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Bienvenue chez les Vieux-Bourgeois

LE VIEUX-BOURG

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La commune de Le Vieux-Bourg (pucenoire.gif (870 octets) Bourc'h-Kintin) fait partie du canton de Quintin. Le Vieux-Bourg dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE du VIEUX-BOURG

Le Vieux-Bourg est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pligeaux. Certains historiens (ex. Couffon) voient dans le Vieux-Bourg une paroisse primitive qui englobait jadis ses trèves Saint-Gildas et Le Leslay.

Le Vieux-Bourg s’appelle Kintin vers 1330 et Quintin en 1368 (Pouillès de Tours, 301 et 305). La ville actuelle de Quintin s’appelle alors le Château Neuf (Castrum novum). Château Neuf devient en 1405 une paroisse prélevée sur celle du Bourg de Quintin. Cette dernière devient, dès 1569, la paroisse du Vieulx-Bourg de Quintin. Vieux-Bourg-Quintin appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et a pour succursales le Leslay et Saint-Gildas.

Ville du Vieux-Bourg (Bretagne).

La paroisse du Vieux-Bourg relevait primitivement de l'évêché de Quimper, du ressort de Saint-Brieuc et de la subdélégation de Quintin. La cure était à l'alternative. Au moment de la Révolution, le duc de Lorge était seigneur de cette paroisse. En 1590, le trop célèbre Guy Eder, dit Fontenelle, avait été lui aussi, seigneur du Vieux-Bourg, de Saint-Gildas et du Leslay.

La paroisse du Vieux-Bourg élit sa première municipalité au début de 1790. On trouve la forme « Vieux-Bourg » dès 1790. Dans l'arrêté du 27 octobre 1801, fixant le nom officiel des communes, l'article "le" est omis, mais il est rétabli par l'arrêté rectificatif du 14 février 1802. Le 17 mai 1826, la paroisse du Vieux-Bourg est diminuée du territoire de Saint-Bihy. Il est fort possible que l'église Saint-Corentin (fondateur du diocèse de Cornouaille) citée en 1225 dans le testament de Guillaume Le Borgne, sénéchal de Goëlo, soit celle du Vieux-Bourg.

On rencontre les appellations suivantes : Kintin (vers 1330), Quintin (en 1368), Quintini in Burgo (à la fin du XVème siècle, en 1516), Bourg Quintin (en 1535-1536, en 1558, en 1574), Vieulx Bourg de Quintin (en 1568).

Ville du Vieux-Bourg (Bretagne).

Note 1 : Le Vieux-Bourg de. Quintin, aujourd'hui ignoré et comme perdu dans ses montagnes de granit, a été, dans les temps les plus reculés, le centre d'une peuplade gauloise très importante, si l'on en juge par le grand nombre de monuments celtiques qu'il renferme. C'était l'un de ces pagi ou cantons particuliers qui relevaient d'une des capitales des différents peuples qui se partageaient l'Armorique. Cette paroisse a porté le nom de Bourg de de Quintin jusqu'au XVIème siècle. C'est alors qu'on a commencé à l'appeler le Vieux-Bourg de Quintin : Vetus Burgus Quintini, comme portent, les registres mortuaires de Saint-Gilles-Pligeaux. Lors de la formation des communes, en 1790, on effaça, j'ignore pour quel motif, le nom de Quintin, et administrativement parlant, on doit dire simplement le Vieux-Bourg. — Le peuple breton, des communes voisines, n'a point encore adopté cette nouvelle dénomination ; pour lui, le Vieux-Bourg est toujours le Vieux-Quintin, Coz-Quintin. — Pourquoi ce nom de Bourg de Quintin ? Selon quelques étymologistes, le mot Bourg , en latin vulgaire Burgus, signifierait forteresse. — Corneille de la Pierre, dans son savant commentaire sur Isaïe, s'exprime ainsi, en nous expliquant le mot Bosra, chap. 63. « Ex Bosra per metathesim Byrsa, arx munita Carthaginis, Romani dixerunt Burgus, unde dicti sunt Burgundiones, eo quod in Burgis, id est, in arcibus et locis contra hostium incursus munitis habitarent ». Le Bourg de Quintin, en adoptant cette explication, serait donc la forteresse de Quintinus. Ce nom semble justifié par la position du bourg sur une hauteur et par les vestiges d'une vieille forteresse qui se trouve à 300 mètres dans un champ, nommé le Clos du Vieux-Châtel. Quintinus serait le nom du fondateur. L'on demandera, peut-être, pourquoi le Vieux-Bourg aurait-il le monopole de cette étymologie. La ville de Quintin n'a-t-elle pas le droit de revendiquer la priorité ? Le nom de Quintin ne figure dans aucune histoire, à quelle époque a-t-il vécu ? Quel lieu a-t-il habité ? Quelle a été l'étendue de sa puissance ? Ce sont là autant de questions fort difficiles à résoudre. Nous croyons que Quintinus était un chef romain, qu'il habitait le lieu qui porte son nom, et que sa juridiction s'étendit assez loin vers Carhaix, dans le pays de Cornouaille, où l'on retrouve les paroisses de Plounevez-Quintin et de Peumerit-Quintin. Au Vieux-Bourg, comme à Saint-Gilles-Pligeaux, plusieurs champs portent le nom de Tertres et Clos-Quintin (M. L. Audo - 1861) ;

Note 2 : Le Vieux-Bourg-Quintin a toujours compris, dans sa circonscription territoriale, les trêves du Leslay et de Saint-Gildas du Chanau, en breton, San Gueltas ar Stivel ; on donnait ce nom à cette dernière pour la distinguer d'une trêve de Saint-Gilles-Pligeaux, appelée Saint-Gildas du Pré (ou des Près). Lors de la formation des communes, en 1790, Saint Gildas et le Leslay furent détachés du Vieux-Bourg-Quintin. Il est impossible de trouver l'origine de la paroisse. Quelques personnes pensent que le pays de Quintin resta désert et inculte, après la désolation et la ruine apportées par les barbares, et qu'un solitaire, venu se fixer près de ces ruines, renouvela cette contrée, créant le bourg de Quintin. Elles se fondent sur ce qu'à 100 m. de l'église, il y a un champ, appelé en breton : Porz Helléan, en français la porte ou la demeure de l'ermite. Cette explication n'a rien d'étrange ; on voit plusieurs exemples de cette dénomination dans la paroisse, ainsi Porz-Coz, ou vieille demeure ; Porzic, la petite demeure ...... A quelques pas au-dessous de la Porte à l'ermite, l'on voit encore la Fontaine Notre-Dame. Ce pays fut évangélisé par des apôtres du pays de Cornouaille, aussi le Vieux-Bourg Quintin faisait-il partie du diocèse de Quimper ; il avait donné son nom dès le XIIème siècle à l'un des archidiaconés de ce diocèse, celui de Poher Quintin. Dans le Vieux-Bourg proprement dit, il n'y avait point de haute justice, excepté celle de Quintin : peut être le siége de cette dernière était-il primitivement au bourg de Quintin. Le comté de Quintin n'ayant été formé que vers la fin du XIIIème siècle, en faveur de Geoffroy Ier, frère puîné de Henri II, comte de Goëlo, on pourrait le supposer. Jamais les comtes de Quintin n'ont pris le titre de fondateurs, cela prouve que la paroisse est plus ancienne que le comté. Les Vieux-Bourg renfermait un grand nombre de fiefs inférieurs, il avait trois ou quatre notaires de la juridiction de Quintin, quelques-unes de leurs études n'ont été transférées dans la ville que depuis 1800 (M. L. Audo - 1861).

Note 3 : la commune du Vieux-Bourg est formée des villages : Kerantraux, Scotellio, Cuillerat, Bourgblanc, Calédard, Keramel, Mizamel, Pasquiou, Kerbertu, Kerdalmez, Botnazem, Botudo, Colédic, Kerjean, la Ville-Juhel, le Létay, le Hinguet, Quatrevaux, Bas-Cadoret, la Ville-au-Traitre, Kerhamon, Trojagu, Kerfolben, Kerboeuf, Troubardoux, Kerio, le Pelvin, Kernault, Toul-an-Dresen, le Cotier, Kergaudin, Kerstéphan.

