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MANOIR DE LA BAGUAIS

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Quelques vestiges rappellent encore l'ancienne demeure noble de la Baguais. En bordure de la route, une bâtisse assez bien conservée, avec sa partie sud en ovale et sa belle corniche à modillons, ainsi que les murs à encorbellements que l'on voyait naguère, nous montrent que c'était un vieux manoir fortifié. Au fond de la cour existe encore, mais complètement transformée, la « Maison des Dêmes » appelée aussi le Présidial. La prison fut démolie vers 1870. Théophile Briant signale encore au début de ce siècle « les portes criblées de plomb, attestant que succombèrent à cet endroit des défenseurs du sol breton ».

La chapelle, dédiée à Saint André, est signalée en 1513. En 1624, Robert Chevalier, sieur de La Vestonnière, épousa en ce sanctuaire Marguerite Picqueby.

Etienne Flaud, mort en 1703 à l'âge de trente-sept ans, en était le chapelain. En 1727 la chapelle ne servait plus au culte.

« La Baguay appartenait à Noble Homme Raoul de Porcon » en 1544 ; à Jean de Porcon en 1630. Les possesseurs en 1678 étaient le comte Guillaume de Marbœuf et son épouse Angélique Pépin. En 1719 mourait à la Baguais « Noble Homme Gilles de Malterre, Ecuyer ». En 1740, l'écuyer Luc Magon mourait à la Baguais. Catherine de Trémereuc, veuve de Malterre, y décédait en 1748.

Nous savons peu de choses sur le passé historique et sans doute glorieux de la Baguais. D'avoir abrité le comte de Marbœuf et Angélique Pépin, c'est la plus grande gloire connue de ce manoir.

Angélique Pépin, fille de Pierre Pépin, seigneur du Bignon, et de Servanne Miniac, est née à Saint-Malo le 15 janvier 1664. Elle était de par sa mère petite-fille de Pierre Miniac et Servanne Grout, seigneurs du Vaudoré, cousine et héritière du célèbre et richissime corsaire Thomas-Auguste Miniac de La Moinerie. Le 18 avril 1678, elle épousa à Bonaban le comte de Marbœuf.

Guillaume de Marbœuf, né vers 1648, « avait commencé par être d'église ». Sans toutefois être clerc, on le trouve prieur commendataire de Lislon en 1674. Lors de son mariage, il est conseiller au Parlement de Bretagne. En 1691, il en devient le président. Il exerce ses hautes fonctions jusqu'à sa mort survenue en 1712. Sa présidence ne fut pas une sinécure. C'était en effet l'époque des grandes difficultés entre le gouvernement français et le Parlement de Bretagne.

Guillaume de Marbœuf portait pour armes : D'azur à deux épées d'argent garnies d'or, en sautoir, les pointes en bas.

La possession de la Baguais par ce « Haut et Puissant Seigneur Guillaume de Marbœuf, Président à Mortier au Parlement de Bretagne », explique, dit-on, le nom de Présidial, ou tribunal de première instance, donné à la partie principale de ce manoir, et l'existence d'une prison. Ce n'est pas certain. L'existence de ces deux bâtiments peut s'expliquer par ce fait que la Baguais était le siège d'une juridiction. D'ailleurs le Président Marbœuf ne résidait pas à la Baguais. Ce manoir n'était pour lui qu'un lieu de villégiature et de repos. De plus la construction du présidial et surtout celle de la prison semblent bien remonter à une date antérieure.

(Abbé Auffret).

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