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LES CALVAIRES DE LA VILLE-ES-NONAIS

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Lors d'un Jubilé à Saint-Suliac, probablement en 1827, on érigea « deux croix en bois, socle en pierres choisies », l'une sur la butte des Prières, l'autre au lieu appelé la Croix-Brisée, à la bifurcation du chemin qui descend du Mont-Garrot à la Ville-ès-Nonais et au Port-Saint-Jean. Quand les Villages devinrent paroisse, ces deux croix n'existaient déjà plus.

La paroisse ne possédait donc qu'une seule croix, celle du Port-Saint-Jean. Cette croix en granit épannelée, sculptée de deux mouchetures d'hermines un peu au-dessous de ses bras trop courts, date de l'époque des Chevaliers de Malte. Elle échappa aux mains sacrilèges des révolutionnaires, les habitants ayant eu soin de la dissimuler sous un tas de fagots, de ronces et d'épines.

Précieux témoin et souvenir du passé, cette croix un peu abandonnée méritait plus de respect. Aussi, en 1956, on entreprit de l'édifier sur un socle convenable. Le plus laborieux fut de sortir de la vase les pierres taillées provenant d'une vieille écluse située au-dessous de la chapelle Saint-Magloire. Mais les bonnes volontés ne manquèrent pas. Et c'est avec entrain que fut monté le bel ensemble groupant les souvenirs du Port-Saint-Jean, que nous avons relatés à la page 40.

En bordure de la route qui conduit de la Ville-ès-Nonais à Châteauneuf se trouvaient jadis deux croix en granit : l'une petite, sans style, datant de la fin du XVIIIème siècle, placée à l'embranchement du chemin des Masses ; l'autre assez grande, à fût et bras cylindriques, ancienne, élevée à l'ouverture des chemins de l'Escure-Doslet, au lieu-dit Croix-Bily.

Pendant la tourmente révolutionnaire, pour les préserver de la profanation, on les enterra dans le jardin de la maison dite des Nones (en 1957 cour de la maison Guillaume Guilmin). Oubliées là, elles furent retrouvées lors du traçage de la route Port-Saint-Jean - Châteauneuf en 1882. La petite fut érigée à l'angle de la cour ; la grande, dans le cimetière qui en était encore dépourvu.

Un calvaire au centre de la paroisse s'imposait. On décida d'en élever un pour la clôture de la première Mission, le 17 janvier 1897. L'emplacement choisi, la Petite-Lande, fut donné par Mlle Collibeau. Mlle Euphémie Guibert offrit le Christ. Et un magnifique calvaire en granit fut commandé à Louvigné-du-Désert.

Le jour de l'érection, le Christ fut porté par des cultivateurs et des marins en costume, « les rues étaient parsemées d'arcs de triomphe et toutes les maisons ornées avec goût ». On enferma dans le socle un parchemin sur lequel est écrit : « An du Seigneur 1897, 17 janvier. Sous le Pontificat de Léon XIII, Pape régnant ; avec la permission de Monseigneur Guillaume Labouré, Archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo ; Monsieur Charles Savouret, Recteur de la Paroisse ; Monsieur Jean-Baptiste Soufflet, Vicaire ; Monsieur Etienne Brulé, Maire ; Monsieur Joseph Legaignoux, Président de la Fabrique ; Monsieur Jean Beauménil, Adjoint au Maire et Trésorier ; Messieurs François Contin, Jean Vilala, Joseph Lecoulant, Fabriciens. Ce calvaire a été élevé comme souvenir d'une Mission prêchée par les R. P. Récolets, à la gloire de Dieu, par la générosité de Mademoiselle Euphémie Guibert qui a donné le Christ ; de Monsieur Mathurin Guibert, le Comte et la Comtesse de la Bédoyère ; de Mademoiselle Collibeau qui a donné 100 francs et le terrain ; des Prêtres nés dans la Paroisse ; de tous les Paroissiens et de ceux dont les noms suivent » (281 noms, dont 23 de la Chapelle et Pont-Livard en Pleudihen).

La Mission fut splendide ; trois abstentions seulement : une femme du bourg et deux hommes de Doslet.

Les villages désiraient tous avoir un calvaire. Il fallut donc en élever trois à la Mission de janvier 1910. Celui de Pont-Livard fut bénit le 26, ceux de Doslet et la Baguais le 30, avec grandes décorations et cavalcades.

Mais ces croix en bois furent bientôt pourries. Elles furent relevées en ciment armé ; celle de la Baguais vers 1928 ; celles de Doslet et Pont-Livard furent bénites à la clôture de la Mission de 1956, le jour de Noël.

(Abbé Auffret).

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