Note 4 : liste non exhaustive des maires de la commune du Vieux-Bourg : En 1790, Gabriel Allaire, précédemment bedeau de l'église ; — Jean Raoult (de Bocoten) ; Yves Bonny ; — Louis Le Corre ; — Jean Raoult (de Kerfolben) ; — Yves Le Lay ; — en 1816, Yves-Louis Raoult ; — en 1830, André Thoraval ; — Nicolas Derrien ; Yves-Louis Raoult (pour la deuxième fois) ; — Pierre-Marie Loyer, ....

Note 5 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse du Vieux-Bourg : En 1558, Dom Henry Raoult ; — en 1598, Louis Jégou ; — en 1611, Jean Charles ; — en 1615, Pierre Hamon, seigneur du Cotier ; — en 1646, noble homme Jean Burlot, docteur ès-lois et en théologie, avocat au Parlement, chanoine et théologal de Cornouaille ; en 1650, il appela le P. Maunoir ; en 1663, il publia à Rennes un opuscule intitulé l'Anti-Calvinisme. C'est à tort que M. Habasque le fait naître à Quintin. En 1682, il se démit en faveur d'Antoine Varin, sieur de Beaupré ; les provisions vinrent de Rome ; mais ce dernier, malgré ses réclamations et un procès pour refus de dîmes, fut obligé d'abandonner la paroisse après 6 mois d'exercice ; Jean Burlot mourut en septembre 1686. — En 1687, Jean Hamon, seigneur du Cotier, décédé à Clohars-Fouesnant, en 1690 ; — en 1689, Georges Hamon, seigneur de Guerludo, frère du précédent, décédé le 10 septembre 1693 ; — en 1694, Pierre Le Tanculx, licencié en théologie ; — en 1714, Michel Estrillard, sieur de Keraval, décédé le 23 décembre 1728 ; — en 1729, Jean Dagorn ; — en 1735, Guillaume Derrien, chanoine de Carhaix ; — en 1736, Guillaume Menguy, décédé le 2 septembre 1751 ; — en 1752, Guillaume Mahé, décédé le 23 mai 1775 ; — Jean Le Bricon obtient la paroisse au concours en 1775 ; — en 1789, Joseph Le Boudec, exilé en 1792 ; — Pierre Fleury, curé d'office pendant toute la révolution, nommé recteur par l'évêque de Saint-Brieuc, Mgr de Caffarelli, en 1804 ; — en 1806, Jacques Mahé ; — en 1816 , François-Laurent Brouté, décédé le 22 mars 1832 ; — en 1832, Jean-Marie Robin ; — en 1836, Jean-Marie Joyeux, nommé chanoine honoraire d'Aire et Dax par Mgr Epivent, en 1859, ....

Ville du Vieux-Bourg (Bretagne).

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PATRIMOINE du VIEUX-BOURG

l'église Notre-Dame et Saint-Corentin (XIIIème siècle - 1724 - 1854), reconstruite en 1724. L'église a été d'abord dédiée à saint Corentin. En forme de croix latine, l'édifice actuel date, à l'exception du clocher, de 1724, millésime inscrit sur le pignon nord du transept. L'on avait alors conservé le pignon ouest de l'ancienne église datant du XIIIème siècle et orné d'un joli portail. Le campanile qui le surmontait fut détruit en 1743 et remplacé par un édifice qui, menaçant ruines en 1845, dut lui-même faire place au clocher actuel. Celui-ci, dont les travaux furent adjugés le 3 octobre 1853 à M. Marie, porte la date de 1854. Les plans sont dûs à M. Vallée, conducteur des Ponts et Chaussées (R. Couffon). On y trouve un cadran solaire daté de 1633 avec l'inscription : FAYCT A. M. T. T. RE(C)T THOMAS LE THOUS AU MOIS D’AVRIL 1633. Le retable en bois polychrome, qui date du XVIIIème siècle (vers 1778), possède en son centre un tableau de Blévin daté de 1778 et qui représente l'Assomption de la Vierge : " Retable du maître-autel du XVIIIème siècle. Marché en fut passé en 1754 à Boulanger et L'Espérance, menuisier et sculpteur de Quintin. Il paraît inspiré de celui de Saint-Caradec. Le tableau du retable qui datait de 1755 fut remplacé en 1778 par un tableau dû à Julien Blévin qui coûta 120 livres. Le balustre est dû également à Boulanger et L'Espérance qui avaient également fait les fonts en 1756 " (R. Couffon). L'église abrite un lutrin du XVIIIème siècle et des statues anciennes : Père Eternel dans une gloire, sainte Vierge, saint Joseph, saint Corentin, saint. Georges ;

Eglise du Vieux-Bourg (Bretagne).

Note : " L'église du Vieux-Bourg-Quintin forme à l'intérieur une croix latine ; la nef est très large et très-longue. Deux chapelles plus basses que le lambris sont accolées vers le tiers de sa longueur, ce qui lui donne à l'intérieur et à l'extérieur un aspect disgracieux. Dix fenêtres à plein-cintre, placées parallèlement, lui donnent le jour ; un porche élevé du côté sud ajoute à l'irrégularité. Sous prétexte de placer le maître-autel selon la mode que l'on croit faussement usitée à Rome, on l'a éloigné de son rétable, ce qui nuit à la perspective. Les boiseries et les statues sont du XVIIIème siècle ; c'est dire qu'elles portent le cachet du mauvais goût et de la décadence. Neuf statues, provenant de la vieille église, sont reléguées dans le grenier de la sacristie. Celle de saint Laurent présente cette particularité. Saint Pierre et saint Paul, saint Simon et saint André, un évêque et un martyr sont sculptés sur le devant de la dalmatique ; ils portent tous l'instrument de leur mort ou le signe caractéristique de leurs fonctions. Les tableaux sont de Blévin (aîné) et de Gouézou (jeune). Cette église a été rebâtie, telle que nous la voyons, vers le commencement du XVIIIème siècle. L'on avait conservé le pignon du bas de l'église avec un joli portail du XIIIème siècle. En 1743, M. Menguy, alors recteur, détruisit le campanille qui surmontait ce pignon, et eût la malheureuse idée d'y accoler quelques pans de murailles que l'on chargea d'une charpente en bois, couverte d'ardoises, avec quatre fenêtres de mansarde. Ce travail n'a pu durer cent ans. On l'a remplacé, en 1854, par un clocher en pierres de granit, de style ogival et d'une jolie hauteur ; on regrette vivement qu'il n'ait pu être terminé par une flèche plus élancée. — L'on a conservé à l'intérieur l'ancien portail, mais en le modifiant. L'église démolie vers 1730, avait des proportions plus grandes : elle avait une nef, des bas-côtés, des piliers ronds et plusieurs chapelles latérales ; elle avait été construite vers la fin du XIIIème siècle ; des médailles de Jean II, et une pierre marquée d'une croix, trouvées dans les fondements indiquent cette époque. La paroisse n'était connue que sous le nom de Notre-Dame du bourg de Quintin. La fête patronale avait lieu le premier dimanche de juillet. — Pour obvier à certains abus qui s'étaient glissés, Mgr Le Groing La Romagère transféra la solennité au jour de l'Assomption. Le Vieux-Bourg-Quintin était à l'alternative. Le bénéfice n'était que de 300 livres, selon le Pouillé de Tours ; de 1,800 livres, selon le livre de tournée épiscopale de Mgr de Saint-Luc, évêque de Quimper. Le recteur était décimateur concurremment avec les seigneurs. Il avait le droit d'aller, chaque année, officier deux fois dans l'église Saint-Thurian de Quintin, et tous les prêtres de cette paroisse devaient aller au-devant de lui, croix et bannière levées. — Quelques-uns ont voulu mettre ce droit en doute, cependant il est certain. Ne serait-ce point un indice de d'existence du bourg de Quintin sur la paroisse de Saint-Thurian. Une tradition, répandue parmi le peuple, veut que l'on ait essayé de bâtir l'église du Vieux-Bourg de Quintin près du village du Hinguet (ou Hinguer), à plus de 5 kilomètres du bourg actuel. La destruction, durant la nuit, de l'ouvrage fait pendant le jour, et la vue de quelques pigeons emportant des parcelles de matériaux à la place de l'église paroissiale, auraient décidé le choix d'un autre emplacement. Ce qui est certain, c'est qu'on trouve au Hinguer un clos appelé le clos de la Bonne Notre-Dame, dans lequel on voit une croix plate fort antique, et plus bas une fontaine. Une chapelle a pu exister là. Le Vieux-Bourg n'a plus de chapelle. A Caledars, sur le sommet d'une montagne, on voit les ruines d'une chapelle, dédiée à saint Michel, archange, et à saint Laurent. Elle avait été construite dans le XIVème siècle, les seigneurs de Beaumanoir en étaient fondateurs, elle était placée au centre d'une circonscription territoriale, qui portait le nom de Frairie de Caledars. Elle fut vendue comme bien national, en 1806. Etait-ce respect ? était-ce crainte ? Aucun habitant du Vieux-Bourg ne mit d'enchères : elle fut adjugée pour 45 fr. à un négociant de Quintin, qui en a fait l'abandon à la fabrique. On l'a malheureusement laissée tomber entièrement. Près du manoir de Bourgogne, on trouve encore les ruines d'une autre chapelle, dédiée à saint Jean-Baptiste ; la fenêtre principale est bien conservée, elle rappelle le XVème siècle. L'écusson des Hamon était placé au-dessus de la porte latérale ; l'on croit que l'un des membres de cette famille, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, l'a fait construire : on ne trouve rien qui le prouve. Comme la précédente, elle a été vendue. — Ces chapelles étaient desservies tous les dimanches par les curés ou vicaires de la paroisse. Le jour de la fête patronale, on leur répartissait les offrandes ou autres dons présentés. Il y avait des chapelles domestiques à la Garenne-Boisgelin, à Kericoët (cette dernière était dédiée à saint Laurent), à Quenec'huidu et au Collédoc : la fête patronale de celle du Collédoc était appelée le Pardon du lait, parce qu'elle se célébrait le 24 juin. Ce serait en vain qu'on chercherait les vestiges de toutes ces chapelles " (M. L. Audo - 1861).

