aussi le portrait qu'il a tracé de Vauban : « C'était un homme de taille médiocre, assez trapu, qui avait fort l'air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était rien moins : jamais homme ne fut plus doux, plus compatissant, plus obligeant, plus respectueux sous mille politesses et le plus avare ménager de la vie des hommes … Il est inconcevable qu'avec tant de droiture et de franchise, incapable de se prêter à rien de faux et de mauvais, il ait pu gagner au point qu'il fit, l'amitié et la confiance de Louvois et du Roi..... ». Il faudrait, pour être complet, citer encore bien d'autres traits du caractère de Vauban. Notons seulement qu'il fut toute sa vie penché sur les misères du peuple, et qu'il fut bienfaisant et généreux : « Souvent, dit Fontenelle, M. de Vauban a secouru, de sommes assez considérables, des officiers qui n'étaient pas en état de soutenir le service, et, quand on venait à le savoir, il disait qu'il prétendait leur restituer ce qu'il tenait de trop des bienfaits du Roi. Il en a été comblé toute sa vie et il a eu la gloire de ne laisser en mourant qu'une fortune médiocre ». Et Fontenelle dit encore de lui : « Il était passionnément attaché au Roi, sujet plein d'une fidélité ardente et zélée et nullement courtisan... Personne n'a été si souvent que lui, ni avec autant de courage, l'introducteur de la vérité.... En un mot c'était un Romain qu'il semblait que notre siècle eût dérobé aux plus heureux temps de la République ». A trois siècles de distance, nous ajoutons à ces éloges, un trait supplémentaire : Vauban a été un précurseur. Dans tous ces travaux il paraît avoir eu une vue nette de l'avenir. Les problèmes multiples qu'il a résolus semblent toujours avoir été traités, non pas seulement pour l'époque où il vivait, mais pour plusieurs siècles, et cela parce qu'en toute chose il a su découvrir les principes immuables.
(extrait tiré d'une notice établie par les soins du Ministère de la Guerre).
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