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MANOIR DU VAUDORÉ

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D'après les actes passés devant les notaires de la cour du Vaudoré, on se rend compte de l'importance que pouvait avoir autrefois ce manoir dont il reste encore une partie. « Le partaige, prisaige des maisons, fiefs et terres dépendant de la succession de feu Noble Homme Jean de Taillefer, Sieur du Vaudoré », décédé en 1646, nous donne une idée des biens et dépendances de cette maison noble énumérés dans « cette lottie dévolue au sieur Guillaume de Taillefer, fils aîné du deuxième mariage de demoiselle Renée Miniac et de Jean de Taillefer ».

Voici cette lottie : les maisons nobles et manoir du Vaudoré, avec sa boulangerie, ses hangars sur piles de bois, ses cours, son étable, son écurie, ses puits et abreuvoir, « son coulombier garni de pigeons, ses droits de pêscheries en mer et de dégrainage au moulin de la Tourniolle », son jardin, son petit verger, le verger des Bas-Clos, le pré du Vaudoré, cinq pièces de terre, « le clos d'Iceux, le clos de Garot fermé de murailles, le moulin de Beauvais, tournant et moullant avec ses droits de mouteaux estagers qui en dépendent, le baillage de Vigneux, etc... ».

A une certaine époque, tout au moins au XVIIIème siècle, « une maison de demeurance avec tour », modifiée depuis et devenue le presbytère, semble bien avoir été une dépendance du Vaudoré, ce qui explique la mitoyenneté du puits.

La cour du manoir était gardée par deux léopards ou lions héraldiques en bronze, emblèmes contenus dans les armoiries des Taillefer.

Pendant la Révolution on y trouve « une cache à prêtres ».

Si les vestiges du Vaudoré pouvaient nous conter tout le passé de ce vieux manoir, ils nous apprendraient quantité de choses, pleines d'intérêt, dont nous n'avons pu retrouver que des bribes éparses. C'est la plus ancienne châtellenie des Sablons. Son origine est antérieure à la fondation du prieuré de Sainte-Marie-des-Sablons, placé sous sa protection. Les sires de Châteauneuf, qui dépendent directement des ducs de Bretagne, exercent leur juridiction sur les seigneuries voisines. Mais la seigneurie du Vaudoré conserve l'indépendance de son importante juridiction. Les étalons de sa Cour et les arrêts de ses Notaires font autorité. Dans les bailliages on trouve souvent des expressions comme celles-ci : « Devant nous Notaires de la Cour du Vaudoré... »« debvoir tant de godets de fromen, aux mesures et apprécys de la Juridiction et Cour du Vaudoré ».

La charge de notaire d'une juridiction seigneuriale exigeait certaines qualités et capacités, comme le montre cette nomination : « Nous messire Jean Baptiste Baudran sieur de la Riaudais, Seigneur de Maupertuy, La Mote Bois riou, Rosténeuf, seigneur fondateur de l'églize de la paroisse de Saint guinou et autres lieux, sur le bon, le louable raport qui nous a esté fait de la personne de Maistre françois René Grue, sieur de la Marine et de Vauxbœufs, de ses Bonnes Vie et Meurs, Religion catholique apostolique et romaine, et de sa capacité et Expérience au fait de la pratique, luy avons par le présent accordé, donnons et octroions la charge et office de Notaire et Procureur de Notre Juridiction de Maupertuy pour l'exercer, jouïr des honneurs et émoluments y attribués, comme les autres notaires et procureurs d'icelle, mandons à nos Juges et autres officiers de le recevoir en les dittes charges et à nos Vassaux de le reconnaître en la ditte qualité autant qu'il me plaira. — Donné à notre manoir de Bellestre (paroisse de Saint-Coulomb), après avoir fait apposer le cachet de nos armes et avoir signé le présent de notre main ce dixième aoust 1758 ».

Le manoir du Vaudoré changea plusieurs fois de propriétaires au cours de sa longue existence. En 1420, il appartenait à messire Bertrand Gouyon, chambellan à la Cour de Bretagne. Ses descendants, tous hommes d'armes célèbres, l'habitèrent pendant deux siècles. Dans la suite, les divers possesseurs furent les Taillefer, en 1606 ; Pierre Miniac, en 1651 ; Servanne Grout, veuve du précédent, en 1671 ; Guillaume de Marbœuf, en 1688 ; les Beringhen, originaires des Pays-Bas, en 1704 ; le sieur Guynet, vers 1715 ; Auguste Bande, en 1784 ; les Giron de La Massuère, après la Révolution ; les Contin, en 1823.

(Abbé Auffret).

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