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Michel et Saint-Laurent, située sur la montagne du Calédas. Elle datait du XIVème siècle et avait été rachetée par la fabrique le 15 janvier 1822 ; - la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Bourgogne, située près du château de la Haye. Elle datait du XVème siècle et était la chapelle du membre de Beschepoix dépendant du temple de Plélo ; - la chapelle de la Garenne-Boisgelin ; - la chapelle de Kericoet, dédiée à saint Laurent ; - la chapelle de Quenéchuida ; - la chapelle du Colledoc, dédiée à saint Michel ;

la croix Blanche (haut Moyen Age) ;

la croix monolithique de Kerhamon ;

la croix de Kericouet (1711) ;

la croix du Letty (XVIIème siècle) ;

plusieurs croix du XVIIIème siècle : croix du Rhun, croix Courte, croix de Caladar, croix du Cottier, croix de la Ville-aux-Traitres ;

Note : " Le monument le plus ancien du christianisme dans le Vieux-Bourg, est sans contre-dit la croix plate, élevée entre Kerhamon et le manoir de Quénéroch, dans le chemin de Quintin à Carhaix, encore appelé le Vieux Chemin. C'est un monolyte, aux formes larges et aplaties, elle est de granit et taillée assez grossièrement ; elle a 2 mètres 10 cm de hauteur, et 1 mètre 65 cm de largeur dans le croisillon. Trois croix sont sculptées sur la face tournée vers l'est, elles ont peu de relief. Celle du milieu est une croix grecque, environnée d'une couronne ; les deux autres sont de saint André. Elle doit être au moins du IXème ou du Xème siècle. Une autre croix à peu près semblable se trouve sur le bord du chemin du Collédoc au Hinguer. La croix du Rhun n'est remarquable que par l'écusson qu'elle porte ; il est mi-parti de Boisgelin et mi-parti d'une autre famille inconnue. Dans les autres quartiers de la paroisse on rencontre plusieurs croix monolytes : les unes du XVème siècle, les autres plus récentes ; plusieurs ont été brisées ou renversées dans les mauvais jours. Pendant les trois derniers siècles, le Vieux-Bourg de Quintin a fourni beaucoup de prêtres au diocèse de Cornouaille. Quelques-uns ont occupé des postes élevés dans la hiérarchie ecclésiastique. Louis Raoult, du village du Pelven, fut ordonné prêtre à Soissons, en 1711, après s'être fait recevoir docteur en théologie, à la Sorbonne. Il revint professer au grand Séminaire de Quimper, devint supérieur du même séminaire, et fut élu par le Chapitre vicaire-général-capitulaire, à la mort de Mgr de Ploeuc du Tymeur. En 1780, Guillaume Raoult, du village de Pasquiou, docteur en théologie, était chanoine et supérieur du séminaire ; il s'associa à l'acte si plein de courage que le Chapitre publia contre la constitution civile du clergé " (M. L. Audo - 1861).

la fontaine Notre-Dame (1718), située près de l'église paroissiale ;

le manoir de Troubardou (1711) ;

le manoir de Kerjean (1719). Son puits date de 1719. Kerjean, manoir noble, qui ne conserve aucune trace de son ancienne splendeur ; on l'appelait aussi la Salle de Kerjean ; il était, en 1548, à Nicolas de La Garenne. En 1573, Robert de La Garenne déclarait dans son aveu devoir 2 boisseaux et demi de seigle de rente foncière, mesure de Saint-Brieuc, et douze sous de chef rente. Cette terre passa par alliance dans la famille des Jegou, de Saint-Gilles-Pligeaux, seigneurs de Saint-Anoen, Paoul et Kervilliau ; ils se qualifiaient de haut et puissant seigneur, vicomte et seigneur de la chastellenie de Kerjean. — Ce lieu avait une chapelle privative, avec enfeu, prééminences et droits honorifiques, dans l'église paroissiale (M. L. Audo - 1861) ;

le manoir de Colédic ou Colledic (1745), édifié par un certain Morvan ;

le manoir de la Garenne-Boisgelin. Ce manoir noble était le plus important du Vieux-Bourg-Quintin, proprement dit ; il avait droit de moulin, de colombier et de quintaine. Il y avait un étang derrière la maison, maintenant transformé en prairie, des avenues qui ont été abattues et une chapelle domestique, à l'extrémité du jardin, qui ne laisse plus même de vestiges. L'on ne voit qu'une grande cour, des ruines et un grand corps de logis qui n'a jamais été terminé. Ce lieu était habité en 1502 par Gilles de Boisgelin, en 1543 par Jean du Boisgelin ; en 1559, François de la Noë, que nous croyons de Pordic, prenait le titre de seigneur de La Garenne. En 1598, Claudine Conan, dame de Boisgelin. En 1602, Jean du Boisge­lin, époux d'Yolande Budes du Tertre-Jouan, il ne laissa point de postérité. Charles, du Boisgelin, seigneur de Lescanic, époux de Guillemette Marot, leur succéda. Cette famille était une branche des vicomtes de Pléhédel ; elle portait pour armes, écartelé au 1er et au 4ème de gueules, chargés d'une molette d'éperon d'argent, et au 2 et 3 d'azur plein. Les seigneurs de La Garenne avaient droit à 3 pierres tombales dans l'église, à cause de leur manoir du Roscoet. En 1653, Robert de Boisgelin, déclarait dans son aveu du 14 août, être possesseur : « 1°- du manoir de Kerlabours, en Sainte-Tréphine, trêve de Bothoa, avec chapelle, enfeu dans l'église, 2°- du manoir du Roscoet, 3°- du manoir du Collédoc, 4° de la métairie noble du Haut-Léty et de plusieurs tenues convenancières, sur lesquelles il percevait la dîme à la 7ème gerbe ». En 1659, Robert du Boisgelin eût un procès avec le seigneur de Quintin pour des arbres abattus à la Ville-au-Traître. En 1690, Gilles du Boisgelin ; en 1718, son fils prenait le titre de marquis de Kersas terre qui se trouve en Ploubazlanec. En 1740, Louis Marcel du Boisgelin, époux d'Agnès Nathalie du Boisbaudry. En 1776, Pierre-Marie-Fidèle du Boisgelin, chef de nom et d'armes, chevalier-seigneur, marquis de Boisgelin, Kersas, La Garenne. Il émigra pendant la révolution de 1793 ; une partie de ses biens fut vendue par la nation, l'autre fut réservée comme propriété de mineurs. En 1819, ses enfants voulurent revenir sur la vente, mais ils furent déboutés dans leur action par jugement rendu en 1820. Les fermiers avaient acheté d'une manière bien honorable ; M de Boisgelin s'est plu à le reconnaître par une lettre qu'ils possèdent encore (M. L. Audo - 1861) ;

