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LE VICARIAT EN LA VILLE-ES-NONAIS

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Depuis 1727 la commune de Saint-Suliac votait 300 francs et une quête organisée dans les Villages devait rapporter 300 francs chaque année pour la pension alimentaire et le traitement du second vicaire, desservant la chapelle Sainte-Anne. Quand la chapelle fut érigée en paroisse, le Conseil de Fabrique demanda que cette somme de 600 francs fût allouée à M. l'abbé Roquet, ancien vicaire de Saint-Jouan, qui venait aider M. le Recteur en attendant d'avoir un vicaire définitif. Ce vicaire, M. l'abbé Lemarchand, fut nommé en juin 1848. Mais en 1850 la paroisse devint commune. Toutes ces charges, ajoutées à la construction d'une église, retombaient sur les habitants qui ne pouvaient plus les soutenir. Deux solutions : ou supprimer le vicaire, ou le faire reconnaître par le Ministère des Cultes. A ce moment le Gouvernement payait le vicaire si certaines conditions étaient remplies, entre autres une population de mille habitants. On décida de tenter la seconde solution.

Le 5 janvier 1851, le Conseil de Fabrique prit une délibération qu'il transmit au Conseil municipal, lequel en prit une le 19 janvier sur le même sujet : la reconnaissance légale du vicariat.

Dans sa délibération, le Conseil de Fabrique faisait valoir la difficulté des routes pour se rendre dans les paroisses voisines (à cette époque un prêtre ne pouvait célébrer qu'une messe le dimanche), les distances, l'obligation « de sortir de nuit en hyver, les plus graves inconvéniens par la longue absence pour les mères nourrices », le danger pour les malades de mourir sans sacrements s'il fallait aller en même temps à Doslet et au Port-Saint-Jean, « six kilomètres (à pied) par mauvaises routes,... la charge d'une église à construire pour les habitans,... la pénurie du budget de la Fabrique... ».

Le Conseil municipal invoquait en partie les mêmes motifs, faisant valoir en plus la perte du commerce, les chemins à ouvrir et la mairie à construire.

On joignit à ces pièces le recensement nominal... On avait obtenu ce résultat : Ville-ès-Nonais, 458 ; Port-Saint-Jean, 191 ; Panlivard, 73 ; Doslet, 126 ; Baguais, Mottes et l'Escure, 142 ; « total 990 habitans. Le nombre de dix en moins... bientôt sera comblé ». Il en fallait mille !

Ce recensement... « on l'avait un peu forcé en y inscrivant une bonne douzaine de personnes mortes depuis trois mois, et en comptant pour deux personnes les femmes vulgairement reconnues enceintes ! ».

Quant aux arrérages !... « Dans le recensement que l'on fit six mois après, on ne trouva que 945 habitans ! ».

On voulait une reconnaissance légale, tant pis si elle enfantait un vicaire... fraudé !

Les pièces furent acheminées vers le Ministère des Cultes le 21 janvier. Le voyage dura deux mois ! Puis le dossier dormit au ministère !

M. le Recteur sollicita l'intervention de M. Léonard Charner, ancien propriétaire de la Haute-Motte. Et le 23 juin 1851 fut agréée la reconnaissance légale du vicariat. Les paroissiens l'apprirent le 13 juillet et « la joie était à son comble ».

(Abbé Auffret).

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