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LES CHARTREUX D'AURAY

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L'ordre des Chartreux fut fondé en 1084 par saint Bruno dans les montagnes du Dauphiné, et c'est de là qu'il s'est répandu dans l'univers. Les religieux ne mangent jamais de viande, portent un cilice et gardent un silence perpétuel. Ils ne se voient guère qu'à l'église pendant le chant de l'office et la célébration de la messe et à une promenade par semaine. Chaque moine occupe une maisonnette donnant sur le cloître ; il y trouve une chambre à coucher, un atelier de travail, et à côté un petit jardin à cultiver. C'est la vie solitaire des anciens Pères du désert. Cette vie rigoureuse a été si fidèlement observée que, depuis saint Bruno jusqu'à nos jours, elle n'a eu besoin d'aucune réforme.

Le costume des Chartreux se compose d'une robe blanche, avec ceinture de cuir, et d'un scapulaire blanc, retenu par deux lanières ; on ajoute pour l'église une chape ou manteau de couleur noire.

Ces religieux n'ont eu que deux maisons en Bretagne : celle de Nantes, commencée en 1446 par le duc François Ier, et celle d'Auray, établie en 1482 par le duc François II, à la place des chapelains de Saint-Michel du Champ.

voir Ville d'Auray (Bretagne) La collégiale de Saint-Michel du Champ

En 1382, Jean IV de Montfort devenu Duc de Bretagne fait construire la collégiale Saint-Michel du Champ en mémoire des combattants morts lors de la bataille d’Auray qui oppose Jean de Montfort à son cousin et rival Charles de Blois, pour le Duché de Bretagne. L’affrontement coûte la vie à Charles de Blois et met fin à la guerre de Succession de Bretagne. En 1482, les Chartreux s’y installent, mais sont chassés sous la Révolution en 1791.

Ville de Brec'h (Bretagne).

A la Révolution succéda l'Empire. La Chartreuse fut rachetée en 1808 par M. Gabriel Deshayes, curé d'Auray, et cédée en 1812 aux Filles de la Sagesse, qui en ont fait une école pour les sourdes-muettes et une maison de retraite pour les Sœurs.

 En 1814, sous la Restauration, les ossements des chouans et des émigrés fusillés par les troupes du général Hoche en 1795, sont transférés dans le mausolée de la Chartreuse sur lequel sont inscrits les noms des 953 victimes. A l’époque, ils avaient été enterrés sommairement dans le « champ des martyrs », à 500 m de La Chartreuse en direction de Sainte-Anne d’Auray. En 1983, un foyer pour adultes et un ESAT pour adultes sourds et aveugles y voit le jour.

Ville de Brec'h (Bretagne).

I. ÉTABLISSEMENT.

voir Ville d'Auray (Bretagne) L'établissement des Chartreux à Auray

II. MONASTÈRE.

voir Ville d'Auray (Bretagne) Le monastère des Chartreux d'Auray

III. RELIGIEUX.

voir Ville d'Auray (Bretagne) Les religieux Chartreux d'Auray

IV. BIENS.

voir Ville d'Auray (Bretagne) Les biens des Chartreux d'Auray

V. RÉVOLUTION.

voir Ville d'Auray (Bretagne) Les Chartreux d'Auray durant la Révolution

A la Révolution succéda l'Empire. La Chartreuse fut rachetée en 1808 par M. Gabriel Deshayes, curé d'Auray, grâce aux libéralités de M. Barré, révolutionnaire converti, et cédée en 1812 aux Filles de la Sagesse, qui en ont fait une école pour les sourdes-muettes et une maison de retraite pour les Sœurs.

Le 1er juillet 1814, le duc d'Angoulême, visitant la Bretagne, vint prier sur les ossements des victimes de la guerre civile, et dès lors on résolut de leur élever un mausolée près de l'église de la Chartreuse et de le confier à la garde des religieuses. Une souscription nationale fut ouverte, et le maréchal Soult, duc de Dalmatie, en fut le principal promoteur.

Le 20 septembre 1823, la duchesse d'Angoulême vint poser elle-même la première pierre du mausolée ; puis ayant visité le Champ-des-Martyrs, elle voulut qu'on achetât ce terrain et qu'on y bâtit une chapelle expiatoire : ce qui fut exécuté.

Cette chapelle, de forme rectangulaire et de style dorique, porte au fronton cette courte et significative inscription : Hic ceciderunt. C'est ici qu'ils tombèrent ! Ony lit également : In memoria œterna erunt justi, la mémoire des justes sera éternelle. — Les murs devaient recevoir des fresques et l'autel des ornements dont la révolution de 1830 a arrêté l'exécution.

L'autre monument est accolé à l'église de la Chartreuse. C'est une chapelle de style grec, portant au fronton cette inscription en lettres d'or : Gallia mœrens posuit, la France en pleurs l'a élevé. A l'intérieur, les murs sont couverts de marbres blancs et noirs, et la voûte est peinte en ciel étoilé. Au milieu de l'édifice est creusé le caveau funéraire où sont réunis les ossements exhumés du Champ-des-Martyrs.

Le mausolée qui les couvre est en marbre blanc ; la porte de la crypte, en bronze, et on lit au-dessus : Pro Deo, pro rege ne farie trucidati. « Pour Dieu et pour le roi indignement immolés ». Sur les côtés sont gravés les noms des victimes tombées, non seulement à Auray, mais encore à Quiberon et à Vannes.

Le sarcophage, élevé sur trois gradins, présente sur les deux petites faces de son dé les bustes de Sombreuil, de Soulanges, d'Hervilly et de Talhoët, et sur les grands côtés, deux bas-reliefs représentant, à droite, le débarquement des émigrés sur la plage de Carnac le 27 juin 1795, et à gauche le trait de Gésril Papeu, allant faire cesser le feu des Anglais et revenant se constituer prisonnier.

Le couvercle du sarcophage, en forme de demi-cylindre, présente à une extrémité le profil de Mgr de Hercé, évêque de Dol, et à l'autre, la religion pleurant sur des tombeaux ; au-dessous on lit : « Quiberon le 21 juillet 1795 ». C'est la date du désastre.

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La chapelle sépulcrale communique avec l'église de la Chartreuse par une large arcade, dont les côtés sont ornés de deux bas-reliefs en marbre blanc, représentant le duc d'Angoulême priant sur les ossements des victimes en 1814, et la duchesse posant la première pierre en 1823. L'architecture du monument est due à M. Caristie, et le travail des bas-reliefs à M. David, d'Angers.

L'inauguration solennelle du mausolée et de la chapelle du Champ-des-Martyrs fut faite le 15 octobre 1829, par Mgr de la Motte, assisté des autres évêques de la province.

Jh.-M. Le Mené.

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