le manoir de la Haye ou la Haie (1759). La Haie, manoir noble, n'a conservé aucun vestige de son ancienne splendeur ; on y voit une maison plus que modeste rebâtie en 1753. Le portail de la cour est de 1560. Ce lieu avait droit de colombier ; il est encore entouré de belles futaies et de magnifiques prairies. — Il était habité en 1535 par Allain Hamon, époux de Jehanne de Quimerville. — La Haie avait une chapelle privative avec enfeu et prééminences dans l'église paroissiale, le seigneur devait 6 sous de rente pour jouir de ce privilège. En 1619, Guillaume Ramon, époux de Marguerite du Poirrier ou du Perier, les registres portent ces deux orthographes. En 1643, Robert Hamon, époux d'Anne de Kerenor, chercha querelle au seigneur de Beaumanoir, sur le placitre où se tenait la foire, près de la chapelle de Saint Michel de Caledars, et le fit insulter par quelques fermiers, ses voisins. Jérôme Bernard, sieur de Beaumanoir et de l'Isle-Aval, porta une plainte contre lui devant le Parlement, prétendant que Robert Hamon et ses gens étaient armés de fusils et de pistolets. L'issue de ce procès nous est demeurée inconnue. Christophe Hamon mourut en 1719, et fut enterré dans sa chapelle par messire René de Kergu, recteur de Trémuson. Jacques Hamon, seigneur de la Haie et de Kerollivier, époux d'Hélène de Quélen, maria sa fille, Anne Hamon, avec Jacques Nouel, seigneur de la Ville-Hulin, en Pordic. Cette dame, morte en 1761, fut enterrée sous le porche de l'église. Depuis ce moment on n'enterra plus dans l'église. Cette seconde famille Hamon était une branche de celle du Cotier (ou Costier), elle avait les mêmes armes. En 1798, M. Nouel de la Ville-Hulin vendit cette terre à Jean-Jacques-Auguste Poirrier de Noisseville (ou Poirier de Noisville). Son fils, Auguste Poirrier de Noisseville, connu en religion sous le nom de frère Célestin, avait embrassé la vie monastique à Meilleray, vers l'année 1818. Obligé de fuir la persécution suscitée par l'intolérance libérale, en 1832, il vint chercher un refuge à la Haie, et il y vécut aussi austèrement que dans son monastère. Chaque jour il allait, malgré un jeûne rigoureux, offrir aux fermiers pauvres le travail de ses bras ; souvent on le voyait tomber de fatigues, il se relevait pour travailler encore ; il ne conversait qu'avec Dieu ; comme un humble pénitent, il tenait toujours la dernière place à l'église. Les instances des prêtres de la paroisse ne purent jamais vaincre son humilité et lui faire accepter un repas au presbytère, si pauvre et si modeste qu'il fût. Il mourut à la Haie, le 29 novembre 1834. Selon ses désirs, il fut enterré, comme les Trappistes, ses frères, avec son habit et sans cercueil. Lors de la reconstruction du clocher, en 1854, il fut exhumé ; ses restes reposent maintenant dans l'ossuaire, enfermés dans un petit cercueil (M. L. Audo - 1861) ;

la ferme de Bocoten (1773) ;

la ferme du Drenneuc (1786) ;

la ferme du Bourg-Blanc (1763) ;

3 moulins dont le moulin à eau de Kerhamon, .. ;

A signaler aussi :

la stèle de Kerbrun (époque protohistorique) ;

la croix de Pasquiou (ou menhir de Crec'h Ogel), menhir christianisé ;

Croix ou Menhir de Pasquiou au Vieux-Bourg (Bretagne).

le menhir de Porzic (époque néolithique) ;

Menhir de Porzic au Vieux-Bourg (Bretagne).

le menhir de la Ville-Juhel (ou du Pont-aux-Prêtres) ;

le menhir de Botudo ;

les menhirs du Roscoët (époque néolithique) ;

le dolmen de Pasquiou (époque néolithique) ;

l'ancien manoir du Costier ou Coztier. Le Costier ou Coztier, selon l'ancienne orthographe, manoir noble, qui appartenait à la famille Hamon dès le XIVème siècle, ainsi que le prouve leur écusson placé dans l'église. Tombé en ruine vers le XVIIIème, il n'a pas été reconstruit. En 1437, Jean Hamon fut élu prieur ou abbé de Sainte-Croix-lez-Guingamp. Les Hamon portaient d'azur à trois annelets d'or 2 et 1. Ils avaient, à cause de leur manoir du Cotier (ou Costier), une chapelle privative dans l'église paroissiale, avec enfeu et prééminences, c'était celle du Rosaire, on y voit encore quatre pierres tombales, portant leur écusson, quelques-unes sont du XIVème siècle. Un bénitier, chargé de leurs armoiries est dans le cimetière. Cette famille possédait plusieurs autres fiefs et tenues convenancières. En 1543, Charles Hamon, prêtre, devint tuteur de Pierre Hamon, son neveu, héritier principal et noble du Cotier, qui épousa, vers 1550, Gillette de Kergorlay ou Quergollay, selon l'ancienne orthographe. Nous croyons ce dernier père d'autre Pierre Hamon, recteur de Saint-Gilles-Pligeaux en 1598 et du Vieux-Bourg-Quintin, en 1615. En 1602, Bertrand Hamon. En 1634, Robert Hamon, époux de Madeleine Loz. En 1645, Olivier Hamon, époux de Marguerite Bahezre, qui lui donna onze enfants. Ses fils, Jean et Georges, furent recteurs du Vieux-Bourg-Quintin. Il mourut le 29 novembre 1680, « ayant reçu les derniers devoirs d'un bon catholique », lit-on sur les registres mortuaires. Charles Hamon lui succéda alors dans son titre de chef de nom et d'armes des seigneurs du Cotier. Il épousa, en première noces, Madeleine Varin, demoiselle de Beaupré. L'intercession du P. Maunoir la sauva dans une maladie très dangereuse. Plus tard, Charles Hamon se remaria avec Renée-Jeanne Robin. Leur fille, Françoise-Jacquette Hamon épousa Jacques Gouyon, du Vaumeloysel, seigneur de Dieudy, en Saint-Pôtan. Cette dernière famille se fondit en Legonidec de Keramel, par le mariage de Françoise-Jacquette Gouyon avec Gilles-François Le Gonidec. Guillaume Hamon forma la branche des Hamon de Boismartin, par son mariage avec Péronnelle Le Tout, dame de Boismartin ; leur fils, François Hamon, était chanoine de la Collégiale de Quintin, en 1728. Cette branche s'est éteinte il y a quelques années. Paul Hamon, le plus jeune des fils d'Olivier Hamon, devint la souche de Hamon de Kervers en épousant Catherine Blohio, dame de Kervers, dans le Haut-Corlay. C'est la seule branche qui subsiste. Elle est représentée en 1861 par M. Hamon de Kervers, époux d'une demoiselle de Bonchamps, nièce de l'illustre général vendéen, tué à Saint-Florent (M. L. Audo - 1861) ;

l'établissement du Clos du Vieux-Châtel (époque gauloise ou gallo-romaine) ;

plusieurs établissements à Parc-Pilate, au Colédic, au Bourg-Blanc, à Troubardou, à Coz-Chaussée et au Collédo (époque gallo-romaine) ;

