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Une école de garçons fut ouverte à la Ville-ès-Nonais en 1851. En 1857, le maire demanda l'avis du Conseil sur l'enseignement donné par un instituteur laïque ou celui donné par un instituteur religieux. « Le Conseil est d'avis à l'unanimité d'opter pour un instituteur religieux et prie le Préfet de vouloir bien procéder à sa nomination ». Mais le préfet avait un laïque à placer !

Enfin, après bien des démarches, le Conseil gagna sa cause. Le Frère Amator-Marie arriva le 15 novembre 1857. En février 1858, il tomba malade. Il fut remplacé, provisoirement par le Frère Louis-de-Gonzague, et définitivement, en septembre, par le Frère .....-Marie. Ce dernier ne resta guère plus d'un an et ne fut pas remplacé à partir de 1860, bien des garçons allaient à Saint-Suliac où l'école était tenue par des Frères.

Une école de filles dut ouvrir en 1865, et en 1883, la Municipalité, d'accord avec le clergé, demanda deux religieuses. Mais l'inspecteur, passant outre à la demande du Conseil, plaça une laïque. Aussitôt on décida d'ouvrir une école privée. Des pièces furent prêtées au Vaudoré pour l'habitation et une au Clos-de-la-Grange pour la classe. Sur ce, l'institutrice démissionna avant même l'arrivée des Sœurs.

L'école actuelle, placée sous le patronage de Sainte Anne, fut construite en 1887.

A partir de 1902, la Préfecture demanda tous les ans la construction d'une école publique de filles. La Municipalité trouva toujours de bons prétextes pour répondre par un refus unanime.

Puis vinrent les lois contre l'enseignement religieux. En 1904 « l'enseignement de tout ordre est interdit aux congréganistes », donc enseignements public et privé. A l'école des garçons l'enseignement religieux fut continué illégalement jusque vers 1907. L'école des filles ne fut sécularisée qu'en 1909. Tenue ensuite par des civils, elle resta toujours sous la direction des Sœurs de Notre-Dame-des-Chênes.

La Commune dut alors envisager la construction d'une école publique de filles et de la mairie, achevée en 1911. Mais la Municipalité vota toujours des secours à l'école privée comme à l'école publique.

1937 vit le retour des religieuses à l'Ecole Sainte-Anne qui fut déclarée mixte en 1952.

En 1957, le nombre des enfants de la paroisse n'ayant pas dépassé l'âge scolaire, fréquentant l'école à la Ville-ès-Nonais ou à l'extérieur, était de 80 pour l'école privée et de 24 pour l'école publique.

(Abbé Auffret).

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