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AGRANDISSEMENT DE LA CHAPELLE SAINTE-ANNE

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La tourmente révolutionnaire passée, Mme Dumoulin-Fouqueux rendit au culte, en 1807, la chapelle Sainte-Anne que la Nation lui avait cédée en 1793. L'acceptation par le ministre du Culte date de 1809. M. l'abbé du Hautcilly, dernier chanoine de l'évêché de Saint-Malo, en devint le chapelain. Il mourut en odeur de sainteté le 8 octobre 1826, âgé de soixante-dix ans. Après sa mort, la chapelle resta deux ans sans desservant.

« A la Saint-Jean 1828, M. l'abbé Porée vint second vicaire à Saint-Suliac avec la fonction de desservir la chapelle Sainte-Anne ». Changé en 1831, M. l'abbé Bodin le remplaça dans cette fonction, aidé à partir de 1833 par M. l'abbé Lemarchand.

Depuis longtemps, M. l'abbé Bodin « gémissait sur l'angusticité de la chapelle — un bon tiers de la population ne pouvant y entrer — et songeait à son aggrandissement ».

En 1844 il obtint un avis favorable. Au début de 1846, il décida enfin M. Le Marchand, prieur de Saint-Suliac, à demander à Guillaume Adam le terrain nécessaire. M. Adam consentit pour sept mètres au pignon ouest de la chapelle. On engagea aussitôt « un chef de carière, payé un franc cinquante par jour, à la condition de fournir des outils pour quatre personnes, qui tous les jours vinrent gratis s'adjoindre ». On tira la pierre « sur les Prières et au Bec de la Roche du Port-Saint-Jean ». Tout le bois fut donné : vingt-deux chênes et deux peupliers. On se mit alors au travail. Mais « ce n'était pas facile à conduire tous ces ouvriers qui se croyaient tous aussi savans les uns que les autres ». Comme « on prenait dix pieds dans la chapelle,... on amena bas le petit clocher » puis on creusa les fondations.

La pose de la première pierre fut fixée au 18 mai, lundi des Rogations. L'usage était d'aller tous les ans ce jour-là en procession de Saint-Suliac à la chapelle et d'y chanter la grand-messe. Mais il faisait si mauvais « qu'on députa M. Bodin pour annoncer aux habitans que la cérémonie était remise au lendemain ». Le mardi il faisait beau. Mais, M. Bodin étant absent, « les Messieurs Le Marchand, Prieur et Vicaire, ne jugèrent pas à propos d'aller » à la chapelle où tout le monde s'était rendu. Après une longue attente et une grande déception, on se décida, sur l'avis de Mlle Giron de La Massuère et des principaux, à la pose de la première pierre.

Le 25 avril, dix-huit bateaux quittèrent le Port-Saint-Jean pour aller chercher du sable à Chevret. Le 6 mai, les gens des villages le montèrent avec cinquante ânes et quatre chevaux. « C'était à qui eut l'âne la mieux fleurie ».

Le 30 juin, après la sainte messe, eut lieu « la levaille de la charpente », suivie de la cérémonie des bouquets et d'un joyeux dîner chez Mlle Giron. Tout se passa admirablement bien : « Pas un mot de différent, pas un homme de dérangé ».

Du 17 au 5 août, la couverture fut posée et les vitraux placés. La partie neuve de la construction étant plus grande, l'espace resté entre les deux toitures et les « cotalles » fut fermé par des planches.

(Abbé Auffret).

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