Note : Antiquités celtiques. On remarque dans la paroisse plusieurs menhirs de grande dimension. Le plus élevé se trouve à 2 ou 300 mètres de l'église, dans le grand clos du Roscoet, il a 10 mètres de longueur, sa circonférence est à peu près égale, il est incliné par suite de fouilles pratiquées au pied pour y trouver des trésors qu'une vaine tradition y place. Sur le versant opposé du coteau, dans le vallon de la Ville-Juhel il y en a un second, qui a donné son nom au champ dans lequel il est élevé. Si l'on remonte vers le nord-ouest, à 2 kilomètres, un troisième se présente, distant seulement de 250 mètres, d'un quatrième, situé au coin d'une lande, sur le bord du chemin qui conduit de la ville de Quintin à Saint-Conan (ou Saint-Connan). Leurs proportions sont moins grandes ; l'on remarque très bien que ces deux derniers sont placés pour correspondre avec deux autres que l'on voit sur la montagne de Crec'h-Ogel, ou le tertre d'Ogel ; une égale distance les sépare et ils ont la même direction. On est frappé de cette coïncidence. En se rapprochant du village de Kernanouet, on trouve une éminence en terre, faite de main d'homme ; elle pouvait avoir 5 mètres de hauteur, ayant une largeur de 30 mètres à sa base ; elle est placée sur un plateau uni, elle domine le pays à une grande distance ; l'on en a fait disparaître une partie, soit en labourant, soit en creusant des fossés ; cependant elle n'a pas été fouillée entièrement ; on l'appelle vulgairement la Motte aux lièvres. C'est un véritable tumulus. La tradition populaire veut qu'il y ait une chambre dans son intérieur, et qu'elle soit habitée par les Nains ou Corandons ; elle affirme qu'il suffit d'aller là, au coucher du soleil, demander deux boeufs de couleur gare (sic) ; le lendemain, dès l'aube, ils sont préparés pour le travail. On peut les conduire tout le jour, même sans leur donner à manger, « jamais ils ne bronchent » ; mais il faut prendre bien garde de les maltraiter. Comme les hommes n'ont plus le caractère aussi pacifique que dans les siècles passés, on ne va plus demander leur service. A 125 mètres de ce tumulus, dans le champ nommé Mottenmeur, on trouve un menhir de forme presque carrée, haut de 3 mètres ; deux autres d'égale hauteur étaient placés de chaque côté sur une ligne parallèle, à 3 mètres de distance, celui de droite est renversé et brisé en plusieurs morceaux, celui de gauche l'est également, l'un des morceaux sert de piédestal à la croix de Kerienty. Pourquoi cette position parallèle et si rapprochée ? En descendant au fond du vallon, à 1,500 mètres, près du moulin de Troslogot ou Roslogot, en Saint-Gildas, mais sur le terrain de Saint-Conan, on trouve une allée couverte, ses proportions ont dû être assez grandes. Elle est à peu près détruite, il n'en reste plus que deux tables, soutenues par six pierres ; elles sont d'inégale grandeur ; l'une a 2 mètres 80 c. de longueur, l'autre 2 mètres ; la largeur intérieure est de 2 mètres, la hauteur de 1 mètre 35 c. — Vers l'ouest, sur 5 mètres de long, on voit encore les pierres qui soutenaient la voûte, l'allée semblait s'étendre beaucoup plus loin vers l'est, elle est comblée en terre. Le désir d'y rencontrer un trésor a fait creuser en plusieurs endroits ce monument, qui avait une forme à peu près triangulaire, et qui est situé sur le bord du ruisseau de Pomorio, l'une des sources du Trieux, dans un vallon solitaire, environné de hautes collines. Si l'on remonte vers le sud, à 2 kilomètres, sur le versant nord de la montagne Marc'heit (ou Marguerite, en français), au milieu de plusieurs blocs de granit, l'on voit un menhir de forme conique, haut de 7 mètres ; on a voulu en faire d'autres, plusieurs pierres ont été rognées et fendues dans ce dessein. Derrière le village de Kerdalmez et à 250 mètres du dernier menhir, dans le clos de la Motte, on trouve un petit tumulus. — A 1 kilomètre plus loin, en suivant le vallon, dans le Parc-Palvars, autre menhir isolé. En se rapprochant du flanc de la montagne, au milieu du Parc-en-neun, ou Champ des oiseaux, l'on rencontre un dolmen. La table de pierre qui le forme est circulaire, sa plus grande épaisseur n'est guère que de 0 m. 65 c., elle a environ 3 m. de longueur, elle repose sur quatre morceaux de pierre, d'espèces différentes ; la surface est unie, elle ne présente ni canal, ni fosse creusée pour recevoir une victime. La grotte qui se trouve au-dessous a près de 1 mètre de hauteur. On ignore qu'elle a été sa destination. Au sommet de la montagne, à un kilomètre du dolmen, sur le bord du chemin de Saint-Gilles-Pligeaux, dans le lieu nommé Crec'h-Ogel, deux menhirs, distants l'un de l'autre de 150 m, sont placés sur une ligne parallèle, allant de l'est à l'ouest ; ils correspondent avec les deux de Kergornec, en Saint-Gilles-Pligeaux, et les deux autres de Coz-Resto, en Canihuel ; ces six pierres levées semblent former un triangle par leur position sur trois monticules opposés. N'oublions pas de dire que la tradition vulgaire veut que les 150 m. qui séparent les menhirs de Crec'h-Ogel soient la longueur exacte de la cathédrale de Quimper. Dans divers endroits on a trouvé des vestiges de menhirs ; un village et plusieurs champs portent le nom de Peulven. Un sommet de colline s'appelle Lan-er-Sul ou Lande du Soleil. Que rappellent toutes ces pierres fichées çà et là ? Sont-ce des monuments honorifiques ? ont-elles été élevées pour conserver le souvenir de quelque combat ? ou sont-ce des lieux de sépulture antérieure à l'aurore de l'histoire ? M. de Keranflec'h, avec M. Worsaéé, semble adopter cette dernière hypothèse et propose de leur donner le nom de monuments primitifs ou de l'âge de pierre. A. 4,500 m. du bourg et à 150 m. du village de Kerfolben, l'on trouve un troisième tumulus, le sommet a été cultivé et abaissé ; la tradition populaire y place des corandons et des boeufs pour le travail comme à celui de Kernanouet. Près le Collédoc, à 4,500 m. du bourg, dans un champ nommé la Longrais, Jean-Marie Bonny, fermier au Hinguet, trouva, le 21 mars 1832, sous le bord d'un rocher, douze pièces d'or ouvragées : elles étaient à peine enfouies à une profondeur de 0 m. 25 cent. Cinq d'entre elles avaient des formes assez étranges, les sept autres ressemblaient à des hausse-cols d'officiers d'infanterie, avec cette différence qu'elles étaient plates au lieu d'être convexes, la surface était rayée ou guillochée comme une lime. Bonny vendit ces divers objets à M. Bohard, orfèvre à Rennes, rue de Clisson, n° 5, pour la somme de 24,800 francs. Ce dernier l'engagea à continuer ses fouilles, en lui disant que ces pièces avaient appartenu à un prêtre druide, et qu'elles devaient être accompagnées d'une couronne d'or enrichie d'un diamant valant 200,000 francs. On ignore sur quoi il pouvait baser une telle assertion. Peut-être voulait-il diminuer sa joie, en excitant sa cupidité. Les nouvelles fouilles pratiquées autour de tous les rochers environnants demeurèrent infructueuses. M. de Fréminville, dans ses antiquités des Côtes-du-Nord, a donné la représentation figurée des pièces trouvées au Collédoc, il les appelle Torques celtiques. M. Le Frotter, de Grénieux, en Saint-Brandan, les avait dessinées avant qu'elles fussent vendues. L'auteur d'une compilation sur les communes du département, imprimée à Guingamp, trouve bon de les faire rencontrer au pied d'un autel druidique. Son imagination l'a trompé ; c'est sous un bloc de pierre, semblable à tant d'autres qui couvrent la paroisse qu'elles étaient enfouies. Cette découverte attira M. le comte de Kergariou au Vieux-Bourg-Quintin, mais il ne fit aucunes recherches.

