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LE CIMETIÈRE ET LE PRESBYTÈRE DE LA VILLE-ES-NONAIS |
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LE CIMETIÈRE.
Le terrain pour le cimetière fut donné par Joseph Guillemin. Pour la construction des murs de clôture, la pierre fut prise en partie au Bec du Port-Saint-Jean ; le reste, dans une muraille appartenant à Charles Desvaux, de Pleudihen. « Les charrois et deblayements gratis ». Au cours des charrois, Joseph Langevin versa et tua son cheval. Ce fut le seul accident. On compta 116 journées d'hommes et 14 d'enfants.
La construction devait être terminée avant Pâques. Mais « on confia le maçonnail du cymetière à deux escouades ». L'une allait moins vite que l'autre et il finit par y avoir désaccord entre les deux équipes, ce qui occasionna du retard. « On reconnu là la vérité du proverbe : c'est trop de deux massons sur la même truelle ! ».
La bénédiction fut faite par M. Frangeul, curé de Châteauneuf, le 15 décembre 1847.
La première personne inhumée dans le cimetière fut Yves Ebrard, demeurant au bourg, décédé le 25 janvier 1848, à l'âge de 76 ans.
La croix ne fut placée qu'en 1882. Et le cimetière fut agrandi en 1892.
LE PRESBYTÈRE.
« Partage prisage des... héritages de feu honorable Homme Mesirre Jacque Aubré prêtre en son vivant, avril 1787 — Deux lottys et égalle porsion vacqué par pierre Chartier... Une maieson de demeurante consistant en son enbas, cheminés en le pignon ver occident ouvragés de Cert. mantaux et corbaux de bois, garni aussy d'un chaslit datache, porte et fenestre en la cotalle ver midy, porte aussy ver nor ; un cellier goiant ladite maieson en haut costé éclaierré par une porte qui est dans le pignon ver oriant ; grenier au desus dudit enbas éclaieré par une gerbière en la cotalle du midy... le tout couvert en paille, cour au devant ladite maison à son enport jusqu'au chemin, gardain aussy derrière à son enport,... goiant de midy le chemin qui conduit du village de la ville aux nonais au vaudoré, ver nor le clos chapron dépendant de la métaierys de labesse, tenue de la seigneurys du prieuré de la Ville aux Nonais... ».
Cette maison décrite dans la succession de messire Aubrée et dont les boiseries ouvragées disparurent lors de la réfection de la toiture, est celle qui se trouve derrière le presbytère et appartient vers 1957 à M. G. Vilala. M. Aubrée l'habitait lorsqu'il était chapelain de Sainte-Anne. Ses successeurs, M. Contin, M. Pitel et M. du Hautcilly habitaient Saint-Suliac, mais le grenier transformé en chambre leur était réservé dans cette maison où ils logeaient au moins du samedi au lundi. Il en était de même ensuite pour les vicaires de Saint-Suliac desservant la chapelle Sainte-Anne.
Cependant cette maison, d'ailleurs habitée en partie et petite, ne pouvait servir de presbytère. Mlle Giron proposa alors la sienne à M. Bodin.
La maison donnée par Mlle Giron de La Massuère était toujours occupée par la propriétaire et sa domestique. Le recteur habitait une toute petite chambre, et le vicaire, nommé en 1848, un simple réduit sans cheminée auquel on accédait en passant par la chambre du recteur. Il était impossible de recevoir un prêtre étranger. Cuisine et salle à manger étaient communes pour le clergé et Mlle Giron. Il n'y avait rien pour loger bois et cidre. Il fallut donc construire au pignon ouest un cellier et une chambre. La nouvelle construction obstruant les ouvertures de la salle à manger, il fallut abattre une tour extérieure pour lui donner vers le midi accès et lumière. Ceci entraîna des modifications dans l'intérieur de la charpente. La tour, en effet, s'élevait « à deux mètres en maçonnail au dessus des cotalles » et renfermait l'escalier donnant accès aux chambres.
« Les fondations furent creusées le 14 mai 1849, et le 14 juillet le maçonnail était prêt à recevoir la charpente qui fut montée le 28. Le bois de la charpente fut donné et les charrois faits gratis ».
D'autres réparations furent effectuées en 1851.
On accédait alors au presbytère par une allée bordée d'arbres, dite Allée des Marronniers, et coupée par un pont de bois jeté sur « le russel fluant par derrière la fontaine de Ruault ». Par la suite ce ruisseau fut canalisé.
Quand Mlle Giron proposa sa maison comme presbytère, M. l'abbé Bodin objecta qu'il n'y avait point de verger. Les futurs paroissiens promirent qu'eux et leurs descendants fourniraient les pommes tous les ans. Cette promesse a toujours été fidèlement tenue.
Le presbytère fut volé à la loi de Séparation, comme tous les biens d'Eglise.
(Abbé Auffret).
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