Antiquités romaines. Si les monuments celtiques sont nombreux au Vieux-Bourg-Quintin, les vestiges de l'occupation romaine ne le sont guère moins. Dans le clos du Vieux-Châtel, près du bourg, on voit les restes d'une ancienne forteresse qui semble avoir été circulaire. La terre est couverte, aux alentours, de scories ou laves de diverses espèces. A 200 m. plus loin vers le sud, l'on retrouve encore ces scories, sur une assez grande étendue de terrain ; au fond du vallon, l'on en voit une couche sous l'humus ; les unes sont lourdes, les autres légères comme de la pierre ponce. Une sorte de camp vitrifié, semblable à celui de Péran, situé en Plédran, aurait-il existé là? ou bien ces laves seraient-elles le résidu de matières mises en fusion par l'intensité des flammes d'un incendie ? On ne peut faire que des conjectures : des pierres brûlées se trouvent mêlées avec ces scories. On les rencontre à Kéramel, à Troubardour, au Coz-chaussé ; là, elles sont mêlées à des briques romaines. En creusant pour établir les murs du cimetière, on a découvert des pierres brûlées et des scories, une petite meule de moulin à blé que l'on faisait mouvoir avec la main, et deux ou trois crânes humains. Ces derniers étaient enfouis à une profondeur qui ne permet pas de croire qu'ils aient appartenu au cimetière actuel. Il parait que Quintinus avait pour lieutenant un autre chef romain, nommé Pilate, nom de triste mémoire, l'on trouve dans la paroisse, à la Ville-Juhel, à Bodéléac, en Saint-Gildas ; à Kerfouleu, dans le Leslay ; au Pelven, à Tonlandressen, à Kergaudin, à Scotélio, à Kerboeuf, à Kéricoët et au Bas-Cadoret, des champs, des prés et des coteaux qui portent le nom de Pilate. Ce nom ne se trouve pas dans les communes voisines : ce qui confirme l'opinion que Pilate était un romain possesseur d'une partie du sol du Vieux-Bourg. — Tout près du bourg à une distance de 400 mètres, il y a un champ nommé Parc-Pilate : des fouilles faites, il y a deux ans, y ont mis à découvert les vestiges d'une habitation de l'époque gallo-romaine, l'étrangeté du nom et la rencontre de quelques briques y donnèrent lieu. Le Parc-Pilate se trouve près du chemin qui conduit à Saint-Bihy, sur le penchant d'un coteau et sur le bord d'une vallée étroite. Comme ce champ est en culture, l'on n'a pu trouver que des morceaux de briques et de poterie. Près du sentier, une muraille allait de l'est à l'ouest ; au milieu, un mur s'avançait assez loin vers le nord ; des bouts de murs ont été découverts dans diverses parties de ce champ. Devant cette construction, à l'est, on rencontra, sous l'humus, une épaisse couche de cendre noirâtre mêlée de charbon ; elle avait, au moins, 0 m. 15 c. d'épaisseur, elle était remplie de tessons de vase. — A l'ouest, on trouva une autre couche de cendre moins forte toutefois et d'une couleur moins sombre. Aux encoignures sud et sud-ouest, la terre était littéralement brûlée, elle était rouge et dure comme la brique, elle contenait plusieurs morceaux de fer oxydé, entre autres, un outil avec un manche, dont le nom et l'usage sont inconnus. En fouillant à l'intérieur, on brisa une petite statuette, formée de deux pièces ; comme la tête était restée intacte, on put la réparer et reconnaître le sujet qu'elle représente. C'est une Maïa ou Lucine, déesse des nourrices, assise dans un fauteuil et allaitant un enfant. Une médaille d'argent, de petit module, à l'effigie d'un empereur, mais tellement fruste qu'il est impossible de voir le type ; une médaille de bronze, de moyen module, frappée à l'effigie de Faustine, femme d'Antonin ; deux poids en pierre, des tessons d'amphores en grosse terre, des fragments de vaisselle plus fine, prouvent, avec évidence, qu'il y a eu là une habitation de l'époque gallo-romaine. Comme la poterie celtique se trouve mêlée avec la poterie romaine, on peut croire que ce lieu a subi diverses transformations. Les tessons les plus remarquables, les poids et la statuette ont été déposés par M. Geslin de Bourgogne au musée de Saint-Brieuc. Cette découverte a fait reconnaître l'emplacement de plusieurs autres habitations de la même époque. Une au Collédic, village situé à 1,500 m. du bourg, vers le nord-ouest. Elle avait une étendue assez grande, l'on y trouve des briques et de la poterie semblable à celle du Parc-Pilate : plusieurs maisons ont dû exister là, des champs de deux hectares recèlent des vestiges. A 150 m. plus bas, dans le clos appelé Guer-traou-en-ty, ou le Clos de la maison d'embas, on retrouve, près d'un petit ruisseau, une seconde habitation, elle présente le même aspect que celle du Parc-Pilate ; les briques sont les unes plus épaisses, les autres moins. Auprès du Collédic et dans les dépendances de cette ferme, il y a plusieurs prés et champs qui portent le nom de Prat-ar-Cris-pin et Parc-ar-Crispin, ou prés et champs de Crispin. Ne serait-ce point le nom du propriétaire des lieux, Crispinus ? — Au Bourg-Blanc, au Collédoc, on voit encore les traces d'habitations gallo-romaines ainsi qu'à Troubardour, et au Coq-Chaussé, ainsi nommé par le vulgaire. Nous ne croyons pas que ce dernier nom soit le véritable. Nous aimerions mieux dire Coz-Chaussée, ou vieille chaussée, sa position sur le bord d'un ruisseau et au milieu d'un chemin, semble autoriser cette nouvelle dénomination. On trouve là une grande quantité de scories ou laves. Le sol, dans quelques endroits, paraît avoir été durci par des feux intenses : c'est un mélange de terre et de fer. On retrouve dans tons ces lieux des couches de cendre et divers débris de poterie et de briques. Tout porte à croire que le chemin qui traverse la partie est du Vieux-Bourg, et qui longe les terrains de Troubardour et de Coz-Chaussée, à 200 m. au plus, est une ancienne voie romaine : elle conduisait à Carhaix et à Quimper. Cette opinion trouvera des contradicteurs ; les archéologues l'admettent avec peine, car, il faut l'avouer elle n'offre guère les caractères que la science est convenue d'assigner à ces sortes de voies. On chercherait en vain le Statumen, le Rudus, le Nucleus et la Summa crusta ou le Summum dorsum. Ce chemin paraît avoir été pavé en plusieurs endroits, l'on croit reconnaître des couches d'argiles massées et couvertes de gravier ; il conserve à peu près partout la même largeur, suit une direction qui ne varie guère, et ne présente aucuns vestiges de pont dans les bas-fonds, ni d'escarpement sur les hauteurs. De temps immémorial, il est connu sous le nom de chemin de Carhaix, de vieux chemin, de chemin ferré. Sa proximité des habitations du Parc-Pilate, de Troubardour, du Coz-Chaussée semble militer en faveur de l'opinion qui voudrait le classer au nombre des voies romaines. Près de Kerfolben, dans un champ situé sur le bord du chemin de Carhaix, et nommé en breton Parc-Motten-C'hastel, ou le Champ de la Motte du Château, on trouve les vestiges d'une enceinte circulaire, qui avait 40 m. de diamètre, leur élévation au-dessus du sol est de 0 m. 50 c. au plus. Une tranchée, faite dans l'épaisseur du talus, n'a offert à l'observation couche de cendre, de la terre brûlée et quelques morceaux de fer oxydé. Les recherches n'ont pas été poussées plus loin. Aucune tradition ne se rattache à ce lieu. A 400 mètres plus haut, vers le sud, au pied de la colline nommée le Tertre aux coulombs (pigeons), on voit les restes d'un camp ; sa forme est à peu près circulaire, ses talus sont épais, il peut avoir 400 m. de circonférence, il est situé dans le Haut-Corlay, à 300 m. de la paroisse du Vieux-Bourg. L'on rencontre aux environs, à plusieurs centaines de mètres de distance, de petites fosses avec épaulement et placées en sens divers. — Au-dessus de la ferme de Kerc'hoent, on trouve un second emplacement de camp, il est moins grand ; éloigné d'un kilomètre du premier, il est traversé par le chemin de Carhaix, et domine tout le pays de Canihuel et Saint-Gilles-Pligeaux .... Sur le versant opposé de la montagne, vers le sud, à mi-coteau, à 300 m de la ferme de la Ville-Jouan, on voit une troisième enceinte circulaire, elle est maintenant couverte de bois, ses proportions sont à peu près les mêmes que celles du premier camp. Quelques personnes veulent que ces enceintes ne soient autre chose que des camps formés à l'époque de la Ligue. Si ces camps étaient aussi récents, la tradition vulgaire en parlerait, elle ne les connaît que sous le nom de forts. En compulsant les livres terriers de la seigneurie de Quintin, nous avons eu l'occasion de voir des cessions de terrain, par afféagement, dans ces lieux, faites au commencement du XVIIème siècle, et nous n'avons trouvé aucune mention de ces camps. Il semble démontré qu'ils sont antérieurs. La proximité de la voie romaine qui vient de Corseul et passe à Carestiemble, peut-elle infirmer cette opinion ? peut-elle faire rejeter comme voie romaine le chemin de Carhaix? Le nom de Chemin Noé, ou chemin nouveau, que porte la première voie, ne semble-t-il pas indiquer qu'une voie plus ancienne a existé ? Ne pourrait-on pas dire que, vu l'existence d'un camp romain à Pordic il était nécessaire aux troupes qui l'habitaient d'avoir des communications avec Carhaix, et qu'alors elles prenaient le chemin le plus court pour rejoindre la grande voie. Cette jonction aurait au lieu entre Canihuel et Saint-Nicolas-du-Pélem, où la voie de Carestiemble vient, dit-on, aboutir. Cette question mériterait d'être traitée par les archéologues. Une tradition, conservée dans le pays, sans pouvoir expliquer le nom Ville-au-Traître, donné à l'un des villages du Vieux-Bourg-Quintin, situé à 200 m. du chemin de Carhaix et à 600 m. du Parc-Pilate, veut qu'un combat sanglant ait été livré dans ce lieu, et qu'une armée romaine y ait été détruite par la trahison d'un des combattants. M. Habasque place ce Combat dans le Vau-de-Gouet, faubourg de la ville de Quintin, et prétend que la rivière de Gouët a pris de là son nom, qui signifie sang. — La Ville au Traître est placée entre deux affluents du Gouët qui coule à 400 m. plus loin. Au reste cette rivière a ses quatre premières sources dans le Vieux-Bourg-Quintin. On se demande naturellement en considérant tous ces vestiges d'habitations, et en se rappelant ces traditions de combat, comment et en quel temps elles ont dû être dévastées. Serait-ce à l'époque où les Alains, poussés par Aetius, maître de la milice, vinrent fondre sur l'Armorique ? Malheureusement l'histoire de notre pays, à l'époque gallo-romaine est absolument muette. Cependant, on pourrait penser, avec M. Gaultier du Mottay, que : « Tous ces débris sont les dernières pages de cette histoire. Il est remarquable, en effet, que partout, les ruines retrouvées sont couvertes, comme d'un linceul, d'une épaisse couche de cendre et de matières carbonisées. Il nous paraît hors de doute que l'incendie allumé par les barbares envahisseurs de notre pays au Vème siècle, a dévoré toutes les demeures, en même temps que leur fureur sauvage détruisait les habitants et ne faisait de l'Armorique qu'une immense solitude couverte de sang et de débris » (Annuaire de 1855, article Saint-Pôtan, page 8) (M. L. Audo - 1861).

Ville du Vieux-Bourg (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE du VIEUX-BOURG

La terre de BEAUMANOIR fut toujours la plus étendue du Vieux-Bourg-Quintin. Elle comprenait presque tout Le Leslay, une grande partie de Saint-Gildas et un quart du Vieux-Bourg-Quintin. Les seigneurs de Beaumanoir étaient fondateurs des églises du Leslay, de Saint-Gildas et de Saint-Michel de Caledars ; ils avaient les principales prééminences dans l'église du Vieux-Bourg-Quintin, avec une chapelle dite De Beaumanoir, et dans l'église de Saint-Bihy.

BOURGOGNE, manoir noble, avait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste.

LA PETITE-GARENNE vulgairement Gouaremmaout, appartenait en 1653 à Mauricette Floyd, dame de La Garenne. En 1658, Jacques Le Mercier vendait cette terre à Olivier Hamon.

GOUAREMAUDREN et KERVENO, métairies nobles. Ces terres étaient aux Hamon.

KERGUISTY, manoir noble, appartenait en 1591, à Vincent Hamon ; en 1654, Jacques Scelle, sieur de Pempoullo, vendait les rentes qui lui étaient dues sur ce lieu, et Yves Thomas, sieur de Tresvern, vendait le droit de dîme.

KIRIO, manoir noble, était, en 1595, à Marguerite Felippe, dame dudit lieu ; en 1619, à Raoulet Hervé, époux de Marguerite Le Goff. Plusieurs prêtres sont sortis de cette famille. En 1652, Allain Hervé, licencié en théologie. En 1672, Jean Hervé, docteur en Sorbonne, recteur de Glomel. — Kirio avait une chapelle près le porche de l'église avec enfeu.

KERGAUDIN, métairie noble, était aux Boisberthelot dès 1525.

KERAMEL, manoir noble, bâti à quelque distance d'une habitation romaine, appartenait en 1480, à la famille Frigat. En 1520, à Allain Frigat. Ce lieu devait 20 sous de rente à la seigneurie de Quintin avec 15 livres d'amende, en cas de défaut, suivant aveu de 1541. En 1531, Marguerite Frigat avait épousé Louis de Quergollay ou Kergorlay, dont les armes étaient vairé d'or et de gueules, avec la devise Aide-toy, Kergollay, et Dieu t'aydera. — Gillette de Kergorlay, leur fille, porta à Pierre Hamon, par son mariage, la terre de Kerdalmez. Isabeau de Kergorlay s'étant mariée à Gilles Le Gonidec, lui donna le titre de seigneur de Kéramel. Cette dernière famille le possédait encore au milieu du XIXème siècle. Les Le Gonidec portent d'argent à 2 bandes d'azur, selon Toussaint de Saint-Luc, d'argent à 3 bandes d'azur, selon d'autres, avec la devise bretonne : Ioul-Doue, la volonté de Dieu. En 1731, François-Gilles Le Gonidec, avocat au Parlement et sénéchal de plusieurs juridictions, épousa Renée-Françoise Gouyon du Vaumeloysel ; il mourut en 1757. Sa famille quitta alors le Vieux-Bourg-Quintin. — Kéramel avait une chapelle privative avec enfeu et droits honorifiques dans l'église paroissiale ; il devait 2 sous pour ces droits.

KERDALMEZ ou KERDALMENER (on trouve ces deux noms dans les plus anciens titres), était en 1525, à Allain Prigat. Ce seigneur était décimateur pour les terres labourables de la Garenne-Meur, en Saint-Gilles Pligeaux. En 1661, Bertrand Hamon, reconnaissait devoir à la seigneurie de Quintin 25 sous de rente payables le premier jour de l'an, à l'issue de la grand'messe et devant la porte de l'église, avec amende de 15 livres en cas de défaut. En 1700, Allain de la Guette, sieur du Clos, en Pestivien. On trouve à Kerdalmez un écusson mi-parti de Cares-d'argent, à la croix engreslée de sable, cantonnée de quatre trèfles de sable, et mi-parti de Hamon d'azur, à 3 annelets d'or. La famille Prigent habitait une autre maison de Kerdalmez, l'un de ses membres remplissait les fonctions de priseur et arpenteur royal ; elle avait deux pierres tombales dans l'église. C'était à Kerdalmez que l'on désignait par le sort les jeunes gens qui devaient faire partie de la milice.

QUENEROC'H, manoir noble, appartenait aux Poulmic, seigneurs de Grand-Ile, en Saint-Bihy ; il n'était séparé de leur château que par un étang et des prairies ; tout le village de Herhamon formait ses dépendances. La dernière châtelaine, madame de Poulmic, née Marie-Anne de La Touche-Pormant, dont les armes étaient d'azur à la fasce d'argent, accompagnée de 3 mains d'argent, mourut dans la ville de Quintin, en 1804, âgée de 92 ans ; elle fut enterrée sous le porche de l'église du Vieux-Bourg-Quintin. Les armes des Poulmic étaient échiqueté d'argent et de gueule avec la devise : De bien en mieux. L'abbé René-Fidèle de Poulmic, dernier représentant de cette famille, disait plaisamment, après son retour de l'exil : « Notre devise n'est plus vraie : c'est de mal en pis ».

LE DRAINEC, maison et métairie nobles, était en 1665, à messire Jean Rouault, sieur de la Ville-Houart.

MIZAMEL, métairie noble, appartenait, dès le XVIème siècle, à la famille Derrien, qui la possède encore en 1861. Elle ne devait que foi et hommage et le droit de Chambellenage. Elle donnait la dîme à la 40ème gerbe.

RESTROVAC'H, manoir noble, appartenait en 1646, à Yves du Pellineuc, sieur de la Villechapron.

LE RHUN était, dès 1480, à Gilles de Boisgeslin ; en 1686, à Pierre Chassin ; en 1753, à Michel Chassin de Keraudrain ; vers 1861 à madame de Préaudeau, née de Chassin. Le Rhun avait droit à un escabeau dans l'église.

KERIEL, métairie noble, appartenait à Pierre de Boisnay, en 1660.

KERBRUN était une autre métairie noble.

QUENEC'HUIDU ou QUENEWIDU était, en 1568, à François Poulain, sieur de la Ville-Boutier. En 1603, aux Budes du Tertre-Jouan. En 1753, aux Drouet de Mongermont, en 1861 à M. le marquis de Robien par achat. C'était une dépendance de la Noë-Sèche. Il y avait là une chapelle domestique ruinée depuis longtemps.

LE ROSCOET appartenait, en 1505, à Gilles du Boisgelin. En 1861, ce n'est plus qu'une ferme, située près le bourg. Cette maison avait droit à trois pierres tombales et à un escabeau dans l'église. Il paraît qu'on avait martelé les écussons, car nous voyons un procès intenté pour ce sujet, en 1570, ainsi qu'il est constaté par un procès-verbal dressé et fait « par Robert Le Leureux alloué et juge ordinaire de la Cour royale de St-Brieuc, nommé commissaire à ceste effect par lettres prises à la chancellerie, à la requeste d'écuyer Robert du Boisgelin, sieur de La Garenne, impétrant de ces lettres de trois pierres tomballes où estoient les écussons du lieu et maison de La Garenne, et appartenant au dict sieur du Boisgelin, lesquels écussons avoient été ostez, effacez et, enlevez précédemment, le dict procez-verbal portant permission au dict sieur du Boisgelin de faire rétablir les ditz écussons armoyez de ses armoireries, avec défence à toute personne de les rompre, ni oster, ni troubler à l'advenir le dict du Boisgelin en ses droictz ». Référé et signé dudit alloué et de Guillaume Sauvagier, greffier. Ces pierres ont été respectées depuis ce jour, on les retrouve encore dans l'église en 1861. Le Roscoet devait 7 liv. de féage noble à la seigneurie de Quintin.

LE COLLEDOC, manoir noble de la plus haute antiquité, élevé sur les débris d'une habitation gallo-romaine, était en 1500, à Gilles du Boisgelin ; il avait droit de moulin, il était environné d'un côté par un étang, transformé en prairie en 1861, et il ne reste plus rien de l'ancienne habitation, excepté quelques pans de mur, une fontaine et un placÏtre entouré de murs. La tradition populaire, fondée sur des motifs peu plausibles, veut qu'il y ait eu là un monastère de Templiers ou Moines rouges. Une chapelle a existé dans ce lieu ; en déblayant, on retrouve les fondements dans lesquels la brique romaine, à bords relevés, et des tuiles qui semblent enduites d'un vernis, sont jetées pêle-mêle. C'est à quelques mètres seulement de ce lieu que Bonny trouva son trésor en 1832. Dans la grande Garenne, à 250 mètres plus vers le haut de la colline, il existe une enceinte carrée, plus longue que large, 75 m. sur 50, avec divers talus. C'est, croyons-nous, une petite place d'armés du temps de la Ligue. M. le comte de Kergariou l'avait observée, lors de son voyage au Vieux Bourg, en 1832.

LE HAUT-LETY était, en 1445, à Geoffroy Limon ; en 1540, à Nicolas Le Tout ; en 1570, à Jean Le Tout ; en 1602, autre Jean Le Tout ; en 1625, Claude Le Tout, époux de Péronnelle de Kerjannic. Les seigneurs de ce lieu devaient payer leurs rentes le jour de Noël, à l'issue de la messe et à la porte de l'église.

LE LETY D'ABAS appartenait, en 1666, à Yves-Julien de Launay, sieur de Kernon ; sa mère, Marguerite Raoult, morte en 1683, fut enterrée dans le chœur, sous le jubé. En 1685, Morice Geffrain, sieur du Pouligot ; en 1700, Amaury Geffrain, époux de Catherine de Suasse ; en 1733, Christophe Morin de Bellevue, venu de Meslin, près de Lamballe.

BAUDEFER ou BOTFER, métairie noble, qui avait droit de moulin. En 1585, les généraux plaids, de Quintin, ratifièrent la vente de cette terre, faite par écuyer Jacques Gouyon, sieur de Saint-Martin, à messire René Eder, seigneur de Beaumanoir. En 1654, Marc du Perier, seigneur du Mené, époux de Jeanne de Perrien, la revendait à François du Halgoët, seigneur de Cargrée et Beaumanoir.

Les Robien étaient décimateurs dans le Vieux-Bourg-Quintin pour les villages du Hinguer et de Quatrevaux. En 1714, Paul de Robien, conseiller du roi, son président à Mortier, au Parlement de Bretagne, fit suppléer les cérémonies du saint Baptême à son fils Christophe-Paul de Robien, né en 1698, et devenu plus tard un littérateur distingué. Il lui donna pour parrain et pour marraine Jean Beaudet et Anne Le Gaud, tous les deux mendiants de la paroisse. L'abbé Jacques de Robien, docteur en Sorbonne, et vicaire-général de Vannes, assistait à cette fête.

Dans le Vieux-Bourg-Quintin, le grand propriétaire terrier était le comte de Quintin ; M. le comte de Nédonchel y possède encore, vers 1861, vingt et une fermes, malgré les congéments opérés (M. L. Audo - 1861).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Le Vieux-Bourg.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants du Vieux-Bourg (Vieux bourg de Quintin) étaient présents :

Jehan Frigat, pour son père, archer en brigandine. Injonction d'un cheval ;

Louis Perien, pour son père, archer en brigandine. Injonction d'un cheval ;

Perot Perotin, pour son père, archer en brigandine. Injonction d'un cheval ;

Jehan le Maistre, archer en brigandine. Injonction d'un cheval ;

Perceval Mahé, pour son père, archer en brigandine. Injonction d'un cheval.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants du Vieux-Bourg (Vieux bourg de Quintin) apparaissent :

Le sieur de Beaumaurye (Beaumanoir ?), default ;

Jehan du Bois Gelin, default ;

Guillaume Hamon, default ;

Marguerite Guicaznou, représentée par son fils Hamon, dict faire corselet ;

Henry du Quellenec, default ;

Nicolas Guevillec, représenté par Guillaume Hamon son héritier, sous l'esdict ;

Guillaume Audren, default ;

Jehan de Suasse, sr. du Coledo ; le sieur de Compaeste dict qu'il est malade ;

Le sieur de la Garenne du Quérémur dict à pareil que le dict du Coledo est malade et néanmoins a présenté pour luy Gueno son nepveu, et dict faire arquebusier à cheval ;

Louis de Guergorlay, default ;

Jacques Jegou, default ;

Les héritiers de Charles de la Garenne, default ;

Jehan Frigat, présent par Louis du Guergorlay, sieur de Keranu, dict faire corselet ;

Gilles de la Garenne, default ;

André de Penpoullou, sieur du dict lieu, default.

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